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11/05 au 28/05/2011, Cabaret Sauvage, Paris, "Barbès Café"

Barbès Café est un spectacle musical, sur une idée originale de Méziane Azaïche (écriture en collaboration avec Naïma Yahi), qui donne à voir, en plusieurs tableaux, comme autant d’époques, l’histoire des musiques de l’immigration maghrébine en France. Des origines, marquées par le blues de l’exil chanté dans les bars de Barbès, à aujourd’hui, où le legs des anciens est défendu par une nouvelle génération d'artistes comme faisant partie du patrimoine musical français.



11/05 au 28/05/2011, Cabaret Sauvage, Paris, "Barbès Café"
L’exil fut leur royaume, l’usine, entre les ordres aboyés par les contremaîtres et le choc des carrosseries, leur gagne-pain, et les bars leur salon de musique. Entre 1930 et 1960, la plupart des chanteurs maghrébins étaient des amateurs travaillant le jour, dans des conditions souvent pénibles, et jouant le soir dans des cafés. De leurs doubles vies ont jailli des chants qui traduisaient les différents "âges" de l’immigration et constituent aujourd’hui une sorte de mémoire collective. De fait, ces artistes, au statut particulier, ont bercé la solitude des migrants, transmis le patrimoine de la communauté et participé à la construction de nouvelles symboliques. Au fil du temps, le répertoire et ses chantres se sont adaptés à d’autres configurations et ont évolué parallèlement au devenir et à l’histoire de l’immigration sur plus d’un demi-siècle. Ils avaient pour nom Cheikh El Hasnaoui, Slimane Azem, Mohamed Mazouni, H’nifa, Aït Farida, Ourida, Bahia Farah, Hocine Slaoui, Dahmane El Harrachi, Akli Yahiaten, Kamel Hamadi, Mohamed Jamoussi, Missoum, Salah Saâdaoui ou Oukil Amar, et ils vivaient principalement en France où se sont dessinés les premiers contours de la chanson maghrébine.
Rabah Mezouane

Conception & direction artistique : Meziane Azaïche.
Direction musicale : Nasredine Dalil.
Mise en scène : Géraldine Benichou.
Parolier : Kamal Hamadi.
Coordinateur : Mohammed-ali Allalou.
Création vidéo : Aziz Smati.
Scénographie : Camille Ansquer.
Expertise historique : Naïma Yahi.
Action culturelle : Mélissa Azaïche.
Sound designer : Yann Lemetre.
Costumes : Annick Lebédyk.
Le souk : Touria Bourouissa.
Avec : Samira Brahmia (chant et guitare), Sarah Guem (danse), Annie Papin (comédie et chant), Salah Gaoua (chant et percussions), Malik kerrouche (guitariste), Mamoun Dehane (batterie), Amar Chaoui (percussions), Hichem Takaoute (bass + chant), Hafid Djemaï (chant et guitare), Rafik Korteby (clavier).
Chaque soir, un invité prestigieux se joint aux artistes pour interpréter un morceau de son répertoire et 1 morceau du spectacle.

Merdredi 11 mai > Kamel Hamadi and friends ;
Jeudi 12 mai > Emel Mathiouthi ;
Vendredi 13 mai > Ait Menguellet ;
Samedi 14 mai > Akli D ;
Dimanche 15 mai > Djura ;
Mercredi 18 mai > Vigon ;
Jeudi 19 mai > Souad Massi ;
Vendredi 20 mai > Sorif et Idir ;
Samedi 21 mai > Larbi Dida + invité surprise ;
Dimanche 22 mai > Nassima ;
Mercredi 25 mai > Bentir ;
Jeudi 26 mai > Gaada Diwane de Bechar ;
Vendredi 27 mai > Rachid Taha ;
Samedi 28 mai > Mouss et Hakim et Djamel Allam.

Du 11 au 28 mai 2011.
Relâche le lundi et mardi, ouverture des portes à 19 h.
Cabaret Sauvage, Parc de la Villette, Paris 19e, 01 42 09 03 09.
www.cabaretsauvage.com

Annonce
Mercredi 4 Mai 2011

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© Jean-François Delon.
Il faudra que Gilette, la compagne de Poussin, en qui Frenhofer espère trouver le modèle idéal, soit admise dans l'atelier du peintre, pour que Porbus et Poussin découvrent le tableau dont Frenhofer gardait jalousement le secret et sur lequel il travaille depuis 10 ans. Cette découverte les plongera dans la stupéfaction !

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Pour peu que l'on foule de temps en temps les planches des théâtres en tant que comédiens(nes) amateurs(es), on saura doublement jauger à quel point jouer est un métier hors du commun !
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© Pics.
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Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

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© Christel Billault.
Ordonné, pratique, méthodique, il organise l'extermination des marginaux et des Juifs comme un gestionnaire. Point. Il aurait été, comme son sous-fifre Adolf Eichmann, le type même décrit par Hannah Arendt comme étant la "banalité du mal". Mais Himmler échappa à son procès en se donnant la mort. Parfois, rien n'est plus monstrueux que la banalité, l'ordre, la médiocrité.

Malgré la pâleur de leur personnalité, les noms de ces âmes de fonctionnaires sont gravés dans notre mémoire collective comme l'incarnation du Mal et de l'inimaginable, quand d'autres noms - dont les actes furent éblouissants d'humanité - restent dans l'ombre. Parmi eux, Oskar Schindler et sa liste ont été sauvés de l'oubli grâce au film de Steven Spielberg, mais également par la distinction qui lui a été faite d'être reconnu "Juste parmi les nations". D'autres n'ont eu aucune de ces deux chances. Ainsi, le héros de cette pièce, Félix Kersten, oublié.

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Bruno Fougniès
15/10/2023