La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.

Remise du Prix Émile-Reynaud 2018 le 26 octobre lors de la 17e Fête du cinéma d'animation  24/10/2018

Le Prix Émile-Reynaud, attribué par les adhérents de l'AFCA (Association française du cinéma d’animation) depuis 1977 à un court métrage d'animation français, est à la fois un hommage au pionnier de l'animation que fut Émile Reynaud et une reconnaissance de filiation entre son travail et celui des nouveaux créateurs.

L'événement phare de cette nouvelle édition de la Fête du cinéma d'animation (1er au 31 octobre 2018), sera la remise de ce prix ce vendredi à 19 h 30 au Carreau du Temple (Paris 3e) à l'issue de la projection de l'ensemble des films en compétition, en présence des réalisateurs et producteurs, lors d'une soirée gratuite ouverte au grand public dans la limite des places disponibles.

Les films Sélectionnés pour le Prix Émile-Reynaud 2018 :
- Guaxuma de Nara Normande - Les Valseurs (14') ;
- La Chute de Boris Labbé - Sacrebleu Productions (14') ;
- Raymonde ou l'évasion verticale de Sarah Van den Boom - Papy3D Productions, JPL Films (17') ;
- Étreintes de Justine Vuylsteker - Offshore (5') ;
- Je sors acheter des cigarettes d'Osman Cerfon - Miyu Productions (13') ;
- Le Tigre de Tasmanie de Vergine Keaton - Sacrebleu Productions (14') ;
- 1 mètre/heure de Nicolas Deveaux - Cube Créative Productions (8') ;
- La nuit des sacs plastiques de Gabriel Harel - Kazak Productions (19').

Pour mémoire, c'est le film "Negative Space" de Ru Kuwahata et Max Porter, auteurs de l'affiche de la Fête 2018, qui remporta le prix Émile-Reynaud 2017.

La Fête du cinéma d'animation investira également l'événement "Second Square imag(i)né" au Carreau du Temple samedi 27 et dimanche 28 octobre à l'occasion de la Journée mondiale du cinéma d'animation*.

Au programme :
- Projection de "Robinson et Compagnie" de Jacques Colombat (70'), en version numérique restaurée, samedi 27 octobre à 16 h 30 dans l'Auditorium, dès 3 ans, en présence du réalisateur ; suivie d'une rencontre avec Jacques Colombat - Modération : Élodie Imbeau de la Cinémathèque Française.
- Projection de la "Jeune fille sans mains" de Sébastien Laudenbach (73'), samedi 27 octobre à 19 h dans l'Auditorium, adultes et enfants dès 9 ans.
- Cinéma itinérant avec "La Caravane Ensorcelée", samedi 27 octobre et dimanche 28 octobre, de 14 h à 19 h dans la Halle, tout public.
- Projection de "En sortant de l'école" (40'), samedi 27 octobre à 14 h 30 et dimanche 28 octobre à 14 h 30 et 16 h 30, dans la Halle, dès 5 ans.

- Livres animés - Livres d'artistes, samedi 27 octobre de 14 h à 18 h dans la Halle, tout public.
- Jouets d'optique géants, samedi 27 et dimanche 28 octobre de 14 h à 19 h dans la Halle, tout public.
- Réalité virtuelle – Zombillénium, samedi 27 et 28 octobre, de 14 h à 19 h dans la Halle, tout public.

- "Le Bain d'Abel" d'Audrey Poussier, dimanche 28 octobre à 16 h à l'Auditorium, dès 3 ans.
- "éPOPé", Cie La Palpitante & les éditions Le Trainailleur - Théâtre d'objets culinaires et imprimés,
samedi 27 et dimanche 28 octobre à 15 h et 17 h 30, studio Plume, tout public dès 8 ans.

>> Programme complet.

* La Journée mondiale du cinéma d'animation commémore la première projection d'un dessin animé, "Pauvre Pierrot" d'Émile Reynaud, le 28 octobre 1892, au Musée Grévin à Paris. Le procédé de projection, Le Praxinoscope-théâtre a été inventé par Émile Reynaud lui-même. En 2002, le réalisateur portugais Abi Feijo, alors président de l'Association internationale du cinéma d'animation (Asifa), a l'idée de faire de cet évènement une journée de célébration. En France, c'est par le biais de l'Association française du cinéma d'animation (Afca) que cette idée deviendra concrète l'année même avec la création de la Fête du cinéma d'animation.

Photo : Le très beau "Étreintes" de Justine Vuylsteker, réalisé avec l'incroyable écran d’épingles d’Alexeïeff et Parker, restauré et conservé par le CNC.
La Rédaction

Nouveau commentaire :





Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024