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Aurélie Filippetti se réjouit de la vitalité des Festivals d'été français et de leur impact économique sur les territoires  30/08/2012

La saison des festivals s’achève et le bilan positif est une preuve que la culture est un atout économique essentiel pour notre pays.

Ces nombreux festivals ont, cette année encore, rencontré un important succès auprès du public. Au festival d’Avignon, 125 000 entrées. Le festival d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence a accueilli près de 85 000 spectateurs, une fréquentation en hausse de 15 %. Les Eurockéennes de Belfort ont dépassé les 100 000 spectateurs et les Vieilles Charrues 188 000 spectateurs ; les Nuits de Fourvières sont passées de 133 000 à 166 000 spectateurs ; pour ses 10 ans, Rock en Seine a battu son record de fréquentation avec plus de 110 000 spectateurs.

A cela s’ajoutent de nouvelles opérations exemplaires comme le Voyage à Nantes qui fait redécouvrir une ville et son patrimoine à ses habitants et transforme Nantes en une nouvelle destination d’été pour les touristes grâce à la présence de l’art contemporain dans la ville.

La Culture est un enjeu économique pour tous les territoires car un festival offre aussi l’occasion de redécouvrir une ville, une région, de visiter une exposition ou un patrimoine remarquable, de profiter des capacités hôtelières et de restauration d’un terroir.

Les retombées économiques sont réelles : création d’emplois, consommation induite dans l’hôtellerie et sa restauration, rentabilité des infrastructures locales, retombées publicitaires. Les régions et les organisateurs l’ont bien perçu. Les études économiques démontrent que cet impact a un fort effet de levier, évalué entre 4 à 8 pour 1 € investi par la collectivité. L’Observatoire des politiques culturelles de Lorraine calcule par exemple que 1 € de subvention au théâtre du peuple de Bussang pour son festival d’été génère plus de 4 € de retombées économiques pour la Région. La Chambre de commerce et d’industrie estime pour sa part les retombées économiques de Jazz in Marciac à 7 millions d’euros.

Cette économie est essentielle aux régions. Elle participe à l’attractivité touristique des villes et à la visibilité internationale de notre pays. Nous entendons donc poursuivre les partenariats avec les collectivités territoriales qui soutiennent les efforts des nombreuses associations et des bénévoles qui participent à ces événements. Il ne faut pas oublier non plus que les festivals sont aussi des temps de démocratisation, d’apprentissage, d’émancipation individuelle et d’engagement collectif, quelque soit l’âge des participants.

Photo : Aurélie Filippetti lors de sa visite dans le festival Off d'Avignon 2012 © AF & C/Œil du Sabre.

Communiqué du Ministère de la Culture et de la Communication du 30 août 2012.

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La Rédaction


361.Posté par Florian NICOLAS le 30/08/2012 17:29
la jolie petite ministre de la Culture, vient de découvrir une vérité qui est relayée dans toute la presse spécialisée et dans tous les rapports ministériels et ceux des observatoires culturels de notre pays et ceux des commissions européennes depuis bien longtemps. Il vrai que cela ne fait pas de mal de le rappeler, mais cela ne fait toujours pas augmenter le budget du Ministère de la Culture et la politique de récession dans laquelle est entrain de nous orienter la technocratie de Bruxelles ne va pas arranger les choses. Cette politique de récession sera d'ailleurs votée à l'assemblée nationale en cette rentrée 2012 et avec le soutien du gouvernement....Il est vrai qu'elle à un jolie sourire sur cette photo.....

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© Philippe Hanula.
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"Very Math Trip" est un "one-math-show" qui pourra réconcilier les "traumatisés(es)" de cette matière que sont les maths. Mais il faudra vous accrocher, car le cours est assuré par un professeur vraiment pas comme les autres !

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Chaque chapitre de cet ouvrage se clôt par un "Waooh" enthousiaste. Cet enthousiasme opère aussi chez les spectateurs à l'occasion de cet one-man-show exceptionnel. Un spectacle familial et réjouissant dirigé et mis en scène par Thomas Le Douarec, metteur en scène du célèbre spectacle "Les Hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus".

N'est-ce pas un pari fou que de chercher à faire aimer les mathématiques ? Surtout en France, pays où l'inimitié pour cette matière est très notoire chez de nombreux élèves. Il suffit pour s'en faire une idée de consulter les résultats du rapport PISA 2022. Rapport édifiant : notre pays se situe à la dernière position des pays européens et avant-dernière des pays de l'OCDE.
Il faut urgemment reconsidérer les bases, Monsieur le ministre !

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© Christophe Raynaud de Lage.
Votre ticket n'est plus valable. Prenez vos pilules, jouez au Monopoly, au Scrabble, regardez la télé… des jeux de votre âge quoi ! Et surtout, ayez la dignité d'attendre la mort en silence, on ne veut pas entendre vos jérémiades et – encore moins ! – vos chuchotements de plaisir et vos cris d'amour… Mohamed El Khatib, fin observateur des us et coutumes de nos sociétés occidentales, a documenté son projet théâtral par une série d'entretiens pris sur le vif en Ehpad au moment de la Covid, des mouroirs avec eau et électricité à tous les étages. Autour de lui et d'une aide-soignante, artiste professionnelle pétillante de malice, vont exister pleinement huit vieux et vieilles revendiquant avec une belle tranquillité leur droit au sexe et à l'amour (ce sont, aussi, des sentimentaux, pas que des addicts de la baise).

Un fauteuil roulant poussé par un vieux très guilleret fait son entrée… On nous avertit alors qu'en fonction du grand âge des participant(e)s au plateau, et malgré les deux défibrillateurs à disposition, certain(e)s sont susceptibles de mourir sur scène, ce qui – on l'admettra aisément – est un meilleur destin que mourir en Ehpad… Humour noir et vieilles dentelles, le ton est donné. De son fauteuil, la doyenne de la troupe, 91 ans, Belge et ancienne présentatrice du journal TV, va ar-ti-cu-ler son texte, elle qui a renoncé à son abonnement à la Comédie-Française car "ils" ne savent plus scander, un vrai scandale ! Confiant plus sérieusement que, ce qui lui manque aujourd'hui – elle qui a eu la chance d'avoir beaucoup d'hommes –, c'est d'embrasser quelqu'un sur la bouche et de manquer à quelqu'un.

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