La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.



Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
Festivals

9/05 au 19/05/2012, Festival Les Musiques, GMEM, Marseille, Bouches-du-Rhône

Fondé en 1969, à partir de la classe de musique électroacoustique du Conservatoire National de Région, le Groupe de Musique expérimentale de Marseille (GMEM) conduit des actions dans le domaine de la création musicale, la recherche, la formation et la pédagogie, la production et la diffusion des musiques d’aujourd’hui. Depuis 1987, il organise le festival "Les Musiques", tout d'abord sous forme de rencontres. Celui-ci devient à partir de 1993 un festival international consacré aux Musiques d’Aujourd’hui et une véritable référence de la création musicale contemporaine à Marseille...



"Cinq Ryoanji", pièce musicale et chorégraphique pour 6 musiciens et 5 danseurs © DR.
"Cinq Ryoanji", pièce musicale et chorégraphique pour 6 musiciens et 5 danseurs © DR.
Depuis une quinzaine d'années, le GMEM est labellisé Centre National de Création Musicale et couvre un champ musical large - musiques mixtes, électroacoustiques, instrumentales et vocales - et développe des projets pluridisciplinaires liés aux arts plastiques et visuels, à la danse et au théâtre. Le GMEM accueille également en résidence de création des compositeurs, des interprètes et différents artistes, susceptibles de bénéficier aussi de commandes d’État. Pour cela, il dispose de studios de composition, de recherche et de post-production, ainsi que des salles de répétitions et un espace de diffusion.

La vingt-cinquième édition du Festival Les musiques est reste fidèle à sa vocation première : l'ouverture... Comme l'indique Christian Sebille, directeur du GMEM :
"Le festival les musiques, festival international des musiques d’aujourd’hui et de création, est sans contestation possible, un événement sur la ville de Marseille. Je peux le dire avec d’autant plus de distance et d’humilité, que nous avons imaginé cette édition 2012 avec son fondateur Raphaël De Vivo.

"Notre complicité fut l’occasion d’inventer une programmation croisée, où les propositions s’interrogent entre elles pour donner naissance à un parcours dans lequel chacun pourra trouver son propre accès et son cheminement. Le croisement n’est pas un vain mot, mais l’axe même de la conception de la programmation cherchant l’entremêlement des esthétiques, des styles, des formes et des lieux.

"Immémorial" de Pascale Weber © Pascale Weber.
"Immémorial" de Pascale Weber © Pascale Weber.
"L’étonnement est la condition de l’enrichissement de l’homme. Pour le produire nous avons fait de l’ouverture notre axe principal.

"Une programmation n’est pas seulement une succession de propositions. Elle doit écrire une promenade qui accompagne le spectateur et lui procure le plaisir de l’inattendu. Elle doit aussi s’inscrire dans le réseau de la ville et s’y diffuser. C’est de cette combinaison entre soi et le territoire que naît l’identité.

"Les portes d’accès pour cette édition sont multiples et fonctionnent par enchevêtrement.

"Le centenaire de la naissance de John Cage est l’opportunité de présenter trois propositions, deux centrées sur le piano, la troisième étant la chorégraphie d’Olivia Grandville avec l’ensemble
]h[iatus à Klap.

"La pluridisciplinarité est le second axe, couplant la musique avec la danse, les arts plastiques ou la vidéo. Les spectacles de Benjamin Dupé créés au Merlan, de Maud Le Pladec sur les musiques de Fausto Romitelli à La Criée ou de Bertrand Dubedout à la Friche la Belle de Mai en seront les illustrations.

]h[iatus, s’ajoutera huit autres ensembles de musiciens qui nous offriront un panorama de la création instrumentale d’aujourd’hui. Des commandes passées à Henry Fourès, Saed Haddad, Francesco Filidei, Daniel D’Adamo et Thierry Blondeau y seront jouées pour les toutes premières fois.

"À trois occasions, les soirées organisées avec nos partenaires composeront des parcours à la carte faisant de la découverte un jeu.

