La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Coulisses & Cie

"L’œil écoute" Thomas Février… Rentrer dans les cases - 11/12/2013

Souvent, une des grosses absurdités de nos auteurs, compositeurs et interprètes français d'aujourd'hui, est de devoir entrer à tout prix dans une case, correspondre à une formule toute faite, sinon au risque d'être mis au rebut des "inclassables". Mais entre "chanson française", "rock français", "pop rock", "variétés", les frontières sont souvent minces voire confuses. Allez, pour cette fois...  

"L’œil écoute" Thomas Février… Toto le héros - 06/12/2013

Voici un très joli moment vidéo qui poursuit notre saga "Février" (à voir aussi les épisodes précédents). Il semble que "l’œil écoute" a su aller au plus près de notre héros et surtout de ce qui fait l'essence de l'artiste... D'ailleurs, qui est donc ce Mister Février ? Quelques réponses en images... Précédemment sur La Revue du Spectacle... >> L’œil écoute Thomas Février, générique >> L’œil...  

"L’œil écoute" Thomas Février… L'origine d'une vocation - 26/11/2013

Continuons notre saga "Février" avec le travail de coulisses de "l’œil écoute"... D'où vient la vocation de ce compositeur ? Quels sont les débuts de cet interprète ? Où et comment a-t-il débuté ? Dans cette interview (pour cette fois radiophonique), Thomas Février revient sur son passé. Attention, l'univers sonore est bruyant car ce jour-là nous étions en balade du côté des Batignolles, son...  

"Sabordage" Comme une synthèse de la modernité… une implosion écologique à venir - 26/10/2019

Elle fut riche et belle, plaisante et paradisiaque, pays de cocagne… puis devint consommatrice et opulente, industrieuse, minière et calamité écologique, pour finir mendiante et désespérée, à l'avenir destructif d'une future terre qui coule à pic… C'est la "belle" histoire de l'île de Nauru*, miroir de notre prochain anéantissement - au délicat (!) mais définitif intitulé "6e extinction de masse"...  

"L’œil écoute" Thomas Février…. Prélude - 12/11/2013

Deux mois de plaisir à suivre les coulisses de l'auteur, compositeur et interprète Thomas Février. Pour cela, il a accepté de nous ouvrir grandes ses portes. De chez lui à la scène, en passant par le studio de répétition, nous vous offrons un véritable moment suspendu de poésie... Précédemment sur La Revue du Spectacle... >> L’œil écoute Thomas Février, générique  

"L'œil écoute" dissèque Châtillon... - 06/11/2013

Continuons notre saga châtillonnaise. Rappelez-vous, nous vous expliquions dans le volet 1 que "l'œil écoute" est parti à la rencontre des coulisses du Théâtre de Châtillon. Dans cet épisode, Christian Lalos, son directeur, raconte le Festival MAR.T.O. C'est la première année que Châtillon rejoint le Festival MAR.T.O., qui apparaît désormais dans sept villes des Hauts-de-Seine. Ce festival, qui...  

"L’œil écoute" Thomas Février… - 31/10/2013

"L’œil écoute" est l’association artistique d’une auteure et critique (Sheila Louinet), et d’un réalisateur (Bruno Isnardon). Armés de leur plume et de leur caméra, ils ont décidé d’écouter autrement le monde du spectacle vivant afin d’en faire des lieux de mémoire vivante. C’est ainsi que la puce à l’œil et l’œil à l’écoute, ils sont partis à la rencontre de Thomas Février, auteur, compositeur,...  

Discours d'Aurélie Filippetti prononcé à l'occasion du lancement de la mission Culture-acte 2 - 27/09/2012

Le lancement de la mission de concertation sur les contenus numériques et la politique culturelle à l'air du numérique - Culture-acte 2 - a été l'occasion pour la ministre de la culture et de la communication d'en rappeler les trois objectifs principaux et sa volonté d'en faire, d'ici mars 2013, un vaste chantier d'auditions et de concertation le plus large possible, notamment grâce à la création...  

"L’œil écoute" dissèque Châtillon… - 13/10/2013

Voici le volet 1 de ce qui va constituer une longue saga. Il s’agit de montrer la vie d’un théâtre (celui de Châtillon dans les Hauts-de-Seine), ses choix de programmation, ses spectacles et ce, tout au long de la saison. C’est un tout nouveau concept : "L’œil écoute" est l’association artistique d’un réalisateur et d’une amoureuse du spectacle vivant. Parce qu’ils ont eu envie de voir ce qui se...  

Discours d'Aurélie Filippetti prononcé à l'occasion de la rencontre avec les professionnels à Aurillac - 24/08/2012

À l'occasion de sa visite, jeudi 23 août, au Festival international des arts de la rue d'Aurillac, Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, a rencontré les professionnels des arts de la rue et a prononcé un discours, mettant notamment en avant la transmission par l'expérience et l'échange proposés par le FAI AR (formation artistique et itinérante des arts de la rue) ; et...  
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À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
05/04/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024