La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.



Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
Festivals

C'est le 20e anniversaire du festival Lisztomanias à Châteauroux

Les Rencontres internationales Franz Liszt, alias les Lisztomanias, vont fêter leur vingtième anniversaire mi-octobre, encore et toujours en compagnie des meilleurs artistes.



François Dumont et l'Orchestre Pasdeloup © Yvan Bernaer.
François Dumont et l'Orchestre Pasdeloup © Yvan Bernaer.
Créé en 2002 au pays de George Sand, non loin de Nohant, ce festival au cœur du Berry romantique nous propose plus de vingt événements : des concerts symphoniques, des récitals, de la musique de chambre, des expositions, des concerts littéraires, des conférences et même du café-concert. Les quatre rendez-vous quotidiens en semaine passent d'ailleurs à six le samedi.

Son directeur artistique, Jean-Yves Clément, a enrichi en outre la manifestation avec une Académie Franz Liszt pour jeunes virtuoses du piano (sous la direction de Bruno Rigutto), et avec un programme philanthropique ambitieux (les "Lisztomanias Humanitaire"). Le festival a également une dimension européenne et internationale avec ses jumelages et coopérations avec différents pays dont la Hongrie, l'Italie, la Turquie. Un festival frère a lieu à Istanbul tous les deux ans.

Pour fêter dignement ce 20e anniversaire, Jean-Baptiste Doulcet, quatrième Grand Prix du Concours international Marguerite Long, ouvrira les festivités dès le dimanche 19 septembre à Levroux dans la collégiale Saint-Sylvain avec un programme consacré à Liszt, Schubert et des improvisations. Ce jeune pianiste lancera également les "Lisztomanias Humanitaire" au Café Équinoxe à Châteauroux le mercredi 13 octobre avec des musiciens d'Orient, du Berry et d'ailleurs.

Alexandre Kantorow © Lisztomanias de Châteauroux.
Alexandre Kantorow © Lisztomanias de Châteauroux.
Il assurera par ailleurs le concert d'ouverture du festival proprement dit à l'Auditorium Franz Liszt le jeudi 14 octobre à 16 h 30. C'est le très attendu pianiste Benjamin Grosvenor (dans un concert dédié à Liszt et Chopin) qui ouvrira les festivités nocturnes à 21 h sur la Grande Scène d'Équinoxe.

D'autres pianistes de grand talent lui succéderont tels Aurélien Pontier, Alexandre Kantorow accompagné par l'Orchestre national des Pays de la Loire (dirigés par Aziz Shokhakimov), François-Frédéric Guy, Bertrand Chamayou, entre nombreux autres artistes et ensembles (Trio Chausson, Ensemble Janoska, etc.). Le public y retrouvera également l'excellent ténor Cyrille Dubois accompagné par Tristan Raes dans un récital consacré aux "Chants de Liszt".

Enfin, le jazz n'est pas oublié avec une rencontre au sommet des pianistes Nathanaël Gouin et Paul Lay. Un duo fructueux qui organisera la fusion entre des improvisations jazzy ou classique, du Saint-Saëns et du Liszt. Un très beau programme de festival en perspective qui donne envie de partager la grande fête des Lisztomanias.

Les Lisztomanias de Châteauroux
Liszt à 20 ans !

Du 14 au 20 octobre 2021.

Récital Lise Berthaud - Benjamin Steimes © Châteauroux Métropole.
Récital Lise Berthaud - Benjamin Steimes © Châteauroux Métropole.
Programme complet et réservations :
>> lisztomanias.fr

Châteauroux Berry Tourisme,
2, Place de la République, Châteauroux (36).
Tél. : 02 54 34 10 74.

Christine Ducq
Vendredi 24 Septembre 2021

Nouveau commentaire :

Théâtre | Danse | Concerts & Lyrique | À l'affiche | À l'affiche bis | Cirque & Rue | Humour | Festivals | Pitchouns | Paroles & Musique | Avignon 2017 | Avignon 2018 | Avignon 2019 | CédéDévédé | Trib'Une | RV du Jour | Pièce du boucher | Coulisses & Cie | Coin de l’œil | Archives | Avignon 2021 | Avignon 2022










À découvrir

"Salle des Fêtes" Des territoires aux terroirs, Baptiste Amann arpente la nature humaine

Après le choc de sa trilogie "Des Territoires", dont les trois volets furent présentés en un seul bloc de sept heures à Avignon lors du Festival In de 2021, le metteur en scène se tourne vers un autre habitat. Abandonnant le pavillon de banlieue où vivait la fratrie de ses créations précédentes, il dirige sa recherche d'humanités dans une salle des fêtes, lieu protéiforme où se retrouvent les habitants d'un village. Toujours convaincu que seul ce qui fait communauté peut servir de viatique à la traversée de l'existence.

© Pierre Planchenault.
Si, dans "La vie mode d'emploi", Georges Perec avait imaginé l'existence des habitants d'un bâtiment haussmannien dont il aurait retiré la façade à un instant T, Baptiste Amann nous immerge dans la réalité auto-fictionnelle d'une communauté villageoise réunie à l'occasion de quatre événements rythmant les quatre saisons d'une année. Au fil de ces rendez-vous, ce sont les aspirations de chacun qui se confrontent à la réalité - la leur et celle des autres - révélant, au sens argentique d'une pellicule que l'on développe, des aspérités insoupçonnées.

