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Lyrique

De l'opéra, du théâtre et du ballet pour tous au cinéma !

Les spectacles de la Comédie-Française, du Metropolitan Opera et les ballets du Bolchoï retrouvent le chemin des salles obscures françaises pour une nouvelle saison 2021-2022.



"Ariane à Naxos" © Cory Weaver/The Metropolitan Opera.
"Ariane à Naxos" © Cory Weaver/The Metropolitan Opera.
Plus de 150 cinémas vont diffuser en 2021-2022 leurs merveilleux spectacles grâce aux cinémas Pathé, Gaumont et autres Méga CGR (sans oublier les salles indépendantes). Si vous ne pouvez aller les admirer in loco, ils seront donc disponibles sur vos écrans à travers le territoire et ce, à prix modéré.

La Comédie-Française nous donne rendez-vous pour une saison exceptionnelle dédiée à Molière à l'occasion du 400e anniversaire de sa naissance avec quatre spectacles inédits. Jeudi 14 octobre, ce sera "le Malade imaginaire" puis, le 15 janvier en direct, "Le Tartuffe" dans la mise en scène d'Ivo van Hove (une première suivie de l'hommage de la troupe au Génie français, patron des lieux). Le 12 avril, toujours en direct, "L'Avare", sans oublier "Le Bourgeois gentilhomme" le 9 juin 2022 par Christian Hecq et Valérie Lesort.

Cinq ballets du Théâtre Bolchoï de Moscou seront diffusés dès le 7 novembre avec "Spartacus" (Chorégraphie : Y. Grigorovitch). Ce ballet sera suivi par "Casse-Noisette" le 19 décembre, "Joyaux" le 23 janvier en direct, puis le 6 mars "Le Lac des Cygnes". La saison sur écrans se terminera avec "La Fille du pharaon" le dimanche 1er mai 2022 (Chorégraphie : Pierre Lacotte).

"Eurydice" © Cory Weaver/The Metropolitan Opera.
"Eurydice" © Cory Weaver/The Metropolitan Opera.
Le Metropolitan Opera ne sera pas en reste avec dix opéras retransmis en direct par satellite. Dès le samedi 9 octobre, le public applaudira René Pape dans le rôle titre de "Boris Godounov". Suivront "Rigoletto", "Don Carlos", "Lucia di Lammermoor", "Ariane à Naxos" et "Turandot" entre autres. La création contemporaine ne sera pas oubliée avec "Eurydice" de Matthew Aucoin, avec Erin Morley et Jakub Jòzef Orliński (le 4 décembre), "Comme un feu dévorant renfermé dans mes os" de Terence Blanchard, avec Angel Blue (le 23 octobre) et "Hamlet" de Brett Dean le 4 juin 2022.

Informations pratiques et réservations :
>> pathelive.com

Christine Ducq
Mercredi 22 Septembre 2021

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"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
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"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
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"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
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Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024