La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.



Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
À l'affiche

Début d'année solidaire avec "Alice traverse le miroir" et "Political Mother Unplugged" au Théâtre de la Ville

Après les succès d'audience relevés en décembre, le Théâtre de la Ville poursuit sa diffusion de représentations filmées retransmises en direct et proposées gratuitement au public. Pour ce début janvier, c'est toujours "Alice traverse le miroir" qui est à "l'affiche", côté théâtre, et "Political Mother Unplugged", côté danse.



"Political Mother Unplugged" © Hofesh Shechter Company.
"Political Mother Unplugged" © Hofesh Shechter Company.
Après l'opération Noël solidaire qui fut une réussite tant du point de vue du nombre important de spectateurs que de la variété de leur pays d'origine, le Théâtre de la Ville-Paris met à nouveau en place plusieurs directs de spectacles joués dans des salles (Espace Pierre Cardin ou Théâtres des Abbesses) vides de tout spectateur.

Du théâtre tout d'abord avec "Alice traverse le miroir" de Fabrice Melquiot, d'après Lewis Carroll, mis en scène par Emmanuel Demarcy-Mota. Le personnage fétiche du Théâtre de la Ville redonne encore et encore toute sa place à l'imagination. Après la création d'"Alice et autres merveilles" en 2015, Alice, par-delà les miroirs du temps et de l'espace, rencontre d'autres jeunes héroïnes qui lui ressemblent, dans un voyage ébouriffé de fantaisie et semé de graines de sciences.

Pour la danse, il s'agit de "Political Mother Unplugged" du chorégraphe Hofesh Shechter. Pour son dixième passage au Théâtre de la Ville, il distingue sa troupe junior composée de tout jeunes interprètes en leur confiant les clés d'une de ses pièces emblématiques : "Political Mother" créée en 2010. Pour cette "re-création", il signe également la bande-son, percussive et électrisante.

"Alice traverse le miroir"

"Alice traverse le miroir" © Jean-Louis Fernandez.
"Alice traverse le miroir" © Jean-Louis Fernandez.
D'après Lewis Carroll.
Texte : Fabrice Melquiot, sur une idée d'Emmanuel Demarcy-Mota (parue chez L'Arche, collection jeunesse).
Mise en scène : Emmanuel Demarcy-Mota.
Assistants à la mise en scène : Christophe Lemaire, Julie Peigné.
Avec : Isis Ravel, Jauris Casanova, Valérie Dashwood, Philippe Demarle, Sandra Faure, Sarah Karbasnikoff, Stéphane Krähenbühl, Jackee Toto, Grace Seri.
Scénographie : Yves Collet.
Lumières : Yves Collet, Christophe Lemaire.
Costumes : Fanny Brouste.
Musique : Arman Mélies.
Son : Flavien Gaudon.
Vidéo : Baptiste Klein.
Masques : Anne Leray.
Maquillages : Catherine Nicolas.
Accessoires : David Ledorze.
Conseiller artistique : François Regnault.
Conseiller scientifique : Jean Audouze.
Spectacle tout public à partir de 8 ans.
Durée : 1 h 15.

"Alice traverse le miroir" © Jean-Louis Fernandez.
"Alice traverse le miroir" © Jean-Louis Fernandez.
Jeudi 7 janvier 2021 à 14 h 30.
Samedi 9 janvier 2021 à 17 h 30.
Représentation surtitrée en espagnol pour le festival de Santiago du Chili.
Samedi 16 janvier 2021.
Alice Intégrale
14 h 30 >> "Alice et autres merveilles"
17 h 30 >> "Alice traverse le miroir"

Les retransmissions en direct du Théâtre de la Ville
Sans public dans la salle. Accès gratuit à l'heure de la représentation et seulement pendant la durée de celle-ci.
En direct sur theatredelaville-paris.com
Une fois sur la page d'accueil, cliquez sur "voir le direct".
& Facebook live

"Political Mother Unplugged"

"Political Mother Unplugged" © TEA films.
"Political Mother Unplugged" © TEA films.
Hofesh Shechter Company.
Chorégraphie et musique : Hofesh Shechter.
Avec : Jack Butler (Grande-Bretagne), Evelyn Hart (Grande-Bretagne), Evelien Jansen (Pays-Bas), Niek Wagenaar (Pays-Bas), Rosalia Panepinto (USA/Italie), Jill Goh Su-Jen (Singapoure), Chieh-Hann Chang (Taïwan), Charles Heinrich (France), Marion de Charnacé (France), Jared Brown (USA).
Lumières : Lee Curran.
Costumes : Merle Hensel.
Projection vidéo : Shay Hamias.
Collaboration musicale : Nell Catchpole et Yaron Engler.
Arrangements percussions : Hofesh Shechter et Yaron Engler.
Musique additionnelle : Bach, Cliff Martinez, Joni Mitchell, Verdi.

Mardi 5 janvier 2021 à 19 h.
Mercredi 6 janvier 2021 à 18 h.
Vendredi 8 janvier 2021 à 14 h 30.
Samedi 9 janvier 2021 à 15 h.

