La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
À l'affiche

19/03 au 28/04/2013, Théâtre de l’Aquarium, Paris, "Bourreaux d’enfants !" - 27/03/2013

François Rancillac propose, au Théâtre de l’Aquarium, quatre pièces courtes. Elles sont présentées en deux volets et réunies sous le titre provocateur de "Bourreaux d’enfants !". Il fait suite à la question de la transmission qui sous-tend déjà toute la saison de l’Aquarium. Au programme, Swift et Hugo, Duras et Molière. Des auteurs majeurs pour des textes qui ne sont normalement pas écrits pour...  

26/01 au 28/04/2013, Théâtre des Mathurins, Paris, "La vie est une géniale improvisation" - 16/03/2013

Il y a des spectacles dont on regrette de ne pas avoir parlé plus tôt. Pourtant, faire entendre au Théâtre des Mathurins la correspondance de Vladimir Jankélévitch, dans un spectacle proposé par Bruno Abraham-Kremer et son acolyte Corine Juresco, est un pari bien osé en 2013. Née du Festival de la Correspondance de Grignan (qui portait en juillet 2012 sur les philosophes), cette lecture...  

03/03 au 24/04/2013, La Manufacture des Abbesses, Paris, "La Mort de Marguerite Duras" - 13/03/2013

En ce moment, dans la jolie salle du théâtre La Manufacture des Abbesses, une pièce intimiste. Un seul en scène dans lequel se mêlent humour et désespoir. "Un cri de vie" écrit par l’acteur, dramaturge et psychiatre argentin Eduardo Pavlovsky. "La pièce s’ouvre sur une confrontation avec le phénomène de la mort. Celle entre un homme et une mouche posée sur un mur blanc. Ce dernier raconte dans...  

"Tango Pasión"… un Tango à deux visages, traditionnel et acrobatique - 05/02/2013

Dans un spectacle où se mêlent chansons, danses et musique, c’est un show, un peu "Broadway", qui pointe parfois son nez dans les chorégraphies. Deux Tangos se tiennent la main pour emmener le spectacle, un Tango traditionnel et un Tango moderne aux allures très acrobatiques. Ils sont six couples de tangueros sur scène. Derrière, un orchestre, avec guitares, batterie et mini accordéon accompagne...  

"Press"… Un spectacle étonnant, presque étouffant, fait d’équilibres et de déséquilibres - 20/11/2012

Rigal, seul sur scène, déploie un jeu où équilibre et déséquilibre se donnent la répartie. Dans une série d’enchaînements et de basculements, son personnage lutte pour gagner sa liberté contre un espace d’oppression et de déperdition. Sur scène, une pièce, presque une cave, dans laquelle une chaise et une lumière rouge articulée par un bras font office de décor. Un homme (Rigal), en costume noir,...  

"Racheter la mort des gestes"… où comment Gallotta donne rendez-vous à l’Art et à la beauté du Geste - 05/11/2012

Dans des chorégraphies aussi variées que talentueuses, Gallotta, accompagné d’une distribution remarquable de danseurs, décline avec maestria son point de vue sur la danse au travers de scénettes où il mêle souvenirs et rencontres. Le rideau se lève et laisse place à une vidéo qui dévoile une place où tram, voitures et scooters circulent. C’est la nuit. Gallotta retrace, en fond sonore, quelques...  

"Faces"… La poésie du geste et du mouvement ! - 18/10/2012

Dans une ossature artistique de très belle composition, Maguy Marin dénonce politiquement, dans des tableaux de toute beauté, une société de consommation où les mécanismes de la manipulation de masse sont mis à nu. Les premiers instants laissent percer une atmosphère de bruits et de sons dans une semi-obscurité où apparaissent les vingt-huit danseurs de l’Opéra de Lyon, avec barbes pour les dames...  

11/07 au 15/09/2012, Le Lucernaire, Paris, "Sous ma peau" - 13/06/2012

Pièce intime et spectaculaire pour un personnage à visage multiple, écrite à partir d'interviews d'anonymes sur le désir amoureux et de fragments de récits de Grisélidis Réal, artiste et prostituée suisse. Confidence brutale du plaisir et de la frustration. Grand cirque de la passion, cabaret du sexe, manège du désir, "Sous ma peau" explore le fantasme et la réalité amoureuse dans tous ses états....  

16/05 au 1er/09/2012, Le Lucernaire, Paris, "Lettre de Calamity Jane à sa fille" - 29/05/2012

Calamity Jane, solitaire, convoyeuse de diligence, infirmière, joueuse de poker… et mère. Elle écrit à son enfant qu’elle n’a pu élever, ses remords, son amour, sa solitude, ses regrets aussi… des lettres qu’elle n’enverra jamais. Nom : Calamity Jane (1853-1903)... Martha Jane Cannary à l'état civil ! Qualité : aventurière. Fonctions : Éclaireuse, convoyeuse de bétail, joueuse de poker......  

03/05 au 16/06/2012, Le Guichet Montparnasse, Paris, "Jupes & Pantalons" - 07/05/2012

Quelle place pour les femmes dans la société ? Telle est la question posée par "Jupes & Pantalons", la pièce de Claire Benjamin-Galeyrand, rentrant ainsi parfaitement dans le cadre du festival "L'année de la femme ! L'année de toutes les femmes" organisée par Annie Vergne et son équipe, tout au long de l'année 2012, au Guichet Montparnasse. Une femme retrace l'histoire du mouvement des femmes...  
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À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024