La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.



Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
Festivals

Premiers coups de cœur Avignon 2016

Une cinquantaine de spectacles pour le In, plus de mille quatre cents pour Avignon Off (émanant de 1 092 compagnies), représentant quasiment tous les arts de la scène : théâtre, musique, danse, marionnettes-objet, poésie, cirque, clown, etc. Chaque année, le nombre augmente…prouvant au moins que la création artistique se porte bien même si elle doit payer cher son exposition.



"Ceux qui errent ne se trompent pas" © Jean-Louis Fernandez.
"Ceux qui errent ne se trompent pas" © Jean-Louis Fernandez.
Ce trop grand nombre de spectacles ne nous permet malheureusement pas de les voir tous. Heureusement, beaucoup sont visibles avant, au cours de l'année, et certaines compagnies n'hésitent pas à organiser des séances dédiées aux professionnels pendant le mois de juin.
Voici donc ceux que notre rédaction a aimés.

"Le Dîner"

© Éric Ballot.
© Éric Ballot.
Cinq comédiens et un DJ sont réunis pour affronter les hasards d'un Dîner… dont, soir après soir, le public peut mesurer les variations scéniques à l'infini. Un dispositif unique pour un même thème… "Le Dîner", proposé par le Collectif Jacquerie, repose sur le vieux système du canevas et de l'improvisation.

>>>> Lire la suite de l'article

Du 7 au 30 juillet 2016.
La Fabrik' Théâtre,
10, route de Lyon, impasse Favot.
Tous les jours à 19 h 35.
Tél. : 04 90 86 47 81.
>> fabriktheatre.fr

"Les Vibrants"

© Jean-Christophe Lemasson.
© Jean-Christophe Lemasson.
Deux très belles interviews (clé) de Quentin Defalt et de Aïda Asgharzadeh que nous sommes très fiers de vous présenter. Vous les connaissez peut-être ? Ils proposent pendant ce Festival une reprise : "Les Vibrants". C’est au théâtre de l’Alizé et c’est à voir.

>>>> Lire la suite de l'article

Du 7 au 31 juillet 2016.
Théâtre Alizé,
15, rue du 58e Régiment d'Infanterie.
Tous les jours à 20 h 45.
Relâche les 19 et 26 juillet.
Tél. : 04 90 14 68 70.

"Drôles de vampires"

© Pacôme Sadek.
© Pacôme Sadek.
Dans cette famille plombée de traditions, la fille chérie, vampirette en devenir, dépérit. Les interdits lui pèsent. Elle aimerait en finir avec le morne repas familial et son sempiternel bol de sang et voir enfin le soleil. Prendre dans le chemin de la vie une traversière. Take a walk on a wild side. Pour une vampirette, c'est se retrouver du bon côté…

>>>> Lire la suite de l'article

Du 7 au 30 juillet 2016.
Collège de la Salle, Théâtre du Gymnase,
3, place Louis Pasteur.
Tous les jours à 12 h 30.
Relâche les 11, 18 et 25 juillet.

"Festi-Mal"

© DR.
© DR.
Dans "Festi-Mal", il est question d'une tranche de vie nécessaire à tout festival qui se respecte. Celle de la conférence de presse consacrée aux metteurs en scène et dont Évelyne Sellés-Fischer lève avec malice une partie du voile.

>>>> Lire la suite de l'article

Du 7 au 30 juillet 2016.
Espace Alya, Salle C,
31 bis, rue Guillaume Puy.
Tous les jours à 16 h 15.
Relâche les 14 et 21 juillet.
Tél. : 04 90 27 38 23.

Barber Shop Quartet

© Corinne Perea-Landa.
© Corinne Perea-Landa.
C'est frais, joyeusement impertinent et gaiement irrespectueux… À la quintessence de l'humour, de l'harmonie vocale et de la gestuelle burlesque. Comme un doux et délicieux nectar, cela se déguste lentement, les oreilles grandes ouvertes, les zygomatiques en parfait état de fonctionnement et le cerveau disponible aux intelligentes mélodies et autres chansonnettes…

>>>> Lire la suite de l'article

Du 7 au 30 juillet 2016.
Essaïon Avignon,
33, rue de la Carreterie.
Tous les jours à 19 h 10.
Relâche le 12 juillet.
Tél. : 04 90 25 63 48.

"Mary Prince"

© DR.
© DR.
Pour la première fois, une esclave antillaise raconte ce qu’elle a vécu. Avec sobriété et truculence, Souria Adèle devient Mary Prince qui livra, en 1831, un témoignage de grande valeur sur l’esclavage, crime contre l’humanité, avant même que son abolition ne soit promulguée.

>>>> Lire la suite de l'article

Du 7 au 30 juillet 2016.
L'Albatros Théâtre,
29, rue des Teinturiers.
Tous les jours à 12 h 30.
Tél. : 04 90 86 11 33/04 90 85 23 23.

"Le Révizor"

© Dominique Vallès.
© Dominique Vallès.
Dans cette petite ville russe aux confins de l'empire, un petit groupe de notables mène une petite vie confortable lorsque survient la nouvelle d'une inspection surprise de la ville par un Révizor venu de Saint-Pétersbourg : la si belle, si éloignée, si intimidante capitale…

>>>> Lire la suite de l'article

Du 6 au 30 juillet 2016.
Théâtre des Lucioles, Grande Salle,
10, rue rempart Saint-Lazare.
Tous les jours à 18 h 44.
Relâche le 11, 18 et 25 juillet.
Tél. : 04 90 14 05 51.

Gil Chauveau
Dimanche 10 Juillet 2016

Nouveau commentaire :

Théâtre | Danse | Concerts & Lyrique | À l'affiche | À l'affiche bis | Cirque & Rue | Humour | Festivals | Pitchouns | Paroles & Musique | Avignon 2017 | Avignon 2018 | Avignon 2019 | CédéDévédé | Trib'Une | RV du Jour | Pièce du boucher | Coulisses & Cie | Coin de l’œil | Archives | Avignon 2021 | Avignon 2022 | Avignon 2023 | Avignon 2024 | À l'affiche ter







À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
05/04/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024