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● Avignon Off 2016 ● "Dans la Peau de Marguerite Dupré"

Qui n’a jamais vu d’image de Marguerite Dupré, toujours élégante et féminine, chic et rétro ? Benjamin Lefebvre, seul en scène, nous raconte l’histoire de cette vache Normande devenue grande dame du monde.



© Frédéric Tran.
© Frédéric Tran.
De son troupeau de grosses vaches rousses auxquelles elle n’arrive pas à s’identifier, on suit le parcours de cette vachette naïve mais déterminée, prête à tout pour échapper au destin qui l’a voulue vache. Et quel parcours !

Marguerite organise dans les champs des meetings sur les droits de la vache. Elle évite de justesse une saillie avec un taureau puissant en rut en sautant dans un premier train à destination de Paris. Elle tente d’articuler ses premiers mots et prend des cours de diction avec un professeur particulier. Elle passe toutes les auditions possibles pour décrocher un rôle dans des comédies musicales. Elle devient par le plus grand des hasards présentatrice de la chaîne télé "Animal Planète" et elle est même enlevée par un maharadjah fou amoureux qui veut faire d’elle sa vache sacrée ; et élever sa descendance au titre de demi-dieux. Presque une vie de chien, enfin de vache !

"Dans la Peau de Marguerite Dupré"

Comédie.
À partir de 10 ans.
Texte : Benjamin Lambert et Emanuel Lenormand.
Avec : Benjamin Lambert.
Musique : Thierry Boulanger.
Cie Musique et Toile.
Durée : 1 h 15.

● Avignon Off 2016 ●
Du 6 au 30 juillet 2016.
Théâtre des Corps Saints,
76, place des Corps Saints.
Tous les jours à 17 h.
Tél. : 04 90 16 07 50.

Diffusion :
La BC Jérôme Sonigo, 06 87 28 36 78.

Annonce
Jeudi 30 Juin 2016

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À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
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"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
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Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

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Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024