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De très nombreux lieux culturels français solidaires avec les artistes ukrainiens(nes)  26/02/2022

Nous, directrices et directeurs de lieux culturels en France, nous exprimons par ce message notre solidarité au peuple ukrainien et aux artistes ukrainiennes et ukrainiens.

Nous sommes, face à l'urgence et aux dangers encourus par des artistes contraints de fuir la guerre, prêts à nous mobiliser, à contribuer à les accueillir en France afin qu'ils puissent continuer leur activité et ainsi préserver la libre expression de la culture ukrainienne.

Premiers signataires
Lucie Berelowitsch, directrice du Préau - Centre dramatique national de Normandie-Vire ;
Stanislas Nordey, directeur du Théâtre national de Strasbourg ;
Alexander Neef, directeur de l'Opéra national de Paris ;
Stéphane Braunschweig, directeur du Théâtre national de l'Odéon ;
Rachid Ouramdane, directeur du Théâtre national de Chaillot ;
Wajdi Mouawad, Théâtre national de la Colline ;
Éric Ruf, directeur de La Comédie-Française ;
Olivier Py, directeur du Festival d'Avignon ;
Tiago Rodrigues, futur directeur du Festival d'Avignon ;
Célie Pauthe, directrice du Centre dramatique national de Besançon ;
Marcial Di Fonzo Bo, directeur du Centre dramatique national de Caen ;
Émilie Capliez et Matthieu Cruciani, directrice et directeur de la Comédie de Colmar - Centre
dramatique national de Colmar ;
Aurélie Van den Daele, directrice du Théâtre de l'Union - Centre dramatique national du
Limousin ;
Marc Lainé, directeur du Centre dramatique national de Valence ;
Jacques Vincey, directeur du Théâtre Olympia - Centre dramatique national de Tours ;
Marie Didier, directrice du Festival de Marseille ;
Dominique Bluzet, directeur du Grand Théâtre de Provence et du Théâtre du Gymnase ;
Benoit Lambert, directeur de La Comédie - Centre dramatique national de Saint-Étienne ;
Benoit André, directeur de La Filature - Scène nationale de Mulhouse ;
François Tanguy, directeur de La Fonderie - Théâtre du Radeau - Le Mans ;
Cyril Jollard, directeur de La Soufflerie - Scène conventionnée de Rezé ;
Catherine Blondeau, directrice du Grand T - Nantes ;
Nicolas Blanc, directeur de L'empreinte - Scène nationale Brive-Tulle ;
Jean Varela, directeur du festival Le Printemps des Comédiens - Montpellier ;
Laetitia Guedon, directrice des Plateaux Sauvages - Paris ;
Robin Renucci, directeur des Tréteaux de France - Centre dramatique national ;
Arnaud Meunier, directeur du la MC2 : Grenoble ;
Laurence de Magalhaes et Stéphane Ricordel, co-directrice et co-directeur du Monfort Théâtre ;
Alain Perroux, directeur de l'Opéra national du Rhin ;
Bruno Boucher, directeur artistique du Ballet de l'opéra national du Rhin ;
Benoit Bradel, directeur du festival Passages - Transfestival Metz ;
Damien Godet, directeur de la Scène nationale de Bayonne ;
Marie Pia-Bureau, directrice de la Scène nationale de Chambéry - Savoie ;
Charles Berling, directeur de la Scène nationale Châteauvallon - Liberté ;
Philippe Cogney, directeur de la Scène nationale de Dieppe ;
Sandrine Mini, directrice de la Scène nationale de Sète ;
Romaric Daurier, directeur de la Scène nationale de Valenciennes ;
Jérôme Lecardeur, directeur du Théâtre auditorium de Poitiers - Scène nationale ;
Simon Deletang, directeur du Théâtre de Bussang ;
Macha Makeïeff, directrice du Théâtre de la Criée - Marseille ;
Emmanuel Demarcy-Mota, directeur du Théâtre de la Ville - Paris ;
Marion Bois, Jeanne Candel et Élaine Méric, co-directrices du Théâtre de l'Aquarium ;
Éric Vigner, directeur du Théâtre de Pau ;
Bruno Cochet, directeur du Théâtre de Rungis ;
Amélie Casasole, directrice du Théâtre de Villefranche - Scène conventionnée ;
Claudia Stavisky, directrice du Théâtre des Célestins - Lyon ;
Nacer Djemaï, directeur du Théâtre des Quartiers d'Ivry ;
Gilles Bouckaert, directeur du Théâtre des Salins - Scène nationale de Martigues ;
Patrick Ranchain, directeur du Théâtre du Bois de l'Aune - Aix en Provence ;
David Bobée, directeur du Théâtre du Nord - Centre dramatique national Lille Tourcoing
Hauts-de-France ;
Jean-Michel Ribes, directeur du Théâtre du Rond-Point ;
Christophe Rauck, directeur du Théâtre Nanterre Amandiers ;
Arthur Nauzyciel, directeur du Théâtre national de Bretagne ;
Muriel Mayette-Holtz, directrice du Théâtre national de Nice ;
Jean Bellorini, directeur du Théâtre national populaire de Villeurbanne ;
Joris Mathieu, directeur du Théâtre Nouvelle Génération - Centre dramatique national de
Lyon ;
Caroline Marcilhac, directrice de Théâtre Ouvert - Centre dramatique national ;
Renaud Herbin, directeur du TJP - Centre dramatique national de Strasbourg ;
Olivier Atlan, directeur de la Maison de la Culture de Bourges ;
Feriel Bakouri, directrice de Points communs/Nouvelle scène nationale de Cergy Pontoise
et du Val d'Oise ;
Carole Rambaud, directrice d'Espaces pluriels - Scène conventionnée de Pau ;
Eleonora Rossi, Grrranit - Scène nationale de Belfort ;
Thomas Jolly, directeur du Quai- CDN Angers Pays de la Loire ;
Pascale Daniel-Lacombe, directrice du Méta - Centre dramatique national de Poitiers
Nouvelle Aquitaine ;
Galin Stoev, directeur du Théâtre de la Cité - CDN Toulouse Occitanie ;
Jean-François Driant, directeur du Volcan - Scène nationale du Havre ;
Courtney Geraghty, directrice du Théâtre de la Croix-Rousse à Lyon ;
Richard Brunel, directeur de l'Opéra de Lyon ;
Daniel Jeanneteau, directeur du Théâtre de Gennevilliers - Centre dramatique national.