Gil Chauveau
Mardi 12 Janvier 2021

Nouveau commentaire :

Théâtre | Danse | Concerts & Lyrique | À l'affiche | À l'affiche bis | Cirque & Rue | Humour | Festivals | Pitchouns | Paroles & Musique | Avignon 2017 | Avignon 2018 | Avignon 2019 | CédéDévédé | Trib'Une | RV du Jour | Pièce du boucher | Coulisses & Cie | Coin de l’œil | Archives | Avignon 2021 | Avignon 2022 | Avignon 2023 | Avignon 2024 | À l'affiche ter







À Découvrir

"Bienvenue Ailleurs" Faire sécession avec un monde à l'agonie pour tenter d'imaginer de nouveaux possibles

Sara a 16 ans… Une adolescente sur une planète bleue peuplée d’une humanité dont la grande majorité est sourde à entendre l’agonie annoncée, voire amorcée diront les plus lucides. Une ado sur le chemin de la prise de conscience et de la mutation, du passage du conflit générationnel… à l'écologie radicale. Aurélie Namur nous parle, dans "Bienvenue ailleurs", de rupture, de renversement, d'une jeunesse qui ne veut pas s'émanciper, mais rompre radicalement avec notre monde usé et dépassé… Le nouvel espoir d'une jeunesse inspirée ?

© PKL.
Sara a donc 16 ans lorsqu'elle découvre les images des incendies apocalyptiques qui embrasent l'Australie en 2020 (dont l'île Kangourou) qui blessent, brûlent, tuent kangourous et koalas. Images traumatiques qui vont déclencher les premiers regards critiques, les premières révoltes générées par les crimes humains sur l'environnement, sans évocation pour elle d'échelle de gravité, cela allant du rejet de solvant dans les rivières par Pimkie, de la pêche destructrice des bébés thons en passant de l'usage de terres rares (et les conséquences de leur extraction) dans les calculettes, les smartphones et bien d'autres actes criminels contre la planète et ses habitants non-humains.

Puisant ici son sujet dans les questionnements et problèmes écologiques actuels ou récurrents depuis de nombreuses années, Aurélie Namur explore le parcours de la révolte légitime d’une adolescente, dont les constats et leur expression suggèrent une violence sous-jacente réelle, puissante, et une cruelle lucidité, toutes deux fondées sur une rupture avec la société qui s'obstine à ne pas réagir de manière réellement efficace face au réchauffement climatique, à l'usure inconsidérée – et exclusivement humaine – de la planète, à la perte de confiance dans les hommes politiques, etc.

Composée de trois fragments ("Revoir les kangourous", "Dézinguée" et "Qui la connaît, cette vie qu'on mène ?") et d'un interlude** – permettant à la jeunesse de prendre corps "dansant" –, la pièce d'Aurélie Namur s'articule autour d'une trajectoire singulière, celle d'une jeune fille, quittant le foyer familial pour, petit à petit, s'orienter vers l'écologie radicale, et de son absence sur le plateau, le récit étant porté par Camila, sa mère, puis par Aimé, son amour, et, enfin, par Pauline, son amie. Venant compléter ce trio narrateur, le musicien Sergio Perera et sa narration instrumentale.

Gil Chauveau
10/12/2024
Spectacle à la Une

"Dub" Unité et harmonie dans la différence !

La dernière création d'Amala Dianor nous plonge dans l'univers du Dub. Au travers de différents tableaux, le chorégraphe manie avec rythme et subtilité les multiples visages du 6ᵉ art dans lequel il bâtit un puzzle artistique où ce qui lie l'ensemble est une gestuelle en opposition de styles, à la fois virevoltante et hachée, qu'ondulante et courbe.

© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

Devant cette scénographie, onze danseurs investissent les planches à tour de rôle, chacun y apportant sa griffe, sa marque par le style de danse qu'il incarne, comme à l'image du Dub, genre musical issu du reggae jamaïcain dont l'origine est due à une erreur de gravure de disque de l'ingénieur du son Osbourne Ruddock, alias King Tubby, en mettant du reggae en version instrumentale. En 1967, en Jamaïque, le disc-jockey Rudy Redwood va le diffuser dans un dance floor. Le succès est immédiat.

L'apogée du Dub a eu lieu dans les années soixante-dix jusqu'au milieu des années quatre-vingt. Les codes ont changé depuis, le mariage d'une hétérogénéité de tendances musicales est, depuis de nombreuses années, devenu courant. Le Dub met en exergue le couple rythmique basse et batterie en lui incorporant des effets sonores. Awir Leon, situé côté jardin derrière sa table de mixage, est aux commandes.

Safidin Alouache
17/12/2024
Spectacle à la Une

"R.O.B.I.N." Un spectacle jeune public intelligent et porteur de sens

Le trio d'auteurs, Clémence Barbier, Paul Moulin, Maïa Sandoz, s'emparent du mythique Robin des Bois avec une totale liberté. L'histoire ne se situe plus dans un passé lointain fait de combats de flèches et d'épées, mais dans une réalité explicitement beaucoup plus proche de nous : une ville moderne, sécuritaire. Dans cette adaptation destinée au jeune public, Robin est un enfant vivant pauvrement avec sa mère et sa sœur dans une sorte de cité tenue d'une main de fer par un être sans scrupules, richissime et profiteur.

© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

Le spectacle s'adresse au sens inné de la justice que portent en eux les enfants pour, en partant de cette situation aux allures tristement documentaires et réalistes, les emporter vers une fiction porteuse d'espoir, de rires et de rêves. Les enfants Robin et Christabelle échappent aux services sociaux d'aide à l'enfance pour s'introduire dans la forêt interdite et commencer une vie affranchie des règles injustes de la cité et de leur maître, quitte à risquer les foudres de la justice.

Bruno Fougniès
13/12/2024