La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
RV du Jour

À écouter : Irina Brook au pays de "Peter Pan" (épisode 1) - 08/06/2011

"Pan" est la dernière mise en scène d’Irina Brook, actuellement au Théâtre de Paris. On est d’abord étonné… Puis, peu à peu, la magie nous gagne. On se laisse volontiers porter par ce temple de l’enfance retrouvée. Oui ! c’est bien cela : étonné. Étonné de voir cette Fée Clochette débarquer avec son juste au corps et son sifflet dans la bouche. Étonné aussi devant ce Peter Pan fougueux, à la...  

À écouter : Il était une fois Ilka Schönbein (épisode 2) - 06/06/2011

Nous avons tardé à publier ce deuxième et dernier épisode car nous voulions publier conjointement à l'interview un de nos premiers articles concernant Ilka parus dans la RDS (dans les années 90) quand elle était encore en version papier. Mais le traitement des archives s'avère plus long que ce que nous avions prévu et il nous faudra un peu plus de temps pour les mettre sur le site... En...  

À écouter : Il était une fois Ilka Schönbein (épisode 1) - 02/06/2011

Lorsqu’on découvre lka Schönbein pour la première fois, c’est toujours un choc. La découverte d’un univers à part, un petit ovni dans le paysage du spectacle vivant. "Le spectacle s’appelle La Vieille et la bête. Mise en scène : la mort. Regard extraterrestre : mon père Conditions techniques : de la paille sur le plateau, des carottes et des pommes dans la loge. " Signé : Ilka...  

À écouter : Pierre Santini, plus qu’un directeur… un artiste dans l’âme (épisode 4) - 31/05/2011

Dernier épisode dans lequel Pierre Santini pose un regard sur le théâtre français d’aujourd’hui. Le théâtre est-il en crise ? "Il est à l’image de notre société", répond Pierre Santini. Comme dit Jean Vilar, "Tant que le théâtre est en crise, il se porte bien." Reste donc à savoir si "crise" il y a bien… Le regard porté est pertinent. Enfin, Pierre Santini termine l’interview d’une jolie...  

À écouter : Pierre Santini, plus qu’un directeur… un artiste dans l’âme (épisode 3) - 30/05/2011

Comme on vous l’annonçait dans l’épisode précédent, Pierre Santini revient sur l’époque Jean Vilar. De Gérard Philipe dans "le Cid" à l’époque du TNP, son témoignage est passionnant. Il raconte notamment les différences entre l’époque Jean Vilar et Antoine Vitez à Chaillot, la vision qu’il a encore aujourd’hui de son grand maître, et il nous confie quelques souvenirs au TNP lorsqu’il fut dirigé...  

À écouter : Pierre Santini, plus qu’un directeur… un artiste dans l’âme (épisode 2) - 27/05/2011

Dans cet épisode, Pierre Santini nous parle de la façon dont il a envisagé le Théâtre Mouffetard : un "mini théâtre populaire, c’est-à-dire un théâtre ouvert au plus grand nombre", à la façon de Jean Vilar. Pour mémoire, rappelons les grandes lignes de l’époque Jean Vilar et du TNP : Jean Vilar monte son premier spectacle au Théâtre de Poche Montparnasse en 1943. En 1947, il lance (sans...  

À écouter : Pierre Santini, plus qu’un directeur… un artiste dans l’âme (épisode 1) - 26/05/2011

Depuis l’annonce officielle la semaine dernière de Pierre Santini relatif à son départ du Théâtre Mouffetard, ce dernier a chaleureusement accepté de nous accorder une interview. Cet ancien élève de Charles Dullin et de Jean Vilar a mené, pendant ces huit dernières années à la tête du théâtre municipal du V° arrondissement de Paris, une politique de démocratisation. S’il a réussi à élargir le...  

À écouter : Anémone mange ses frites, mais ce qu’elle "préfère le plus au monde, c’est rien foutre" - 23/05/2011

Difficile d’interviewer Anémone. Elle sortait de son spectacle "Grossesses nerveuses" qu’elle joue en ce moment au Théâtre Daunou (voir article) et nous l’avons rejoint à la brasserie du coin. Elle y mangeait ses frites et manifestement l’interview ne l’intéressait pas. Malgré les efforts de l’interviewer (moi !) dont les gouttes de sueur perlaient sur le visage en décomposition au fur et à...  

À écouter : "Que sais-je ?" et la langue Mesguich (Épisode 4) - 20/05/2011

Dernier épisode. Daniel Mesguich vient de sortir un "Que sais-je" sur le théâtre co-écrit avec l’universitaire Alain Viala. Ce sont deux regards qui se complètent ou s’opposent. Dans cette interview, nous avions envie d’interroger Daniel Mesguich sur quelques récurrences de ses mises en scènes, mais aussi sur ses conceptions du théâtre. Nous n’avons malheureusement pas eu le temps de lui poser de...  

