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Festivals

12/06 au 16/06/2012, Chahuts, Festival des arts de la parole, Bordeaux, Gironde

En 2011, Chahuts... ce fut 12 000 spectateurs, 30 propositions artistiques, 8 projets participatifs et 20 lieux partenaires ! Pour la 21e édition, le Festival des Arts de la Parole de Bordeaux continue de mélanger les genres et les gens... entre tchatche et conte, slam, lecture, théâtre, poésie et chanson, etc. Chahuts, c’est une semaine où les artistes portent leur propre parole, en ont la responsabilité.



Dagger Brothers © Pierre Planchenault.
Dagger Brothers © Pierre Planchenault.
Une adresse directe qui crée une proximité forte entre l’artiste et le public. Des projets généralement sans décors, qui provoquent des images mentales en permettant à chaque spectateur de se créer son propre univers grâce à son histoire, ses expériences.

"Chahuts défend un point de vue : le fait que les gens se forgent le leur. Lieu de débat, de controverse, il se situe toujours dans l’idée qu’une construction ensemble passe par le dialogue. S’il est houleux, c’est tant mieux, c’est que des pensées se construisent et qu’elles circulent. L’utopie de Chahuts, c’est l’ensemble, la responsabilité individuelle, la légitimité de chacun et de tous, la prise de parole assumée, l’écoute curieuse, ouverte et bienveillante.

"C’est un endroit de jubilation et de partage, loin d’un catalogue de spectacles dénués de cohérence, de résonance, d’invention, loin de quelque chose qui s’apparenterait uniquement à une programmation. C’est avant tout un état d’esprit, espiègle et décalé, certaines règles du jeu : les artistes partagent la vie du quartier Saint-Michel (en plein cœur du Bordeaux patrimonial) pendant toute la durée du festival, s'installent chez les habitants, flânent chez les commerçants. La présence continue de ceux-ci permet un échange d'une qualité unique et irremplaçable.

WCBH © James Bouquard.
WCBH © James Bouquard.
"Chahuts, c’est aussi un travail à l’année avec les habitants du quartier, impliqués dans des projets qui voient le jour pendant le festival. Une aventure collective qui appartient aux uns et aux autres, chacun dans sa singularité, au sein du collectif. La question de l’humain au cœur du projet est une notion fondamentale pour l’Association qui, plus que jamais, souhaite inscrire son action dans des projets à long terme en passant des commandes auprès d’artistes en fonction d’un contexte particulier.

"À 20 ans révolus, l'Association des arts de la parole peut affirmer la maturité de son projet associatif qui s'appuie sur l’idée de circulation des personnes entre structures, entre quartiers, entre générations pour un maillage permettant une circulation des projets, des idées et des compétences. L'association travaille avec ses partenaires à l'élaboration de projets portés de la même façon par tous, avec les mêmes responsabilités pour aller vers une action commune qui valorise l’implication de tous.

"Et toujours des tentatives et des moments inédits qui font la particularité du festival : les Ambassadeurs de Chahuts, la Chorale chahuteuse, le Chalumeau (la gazette du festival qui vous brûle les doigts), ou encore la nouveauté de cette édition, les GreetChahuters pour une visite personnelle et poétique du quartier Saint-Michel."

Caroline Melon, Directrice artistique.

Flashmeute © Pierre Planchenault.
Flashmeute © Pierre Planchenault.
Mardi 12 juin
13 h : "We can be heroes", Groupenfonction, Place Saint-­Michel.
19 h : Inauguration, Place Saint-­Michel.
19 h 30 : "We can be heroes", Groupenfonction, Place Saint-­Michel.
21 h : "Le Cabaret de l'impossible", Achille Grimaud, Sergio Grondin, François Lavallée, TnBA.

Mercredi 13 juin
9 h : "Assises silencieuses", Anne Roy, 7e étage et demi.
13 h : "We can be heroes", Groupenfonction, Place Saint-Projet.
19 h 30 : "Blindtest", 7e étage et demi.
20h : "Enclave", Agence de Géographie Affective, Bègles.
21h30 : "Passages", Alain Le Goff, 7e étage et demi.
23h : "Mon cauchemar", Elise Simonet, Halles des Douves.

"Enfant sucre - Maison" par la Cie Mouka © Modjo.
"Enfant sucre - Maison" par la Cie Mouka © Modjo.
Jeudi 14 juin
9 h 30 à 17 h 30 : "Les Causeries de Chahuts", Musée d’Aquitaine.
18 h 30 : "Spatih", Pascal Rueff, OARA.
20 h : "Enclave", Agence de Géographie Affective, Saint-Médard-en-Jalles.
20 h 30 : "7 Monologues", Pépito Matéo, Pessac.

Vendredi 15 juin
9 h : "Assises silencieuses", Anne Roy, 7e étage et demi.
18 h : "Les Cantonniers", Compagnie Bougrelas, Place Sainte-Croix.
20 h : "Enclave", Agence de Géographie Affective, Floirac.
20 h 30 : Carte blanche Québec, OARA.
20 h 30 : Battle de danse hip-hop, Animaniaxxx, 7e étage et demi.
00 h : DJ Set, Milesker, 7e étage et demi.

