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Les Lauréats des Molières 2019  14/05/2019

Molière du Théâtre privé :
- "La Machine de Turing" de Benoit Solès, mise en scène de Tristan Petitgirard, au Théâtre Michel.

Molière du Théâtre public :
- "La Nuit des rois ou Tout ce que vous voulez" de William Shakespeare, adaptation de Thomas Ostermeier, mise en scène de Thomas Ostermeier, à la Comédie-Française, Salle Richelieu.

Molière de la Comédie :
- "La Dégustation" d'Ivan Calbérac, mise en scène d'Ivan Calbérac, au Théâtre de la Renaissance.

Molière de la Création visuelle :
- "Chapitre XIII" de Sébastien Azzopardi et Sacha Danino, mise en scène de Sébastien Azzopardi, au Théâtre Tristan-Bernard.

Molière du Spectacle musical :
- "Chance !" d'Hervé Devolder, mise en scène d'Hervé Devolder, au Théâtre La Bruyère.

Molière de l’Humour :
- Blanche Gardin, dans "Bonne nuit Blanche" de Blanche Gardin, mise en scène de Maïa Sandoz.

Molière du Jeune public :
- "M comme Méliès" d'Élise Vigier et de Marcial Di Fonzo Bo, mise en scène d'Élise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo, Comédie de Caen/CDN de Normandie.

Molière du Seul/e en scène :
- "Girls and Boys", avec Constance Dollé, de Dennis Kelly, mise en scène de Mélanie Leray, au Théâtre du Petit-Saint-Martin.

Molière du Comédien dans un spectacle de Théâtre public :
- François Morel, dans "J'ai des doutes" de Raymond Devos et François Morel, mise en scène de François Morel.

Molière de la Comédienne dans un spectacle de Théâtre privé :
- Benoit Solès, dans "La Machine de Turing" de Benoit Solès, mise en scène de Tristan Petitgirard.

Molière de la Comédienne dans un spectacle de Théâtre public :
- Marina Foïs, dans "Les Idoles" de Christophe Honoré, mise en scène de Christophe Honoré.

Molière de la Comédienne dans un spectacle de Théâtre privé :
- Anne Bouvier, dans "Mademoiselle Molière" de Gérard Savoisien, mise en scène d'Arnaud Denis.

Molière du Comédien dans un second rôle :
- François Vincentelli, dans "Le Canard à l’orange" de William Douglas Home, adaptation de Marc-Gilbert Sauvajon, mise en scène de Nicolas Briançon.

Molière de la Comédienne dans un second rôle :
- Ophélia Kolb, dans "La Ménagerie de verre" de Tennessee Williams, mise en scène de Charlotte Rondelez.
Annie Mercier, dans "Thyeste" de Sénèque, mise en scène de Thomas Jolly.

Molière de la Révélation masculine :
- Valentin de Carbonnières, dans "7 morts sur ordonnance" d'après Jacques Rouffio et Georges Conchon, adaptation d'Anne Bourgeois et Francis Lombrail, mise en scène d'Anne Bourgeois.

Molière de la Révélation féminine :
- Ariane Mourier, dans "Le Banquet" de Mathilda May, mise en scène de Mathilda May.

Molière de l’Auteur francophone vivant :
- Benoit Solès, pour "La Machine de Turing".

Molière du Metteur en scène d’un spectacle de Théâtre privé :
- Tristan Petitgirard, pour "La Machine de Turing" de Benoit Solès.

Molière du Metteur en scène d’un spectacle de Théâtre public :
- Mathilda May, pour "Le Banquet" de Mathilda May.

Photo : Affiche du spectacle "Bonne nuit Blanche" de Blanche Gardin © Kalel Koven/Hans Lucas.
La Rédaction

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À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
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"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
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"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

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Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024