Photo : Théâtre dramatique et comique d'État de Kiev sur la rive gauche du fleuve Dnipro © DR.
La Rédaction

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À découvrir

"Le Chef-d'œuvre Inconnu" Histoire fascinante transcendée par le théâtre et le génie d'une comédienne

À Paris, près du quai des Grands-Augustins, au début du XVIIe siècle, trois peintres devisent sur leur art. L'un est un jeune inconnu promis à la gloire : Nicolas Poussin. Le deuxième, Franz Porbus, portraitiste du roi Henri IV, est dans la plénitude de son talent et au faîte de sa renommée. Le troisième, le vieux Maître Frenhofer, personnage imaginé par Balzac, a côtoyé les plus grands maîtres et assimilé leurs leçons. Il met la dernière main dans le plus grand secret à un mystérieux "chef-d'œuvre".

© Jean-François Delon.
Il faudra que Gilette, la compagne de Poussin, en qui Frenhofer espère trouver le modèle idéal, soit admise dans l'atelier du peintre, pour que Porbus et Poussin découvrent le tableau dont Frenhofer gardait jalousement le secret et sur lequel il travaille depuis 10 ans. Cette découverte les plongera dans la stupéfaction !

Quelle autre salle de spectacle aurait pu accueillir avec autant de justesse cette adaptation théâtrale de la célèbre nouvelle de Balzac ? Une petite salle grande comme un mouchoir de poche, chaleureuse et hospitalière malgré ses murs tout en pierres, bien connue des férus(es) de théâtre et nichée au cœur du Marais ?

Cela dit, personne ne nous avait dit qu'à l'Essaïon, on pouvait aussi assister à des séances de cinéma ! Car c'est pratiquement à cela que nous avons assisté lors de la générale de presse lundi 27 mars dernier tant le talent de Catherine Aymerie, la comédienne seule en scène, nous a emportés(es) et transportés(es) dans l'univers de Balzac. La force des images transmises par son jeu hors du commun nous a fait vire une heure d'une brillante intensité visuelle.

Pour peu que l'on foule de temps en temps les planches des théâtres en tant que comédiens(nes) amateurs(es), on saura doublement jauger à quel point jouer est un métier hors du commun !
C'est une grande leçon de théâtre que nous propose là la Compagnie de la Rencontre, et surtout Catherine Aymerie. Une très grande leçon !

Brigitte Corrigou
06/03/2024
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"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
Spectacle à la Une

"Deux mains, la liberté" Un huis clos intense qui nous plonge aux sources du mal

Le mal s'appelle Heinrich Himmler, chef des SS et de la Gestapo, organisateur des camps de concentration du Troisième Reich, très proche d'Hitler depuis le tout début de l'ascension de ce dernier, près de vingt ans avant la Deuxième Guerre mondiale. Himmler ressemble par son physique et sa pensée à un petit, banal, médiocre fonctionnaire.

© Christel Billault.
Ordonné, pratique, méthodique, il organise l'extermination des marginaux et des Juifs comme un gestionnaire. Point. Il aurait été, comme son sous-fifre Adolf Eichmann, le type même décrit par Hannah Arendt comme étant la "banalité du mal". Mais Himmler échappa à son procès en se donnant la mort. Parfois, rien n'est plus monstrueux que la banalité, l'ordre, la médiocrité.

Malgré la pâleur de leur personnalité, les noms de ces âmes de fonctionnaires sont gravés dans notre mémoire collective comme l'incarnation du Mal et de l'inimaginable, quand d'autres noms - dont les actes furent éblouissants d'humanité - restent dans l'ombre. Parmi eux, Oskar Schindler et sa liste ont été sauvés de l'oubli grâce au film de Steven Spielberg, mais également par la distinction qui lui a été faite d'être reconnu "Juste parmi les nations". D'autres n'ont eu aucune de ces deux chances. Ainsi, le héros de cette pièce, Félix Kersten, oublié.

Joseph Kessel lui consacra pourtant un livre, "Les Mains du miracle", et, aujourd'hui, Antoine Nouel, l'auteur de la pièce, l'incarne dans la pièce qu'il a également mise en scène. C'est un investissement total que ce comédien a mis dans ce projet pour sortir des nimbes le visage étonnant de ce personnage de l'Histoire qui, par son action, a fait libérer près de 100 000 victimes du régime nazi. Des chiffres qui font tourner la tête, mais il est le résultat d'une volonté patiente qui, durant des années, négocia la vie contre le don.

Bruno Fougniès
15/10/2023