"La promenade est un temps de respiration, un temps donné à la disponibilité. Même un lieu connu nous réserve des surprises, lorsqu’au gré de notre marche nous apercevons ce qui nous était invisible jusqu’alors. Accompagnons-nous."

25e Festival Les Musiques

© Laurent Garbit.
© Laurent Garbit.
Concert, spectacle, danse, vidéo, installation et rencontre.
Du 9 au 19 mai 2012.
27 évènements ;
9 créations ;
40 compositeurs ;
70 œuvres ;
9 ensembles et orchestres.

Festival itinérant - 11 lieux
ABD-Gaston Defferre ;
BMVR - Alcazar (Bibliothèque de Marseille à Vocation Régionale) ;
Chapelle Sainte-Catherine ;
Conservatoire National à Rayonnement Régional ;
Église Saint-Cannat ;
Friche la Belle de Mai et Cabaret Aléatoire ;
KLAP - Maison pour la Danse ;
Le Merlan - Scène Nationale à Marseille ;
Parvis de l'Opéra ;
La Criée - Théâtre National Marseille ;
Théâtre du Gymnase.

GMEM, 15, rue de Cassis, Marseille 8e, 04 96 20 60 10.
>> gmem.org
>> Découvrir le programme complet.

Gil Chauveau
Mardi 8 Mai 2012

Nouveau commentaire :

Théâtre | Danse | Concerts & Lyrique | À l'affiche | À l'affiche bis | Cirque & Rue | Humour | Festivals | Pitchouns | Paroles & Musique | Avignon 2017 | Avignon 2018 | Avignon 2019 | CédéDévédé | Trib'Une | RV du Jour | Pièce du boucher | Coulisses & Cie | Coin de l’œil | Archives | Avignon 2021 | Avignon 2022


Brèves & Com








À découvrir

"Salle des Fêtes" Des territoires aux terroirs, Baptiste Amann arpente la nature humaine

Après le choc de sa trilogie "Des Territoires", dont les trois volets furent présentés en un seul bloc de sept heures à Avignon lors du Festival In de 2021, le metteur en scène se tourne vers un autre habitat. Abandonnant le pavillon de banlieue où vivait la fratrie de ses créations précédentes, il dirige sa recherche d'humanités dans une salle des fêtes, lieu protéiforme où se retrouvent les habitants d'un village. Toujours convaincu que seul ce qui fait communauté peut servir de viatique à la traversée de l'existence.

© Pierre Planchenault.
Si, dans "La vie mode d'emploi", Georges Perec avait imaginé l'existence des habitants d'un bâtiment haussmannien dont il aurait retiré la façade à un instant T, Baptiste Amann nous immerge dans la réalité auto-fictionnelle d'une communauté villageoise réunie à l'occasion de quatre événements rythmant les quatre saisons d'une année. Au fil de ces rendez-vous, ce sont les aspirations de chacun qui se confrontent à la réalité - la leur et celle des autres - révélant, au sens argentique d'une pellicule que l'on développe, des aspérités insoupçonnées.

Tout commence à l'automne avec l'exaltation d'un couple de jeunes femmes s'établissant à la campagne. Avec le montant de la vente de l'appartement parisien de l'une d'elles, écrivaine - appartement acquis grâce au roman relatant la maladie psychiatrique du frère qui les accompagne dans leur transhumance rurale -, elles viennent de s'installer dans une usine désaffectée flanquée de ses anciennes écluses toujours en service. Organisée par le jeune maire survient la réunion du conseil consultatif concernant la loi engagement et proximité, l'occasion de faire connaissance avec leur nouvelle communauté.

