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À l'affiche

● Avignon Off 2016 ● "Victoire"

De la joyeuse France de l'Entre-deux-guerres aux bancs de la Sorbonne en 68, les vies multiples de Victoire témoignent d'une France patriarcale et corsetée qui peine à l'égalité. Sylvie Gravagna écrit une saga drôle, subversive et documentée qui envoie valser les gaines aux orties.



© DR.
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Dans la "joyeuse" France de l'entre-deux-guerres, patriarcale, coloniale et sexiste, les aventures très ordinaires de Victoire-la-Fille-du-Soldat-inconnu ! Du bénitier de l'église aux manifestations des suffragettes et de l'exposition coloniale aux grèves de 36, Victoire Bayart se meut dans un spectacle fantaisiste comme une comédie musicale, mais solidement ancré dans la réalité historique et sociale de l'époque.

La fable s'articule autour des chansons, de telle sorte qu'on pourrait les croire écrites sur mesure alors qu'elles sont empruntées au répertoire des années évoquées.

Du Salon des arts ménagers aux plateaux de l'ORTF en passant par le cabinet d'un gynécologue dépressif : une histoire pleine de rebondissements attendus !

Où l'on retrouve Victoire Bayart intégrant la rédaction de l'Ève Moderne, journal féminin dirigé par l'impétueuse Colette Ménard qui aide les femmes à rester de"vraies" femmes…

"Victoire"

Époque 1 : "La fille du soldat inconnu".
Époque 2 : "Une vraie femme!"

Tout public à partir de 14 ans.
Texte : Sylvie Gravagna.
Avec : Sylvie Gravagna.
Compagnie Un Pas de Côté.
Durée : 1 h 10 (époque 1).
Durée : 1 h 30 (époque 2).

● Avignon Off 2016 ●
Du 7 au 30 juillet 2016.
Cinéma Utopia République,
5, rue Figuière.
Tous les jours à 11 h 30 (ép. 1, jours impairs et ép. 2, jours pairs).
Tél. : 07 62 03 91 44.

Diffusion :
Actions Scènes Contemporaines
Anne-Charlotte Lesquibe, 06 59 10 17 63.
Carla Puidebat, 06 43 81 51 97.

Annonce
Jeudi 7 Juillet 2016

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À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
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© François Vila.
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Isabelle Lauriou
25/03/2024
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"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

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© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
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Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

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Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024