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Festivals

25/07 au 14/07/2011, Festival de Saint-Céré, Lot

Promouvoir les jeunes talents, découvrir de nouveaux publics, installer en milieu rural une unité de production de spectacles, animer un patrimoine exceptionnel, tels sont les buts qui anime depuis trente ans le festival de Saint-Céré.



25/07 au 14/07/2011, Festival de Saint-Céré, Lot
Perle du Haut-Quercy, nichée dans une région verdoyante, au pied du Massif Central et au sud de la vallée de la Dordogne, la ville devient ainsi, sous le soleil estival, un lieu de production lyrique où se rencontrent plus de 15 000 spectateurs et des centaines de musiciens, chanteurs, décorateurs, costumiers, techniciens... Sous la protection "historique et bienveillante" des tours Saint-Laurent, vestiges du château des Seigneurs de Turenne et soutenues par quelques agréables nourritures terrestres (en plus des spirituelles !) comme la truffe, le Rocamadour, la noix du Périgord et le vin de Glanes.

Olivier Desbordes (Directeur artistique) :

Cet été, c’est le romantisme exacerbé qui réunit nos deux opéras. Un romantisme tragique comme savent le concocter Victor Hugo et Giuseppe Verdi avec Rigoletto et un romantisme échevelé, inventé et porté au sublime par Tchaïkovski et Pouchkine avec leur poème lyrique : Eugène Onéguine. Ces deux opéras auront lieu dans le cadre du Château de Castelnau-Bretenoux, lieu admiré par les romantiques et salué par Pierre Loti dans ses souvenirs d’enfance.

Comme pour compléter ces deux monuments de l’opéra, Le Roi Carotte de Jacques Offenbach est un contrepoids ironique se servant des rois, des reines, des châteaux hantés et des amoureux stupides pour rire de tout, de l’opéra, du pouvoir et de la bêtise !

Château Castelneau, Saint-Céré. © DR
Château Castelneau, Saint-Céré. © DR
Et c’est là que ces trois ouvrages se rejoignent et sont le reflet d’une époque : les libertés individuelles, la liberté d’aimer, d’être comme on est, de ne pas "servir", d’être finalement un artiste de la vie.

Le bouffon Rigoletto cache un drame de l’amour paternel, Onéguine cache son amour sous l’ennui et la mélancolie, les bouffons du Roi Carotte oublient l’amour au profit de l’ambition et du pouvoir, comme les courtisans du Conte de Rigoletto...
Le XIXe siècle remue et installe des idées de liberté, c’est le sens de ce festival lyrique !

Autour de ces trois œuvres phares : le Requiem de Fauré, le concerto N° 20 de Mozart, Une soirée en bohème, La vie d’Anna-Magdalena Bach par Marie-Christine Barrault, des chants sacrés de la méditerranée, des poètes comme Aragon et Apollinaire, et pour créer un pont avec le théâtre, Britannicus, une création du Festival de Figeac.

Bref, une promenade en liberté à travers des musiques développant curiosités et découvertes d’artistes, en résidence un mois à Saint-Céré, pour répéter et fabriquer cette machine à rêver, rire, s’attendrir, pleurer et partager des émotions avec les autres !

31e Festival de Saint-Céré
Du 25 juillet au 14 août 2011.
Rens. : 05 65 38 28 08.
www.opera-eclate.com
Office de Tourisme

Gil Chauveau
Jeudi 28 Avril 2011

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"Bienvenue Ailleurs" Faire sécession avec un monde à l'agonie pour tenter d'imaginer de nouveaux possibles

Sara a 16 ans… Une adolescente sur une planète bleue peuplée d’une humanité dont la grande majorité est sourde à entendre l’agonie annoncée, voire amorcée diront les plus lucides. Une ado sur le chemin de la prise de conscience et de la mutation, du passage du conflit générationnel… à l'écologie radicale. Aurélie Namur nous parle, dans "Bienvenue ailleurs", de rupture, de renversement, d'une jeunesse qui ne veut pas s'émanciper, mais rompre radicalement avec notre monde usé et dépassé… Le nouvel espoir d'une jeunesse inspirée ?