À écouter : Moi… je… et la tour de Babel (Épisode 3) - 19/05/2011

Intéressons-nous à Daniel Mesguich en tant que directeur et professeur au CNSAD. Pour mémoire, sa prise de fonction en 2008 ne s’était pas faite sans heurt. Rappelons-nous du "joli" papier de Jean-Pierre Thibaudat dans Rue 89 et de la réponse de Daniel Mesguich à ce sujet. Considérer le Conservatoire comme "la tour la plus haute", dans laquelle est délivré le meilleur enseignement de théâtre...  
1 ... « 8 9 10 11 12 13

Brèves & Com


Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À découvrir

"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
Spectacle à la Une

"Hedwig and the Angry inch" Quand l'ingratitude de la vie œuvre en silence et brise les rêves et le talent pourtant si légitimes

La comédie musicale rock de Broadway enfin en France ! Récompensée quatre fois aux Tony Awards, Hedwig, la chanteuse transsexuelle germano-américaine, est-allemande, dont la carrière n'a jamais démarré, est accompagnée de son mari croate,Yithak, qui est aussi son assistant et choriste, mais avec lequel elle entretient des relations malsaines, et de son groupe, the Angry Inch. Tout cela pour retracer son parcours de vie pour le moins chaotique : Berlin Est, son adolescence de mauvais garçon, son besoin de liberté, sa passion pour le rock, sa transformation en Hedwig après une opération bâclée qui lui permet de quitter l'Allemagne en épouse d'un GI américain, ce, grâce au soutien sans failles de sa mère…

© Grégory Juppin.
Hedwig bouscule les codes de la bienséance et va jusqu'au bout de ses rêves.
Ni femme, ni homme, entre humour queer et confidences trash, il/elle raconte surtout l'histoire de son premier amour devenu l'une des plus grandes stars du rock, Tommy Gnosis, qui ne cessera de le/la hanter et de le/la poursuivre à sa manière.

"Hedwig and the Angry inch" a vu le jour pour la première fois en 1998, au Off Broadway, dans les caves, sous la direction de John Cameron Mitchell. C'est d'ailleurs lui-même qui l'adaptera au cinéma en 2001. C'est la version de 2014, avec Neil Patrick Harris dans le rôle-titre, qui remporte les quatre Tony Awards, dont celui de la meilleure reprise de comédie musicale.

Ce soir-là, c'était la première fois que nous assistions à un spectacle au Théâtre du Rouge Gorge, alors que nous venons pourtant au Festival depuis de nombreuses années ! Situé au pied du Palais des Papes, du centre historique et du non moins connu hôtel de la Mirande, il s'agit là d'un lieu de la ville close pour le moins pittoresque et exceptionnel.

Brigitte Corrigou
20/09/2023
Spectacle à la Une

"Zoo Story" Dans un océan d'inhumanités, retrouver le vivre ensemble

Central Park, à l'heure de la pause déjeuner. Un homme seul profite de sa quotidienne séquence de répit, sur un banc, symbole de ce minuscule territoire devenu son havre de paix. Dans ce moment voulu comme une trêve face à la folie du monde et aux contraintes de la société laborieuse, un homme surgit sans raison apparente, venant briser la solitude du travailleur au repos. Entrant dans la narration d'un pseudo-récit, il va bouleverser l'ordre des choses, inverser les pouvoirs et détruire les convictions, pour le simple jeu – absurde ? – de la mise en exergue de nos inhumanités et de nos dérives solitaires.

© Alejandro Guerrero.
Lui, Peter (Sylvain Katan), est le stéréotype du bourgeois, cadre dans une maison d'édition, "détenteur" patriarcal d'une femme, deux enfants, deux chats, deux perruches, le tout dans un appartement vraisemblablement luxueux d'un quartier chic et "bobo" de New York. L'autre, Jerry (Pierre Val), à l'opposé, est plutôt du côté de la pauvreté, celle pas trop grave, genre bohème, mais banale qui fait habiter dans une chambre de bonne, supporter les inconvénients de la promiscuité et rechercher ces petits riens, ces rares moments de défoulement ou d'impertinence qui donnent d'éphémères et fugaces instants de bonheur.

Les profils psychologiques des deux personnages sont subtilement élaborés, puis finement étudiés, analysés, au fil de la narration, avec une inversion, un basculement "dominant - dominé", s'inscrivant en douceur dans le déroulement de la pièce. La confrontation, involontaire au début, Peter se laissant tout d'abord porter par le récit de Jerry, devient plus prégnante, incisive, ce dernier portant ses propos plus sur des questionnements existentiels sur la vie, sur les injonctions à la normalité de la société et la réalité pitoyable – selon lui – de l'existence de Peter… cela sous prétexte d'une prise de pouvoir de son espace vital de repos qu'est le banc que celui-ci utilise pour sa pause déjeuner.

La rencontre fortuite entre ces deux humains est en réalité un faux-semblant, tout comme la prétendue histoire du zoo qui ne viendra jamais, Edward Albee (1928-2016) proposant ici une réflexion sur les dérives de la société humaine qui, au fil des décennies, a construit toujours plus de barrières entre elle et le vivant, créant le terreau des détresses ordinaires et des grandes solitudes. Ce constat fait dans les années cinquante par l'auteur américain de "Qui a peur de Virginia Woolf ?" se révèle plus que jamais d'actualité avec l'évolution actuelle de notre monde dans lequel l'individualisme a pris le pas sur le collectif.

Gil Chauveau
15/09/2023