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RV du Jour

À écouter : Pierre Santini, plus qu’un directeur… un artiste dans l’âme (épisode 4)

Dernier épisode dans lequel Pierre Santini pose un regard sur le théâtre français d’aujourd’hui.



Pierre Santini © BM Palazon
Pierre Santini © BM Palazon
Le théâtre est-il en crise ? "Il est à l’image de notre société", répond Pierre Santini. Comme dit Jean Vilar, "Tant que le théâtre est en crise, il se porte bien." Reste donc à savoir si "crise" il y a bien… Le regard porté est pertinent.

Enfin, Pierre Santini termine l’interview d’une jolie façon. Un moment privilégié que nous sommes heureux de vous faire partager…

Bonne écoute !

Pour rappel, quelques dates sur le parcours de Pierre Santini en tant que comédien, metteur en scène et directeur de théâtres :

Il est né le 9 août 1938 à Paris. Il débute au Théâtre National Populaire et apparaît parallèlement à la télévision dès 1964. En 1975, il fonde sa première compagnie et monte la pièce "Rashōmon" d’Akutagawa Ryunosuke. En 1983, il créé le Théâtre des Boucles de la Marne, à Champigny, puis est nommé directeur du Théâtre Mouffetard à Paris en 2003. Il poursuit également sa carrière de comédien et joue notamment dans plusieurs séries télévisées qui le feront véritablement connaître du grand public : "Une juge, un flic" (1977), "Commissaire Moulin", "Navarro" ou encore "Une femme d’honneur" (2004). Au théâtre, il a joué dans plus de cinquante pièces (dont le mémorable Cyrano de Bergerac dans une première mise en scène de Jérôme Savary en 1983-1984 et dans une seconde de Pino Micol en 1999) et dans une trentaine de films (à la télévision et au cinéma).
Avant de quitter définitivement le Théâtre du Mouffetard, il y jouera les Émigrés, une pièce de Slawomir Mrozec, mis en scène par Gérard Gélas, du 16 novembre 2011 au 7 janvier 2012.

Musique : Pierre-Yves Plat

À venir : Le monde d’Ilka Shönbein
interview_de_pierre_santini,_episode_4.mp3 Interview de Pierre Santini, épisode 4.mp3  (5.23 Mo)


Sheila Louinet
Mardi 31 Mai 2011

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"La Chute" Une adaptation réussie portée par un jeu d'une force organique hors du commun

Dans un bar à matelots d'Amsterdam, le Mexico-City, un homme interpelle un autre homme.
Une longue conversation s'initie entre eux. Jean-Baptiste Clamence, le narrateur, exerçant dans ce bar l'intriguant métier de juge-pénitent, fait lui-même les questions et les réponses face à son interlocuteur muet.

© Philippe Hanula.
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Il en est ainsi à chaque fois que nous prévoyons d'assister à une adaptation d'une œuvre d'Albert Camus : un frémissement d'incertitude et la crainte bien tangible d'être déçue nous titillent systématiquement. Car nous portons l'auteur en question au pinacle, tout comme Jacques Galaud, l'enseignant-initiateur bien inspiré auprès du comédien auquel, il a proposé, un jour, cette adaptation.

Pas de raison particulière pour que, cette fois-ci, il en eût été autrement… D'autant plus qu'à nos yeux, ce roman de Camus recèle en lui bien des considérations qui nous sont propres depuis toujours : le moi, la conscience, le sens de la vie, l'absurdité de cette dernière, la solitude, la culpabilité. Entre autres.

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"Very Math Trip" Comment se réconcilier avec les maths

"Very Math Trip" est un "one-math-show" qui pourra réconcilier les "traumatisés(es)" de cette matière que sont les maths. Mais il faudra vous accrocher, car le cours est assuré par un professeur vraiment pas comme les autres !

© DR.
Ce spectacle, c'est avant tout un livre publié par les Éditions Flammarion en 2019 et qui a reçu en 2021 le 1er prix " La Science se livre". L'auteur en est Manu Houdart, professeur de mathématiques belge et personnage assez emblématique dans son pays. Manu Houdart vulgarise les mathématiques depuis plusieurs années et obtient le prix de " l'Innovation pédagogique" qui lui est décerné par la reine Paola en personne. Il crée aussi la maison des Maths, un lieu dédié à l'apprentissage des maths et du numérique par le jeu.

Chaque chapitre de cet ouvrage se clôt par un "Waooh" enthousiaste. Cet enthousiasme opère aussi chez les spectateurs à l'occasion de cet one-man-show exceptionnel. Un spectacle familial et réjouissant dirigé et mis en scène par Thomas Le Douarec, metteur en scène du célèbre spectacle "Les Hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus".

N'est-ce pas un pari fou que de chercher à faire aimer les mathématiques ? Surtout en France, pays où l'inimitié pour cette matière est très notoire chez de nombreux élèves. Il suffit pour s'en faire une idée de consulter les résultats du rapport PISA 2022. Rapport édifiant : notre pays se situe à la dernière position des pays européens et avant-dernière des pays de l'OCDE.
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Brigitte Corrigou
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"Telle est ma quête", ainsi parlait l'Homme de la Mancha de Jacques Brel au Théâtre des Champs-Élysées en 1968… Une quête qu'ont fait leur cette troupe de vieux messieurs et vieilles dames "indignes" (cf. "La vieille dame indigne" de René Allio, 1965, véritable ode à la liberté) avides de vivre "jusqu'au bout" (ouaf… la crudité revendiquée de leur langue émancipée y autorise) ce qui constitue, n'en déplaise aux catholiques conservateurs, le sel de l'existence. Autour de leur metteur en scène, Mohamed El Khatib, ils vont bousculer les règles de la bienséance apprise pour dire sereinement l'amour chevillé au corps des vieux.

© Christophe Raynaud de Lage.
Votre ticket n'est plus valable. Prenez vos pilules, jouez au Monopoly, au Scrabble, regardez la télé… des jeux de votre âge quoi ! Et surtout, ayez la dignité d'attendre la mort en silence, on ne veut pas entendre vos jérémiades et – encore moins ! – vos chuchotements de plaisir et vos cris d'amour… Mohamed El Khatib, fin observateur des us et coutumes de nos sociétés occidentales, a documenté son projet théâtral par une série d'entretiens pris sur le vif en Ehpad au moment de la Covid, des mouroirs avec eau et électricité à tous les étages. Autour de lui et d'une aide-soignante, artiste professionnelle pétillante de malice, vont exister pleinement huit vieux et vieilles revendiquant avec une belle tranquillité leur droit au sexe et à l'amour (ce sont, aussi, des sentimentaux, pas que des addicts de la baise).

Un fauteuil roulant poussé par un vieux très guilleret fait son entrée… On nous avertit alors qu'en fonction du grand âge des participant(e)s au plateau, et malgré les deux défibrillateurs à disposition, certain(e)s sont susceptibles de mourir sur scène, ce qui – on l'admettra aisément – est un meilleur destin que mourir en Ehpad… Humour noir et vieilles dentelles, le ton est donné. De son fauteuil, la doyenne de la troupe, 91 ans, Belge et ancienne présentatrice du journal TV, va ar-ti-cu-ler son texte, elle qui a renoncé à son abonnement à la Comédie-Française car "ils" ne savent plus scander, un vrai scandale ! Confiant plus sérieusement que, ce qui lui manque aujourd'hui – elle qui a eu la chance d'avoir beaucoup d'hommes –, c'est d'embrasser quelqu'un sur la bouche et de manquer à quelqu'un.

Yves Kafka
30/08/2024