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Festivals

Festival "Onze Bouge" 2020 Les arts de la rue mis à l'honneur dans le onzième

Édition maintenue du festival des arts de la rue et de l'espace public organisé par l'association 11e Évènements dont le cœur bat sur le parvis de la mairie du XIe avec le village d'accueil qui comprend cette année plusieurs installations ludiques et participatives élaborées avec beaucoup de soin par Karim Sebbar de la Compagnie Pôle K.



"Résiste", Les filles du renard pâle © DR.
"Résiste", Les filles du renard pâle © DR.
Au programme, comme chaque année, des spectacles de compagnies de cirque et de rue représentatives de ces arts vivants libres : Cie Lézards Bleus, Collectif Jamais Trop d'art !, Les filles du renard pâle, La Fabrique Fastidieuse, Cie CARGO, etc., et le tout en plein air bien sûr !

Occupant différents lieux dans l'arrondissement - rues, avenues, boulevards, stade, parvis, square, esplanade, cour -, les spectacles sont répartis sur quatre jours avec des horaires privilégiant la fin d'après-midi, une seule proposition par jour ayant lieu vers 20 h 30/21 h. Les artistes transformeront ces espaces publics en scènes à ciel ouvert pour y faire de la musique, de la danse, du théâtre ou encore y pratiquer les arts du cirque. Tous ces spectacles seront comme toujours gratuits et ouverts à tous.

Au total, 16 compagnies ayant choisi l’espace public comme scène pour autant de propositions artistiques.

"Jardin Infini", arts de la rue/installation, par la Cie Pôle K.

Cie Lézards Bleus © Fred Massé.
Cie Lézards Bleus © Fred Massé.
"Paysage intérieur #1 Quintessence", arts de la rue/théâtre de poche en caravane, par la Cie Pôle K.

"Zaï Zaï Zaï Zaï", arts de la rue/théâtre de rue, d'après la BD de Fabcaro, par le Collectif Jamais Trop d’Art!

"Service à tous les étages", arts de la rue/danse de façade, par la Cie Lézards Bleus.

"Résiste", arts de la rue/filambule, par Les filles du renard pâle.

"More Aura", arts de la rue/solo de clown, par l'Association des clous.

"Vendredi", arts de la rue/fête chorégraphiée, par La Fabrique Fastidieuse.

"Shades", concert de jazz, Shades Jazz Vocal Band, groupe composé de quatre des chanteurs et chanteuses de jazz français.

"Traces de Murs - Temps de chien", arts de la rue/danse-théâtre, par la Cie C.A.R.G.O.

"Battle Onze Bouge", danse hip-hop, par Les French Wingz.

"Untitled", danse hip hop, par la Cie Mazel Freten.

"One of each", danse hip hop, par The Double Collective.

"Hula Hoopla !!!", solo hula hoops et mât oscillant, par Julot Cousins.

"Happy Manif (les pieds parallèles)", danse/déambulation chorégraphique, par David Rolland Chorégraphies.

"Deux secondes !", spectacle burlesque et chaussettes rouges, par la Cie du Petit Monsieur.

"Les baigneurs", arts de la rue/performance, par Clédat & Petitpierre.

"Le bal où l'on écoute la musique avec ses pieds !", danse/bal participatif, par La Piste à dansoire.

Les French Wingz © Dimitry Roulland.
Les French Wingz © Dimitry Roulland.
Festival "Onze Bouge"
Du 3 au 6 septembre 2020.
Fondateurs : Gil Taïeb (président-fondateur) et Karen Taïeb (co-fondatrice).
Direction générale et artistique : Caroline Loire (directrice générale, directrice artistique arts de la rue) et Sylvie Imadali (directrice artistique danse).
Organisé par l'association 11e Évènements.
Tél. : 01 53 27 13 68.
>> festivalonze.org

Pour les jours et les horaires >> Télécharger le programme ci-dessous.

