La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
À l'affiche

11/05 au 28/05/2011, Cabaret Sauvage, Paris, "Barbès Café" - 04/05/2011

Barbès Café est un spectacle musical, sur une idée originale de Méziane Azaïche (écriture en collaboration avec Naïma Yahi), qui donne à voir, en plusieurs tableaux, comme autant d’époques, l’histoire des musiques de l’immigration maghrébine en France. Des origines, marquées par le blues de l’exil chanté dans les bars de Barbès, à aujourd’hui, où le legs des anciens est défendu par une nouvelle...  

4/05 au 23/07/2011, Le Lucernaire, Paris, "Dieu, qu’ils étaient lourds… !" - 04/05/2011

"Vous comprenez, le vice de cette civilisation c’est qu’elle veut faire tout très vite, n’estce pas, alors c’est un peu la chansonnette… une affaire qui compte par dix minutes… euh… alors qu’en vérité les nouveautés… ben… euh… c’est une affaire de cinq cents années… mille années…" L-F. Céline Construit à partir de différents entretiens que Louis-Ferdinand Céline a bien voulu enregistrer pour la...  

11/05 au 29/05/2011, Théâtre Sainte-Marie-d'en-Bas, Grenoble, "Il suffit de peu" - 02/05/2011

"J’avais une famille, comme toi. J’avais tout comme tout le monde. J’ai tout laissé d’un coup…" Après des années d’errance, Georgette passe ses journées dans une petite gare. Elle connaît tout : les horaires, les trains régulièrement en retard, elle observe le contrôleur, la femme de ménage, elle arpente les moindres recoins… Entre deux trains elle apostrophe les voyageurs. Elle ne veut pas...  

29/04 au 19/06/2011, Vingtième Théâtre, Paris, "Les Fourberies de Scapin" - 02/05/2011

N’ayant pour balancier que sa baguette magique, Scapin déploie ses acrobaties sur le ciel étoilé de Naples. Auteur, acteur, metteur en scène, montreur de marionnettes, le maître illusionniste conçoit les postiches, noue et dénoue les intrigues, donne vie et voix à des ombres, à des personnages. Scapin, prince des miracles ! Le génie même du théâtre ? Ennuyé de l’Olympe, le prince des chats décida...  

31/05/2011, Le Fourneau, Brest, "Carny Noir" - 30/04/2011

La compagnie Tumble Circus, découverte en pointe Bretagne en 2010 grâce au réseau européen ZEPA, vient en résidence pour la première fois en France pour cette nouvelle création qui utilise le clown, le cirque, la farce et la satire comme véhicule de ce récit édifiant, voulant déranger, inspirer et surtout rappeler aux gens qu'ils ne sont pas seuls. Les Tumble Circus sont les réfugiés d'un pays...  

12/03 au 21/05/2011, Théâtre Ranelagh, Paris, "Le Misanthrope" - 25/04/2011

Dans une mise en scène de Serge Lipszyc. C’est au Théâtre Ranelagh jusqu’au 21 mai prochain. “Une drôle de comédie... C’est l’histoire d’un homme qui aime une femme et qui n’arrive pas à le lui dire...” - Louis Jouvet s’amusait à résumer ainsi le misanthrope. - C’est cela... et c’est aussi un peu plus... Texte : Molière. Mise en scène : Serge Lipszyc. Avec : Bruno Cadillon, Gérard...  

Depuis le 12/04/2011, Théâtre du Petit Montparnasse, Paris, "Le Gorille" - 24/04/2011

Après le succès rencontré au Théâtre du Lucernaire, Le Petit Montparnasse reprend "le Gorille", un spectacle de Brontis et Alejandro Jodorowsky. Un gorille, capturé dans la forêt africaine, est embarqué dans une caisse à bord d’un navire en direction de Hambourg, afin d’y être exposé au zoo. Pour sortir de cet enfermement, il décide de devenir homme. Au prix d’intenses efforts, il réussit à...  

11/05 au 14 /05/2011, Théâtre de la Jonquière, Paris, "Les Trouble-Fête" - 24/04/2011

Attention ! Aide à la jeune création... Elsa et Buto, deux "artistes-sans-toit", se déplacent de trottoirs en emplacements, à la recherche d’un lieu de vie et de moyens de subsistance. D’abord unis par les circonstances, les jeux qu’ils s’inventent et les conflits qui peuplent leur quotidien les rapprochent. Cette relation devient le tremplin d’un désir commun : celui d’aller vers une vie...  

27/04 au 28/04/2011, Espace Pierre Cardin, Paris, "La Fiancée aux yeux bandés" - 24/04/2011

Le mercredi 27 et le jeudi 28 avril 2011 à 20 h 30, à l’Espace Pierre Cardin, Daniel Mesguich met en scène "La Fiancée aux yeux bandés" d’Hélène Cixous. Un événement à ne pas manquer… C’est l’histoire tragique et drôle, en Elseneur, d’Amelait, et de son amour "tordu" pour Reguine ; c’est l’histoire de Reguine, qui l’aime et tente de l’aimer malgré les effets pervers en lui de son spectre de père....  