Tout commence à l'automne avec l'exaltation d'un couple de jeunes femmes s'établissant à la campagne. Avec le montant de la vente de l'appartement parisien de l'une d'elles, écrivaine - appartement acquis grâce au roman relatant la maladie psychiatrique du frère qui les accompagne dans leur transhumance rurale -, elles viennent de s'installer dans une usine désaffectée flanquée de ses anciennes écluses toujours en service. Organisée par le jeune maire survient la réunion du conseil consultatif concernant la loi engagement et proximité, l'occasion de faire connaissance avec leur nouvelle communauté.

Yves Kafka
17/10/2022
Spectacle à la Une

"Qui a cru Kenneth Arnold ?" Une histoire à dormir… éveillé

Levant la tête vers le ciel, qui pourrait soutenir encore que le monde s'organise autour de la Terre centrale et immobile… depuis que Copernic et Galilée ont renversé magistralement la hiérarchie du système solaire, rejetant notre planète Terre - actrice décatie et déchue - au rang d'accessoire de l'étoile Soleil ? De même qui, de nos jours, pourrait être assez obtus pour affirmer que d'autres formes d'intelligences ne puissent exister dans l'univers… depuis que le GEIPAN (Groupe d'Études et d'Informations sur les Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés) a été scientifiquement créé pour démêler le vrai des infox entourant ces phénomènes ? Le collectif OS'O, la tête dans les étoiles (cf. "X", sa précédente création), s'empare de ce sujet ultrasensible pour apporter sa contribution… "hautement" artistique.

© Frédéric Desmesure.
Dans l'écrin du Studio de création du TnBA, une table avec, pour arrière-plan, un écran tendu plantent le décor de cette vraie fausse conférence sur les P.A.N. Mobilisant les ressources de la haute technologie - bricolée frénétiquement - un (vrai) acteur (faux) conférencier de haut vol, assisté d'une (vraie) actrice (fausse) scientifique coincée dans ses notes, et accompagné d'un (vrai) acteur complice, (faux) journaliste critique, incrusté dans les rangs du public, le maître ufologue va compiler les témoignages venus d'ici et d'ailleurs.

Sur le ton amusé des confidences, le conférencier introduit la session en livrant son étrange vision d'une nuit d'été où, à l'aube de ses quinze ans, à 23 h 23 précises, il fut témoin d'une apparition fulgurante alors qu'il promenait son chien sur une plage… Et, encore plus étranges, les deux heures qui suivirent et leur absence de souvenirs, comme s'il avait été "ravi à lui-même", enlevé par les passagers des soucoupes orange…

Suivent d'autres témoignages reposant eux sur des archives projetées. Ainsi, dans l'état du New Hampshire, du couple Betty et Barney Hill, témoignant "en gros plan" avoir été enlevé par des extraterrestres dans la nuit du 19 au 20 septembre 1961. Ainsi, au sud du Pérou, des géoglyphes de Nazca, photographies à l'appui montrant un système complexe de lignes géométriques seulement visibles du ciel… et ne pouvant avoir été tracées que par des extraterrestres…

Yves Kafka
09/02/2023
Spectacle à la Une

Dans "Nos jardins Histoire(s) de France #2", la parole elle aussi pousse, bourgeonne et donne des fruits

"Nos Jardins", ce sont les jardins ouvriers, ces petits lopins de terre que certaines communes ont commencé à mettre à disposition des administrés à la fin du XIXe siècle. Le but était de fournir ainsi aux concitoyens les plus pauvres un petit bout de terre où cultiver légumes, tubercules et fruits de manière à soulager les finances de ces ménages, mais aussi de profiter des joies de la nature. "Nos Jardins", ce sont également les jardins d'agrément que les nobles, les rois puis les bourgeois firent construire autour de leurs châteaux par des jardiniers dont certains, comme André Le Nôtre, devinrent extrêmement réputés. Ce spectacle englobe ces deux visions de la terre pour développer un débat militant, social et historique.

Photo de répétition © Cie du Double.
L'argument de la pièce raconte la prochaine destruction d'un jardin ouvrier pour implanter à sa place un centre commercial. On est ici en prise directe avec l'actualité. Il y a un an, la destruction d'une partie des jardins ouvriers d'Aubervilliers pour construire des infrastructures accueillant les JO 2024 avait soulevé la colère d'une partie des habitants et l'action de défenseurs des jardins. Le jugement de relaxe de ces derniers ne date que de quelques semaines. Un sujet brûlant donc, à l'heure où chaque mètre carré de béton à la surface du globe le prive d'une goutte de vie.

Trois personnages sont impliqués dans cette tragédie sociale : deux lycéennes et un lycéen. Les deux premières forment le noyau dur de cette résistance à la destruction, le dernier est tout dévoué au modernisme, féru de mode et sans doute de fast-food, il se moque bien des légumes qui poussent sans aucune beauté à ses yeux. L'auteur Amine Adjina met ainsi en place les germes d'un débat qui va opposer les deux camps.

Bruno Fougniès
23/12/2022