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Festivals

9/06 au 13/06/2011, Festival Passe-Portes, Île-de-Ré, Charente-Maritime

L'Île-de-Ré, cela fait rêver... n'est-ce pas ! Encore plus début juin, en dehors de "l'envahissante" période estivale. Et concilier le théâtre et le charme d'un petit village insulaire de l'atlantique, les Portes-en-Ré, paraît une excellente idée sous le doux soleil printanier. C'est ce que c'est dit Catherine Swagemakers en créant le festival Passe-Portes.



9/06 au 13/06/2011, Festival Passe-Portes, Île-de-Ré, Charente-Maritime
Ainsi, depuis trois ans, Passe-Portes propose une programmation originale où se retrouvent nouveaux talents et artistes confirmés, présentant leur travail à la fois au public et aux professionnels. Plusieurs jeunes compagnies sont invitées à montrer des projets de spectacles sous formes de maquette (représentation de 45 minutes). À l'issue du festival, un jury de professionnels du spectacle décerne un Prix à l'une d'entre elles qui se concrétise par une aide financière et par un "encouragement" du métier. Cela permet de soutenir la production du futur spectacle, ce dernier étant présenté l'année suivante à Passe-Portes.

Deux autres points caractérisent l'esprit particulier de ce festival. Tout d'abord la qualité des lieux de spectacles en "bordure de plage" ou "face aux marais salants", donnant une ambiance marine assez inhabituelle ; et ensuite la volonté affirmée de loger les comédiens et les techniciens chez l'habitant afin de favoriser les rencontres et les échanges dans un village qui vit au rythme du festival et du théâtre durant ces quelques jours "d'animations".

Jeudi 09 juin 2011
18 h 30 : Ouverture du Festival avec la Batterie Fanfare du Bûcheron, Place du Village.
19 h : Spectacle d’ouverture du Festival "Demandez le Programme !", Place du Village.
19 h 30 : Cocktail offert par la Mairie des Portes, Place du Village.
21 h 30 : "Philibert, chansons poliment incorrectes…" de Philippe Lecat, Salle des Marais de la Prée.
22 h : "Words Are Watching You", spectacle lauréat 2010, Création collective, Julie Timmerman, Salle des Marais de la Prée.

Vendredi 10 juin 2011
10 h : "Pomméglantine" de et par Justine Devin et Donin, Salle des Marais de la Prée.
14 h 30 : "Pomméglantine" de et par Justine Devin et Donin, Salle des Marais de la Prée.
14 h 30 : "Une jeune fille et un pendu" de Philippe Gauthier, mise en scène de Anaïs Simon et Emma Barcaroli, Salle des Fêtes de la Mairie.
16 h : "La Dernière Berceuse" de et par Louis Arene, Salle des Fêtes de la Mairie.
18 h : Hommage à Bernard Giraudeau, mise en scène de Émilie Chesnais, Chapelle de la Redoute.
21 h 30 : Pep's , Équilibre sauvage + Invité surprise, Salle des Marais de la Prée.
22 h : "Forfanteries " de Olivier Coyette, mise en scène de Gaëlle Héraut, Salle des Marais de la Prée.

Samedi 11 juin 2011
14 h 30 : "Misterioso-119" de Koffi Kwahulé, mise en scène collective et avec Nadine Baier et Ludmilla Dabo, Salle des Fêtes de la Mairie.
16 h : "La Ville" de Martin Crimp, mise en scène de Rémy Barche, Salle des Fêtes de la Mairie.
18 h : "Moi …et Shakespeare", conception et jeu Nigel Hollidge, Chapelle de la Redoute.
21 h 30 : "Matthieu Gonet en live", concert piano solo, salle des Marais de la Prée.
22 h : "La Fabrique" de Hugo Horsin, mise en scène de Hugo Horcin assisté de Julien Lavergne, Salle des Marais de la Prée.

Dimanche 12 juin 2011
14 h 30 : "Démons" de Lars Noren, mise en scène de Cyril Legrix, Salle des Fêtes de la Mairie.
16 h : "La Langue d’Anna" de Bernard Noël, mise en scène de Alain Granier, Salle des Fêtes de la Mairie.
19 h : "Les Vikings et les satellites" de Frédéric Ferrer, mise en scène de Frédéric Ferrer, Salle des Marais de la Prée.
20 h : Remise du prix du Jury, Salle des Marais de la Prée.
20 h 30 : Cocktail de clôture du festival, Salle des Marais de la Prée.
21 h : "Jazz Happening"par le quintet Five Souls, Salle des Marais de la Prée.

Lundi 13 juin 2011
12 h 30 : BBQ Pic-Nic Artistique, Plage de la Redoute.
14 h : "Portes Ouvertes aux Impros", Chapelle de la Redoute.