2/04 au 29/05/2011, Sudden Théâtre, Paris, "L’Esprit du lieu" - 23/04/2011

Dans un monde où tout est cul par dessus tête, la jeune Luduennic prend la tangente. Elle déboule dans une vallée où l'eau est claire, où les animaux sauvages et toutes les plantes vivent dans une harmonie surnaturelle. Le fantôme loufoque de Merlin l'y accueille sous la forme de l'Oiseau-des-rêves, du Loup-qui-parle, et du Démon-moitié-homme-et-moitié-cerf. Parviendra-t-elle à conquérir les...  
1 ... « 22 23 24 25 26

Brèves & Com


Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À découvrir

"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
Spectacle à la Une

"Hedwig and the Angry inch" Quand l'ingratitude de la vie œuvre en silence et brise les rêves et le talent pourtant si légitimes

La comédie musicale rock de Broadway enfin en France ! Récompensée quatre fois aux Tony Awards, Hedwig, la chanteuse transsexuelle germano-américaine, est-allemande, dont la carrière n'a jamais démarré, est accompagnée de son mari croate,Yithak, qui est aussi son assistant et choriste, mais avec lequel elle entretient des relations malsaines, et de son groupe, the Angry Inch. Tout cela pour retracer son parcours de vie pour le moins chaotique : Berlin Est, son adolescence de mauvais garçon, son besoin de liberté, sa passion pour le rock, sa transformation en Hedwig après une opération bâclée qui lui permet de quitter l'Allemagne en épouse d'un GI américain, ce, grâce au soutien sans failles de sa mère…

© Grégory Juppin.
Hedwig bouscule les codes de la bienséance et va jusqu'au bout de ses rêves.
Ni femme, ni homme, entre humour queer et confidences trash, il/elle raconte surtout l'histoire de son premier amour devenu l'une des plus grandes stars du rock, Tommy Gnosis, qui ne cessera de le/la hanter et de le/la poursuivre à sa manière.

"Hedwig and the Angry inch" a vu le jour pour la première fois en 1998, au Off Broadway, dans les caves, sous la direction de John Cameron Mitchell. C'est d'ailleurs lui-même qui l'adaptera au cinéma en 2001. C'est la version de 2014, avec Neil Patrick Harris dans le rôle-titre, qui remporte les quatre Tony Awards, dont celui de la meilleure reprise de comédie musicale.

Ce soir-là, c'était la première fois que nous assistions à un spectacle au Théâtre du Rouge Gorge, alors que nous venons pourtant au Festival depuis de nombreuses années ! Situé au pied du Palais des Papes, du centre historique et du non moins connu hôtel de la Mirande, il s'agit là d'un lieu de la ville close pour le moins pittoresque et exceptionnel.

Brigitte Corrigou
20/09/2023
Spectacle à la Une

"Zoo Story" Dans un océan d'inhumanités, retrouver le vivre ensemble

Central Park, à l'heure de la pause déjeuner. Un homme seul profite de sa quotidienne séquence de répit, sur un banc, symbole de ce minuscule territoire devenu son havre de paix. Dans ce moment voulu comme une trêve face à la folie du monde et aux contraintes de la société laborieuse, un homme surgit sans raison apparente, venant briser la solitude du travailleur au repos. Entrant dans la narration d'un pseudo-récit, il va bouleverser l'ordre des choses, inverser les pouvoirs et détruire les convictions, pour le simple jeu – absurde ? – de la mise en exergue de nos inhumanités et de nos dérives solitaires.

© Alejandro Guerrero.
Lui, Peter (Sylvain Katan), est le stéréotype du bourgeois, cadre dans une maison d'édition, "détenteur" patriarcal d'une femme, deux enfants, deux chats, deux perruches, le tout dans un appartement vraisemblablement luxueux d'un quartier chic et "bobo" de New York. L'autre, Jerry (Pierre Val), à l'opposé, est plutôt du côté de la pauvreté, celle pas trop grave, genre bohème, mais banale qui fait habiter dans une chambre de bonne, supporter les inconvénients de la promiscuité et rechercher ces petits riens, ces rares moments de défoulement ou d'impertinence qui donnent d'éphémères et fugaces instants de bonheur.

Les profils psychologiques des deux personnages sont subtilement élaborés, puis finement étudiés, analysés, au fil de la narration, avec une inversion, un basculement "dominant - dominé", s'inscrivant en douceur dans le déroulement de la pièce. La confrontation, involontaire au début, Peter se laissant tout d'abord porter par le récit de Jerry, devient plus prégnante, incisive, ce dernier portant ses propos plus sur des questionnements existentiels sur la vie, sur les injonctions à la normalité de la société et la réalité pitoyable – selon lui – de l'existence de Peter… cela sous prétexte d'une prise de pouvoir de son espace vital de repos qu'est le banc que celui-ci utilise pour sa pause déjeuner.

La rencontre fortuite entre ces deux humains est en réalité un faux-semblant, tout comme la prétendue histoire du zoo qui ne viendra jamais, Edward Albee (1928-2016) proposant ici une réflexion sur les dérives de la société humaine qui, au fil des décennies, a construit toujours plus de barrières entre elle et le vivant, créant le terreau des détresses ordinaires et des grandes solitudes. Ce constat fait dans les années cinquante par l'auteur américain de "Qui a peur de Virginia Woolf ?" se révèle plus que jamais d'actualité avec l'évolution actuelle de notre monde dans lequel l'individualisme a pris le pas sur le collectif.

Gil Chauveau
15/09/2023