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Concerts

Le Printemps des Talents, c’est toute l’année à Paris !

Avec le Festival Jeunes Talents, le printemps est une saison qui musarde dans la capitale de septembre à juin ! Une jeune génération d’artistes venus de tous horizons interprète les grandes œuvres du répertoire pour notre plus grand plaisir.



Thibaud Epp, piano © DR.
Thibaud Epp, piano © DR.
Et cerise sur le gâteau : les concerts sont organisés dans quelques-uns des plus beaux monuments de Paris ! Laurent Bureau, le directeur artistique du festival - dont le président d’honneur est le Maître Henri Dutilleux -, a choisi les meilleurs instrumentistes et chanteurs de la jeune scène classique. Ceux-là ont à cœur de nous faire redécouvrir la diversité des territoires de la Muse Erato. Des récitals, du chant, des ensembles, de la musique de chambre, des œuvres baroques jusqu’à la création contemporaine : tous les amateurs devraient être comblés !

Petit coup de projecteur sur l’actualité du festival : de la musique de chambre donc à l’Hôtel de Soubise - (anciennement) les Archives Nationales - avec des cycles consacrés aux instruments à vents, "Valse des Vents", et à la "Musique ancienne", entre autres. La possibilité de réécouter "l'Intégrale des sonates pour violoncelle et piano de Ludwig van Beethoven" n’empêchera pas d’assister aux cycles "Piano du Prince" le mercredi, et de se faire une "Pause Piano" à la Mairie du 9e arrondissement le jeudi. Au Petit Palais, l’entrée est libre un jeudi par mois pour écouter les jeunes chanteurs qui comptent, pendant la pause déjeuner. Le mercredi midi n’est pas chômé non plus à l’Hôtel de Soubise avec le "Midi baroque" une fois par mois - et c’est gratuit aussi ! Entre autres très nombreux concerts…

Vous l’aurez compris, les rendez-vous sont si variés que je ne peux tous les citer. Une petite sélection rien que pour vous !

Marie van Rhijn, clavecin © DR.
Marie van Rhijn, clavecin © DR.
● Mercredi 13 février 2013 à 12 h 30 (Entrée libre).
"Midi Baroque".
Rameau, Couperin, Moyreau.
Marie van Rhijn, clavecin.
Hôtel de Soubise - Archives nationales.

● Jeudi 14 février 2013 à 12 h 30 (Entrée libre).
"Musique et voix".
Ravel, Chabrier, Canteloube, Gounod.
Mathilde Rossignol, mezzo-soprano.
Thomas Tacquet, piano.
Auditorium - Petit Palais.
Avenue Winston Churchill.

● Samedi 16 février 2013 à 18 h.
"Musique ancienne".
Marais, Sainte-Colombe, Couperin.
Ensemble Les Timbres.
Hôtel de Soubise - Archives nationales.

Véra Tsybakov, piano © DR/veratsybakov.com.
Véra Tsybakov, piano © DR/veratsybakov.com.
● Dimanche 17 février 2013 à 12 h 30.
"Concert du Maître".
François Couperin.
F. Fernandez, G. Grosbard, violons.
E. Balssa, violoncelle.
J. Hantaï, viole de gambe.
E. Joyé, clavecin.
Hôtel de Soubise.

● Mercredi 20 février 2013 à 19 h.
"Piano du Prince".
Bach, Franck, Chopin, Ravel, Debussy.
Véra Tsybakov, piano.
Hôtel de Soubise.

● Samedi 23 février 2013 à 18 h.
"Valse des Vents".
Mozart, Ligeti, Piazzolla, Poulenc.
Quintette Libeccio.
Damien Philippe, piano.
Hôtel de Soubise.

● Samedi 2 mars 2013 à 18 h.
"Concert intimiste".
Bach, Paganini, Mompou, Turina.
Gabriel Bianco, guitare.
Chambre du Prince - Hôtel de Soubise.

Armance Quéro, violoncelle © DR.
Armance Quéro, violoncelle © DR.
● Jeudi 7 mars 2013 à 12 h 30 (Entrée libre).
"Pause Piano".
Scarlatti, Schubert, Ravel, Sciarrino.
Aurèle Marthan, piano.
Salle Rossini - Marie du 9e.

● Samedi 9 mars 2013 à 18 h.
"Intégrale des sonates de Beethoven".
Boccherini, Liszt, Beethoven, Schnittke.
Armance Quéro, violoncelle.
Thibaud Epp, piano.
Hôtel de Soubise.

● Samedi 23 mars 2013 à 18 h.
"Trio Poursuite" - "Musique contemporaine".
Chausson, Duvernoy, Menut (Création mondiale du Trio n°2 "Les Allées sombres", commande du Festival Jeunes Talents).
Trio Karénine.
Hôtel de Soubise - Archives nationales.