Gil Chauveau
Jeudi 3 Septembre 2020

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À découvrir

"Le Chef-d'œuvre Inconnu" Histoire fascinante transcendée par le théâtre et le génie d'une comédienne

À Paris, près du quai des Grands-Augustins, au début du XVIIe siècle, trois peintres devisent sur leur art. L'un est un jeune inconnu promis à la gloire : Nicolas Poussin. Le deuxième, Franz Porbus, portraitiste du roi Henri IV, est dans la plénitude de son talent et au faîte de sa renommée. Le troisième, le vieux Maître Frenhofer, personnage imaginé par Balzac, a côtoyé les plus grands maîtres et assimilé leurs leçons. Il met la dernière main dans le plus grand secret à un mystérieux "chef-d'œuvre".

© Jean-François Delon.
Il faudra que Gilette, la compagne de Poussin, en qui Frenhofer espère trouver le modèle idéal, soit admise dans l'atelier du peintre, pour que Porbus et Poussin découvrent le tableau dont Frenhofer gardait jalousement le secret et sur lequel il travaille depuis 10 ans. Cette découverte les plongera dans la stupéfaction !

Quelle autre salle de spectacle aurait pu accueillir avec autant de justesse cette adaptation théâtrale de la célèbre nouvelle de Balzac ? Une petite salle grande comme un mouchoir de poche, chaleureuse et hospitalière malgré ses murs tout en pierres, bien connue des férus(es) de théâtre et nichée au cœur du Marais ?

Cela dit, personne ne nous avait dit qu'à l'Essaïon, on pouvait aussi assister à des séances de cinéma ! Car c'est pratiquement à cela que nous avons assisté lors de la générale de presse lundi 27 mars dernier tant le talent de Catherine Aymerie, la comédienne seule en scène, nous a emportés(es) et transportés(es) dans l'univers de Balzac. La force des images transmises par son jeu hors du commun nous a fait vire une heure d'une brillante intensité visuelle.

Pour peu que l'on foule de temps en temps les planches des théâtres en tant que comédiens(nes) amateurs(es), on saura doublement jauger à quel point jouer est un métier hors du commun !
C'est une grande leçon de théâtre que nous propose là la Compagnie de la Rencontre, et surtout Catherine Aymerie. Une très grande leçon !

Brigitte Corrigou
06/03/2024
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"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
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"Deux mains, la liberté" Un huis clos intense qui nous plonge aux sources du mal

Le mal s'appelle Heinrich Himmler, chef des SS et de la Gestapo, organisateur des camps de concentration du Troisième Reich, très proche d'Hitler depuis le tout début de l'ascension de ce dernier, près de vingt ans avant la Deuxième Guerre mondiale. Himmler ressemble par son physique et sa pensée à un petit, banal, médiocre fonctionnaire.

© Christel Billault.
Ordonné, pratique, méthodique, il organise l'extermination des marginaux et des Juifs comme un gestionnaire. Point. Il aurait été, comme son sous-fifre Adolf Eichmann, le type même décrit par Hannah Arendt comme étant la "banalité du mal". Mais Himmler échappa à son procès en se donnant la mort. Parfois, rien n'est plus monstrueux que la banalité, l'ordre, la médiocrité.

Malgré la pâleur de leur personnalité, les noms de ces âmes de fonctionnaires sont gravés dans notre mémoire collective comme l'incarnation du Mal et de l'inimaginable, quand d'autres noms - dont les actes furent éblouissants d'humanité - restent dans l'ombre. Parmi eux, Oskar Schindler et sa liste ont été sauvés de l'oubli grâce au film de Steven Spielberg, mais également par la distinction qui lui a été faite d'être reconnu "Juste parmi les nations". D'autres n'ont eu aucune de ces deux chances. Ainsi, le héros de cette pièce, Félix Kersten, oublié.

Joseph Kessel lui consacra pourtant un livre, "Les Mains du miracle", et, aujourd'hui, Antoine Nouel, l'auteur de la pièce, l'incarne dans la pièce qu'il a également mise en scène. C'est un investissement total que ce comédien a mis dans ce projet pour sortir des nimbes le visage étonnant de ce personnage de l'Histoire qui, par son action, a fait libérer près de 100 000 victimes du régime nazi. Des chiffres qui font tourner la tête, mais il est le résultat d'une volonté patiente qui, durant des années, négocia la vie contre le don.

Bruno Fougniès
15/10/2023