Samedi 16 juin
7 h : Parcours Yoga, Anne Roy, Quartier Saint-Michel.
9 h : "Sophro-Epluchage", Cécile Delhommeau, Place St Michel.
Journée : Une place à prendre, Quartier Saint-Michel.
14 h : Thé dansant, Jean-Bernard Colso, 7e étage et demi.
15 h : "Enclave", Agence de Géographie Affective, Eysines.
20 h 30 : Bal, 7e étage et demi.

21e Festival des arts de la parole Chahuts
Du 12 au 16 juin 2012.
Association des arts de la parole,
25, rue Permentade, Bordeaux (33).
Billeterie : 05 56 33 84 34.
contact@chahuts.net
www.chahuts.net

Gil Chauveau
Mardi 5 Juin 2012

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"Le Chef-d'œuvre Inconnu" Histoire fascinante transcendée par le théâtre et le génie d'une comédienne

À Paris, près du quai des Grands-Augustins, au début du XVIIe siècle, trois peintres devisent sur leur art. L'un est un jeune inconnu promis à la gloire : Nicolas Poussin. Le deuxième, Franz Porbus, portraitiste du roi Henri IV, est dans la plénitude de son talent et au faîte de sa renommée. Le troisième, le vieux Maître Frenhofer, personnage imaginé par Balzac, a côtoyé les plus grands maîtres et assimilé leurs leçons. Il met la dernière main dans le plus grand secret à un mystérieux "chef-d'œuvre".

© Jean-François Delon.
Il faudra que Gilette, la compagne de Poussin, en qui Frenhofer espère trouver le modèle idéal, soit admise dans l'atelier du peintre, pour que Porbus et Poussin découvrent le tableau dont Frenhofer gardait jalousement le secret et sur lequel il travaille depuis 10 ans. Cette découverte les plongera dans la stupéfaction !

Quelle autre salle de spectacle aurait pu accueillir avec autant de justesse cette adaptation théâtrale de la célèbre nouvelle de Balzac ? Une petite salle grande comme un mouchoir de poche, chaleureuse et hospitalière malgré ses murs tout en pierres, bien connue des férus(es) de théâtre et nichée au cœur du Marais ?

Cela dit, personne ne nous avait dit qu'à l'Essaïon, on pouvait aussi assister à des séances de cinéma ! Car c'est pratiquement à cela que nous avons assisté lors de la générale de presse lundi 27 mars dernier tant le talent de Catherine Aymerie, la comédienne seule en scène, nous a emportés(es) et transportés(es) dans l'univers de Balzac. La force des images transmises par son jeu hors du commun nous a fait vire une heure d'une brillante intensité visuelle.

Pour peu que l'on foule de temps en temps les planches des théâtres en tant que comédiens(nes) amateurs(es), on saura doublement jauger à quel point jouer est un métier hors du commun !
C'est une grande leçon de théâtre que nous propose là la Compagnie de la Rencontre, et surtout Catherine Aymerie. Une très grande leçon !

Brigitte Corrigou
06/03/2024
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"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
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"Deux mains, la liberté" Un huis clos intense qui nous plonge aux sources du mal

Le mal s'appelle Heinrich Himmler, chef des SS et de la Gestapo, organisateur des camps de concentration du Troisième Reich, très proche d'Hitler depuis le tout début de l'ascension de ce dernier, près de vingt ans avant la Deuxième Guerre mondiale. Himmler ressemble par son physique et sa pensée à un petit, banal, médiocre fonctionnaire.

© Christel Billault.
Ordonné, pratique, méthodique, il organise l'extermination des marginaux et des Juifs comme un gestionnaire. Point. Il aurait été, comme son sous-fifre Adolf Eichmann, le type même décrit par Hannah Arendt comme étant la "banalité du mal". Mais Himmler échappa à son procès en se donnant la mort. Parfois, rien n'est plus monstrueux que la banalité, l'ordre, la médiocrité.

Malgré la pâleur de leur personnalité, les noms de ces âmes de fonctionnaires sont gravés dans notre mémoire collective comme l'incarnation du Mal et de l'inimaginable, quand d'autres noms - dont les actes furent éblouissants d'humanité - restent dans l'ombre. Parmi eux, Oskar Schindler et sa liste ont été sauvés de l'oubli grâce au film de Steven Spielberg, mais également par la distinction qui lui a été faite d'être reconnu "Juste parmi les nations". D'autres n'ont eu aucune de ces deux chances. Ainsi, le héros de cette pièce, Félix Kersten, oublié.

Joseph Kessel lui consacra pourtant un livre, "Les Mains du miracle", et, aujourd'hui, Antoine Nouel, l'auteur de la pièce, l'incarne dans la pièce qu'il a également mise en scène. C'est un investissement total que ce comédien a mis dans ce projet pour sortir des nimbes le visage étonnant de ce personnage de l'Histoire qui, par son action, a fait libérer près de 100 000 victimes du régime nazi. Des chiffres qui font tourner la tête, mais il est le résultat d'une volonté patiente qui, durant des années, négocia la vie contre le don.

Bruno Fougniès
15/10/2023