"Si on veut écrire une pièce de théâtre positive, on ne choisit pas l'écologie. Du coup, Julien, l'auteur de la troupe, ne réussit plus à écrire. Tout ça l'angoisse. Il n'est même plus sûr de son sujet parce qu'en fait, Julien, il n'y connaît rien en écologie. Ni au climat. Ni au futur d'ailleurs." Alors, un jour, il convoque des comédiens, des scientifiques, des activistes, des donneurs de leçons en management et marketing libéral. Ainsi, Julien Guyomard poursuit son travail sur les futurs utopiques/dystopiques et nous interroge sur l'écoanxiété qui touche de plus en plus nos enfants et ados.
"De quoi sera fait le futur ? Pourquoi semble-t-il disparaître de nos imaginaires au profit d'une peur ? Nous reste-t-il des récits communs autres que ceux d'une croissance infinie et destructrice ?"
Intro type conférence. Comme de fausses hésitations. Un comédien dans la salle. Interpellation de celui-ci, faux mécontentements, mais sur une tonalité exagérée donc humoristique, afin de démarrer rigolo et détendu, comme une dédramatisation prévisionnelle, tout en tenant des propos très proches de la réalité avec un essai de compréhension, mais en mode légèrement réac et complotiste, correspondant à ce qu'on peut facilement entendre dans le monde réel sur les préoccupations environnementales actuelles.
"De quoi sera fait le futur ? Pourquoi semble-t-il disparaître de nos imaginaires au profit d'une peur ? Nous reste-t-il des récits communs autres que ceux d'une croissance infinie et destructrice ?"
Intro type conférence. Comme de fausses hésitations. Un comédien dans la salle. Interpellation de celui-ci, faux mécontentements, mais sur une tonalité exagérée donc humoristique, afin de démarrer rigolo et détendu, comme une dédramatisation prévisionnelle, tout en tenant des propos très proches de la réalité avec un essai de compréhension, mais en mode légèrement réac et complotiste, correspondant à ce qu'on peut facilement entendre dans le monde réel sur les préoccupations environnementales actuelles.
Puis l'échange, sur une rythmique burlesque, appuyée par le jeu et les mimiques de la conférencière interloquée, est suivi de l'arrivée de quatre individus, au premier abord étranges du fait de leurs déguisements approximatifs. C'est la première salve de potentielles réponses qui est portée par quatre comédiens et comédienne affublés(e)s de costumes signant une représentation "BD" de la solution que chacun d'eux exposera (sauf celui interprétant le comédien "miséreux").
L'un en cosmonaute, à la découverte de l'espace et prônant le concept basé sur la colonisation de nouvelles planètes ; l'une en robot exprimant son espoir dans le progrès et le technosolutionnisme ; l'autre en petit insecte hyménoptère vivant en colonies nombreuses, organisées dans des fourmilières… dont le modèle d'autonomie et d'autogestion devrait, selon l'artiste ainsi costumé, servir d'exemple à l'humain à l'avenir incertain.
Salve suivante aux perspectives prospectives incertaines, une banderole se mettant en place, signifiant de manière parfaitement lisible… "Scientifiques en colère". Sont alors mises en évidence des actions aberrantes et des inégalités sociales, sociétales et culturelles. Pour la première, exemple est pris de l'élimination chimique de nombreux insectes coprophages à l'utilité purificatrice, ou ceux dont la fonction pollinisatrice veille encore à la sauvegarde de l'humanité.
L'un en cosmonaute, à la découverte de l'espace et prônant le concept basé sur la colonisation de nouvelles planètes ; l'une en robot exprimant son espoir dans le progrès et le technosolutionnisme ; l'autre en petit insecte hyménoptère vivant en colonies nombreuses, organisées dans des fourmilières… dont le modèle d'autonomie et d'autogestion devrait, selon l'artiste ainsi costumé, servir d'exemple à l'humain à l'avenir incertain.
Salve suivante aux perspectives prospectives incertaines, une banderole se mettant en place, signifiant de manière parfaitement lisible… "Scientifiques en colère". Sont alors mises en évidence des actions aberrantes et des inégalités sociales, sociétales et culturelles. Pour la première, exemple est pris de l'élimination chimique de nombreux insectes coprophages à l'utilité purificatrice, ou ceux dont la fonction pollinisatrice veille encore à la sauvegarde de l'humanité.
Pour la seconde, est abordée la dissonance cognitive… ou comment peut-on être conscient des problèmes écologiques et du réchauffement climatique tout en continuant à partir en vacances à Arcachon en SUV surdimensionnés (les SUV ont constitué, ces 10 dernières années, la 2ᵉ source de croissance des émissions de CO2 françaises, derrière le secteur aérien). Également évoquée, la notion de découplage comme acheter des baskets en plastique recyclé (bonne conscience et croissance du PIB) alors que celles-ci sont fabriquées en Inde qui, du coup, se retrouve à assumer l'empreinte écologique (transport, énergie, etc.).
Toutes ces interrogations et explorations d'alternatives passent inévitablement par une réflexion sur le thème d'un éventuel changement économique et politique, sur la modification des méthodes de production, d'une présentation des synthèses des politiques et expérimentations locales réussies, sur la pertinence des consultations sociales d'où peuvent surgir la gestion coopérative sans profit, entre autres.
