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Daniele Rustioni nommé chef permanent de l'Opéra national de Lyon  12/03/2015

Le chef d'orchestre Daniele Rustioni est nommé chef permanent de l'Opéra national de Lyon. Succédant à Kazushi Ono, il prendra ses fonctions le 1er septembre 2017 pour un mandat de cinq ans. Il dirigera à Lyon au moins deux productions lyriques par saison, ainsi que des concerts symphoniques.



Daniele Rustioni est âgé de 32 ans. Après ses études à Milan, il est nommé en 2009 "chef associé" au Covent Garden de Londres où il assiste Antonio Pappano pendant 3 ans. En 2012, il débute une brillante carrière et dirige sur les plus grandes scènes internationales.

A l’Opéra de Lyon, il a dirigé pour la première fois en 2014 : "Simon Boccanegra" de Verdi. Avant de prendre ses fonctions de chef permanent, il reviendra en 2016 : au printemps pour "La Juive" de Halévy et pour les fêtes de fin d’année avec Une Nuit à Venise de Johann Strauss.



Au sujet de sa nomination à l'Opéra de Lyon : "Aujourd’hui, le chef d’orchestre est à la fois musicien parmi les musiciens et le premier d’entre eux - primus inter pares. Il doit savoir écouter, communiquer et stimuler. L’alliance du son, son identité, son homogénéité, sont le reflet de l’alliance entre le chef et ses musiciens. Cela implique un travail exigeant, construit sur la durée, la stabilité, la confiance ; tout cela, je le trouverai à l’Opéra de Lyon - une famille, une maison - qui me donnera aussi l’opportunité d’enrichir mon répertoire, au sein d’un projet artistique d’excellence et d’ouverture. Je serai très heureux de pouvoir m’y investir pleinement." Daniele Rustioni.



"Daniele Rustioni est un des plus beaux jeunes talents de notre époque. Jeune, prometteur, enthousiaste, comme le furent avant lui, ici à Lyon, John Eliot Gardiner, Kent Nagano, Louis Langrée, Iván Fischer et Kazushi Ono bien sûr, qui nous a beaucoup apporté par son art et qui, au-delà de 2017, restera notre hôte privilégié. Daniele Rustioni arrive à Lyon avec sa culture italienne, nourri de son expérience londonienne et internationale ; avec aussi son ouverture d’esprit, son envie de faire corps avec l’orchestre pour aller plus loin et explorer de nouveaux chemins. Je me réjouis de partager cette nouvelle aventure avec lui, et avec le public." Serge Dorny, directeur général de l'Opéra de Lyon.



Daniele Rustioni sera présent à Lyon le Samedi 14 mars à 11 h à la conférence de presse de la présentation de la saison 2015 - 2016 de l'Opéra de Lyon.

Communiqué de Presse Opéra de Lyon.
La Rédaction

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"Le Chef-d'œuvre Inconnu" Histoire fascinante transcendée par le théâtre et le génie d'une comédienne

À Paris, près du quai des Grands-Augustins, au début du XVIIe siècle, trois peintres devisent sur leur art. L'un est un jeune inconnu promis à la gloire : Nicolas Poussin. Le deuxième, Franz Porbus, portraitiste du roi Henri IV, est dans la plénitude de son talent et au faîte de sa renommée. Le troisième, le vieux Maître Frenhofer, personnage imaginé par Balzac, a côtoyé les plus grands maîtres et assimilé leurs leçons. Il met la dernière main dans le plus grand secret à un mystérieux "chef-d'œuvre".

© Jean-François Delon.
Il faudra que Gilette, la compagne de Poussin, en qui Frenhofer espère trouver le modèle idéal, soit admise dans l'atelier du peintre, pour que Porbus et Poussin découvrent le tableau dont Frenhofer gardait jalousement le secret et sur lequel il travaille depuis 10 ans. Cette découverte les plongera dans la stupéfaction !

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Cela dit, personne ne nous avait dit qu'à l'Essaïon, on pouvait aussi assister à des séances de cinéma ! Car c'est pratiquement à cela que nous avons assisté lors de la générale de presse lundi 27 mars dernier tant le talent de Catherine Aymerie, la comédienne seule en scène, nous a emportés(es) et transportés(es) dans l'univers de Balzac. La force des images transmises par son jeu hors du commun nous a fait vire une heure d'une brillante intensité visuelle.

Pour peu que l'on foule de temps en temps les planches des théâtres en tant que comédiens(nes) amateurs(es), on saura doublement jauger à quel point jouer est un métier hors du commun !
C'est une grande leçon de théâtre que nous propose là la Compagnie de la Rencontre, et surtout Catherine Aymerie. Une très grande leçon !

Brigitte Corrigou
06/03/2024
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"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
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Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
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"Deux mains, la liberté" Un huis clos intense qui nous plonge aux sources du mal

Le mal s'appelle Heinrich Himmler, chef des SS et de la Gestapo, organisateur des camps de concentration du Troisième Reich, très proche d'Hitler depuis le tout début de l'ascension de ce dernier, près de vingt ans avant la Deuxième Guerre mondiale. Himmler ressemble par son physique et sa pensée à un petit, banal, médiocre fonctionnaire.

© Christel Billault.
Ordonné, pratique, méthodique, il organise l'extermination des marginaux et des Juifs comme un gestionnaire. Point. Il aurait été, comme son sous-fifre Adolf Eichmann, le type même décrit par Hannah Arendt comme étant la "banalité du mal". Mais Himmler échappa à son procès en se donnant la mort. Parfois, rien n'est plus monstrueux que la banalité, l'ordre, la médiocrité.

Malgré la pâleur de leur personnalité, les noms de ces âmes de fonctionnaires sont gravés dans notre mémoire collective comme l'incarnation du Mal et de l'inimaginable, quand d'autres noms - dont les actes furent éblouissants d'humanité - restent dans l'ombre. Parmi eux, Oskar Schindler et sa liste ont été sauvés de l'oubli grâce au film de Steven Spielberg, mais également par la distinction qui lui a été faite d'être reconnu "Juste parmi les nations". D'autres n'ont eu aucune de ces deux chances. Ainsi, le héros de cette pièce, Félix Kersten, oublié.

Joseph Kessel lui consacra pourtant un livre, "Les Mains du miracle", et, aujourd'hui, Antoine Nouel, l'auteur de la pièce, l'incarne dans la pièce qu'il a également mise en scène. C'est un investissement total que ce comédien a mis dans ce projet pour sortir des nimbes le visage étonnant de ce personnage de l'Histoire qui, par son action, a fait libérer près de 100 000 victimes du régime nazi. Des chiffres qui font tourner la tête, mais il est le résultat d'une volonté patiente qui, durant des années, négocia la vie contre le don.

Bruno Fougniès
15/10/2023