La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.



Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
Festivals

"Scènes de rue", festival des arts de la rue et laboratoire artistique urbain

"Scènes de rue - édition spéciale" aura lieu cette année les 17 et 18 octobre prochains à Mulhouse. En effet, cette manifestation, se déroulant habituellement mi-juillet, avait été annulée pour cause de crise sanitaire… Mais Frédéric Rémy, directeur artistique, et son équipe ont réussi à concevoir une formule adaptée à la situation particulière que nous vivons, toujours gratuite, parfois en jauge limitée… Et avec la plupart des artistes prévus cet été, pour un festival sous le signe des retrouvailles, du présent et de la continuité humaine et artistique indispensable à tous.



Cie Carabosse, "Installation de feu" © Vincent Muteau.
Cie Carabosse, "Installation de feu" © Vincent Muteau.
Théâtre de rue, danse, installations poétiques, musique, récit, cirque, performances, autant d'événements différents qui prouvent la volonté de pluridisciplinarité de Frédéric Rémy. Avec une programmation toujours de qualité, riche et varié, tournée vers les arts de la rue traditionnels et renouvelés, celui-ci fait de "Scènes de rue" une plateforme de diffusion et de soutien à la création incontournable dans le secteur.

Le festival contribue plus que jamais au "vivre ensemble" dans l'espace commun. C'est pour les habitants de Mulhouse et de la région une évasion nécessaire dans leur quotidien des citoyens et l'atmosphère que le festival fait naître dans toute la ville transmet une ambiance unique aux festivaliers.

Ce rendez-vous provoque à la fois de grands rassemblements populaires portés par des artistes emblématiques des arts de la rue, avec des compagnies connues, reconnues, "historiques", mais aussi de nombreuses présentations de petite forme, de nouvelles écritures, de projets forts, menés par des compagnies en émergence.

Generik Vapeur, "Les Champêtres" © J.-P. Daudon.
Generik Vapeur, "Les Champêtres" © J.-P. Daudon.
Ce parti pris dédié à la découverte, à l'ouverture aux arts multiples, aux mélanges/échanges interdisciplinaires, fait de "Scènes de rue" un événement à ne pas manquer. Encourageant le soutien à la création, Frédéric Rémy programme des accueils en résidence, des laboratoires artistiques, des projets in situ ou en cours d'élaboration, accentuant chaque année l'ADN de Scènes de rue.

Un festival écoresponsable. Depuis 10 ans, le festival agit naturellement pour limiter son impact sur l'environnement. Pour ses actions et engagements, "Scènes de rue" a obtenu le label 2 de la Charte Éco-manifestations Alsace. Cette année, le festival a signé la charte Drastic On Plastic et s'est engagé à bannir le plastique dans les trois ans.

Protégez-vous et protégez les autres ! L'édition spéciale du festival "Scènes de rue" est organisée dans le respect des règles sanitaires en vigueur. Le nombre de places est limité pour la plupart des représentations, les gestes barrières et la distanciation sont nécessaires et le port du masque est obligatoire.

Cie Raoui, "Nenna" © Augustin Le Gall.
Cie Raoui, "Nenna" © Augustin Le Gall.
"Scènes de rue" Festival des arts de la rue
Samedi 17 et dimanche 18 octobre 2020.
Cour des Chaînes, 15, rue des Franciscains, Mulhouse (68).
Infos public : 03 69 77 77 50.
>> scenesderue.fr

Programmation

Association du vide,"Dans ton cirque" © Alain Julien.
Association du vide,"Dans ton cirque" © Alain Julien.
Théâtre de rue
2 L au Quintal, "Biquette".
Spectralex, "Canoan contre le roi Vomiir".
Les Urbaindigènes, "Chantier ! La tournée du coq", accueil en résidence - Première.
Cie Les Vrais Majors, "Der Menschenfresser Berg… ou La Montagne (titre provisoire)".
Générik Vapeur, "Les Champêtres".
Les Arts Oseurs, "Les Tondues".
Margo Chou & Frères, "Sensational Platz", création.
Cie Mine de Rien, "Sois belle, et t'endors pas !", création.

Performances
Kubra Khademi, "Eve is a seller".
Cie Raoui, "Je voudrais apprendre à faire des msemens", création.
L'Unanime, "Romantisme", création.

Installations
Cie Galmae, "C'est pas là, c'est par là.
Cie Carabosse, "Installation de feu".
Mégamondes, "Micromegamondes".

Récit
Cie Raoui, "Nenna", création.

Théâtre
Les Animaux de la Compagnie, "Élevage", accueil en résidence - création.
La Cie Erd'O, "Virginia à la bibliothèque" accueil en résidence - création.

Cirque
Association du Vide, "Dans ton cirque", création.
Cie Équinote, "Yalla !", création.

Danse
Quim Bigas Bassart, "Molar".
Cie Amare, "Quizas".

Clown
Cie Super Super, "Plouf et replouf".

Musique
Gabriel Willem, "Paysan et fier de l'être".

Gil Chauveau
Vendredi 2 Octobre 2020

Nouveau commentaire :

Théâtre | Danse | Concerts & Lyrique | À l'affiche | À l'affiche bis | Cirque & Rue | Humour | Festivals | Pitchouns | Paroles & Musique | Avignon 2017 | Avignon 2018 | Avignon 2019 | CédéDévédé | Trib'Une | RV du Jour | Pièce du boucher | Coulisses & Cie | Coin de l’œil | Archives | Avignon 2021 | Avignon 2022 | Avignon 2023 | Avignon 2024 | À l'affiche ter





Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024