Malgré les thématiques abordées, réputées, pour beaucoup d'entre elles, génératrices d'effets anxiogènes aigus, le metteur en scène ne sombre ni dans le pathétique, ni dans le dépressif hyper noir en mode "no futur", mais préfère s'orienter vers des pistes menant au questionnement, à la prise de conscience interrogative et vers l'exploration décalée, avec une réelle prise de recul, de solutions possibles ou d'actions déjà réputées salvatrices.
Toutes ces interrogations et explorations d'alternatives passent inévitablement par une réflexion sur le thème d'un éventuel changement économique et politique, sur la modification des méthodes de production, d'une présentation des synthèses des politiques et expérimentations locales réussies, sur la pertinence des consultations sociales d'où peuvent surgir la gestion coopérative sans profit, entre autres.
Malgré les thématiques abordées, réputées, pour beaucoup d'entre elles, génératrices d'effets anxiogènes aigus, le metteur en scène ne sombre ni dans le pathétique, ni dans le dépressif hyper noir en mode "no futur", mais préfère s'orienter vers des pistes menant au questionnement, à la prise de conscience interrogative et vers l'exploration décalée, avec une réelle prise de recul, de solutions possibles ou d'actions déjà réputées salvatrices.
Accompagné d'un jeu à l'unisson des comédiennes et comédiens, tous remarquables de justesse et d'énergie communicatrice, investis(es) dans leur rôle et dans les idées à défricher, à confronter, Julien Guyomard pose aussi la question : le théâtre peut-il, est-il apte à explorer toutes les possibilités ?
C'est là que se joue une mise en abyme où se pose l'engagement de l'artiste en tant que comédien(ne), de la radicalité… Celui-ci ou celle-ci doit-il-elle s'engager dans les actions que prône le spectacle ? Aujourd'hui, "dans la vraie vie", y'a plus qu'à… quoi ? Changer de logique ? On connaît l'efficacité, en matière de nutriments et d'engrais, de la présence d'arbres parsemés dans un champ de blé, les "bénéfices" de l'utilisation des monnaies locales, la réalité positive d'un quartier de Rennes en gestion collective…
Quand l'écoanxiété domine, pouvons-nous, réussirons-nous à imaginer et construire un nouveau monde... "Y a plus qu'à"... Bien sûr, la question reste ouverte et c'est aussi la fonction du théâtre, de la création artistique !
◙ Gil Chauveau
C'est là que se joue une mise en abyme où se pose l'engagement de l'artiste en tant que comédien(ne), de la radicalité… Celui-ci ou celle-ci doit-il-elle s'engager dans les actions que prône le spectacle ? Aujourd'hui, "dans la vraie vie", y'a plus qu'à… quoi ? Changer de logique ? On connaît l'efficacité, en matière de nutriments et d'engrais, de la présence d'arbres parsemés dans un champ de blé, les "bénéfices" de l'utilisation des monnaies locales, la réalité positive d'un quartier de Rennes en gestion collective…
Quand l'écoanxiété domine, pouvons-nous, réussirons-nous à imaginer et construire un nouveau monde... "Y a plus qu'à"... Bien sûr, la question reste ouverte et c'est aussi la fonction du théâtre, de la création artistique !
◙ Gil Chauveau
"Y'a Plus Qu'à"
Création 2025
Texte : Julien Guyomard.
Mise en scène : Julien Guyomard.
Dramaturgie : Damien Houssier et Elodie Vom Hofe.
Avec : Magaly Godenaire, Julien Cigana, Damien Houssier, Renaud Triffault et Elodie Vom Hofe.
Création sonore : Théo Cardoso.
Création costumes : Benjamin Moreau.
Production Compagnie Scena Nostra.
Co-production L'Envolée - pôle artistique du Val Briard.
Tout public dès 12 ans.
Durée : 1 h 10.
Texte : Julien Guyomard.
Mise en scène : Julien Guyomard.
Dramaturgie : Damien Houssier et Elodie Vom Hofe.
Avec : Magaly Godenaire, Julien Cigana, Damien Houssier, Renaud Triffault et Elodie Vom Hofe.
Création sonore : Théo Cardoso.
Création costumes : Benjamin Moreau.
Production Compagnie Scena Nostra.
Co-production L'Envolée - pôle artistique du Val Briard.
Tout public dès 12 ans.
Durée : 1 h 10.
•Avignon Off 2025•
Du 5 au 24 juillet 2025.
Tous les jours à 18 h 45. Relâche le vendredi.
Théâtre du Train Bleu, Salle 2, 40 rue Paul Saïn, Avignon.
Réservation : xx xx xx xx xx.
>> Billetterie en ligne
>> theatredutrainbleu.fr
Tournée
10 Octobre : Les Ulis (91).
15 Novembre 2025 : Scène de Recherche de l'ENS, Saclay (91).
30 Novembre 2025 : Saint-Escobille (91).
Du 5 au 24 juillet 2025.
Tous les jours à 18 h 45. Relâche le vendredi.
Théâtre du Train Bleu, Salle 2, 40 rue Paul Saïn, Avignon.
Réservation : xx xx xx xx xx.
>> Billetterie en ligne
>> theatredutrainbleu.fr
Tournée
10 Octobre : Les Ulis (91).
15 Novembre 2025 : Scène de Recherche de l'ENS, Saclay (91).
30 Novembre 2025 : Saint-Escobille (91).