La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.

La SACD au 64e Festival de Cannes - 11 au 22 mai 2011  11/05/2011

Partenaire fidèle du Festival de Cannes, la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques représente tous les auteurs, scénaristes et réalisateurs, et fait la promotion de toutes les écritures de cinéma, en soutenant notamment le Prix du scénario, qu’elle a initié en 1994 et qui est remis le 22 mai lors de la cérémonie de clôture du Festival.

Le rendez-vous quotidien des auteurs
La SACD a su créer, avec Le Pavillon des Auteurs situé à la Pantièro , un lieu incontournable où les auteurs, les professionnels et les responsables Cinéma des chaînes de télévision peuvent se rencontrer, échanger et débattre des enjeux qui animent le monde de la création cinématographique.

Tous les jours à 11 h, elle reçoit les auteurs autour d’une discussion animée par Pascal Rogard sur les thématiques qui les concernent. Cette année, les rendez-vous des auteurs-SACD recevront :

● Jeudi 12 mai : Amélie Chatellier, responsable de la Diffusion , Agence du court-métrage.
● Vendredi 13 mai : Guillaume Blanchot, directeur du Multimédia et des industries techniques, CNC.
● Samedi 14 mai : Jérôme Dechesne, directeur de l’Audiovisuel présentera l’étude de la SACD sur les contrats d’auteurs dans les longs métrages.
● Lundi 16 mai : Grégory Faes, directeur général de Rhône-Alpes Cinéma.
● Mardi 17 mai : Manuel Alduy, directeur Cinéma, Groupe Canal +.
● Mercredi 18 mai : Valérie Boyer, directrice générale, France 2 Cinéma.
● Jeudi 19 mai : Caroline Champetier, présidente de l’AFC, Gérard Krawczyk, réalisateur, Laurent Hébert, délégué général de la CST débattront du respect de l’œuvre cinématographique à l’ère de la diffusion en numérique.

Le débat SACD sur le patio Canal + le samedi 14 mai à 15 h 30 :
"Nouveau paysage audiovisuel français : quelles conséquences pour le cinéma ?".
Cette rencontre sera introduite par Bertrand Meheut, président du Groupe Canal+, et animée par Pascal Rogard, directeur général de la SACD , en présence de Rodolphe Belmer, directeur général de Canal +, Dominique Delport, directeur général d’Havas Media France, Serge Lagauche, sénateur du Val-de-Marne, vice-président de la Commission de la Culture , Jean-Pierre Leleux, sénateur des Alpes-Maritimes, Radu Mihaileanu, réalisateur, président de l’ARP et Nicolas Seydoux, président de Gaumont.

La SACD partenaire de toutes les sélections
Soutenir à Cannes les différentes sélections, mettre en lumière le rôle essentiel des auteurs dans la création de films en les récompensant, sont les objectifs que se fixe chaque année la SACD , grâce à son action culturelle financée par la copie privée. Elle est donc présente tout au long du Festival à :
● La Quinzaine des Réalisateurs : remise d’un prix à un long métrage francophone.
● La Semaine Internationale de la Critique : remise d’un prix à un long-métrage en compétition.
● La programmation de l’ACID et participe à organiser des rencontres autour de l’exposition photos "Visages des scénaristes" de la Guilde française des scénaristes.

Les coordonnées de la SACD à Cannes :
Le Pavillon des Auteurs/La Pantièro, Pavillon 202. Tél. : 06 79 64 29 76.
La Rédaction

Nouveau commentaire :








À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
05/04/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024