La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.



Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
Festivals

Essonne en scène… Expérience totale, dans un cadre historique et champêtre, entre concerts, art contemporain et gastronomie

Organisé par le Département de l'Essonne et labellisé par les Francofolies, ce festival inauguré en 2019 revient sur le Domaine départemental de Chamarande proposer sa deuxième édition. Cet événement, vitrine des musiques francophones se démarque par le cadre historique – le parc et le château de Chamarande – où il se déroule et par la diversité des expériences proposées en marge des concerts, qu'il s’agisse de gastronomie ou d'art contemporain.



Essonne en scene 28 juin 2019 © Henri Perrot.
Essonne en scene 28 juin 2019 © Henri Perrot.
"Essonne en Scène par les Francofolies", c'est donc sur trois jours un moment et un espace hors du temps construit sur mesure pour que chacun y trouve son bonheur, un accord parfait majeur entre plusieurs répertoires, musique et patrimoine, art et gastronomie, nature et découverte. C'est l'occasion de réunir plusieurs générations et tendances musicales, en proposant une affiche où se côtoient des artistes confirmés et des nouvelles têtes incarnées par les "Talents Essonniens".

Pour ces derniers, ce sont sept artistes ou formations qui ont été sélectionnés parmi quatre-vingt-cinq candidatures. Ils sont ensuite accompagnés par le RIF (Réseau des musiques actuelles en Île-de-France) pour donner le meilleur d'eux-mêmes devant le public d'Essonne en Scène. Il s'agit cette année de Før, Carole Pelé, Cheshire, Ghinza, Teacup Monster, Turfu et Dandyguel.

Le festival Essonne en Scène veut se démarquer. Pour ce faire, il peut compter sur le Domaine départemental de Chamarande qui forme un écrin exceptionnel pour un tel événement. Son château (XVIIe siècle) comme son parc de 98 hectares ont connu de multiples aménagements et plusieurs vies. On y vient pour les concerts, mais on y revient pour tout ce qui les entoure : écouter Jean-Louis Aubert ou Catherine Ringer dans un somptueux environnement au pied d'un spectaculaire château du XVIIe siècle, tout en profitant d'une politique tarifaire toute douce.

Domaine de Chamarande © Henri Perrot.
Domaine de Chamarande © Henri Perrot.
Propriété du Département de l'Essonne depuis 1978, le site accueille aujourd'hui les Archives départementales et un centre d'art contemporain. Avec cet esprit du XVIIIe siècle, labellisé Jardin remarquable, il est prisé des Essonniens pour leurs loisirs et la culture (le programme "À l'air libre" décline danse, théâtre et musique chaque dimanche de l'été).

Depuis vingt ans, le Domaine départemental de Chamarande célèbre aussi les expressions contemporaines de l'art. Le Fonds départemental d'art contemporain (FDAC) de l'Essonne y réunit plus de 300 œuvres d'artistes français ou étrangers. Le domaine est également un lieu de grandes expositions, que ce soit à l'orangerie ou dans le château. Quant au parc lui-même, il est agrémenté de nombreuses créations contemporaines, certaines monumentales, de façon pérenne ou temporaire. Le château accueille ainsi, pendant le festival, une exposition majeure
réunissant le chorégraphe Philippe Decouflé et le vidéaste Pierrick Sorin, intitulée "Regards croisés d'un myope et d'un presbyte".

Cette manifestation festive ne serait pas complète sans la gastronomie à laquelle est portée une attention particulière, pour que soient flattés tous les sens des festivaliers. Une demi-douzaine de restaurants et food trucks ont été sélectionnés dans le cadre d'un appel à projets. Que l'on préfère les burgers ou les crêpes, ou même que l'on souhaite manger vegan, la diversité sera de mise. Mais il ne s'agira pas seulement que ce soit bon. Le cahier des charges impose également une tarification raisonnable, en se fournissant de produits peu ou pas transformés et issus du circuit le plus court possible. Essonne en Scène repose sur des valeurs intégrées à chaque niveau de son organisation.

Programmation

Vendredi 3
Før • Carole Pelé,
Videoclub • 47Ter • Vianney

Samedi 4
Cheshire • Ghinza • Teacup Monster
Hervé • Catherine Ringer chante les Rita Mitsouko
Jean-Louisubert & Les Sculpteurs de Vent

Dimanche 5
Turfu • Dandyguel
Suzane • Boulevard des Airs
Claudio Capéo

"Essonne en Scène par les Francofolies"
Du 3 au 5 septembre 2021.
Domaine départemental de Chamarande,
39, rue du Commandant Arnoux,
91730 Chamarande.
>> Billeterie en ligne
>> essonneenscene.fr

Les mesures sanitaires en vigueur au moment de l'événement seront respectées. Le festival est pour le moment en configuration assise, les places assises peuvent cependant être amenées à évoluer vers une configuration debout selon l'évolution de la situation sanitaire.
Le protocole sanitaire ainsi que les conditions d'accès au festival vous seront communiqués au fur et à mesure des règles gouvernementales.
Infos Covid
Gardez la distance lors de vos déplacements.
Masque obligatoire.
Du gel hydroalcoolique sera à votre disposition.

Gil Chauveau
Mardi 31 Août 2021

Nouveau commentaire :

Théâtre | Danse | Concerts & Lyrique | À l'affiche | À l'affiche bis | Cirque & Rue | Humour | Festivals | Pitchouns | Paroles & Musique | Avignon 2017 | Avignon 2018 | Avignon 2019 | CédéDévédé | Trib'Une | RV du Jour | Pièce du boucher | Coulisses & Cie | Coin de l’œil | Archives | Avignon 2021 | Avignon 2022 | Avignon 2023 | Avignon 2024 | À l'affiche ter





Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024