3e festival Passe-Portes
Du 9 au 13 juin 2011.
32, route du Fier, 17880 Les Portes-en-Ré.
Renseignements et réservations : 01 49 69 14 40/06 80 02 41 21.
www.festivalpasseportes.com

Gil Chauveau
Vendredi 13 Mai 2011

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"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
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"Hedwig and the Angry inch" Quand l'ingratitude de la vie œuvre en silence et brise les rêves et le talent pourtant si légitimes

La comédie musicale rock de Broadway enfin en France ! Récompensée quatre fois aux Tony Awards, Hedwig, la chanteuse transsexuelle germano-américaine, est-allemande, dont la carrière n'a jamais démarré, est accompagnée de son mari croate,Yithak, qui est aussi son assistant et choriste, mais avec lequel elle entretient des relations malsaines, et de son groupe, the Angry Inch. Tout cela pour retracer son parcours de vie pour le moins chaotique : Berlin Est, son adolescence de mauvais garçon, son besoin de liberté, sa passion pour le rock, sa transformation en Hedwig après une opération bâclée qui lui permet de quitter l'Allemagne en épouse d'un GI américain, ce, grâce au soutien sans failles de sa mère…

© Grégory Juppin.
Hedwig bouscule les codes de la bienséance et va jusqu'au bout de ses rêves.
Ni femme, ni homme, entre humour queer et confidences trash, il/elle raconte surtout l'histoire de son premier amour devenu l'une des plus grandes stars du rock, Tommy Gnosis, qui ne cessera de le/la hanter et de le/la poursuivre à sa manière.

"Hedwig and the Angry inch" a vu le jour pour la première fois en 1998, au Off Broadway, dans les caves, sous la direction de John Cameron Mitchell. C'est d'ailleurs lui-même qui l'adaptera au cinéma en 2001. C'est la version de 2014, avec Neil Patrick Harris dans le rôle-titre, qui remporte les quatre Tony Awards, dont celui de la meilleure reprise de comédie musicale.

Ce soir-là, c'était la première fois que nous assistions à un spectacle au Théâtre du Rouge Gorge, alors que nous venons pourtant au Festival depuis de nombreuses années ! Situé au pied du Palais des Papes, du centre historique et du non moins connu hôtel de la Mirande, il s'agit là d'un lieu de la ville close pour le moins pittoresque et exceptionnel.

Brigitte Corrigou
20/09/2023
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"Zoo Story" Dans un océan d'inhumanités, retrouver le vivre ensemble

Central Park, à l'heure de la pause déjeuner. Un homme seul profite de sa quotidienne séquence de répit, sur un banc, symbole de ce minuscule territoire devenu son havre de paix. Dans ce moment voulu comme une trêve face à la folie du monde et aux contraintes de la société laborieuse, un homme surgit sans raison apparente, venant briser la solitude du travailleur au repos. Entrant dans la narration d'un pseudo-récit, il va bouleverser l'ordre des choses, inverser les pouvoirs et détruire les convictions, pour le simple jeu – absurde ? – de la mise en exergue de nos inhumanités et de nos dérives solitaires.

© Alejandro Guerrero.
Lui, Peter (Sylvain Katan), est le stéréotype du bourgeois, cadre dans une maison d'édition, "détenteur" patriarcal d'une femme, deux enfants, deux chats, deux perruches, le tout dans un appartement vraisemblablement luxueux d'un quartier chic et "bobo" de New York. L'autre, Jerry (Pierre Val), à l'opposé, est plutôt du côté de la pauvreté, celle pas trop grave, genre bohème, mais banale qui fait habiter dans une chambre de bonne, supporter les inconvénients de la promiscuité et rechercher ces petits riens, ces rares moments de défoulement ou d'impertinence qui donnent d'éphémères et fugaces instants de bonheur.

Les profils psychologiques des deux personnages sont subtilement élaborés, puis finement étudiés, analysés, au fil de la narration, avec une inversion, un basculement "dominant - dominé", s'inscrivant en douceur dans le déroulement de la pièce. La confrontation, involontaire au début, Peter se laissant tout d'abord porter par le récit de Jerry, devient plus prégnante, incisive, ce dernier portant ses propos plus sur des questionnements existentiels sur la vie, sur les injonctions à la normalité de la société et la réalité pitoyable – selon lui – de l'existence de Peter… cela sous prétexte d'une prise de pouvoir de son espace vital de repos qu'est le banc que celui-ci utilise pour sa pause déjeuner.

La rencontre fortuite entre ces deux humains est en réalité un faux-semblant, tout comme la prétendue histoire du zoo qui ne viendra jamais, Edward Albee (1928-2016) proposant ici une réflexion sur les dérives de la société humaine qui, au fil des décennies, a construit toujours plus de barrières entre elle et le vivant, créant le terreau des détresses ordinaires et des grandes solitudes. Ce constat fait dans les années cinquante par l'auteur américain de "Qui a peur de Virginia Woolf ?" se révèle plus que jamais d'actualité avec l'évolution actuelle de notre monde dans lequel l'individualisme a pris le pas sur le collectif.

Gil Chauveau
15/09/2023