Association Jeunes Talents, 4 rue Schubert, 20e.
Informations et réservations :
Tél. : 01 40 20 09 34.
Courriel : contact@jeunes-talents.org
>> jeunes-talents.org

Christine Ducq
Vendredi 8 Février 2013

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Concerts | Lyrique







À Découvrir

"Lilou et Lino Le Voyage vers les étoiles" Petit à petit, les chats deviennent l'âme de la maison*

Qu'il est bon de se retrouver dans une salle de spectacle !
Qu'il est agréable de quitter la jungle urbaine pour un moment de calme…
Qu'il est hallucinant de risquer encore plus sa vie à vélo sur une piste cyclable !
Je ne pensais pas dire cela en pénétrant une salle bondée d'enfants, mais au bruit du dehors, très souvent infernal, j'ai vraiment apprécié l'instant et le brouhaha des petits, âgés, de 3 à 8 ans.

© Delphine Royer.
Sur scène du Théâtre Essaïon, un décor représente une chambre d'enfant, celle d'une petite fille exactement. Cette petite fille est interprétée par la vive et solaire Vanessa Luna Nahoum, tiens ! "Luna" dans son prénom, ça tombe si bien. Car c'est sur la lune que nous allons voyager avec elle. Et les enfants, sages comme des images, puisque, non seulement, Vanessa a le don d'adoucir les plus dissipés qui, très vite, sont totalement captés par la douceur des mots employés, mais aussi parce que Vanessa apporte sa voix suave et apaisée à l'enfant qu'elle incarne parfaitement. Un modèle pour les parents présents dans la salle et un régal pour tous ses "mini" yeux rivés sur la scène. Face à la comédienne.

Vanessa Luna Nahoum est Lilou et son chat – Lino – n'est plus là. Ses parents lui racontent qu'il s'est envolé dans les étoiles pour y pêcher. Quelle étrange idée ! Mais la vie sans son chat, si belle âme, à la fois réconfortante, câline et surprenante, elle ne s'y résout pas comme ça. Elle l'adore "trop" son animal de compagnie et qui, pour ne pas comprendre cela ? Personne ce matin en tout cas. Au contraire, les réactions fusent, le verbe est bien choisi. Les enfants sont entraînés dans cette folie douce que propose Lilou : construire une fusée et aller rendre visite à son gros minet.

Isabelle Lauriou
15/05/2025
Spectacle à la Une

"Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
11/03/2024
Spectacle à la Une

"La vie secrète des vieux" Aimer même trop, même mal… Aimer jusqu'à la déchirure

"Telle est ma quête", ainsi parlait l'Homme de la Mancha de Jacques Brel au Théâtre des Champs-Élysées en 1968… Une quête qu'ont fait leur cette troupe de vieux messieurs et vieilles dames "indignes" (cf. "La vieille dame indigne" de René Allio, 1965, véritable ode à la liberté) avides de vivre "jusqu'au bout" (ouaf… la crudité revendiquée de leur langue émancipée y autorise) ce qui constitue, n'en déplaise aux catholiques conservateurs, le sel de l'existence. Autour de leur metteur en scène, Mohamed El Khatib, ils vont bousculer les règles de la bienséance apprise pour dire sereinement l'amour chevillé au corps des vieux.

© Christophe Raynaud de Lage.
Votre ticket n'est plus valable. Prenez vos pilules, jouez au Monopoly, au Scrabble, regardez la télé… des jeux de votre âge quoi ! Et surtout, ayez la dignité d'attendre la mort en silence, on ne veut pas entendre vos jérémiades et – encore moins ! – vos chuchotements de plaisir et vos cris d'amour… Mohamed El Khatib, fin observateur des us et coutumes de nos sociétés occidentales, a documenté son projet théâtral par une série d'entretiens pris sur le vif en Ehpad au moment de la Covid, des mouroirs avec eau et électricité à tous les étages. Autour de lui et d'une aide-soignante, artiste professionnelle pétillante de malice, vont exister pleinement huit vieux et vieilles revendiquant avec une belle tranquillité leur droit au sexe et à l'amour (ce sont, aussi, des sentimentaux, pas que des addicts de la baise).

Un fauteuil roulant poussé par un vieux très guilleret fait son entrée… On nous avertit alors qu'en fonction du grand âge des participant(e)s au plateau, et malgré les deux défibrillateurs à disposition, certain(e)s sont susceptibles de mourir sur scène, ce qui – on l'admettra aisément – est un meilleur destin que mourir en Ehpad… Humour noir et vieilles dentelles, le ton est donné. De son fauteuil, la doyenne de la troupe, 91 ans, Belge et ancienne présentatrice du journal TV, va ar-ti-cu-ler son texte, elle qui a renoncé à son abonnement à la Comédie-Française car "ils" ne savent plus scander, un vrai scandale ! Confiant plus sérieusement que, ce qui lui manque aujourd'hui – elle qui a eu la chance d'avoir beaucoup d'hommes –, c'est d'embrasser quelqu'un sur la bouche et de manquer à quelqu'un.

Yves Kafka
30/08/2024