Yves Kafka
17/10/2022
Spectacle à la Une

"Qui a cru Kenneth Arnold ?" Une histoire à dormir… éveillé

Levant la tête vers le ciel, qui pourrait soutenir encore que le monde s'organise autour de la Terre centrale et immobile… depuis que Copernic et Galilée ont renversé magistralement la hiérarchie du système solaire, rejetant notre planète Terre - actrice décatie et déchue - au rang d'accessoire de l'étoile Soleil ? De même qui, de nos jours, pourrait être assez obtus pour affirmer que d'autres formes d'intelligences ne puissent exister dans l'univers… depuis que le GEIPAN (Groupe d'Études et d'Informations sur les Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés) a été scientifiquement créé pour démêler le vrai des infox entourant ces phénomènes ? Le collectif OS'O, la tête dans les étoiles (cf. "X", sa précédente création), s'empare de ce sujet ultrasensible pour apporter sa contribution… "hautement" artistique.

© Frédéric Desmesure.
Dans l'écrin du Studio de création du TnBA, une table avec, pour arrière-plan, un écran tendu plantent le décor de cette vraie fausse conférence sur les P.A.N. Mobilisant les ressources de la haute technologie - bricolée frénétiquement - un (vrai) acteur (faux) conférencier de haut vol, assisté d'une (vraie) actrice (fausse) scientifique coincée dans ses notes, et accompagné d'un (vrai) acteur complice, (faux) journaliste critique, incrusté dans les rangs du public, le maître ufologue va compiler les témoignages venus d'ici et d'ailleurs.

Sur le ton amusé des confidences, le conférencier introduit la session en livrant son étrange vision d'une nuit d'été où, à l'aube de ses quinze ans, à 23 h 23 précises, il fut témoin d'une apparition fulgurante alors qu'il promenait son chien sur une plage… Et, encore plus étranges, les deux heures qui suivirent et leur absence de souvenirs, comme s'il avait été "ravi à lui-même", enlevé par les passagers des soucoupes orange…

Suivent d'autres témoignages reposant eux sur des archives projetées. Ainsi, dans l'état du New Hampshire, du couple Betty et Barney Hill, témoignant "en gros plan" avoir été enlevé par des extraterrestres dans la nuit du 19 au 20 septembre 1961. Ainsi, au sud du Pérou, des géoglyphes de Nazca, photographies à l'appui montrant un système complexe de lignes géométriques seulement visibles du ciel… et ne pouvant avoir été tracées que par des extraterrestres…

Yves Kafka
09/02/2023
Spectacle à la Une

Dans "Nos jardins Histoire(s) de France #2", la parole elle aussi pousse, bourgeonne et donne des fruits

"Nos Jardins", ce sont les jardins ouvriers, ces petits lopins de terre que certaines communes ont commencé à mettre à disposition des administrés à la fin du XIXe siècle. Le but était de fournir ainsi aux concitoyens les plus pauvres un petit bout de terre où cultiver légumes, tubercules et fruits de manière à soulager les finances de ces ménages, mais aussi de profiter des joies de la nature. "Nos Jardins", ce sont également les jardins d'agrément que les nobles, les rois puis les bourgeois firent construire autour de leurs châteaux par des jardiniers dont certains, comme André Le Nôtre, devinrent extrêmement réputés. Ce spectacle englobe ces deux visions de la terre pour développer un débat militant, social et historique.

Photo de répétition © Cie du Double.
L'argument de la pièce raconte la prochaine destruction d'un jardin ouvrier pour implanter à sa place un centre commercial. On est ici en prise directe avec l'actualité. Il y a un an, la destruction d'une partie des jardins ouvriers d'Aubervilliers pour construire des infrastructures accueillant les JO 2024 avait soulevé la colère d'une partie des habitants et l'action de défenseurs des jardins. Le jugement de relaxe de ces derniers ne date que de quelques semaines. Un sujet brûlant donc, à l'heure où chaque mètre carré de béton à la surface du globe le prive d'une goutte de vie.

Trois personnages sont impliqués dans cette tragédie sociale : deux lycéennes et un lycéen. Les deux premières forment le noyau dur de cette résistance à la destruction, le dernier est tout dévoué au modernisme, féru de mode et sans doute de fast-food, il se moque bien des légumes qui poussent sans aucune beauté à ses yeux. L'auteur Amine Adjina met ainsi en place les germes d'un débat qui va opposer les deux camps.

Bruno Fougniès
23/12/2022