© PKL.
Sara a donc 16 ans lorsqu'elle découvre les images des incendies apocalyptiques qui embrasent l'Australie en 2020 (dont l'île Kangourou) qui blessent, brûlent, tuent kangourous et koalas. Images traumatiques qui vont déclencher les premiers regards critiques, les premières révoltes générées par les crimes humains sur l'environnement, sans évocation pour elle d'échelle de gravité, cela allant du rejet de solvant dans les rivières par Pimkie, de la pêche destructrice des bébés thons en passant de l'usage de terres rares (et les conséquences de leur extraction) dans les calculettes, les smartphones et bien d'autres actes criminels contre la planète et ses habitants non-humains.

Puisant ici son sujet dans les questionnements et problèmes écologiques actuels ou récurrents depuis de nombreuses années, Aurélie Namur explore le parcours de la révolte légitime d’une adolescente, dont les constats et leur expression suggèrent une violence sous-jacente réelle, puissante, et une cruelle lucidité, toutes deux fondées sur une rupture avec la société qui s'obstine à ne pas réagir de manière réellement efficace face au réchauffement climatique, à l'usure inconsidérée – et exclusivement humaine – de la planète, à la perte de confiance dans les hommes politiques, etc.

Composée de trois fragments ("Revoir les kangourous", "Dézinguée" et "Qui la connaît, cette vie qu'on mène ?") et d'un interlude** – permettant à la jeunesse de prendre corps "dansant" –, la pièce d'Aurélie Namur s'articule autour d'une trajectoire singulière, celle d'une jeune fille, quittant le foyer familial pour, petit à petit, s'orienter vers l'écologie radicale, et de son absence sur le plateau, le récit étant porté par Camila, sa mère, puis par Aimé, son amour, et, enfin, par Pauline, son amie. Venant compléter ce trio narrateur, le musicien Sergio Perera et sa narration instrumentale.

Gil Chauveau
10/12/2024
Spectacle à la Une

"Dub" Unité et harmonie dans la différence !

La dernière création d'Amala Dianor nous plonge dans l'univers du Dub. Au travers de différents tableaux, le chorégraphe manie avec rythme et subtilité les multiples visages du 6ᵉ art dans lequel il bâtit un puzzle artistique où ce qui lie l'ensemble est une gestuelle en opposition de styles, à la fois virevoltante et hachée, qu'ondulante et courbe.

© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

Devant cette scénographie, onze danseurs investissent les planches à tour de rôle, chacun y apportant sa griffe, sa marque par le style de danse qu'il incarne, comme à l'image du Dub, genre musical issu du reggae jamaïcain dont l'origine est due à une erreur de gravure de disque de l'ingénieur du son Osbourne Ruddock, alias King Tubby, en mettant du reggae en version instrumentale. En 1967, en Jamaïque, le disc-jockey Rudy Redwood va le diffuser dans un dance floor. Le succès est immédiat.

L'apogée du Dub a eu lieu dans les années soixante-dix jusqu'au milieu des années quatre-vingt. Les codes ont changé depuis, le mariage d'une hétérogénéité de tendances musicales est, depuis de nombreuses années, devenu courant. Le Dub met en exergue le couple rythmique basse et batterie en lui incorporant des effets sonores. Awir Leon, situé côté jardin derrière sa table de mixage, est aux commandes.

Safidin Alouache
17/12/2024
Spectacle à la Une

"R.O.B.I.N." Un spectacle jeune public intelligent et porteur de sens

Le trio d'auteurs, Clémence Barbier, Paul Moulin, Maïa Sandoz, s'emparent du mythique Robin des Bois avec une totale liberté. L'histoire ne se situe plus dans un passé lointain fait de combats de flèches et d'épées, mais dans une réalité explicitement beaucoup plus proche de nous : une ville moderne, sécuritaire. Dans cette adaptation destinée au jeune public, Robin est un enfant vivant pauvrement avec sa mère et sa sœur dans une sorte de cité tenue d'une main de fer par un être sans scrupules, richissime et profiteur.

© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

Le spectacle s'adresse au sens inné de la justice que portent en eux les enfants pour, en partant de cette situation aux allures tristement documentaires et réalistes, les emporter vers une fiction porteuse d'espoir, de rires et de rêves. Les enfants Robin et Christabelle échappent aux services sociaux d'aide à l'enfance pour s'introduire dans la forêt interdite et commencer une vie affranchie des règles injustes de la cité et de leur maître, quitte à risquer les foudres de la justice.

Bruno Fougniès
13/12/2024