La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.

Fonds de création lyrique : qui sont les lauréats de l’année 2012 ?  23/01/2013

Initié et géré par la SACD depuis plus de vingt ans, le Fonds de Création Lyrique repose sur un partenariat avec le Ministère de la Culture et de la Communication, l’Adami, Le Fonds pour la Création Musicale et la SACD. Ce fonds a pour mission de soutenir les projets professionnels de création et de reprise d’œuvres contemporaines pour l’opéra, le théâtre musical ou la comédie musicale. Il permet ainsi chaque année à de nombreuses œuvres d’être jouées dans de grands théâtres lyriques français, mais aussi dans de plus petites structures.

En 2012, La commission du Fonds de Création Lyrique, composée de deux représentants du conseil d’administration de la SACD, de deux représentants du conseil d’administration de l’Adami, de deux représentants de la DGCA et d’un représentant du FCM, s’est réunie les 22 juin et le 21 décembre dernier. Elle a retenu pour cette année, 12 nouvelles productions :

● "Aliados", musique de Sébastian Rivas, sur un livret d’Esteban Buch, mise en scène d’Antoine Gindt, production de T&M, création en juin 2013 au Théâtre de Gennevilliers dans le cadre du Festival ManiFeste de l’Ircam.
● "Cachafaz", musique d’Oscar Strasnoy sur un livret de Copi, mise en scène de Benjamin Lazar, production du Théâtre de Cornouailles, reprise en mars 2013 au Théâtre 71 de Malakoff.
● "Le Cabriolet", musique d’Hervé Devolder sur un livret de Camille Saféris, mise en scène d’Hervé Devolder, production de la Comédie Bastille, création en septembre 2012 à la Comédie Bastille (Paris).
● "Chat Perché", opéra rural, musique de Jean-Marc Singier, sur un livret et une mise en scène de Caroline Gautier, production d’Artis Diffusion, reprise pour une tournée à partir de décembre 2012.
● "Claude", musique de Thierry Escaich sur un livret de Robert Badinter, mise en scène d’Olivier Py, production de l’Opéra National de Lyon, création en mars 2013 à l’Opéra National de Lyon.
● "El Cachafaz", musique d’Alain Aubin sur un livret de Copi, mise en scène de Catherine Marnas, production de la Cie Dramatique Parnas, création en octobre 2013 à la Friche Belle de Mai (Marseille).
● "Limbus, Limbo", musique de Stefano Gervasoni, sur un livret de Patrick Hahn, mise en scène d’Ingrid Von Wantoch Rekowski, production des Percussions de Strasbourg, création en septembre 2012 dans le cadre du Festival Musica de Strasbourg.
● "Lolo Ferrari", musique de Michel Fourgon, sur un livret de Frédéric Roels, mise en scène de Michaël Delaunoy, production de l’Opéra de Rouen, création en mars 2013 à l’Opéra de Rouen.
● "Mets l’Ancolie sur tes yeux", musique de Benjamin Hertz, livret d’Eugène Durif, mise en scène de Ruth Orthmann, production Ode et Lyre, création en février 2014 au Théâtre aux mains nues.
● "Orimita", musique de Claire Renard, livret de Janine Matillon, mise en scène de Gustavo Frigerio, production de l’Opéra de Reims, création en mars 2013 à l’Opéra de Reims.
● "Renaissance", musique de Michele Tadini, livret de Frédéric Lenoir, mise en scène de Christophe Luthringer, production Artistes en Mouvement, création en octobre 2013 au Vingtième Théâtre (Paris).
● "The Second Woman", musique de Frédéric Verrières, livret de Sébastien Gallet, mise en scène de Guillaume Vincent, production du Théâtre des Bouffes du Nord, reprise en décembre 2012 au Théâtre des Bouffes du Nord.

La copie privée est une source de financement capitale pour les auteurs. Pour en savoir plus sur notre action culturelle et sur l’apport essentiel de la copie privée aux différents Fonds SACD, n’hésitez pas à consulter la rubrique Soutiens sur notre site et le site de l’association "La culture avec la copie privée".

>> copieprivee.org

Communiqué de la SACD du 17 janvier 2013.

Photo : "Cachafaz", mise en scène de Benjamin Lazar, du 19 au 24 mars 2013 au Théâtre 71 de Malakoff (92) © N. Baruch.

Lire les autres brèves.
La Rédaction

Nouveau commentaire :








À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
05/04/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024