Et ce sont bien sûr dans les danses qui accompagnent chaque nouvelle mode musicale que la chorégraphe va trouver son inspiration. Mais pas seulement. Les modes vestimentaires, elles aussi, sont présentes dans le spectacle.
D'ailleurs, au fond du vaste plateau de la salle du TJP, huit portants croulent sous des dizaines de tenues. Les danseuses et danseurs vont se changer ainsi à vue, en alternance, pour passer d'un tableau à un autre, d'une époque à une autre. Tandis qu'une partie de la troupe enchaîne les danses et les scènes, l'autre partie se change rapidement pour réapparaître costumée, collant ainsi à l'époque dont il est question. Ils seront popstars modernes, ou catcheurs des années soixante, ou Drag Queens des années quatre-vingt-dix, ou bien paysans et paysannes du début du siècle interprétant leurs danses rituelles pieds nus dans une terre trop peu fertile.
Voyage dans le temps donc pour ce marathon de danse, performance au long cours où les participants sont éliminés les uns après les autres jusqu'au dernier. Un voyage qui retrace, en paroles sur-titrées en français, les grands événements qui ont façonné le Japon moderne, survolant la Deuxième Guerre mondiale et ses kamikazes et ses kaitens (kamikazes en sous-marin, sortes de torpilles humaines), l'occupation américaine (et ses influences musicales et vestimentaires non négligeables) et l'âge d'or des entreprises japonaises dans les années quatre-vingt, quatre-vingt-dix qui furent, à l'époque, des modèles pour le monde entier.
D'ailleurs, au fond du vaste plateau de la salle du TJP, huit portants croulent sous des dizaines de tenues. Les danseuses et danseurs vont se changer ainsi à vue, en alternance, pour passer d'un tableau à un autre, d'une époque à une autre. Tandis qu'une partie de la troupe enchaîne les danses et les scènes, l'autre partie se change rapidement pour réapparaître costumée, collant ainsi à l'époque dont il est question. Ils seront popstars modernes, ou catcheurs des années soixante, ou Drag Queens des années quatre-vingt-dix, ou bien paysans et paysannes du début du siècle interprétant leurs danses rituelles pieds nus dans une terre trop peu fertile.
Voyage dans le temps donc pour ce marathon de danse, performance au long cours où les participants sont éliminés les uns après les autres jusqu'au dernier. Un voyage qui retrace, en paroles sur-titrées en français, les grands événements qui ont façonné le Japon moderne, survolant la Deuxième Guerre mondiale et ses kamikazes et ses kaitens (kamikazes en sous-marin, sortes de torpilles humaines), l'occupation américaine (et ses influences musicales et vestimentaires non négligeables) et l'âge d'or des entreprises japonaises dans les années quatre-vingt, quatre-vingt-dix qui furent, à l'époque, des modèles pour le monde entier.
En moins d'une heure, ce sont un siècle de danses, de musiques japonaises (avec quelques incursions internationales) et de scènes typiques que vont interpréter les jeunes danseurs et danseuses françaises et japonaises. Elles et ils sont excessivement vifs et agiles pour suivre les rapides changements de styles chorégraphiques proposés par Kaori Ito. Changeant de répertoires comme ils changent de costumes, sans nuire au rythme du spectacle. Un rythme soutenu, intense, où l'humour est très souvent présent et une humeur jeune et joyeuse sans cesse bouillonnante.
Comme un accessoire incongru, sur un côté de la scène et monté sur une petite estrade, sur lequel trône une cuvette de WC. Des toilettes qui ne sont pas là juste pour décorer, mais parce que les toilettes, au Japon, sont parfois le seul endroit où il est possible de se retrouver seul, mais aussi de pouvoir feuilleter un livre… Il est aussi le symbole du rejet que la société peut infliger à certaines individualités et un havre où, régulièrement, un danseur ou une danseuse vient trouver protection.
Ce spectacle est également une jolie revendication à la liberté, qu'elle soit vestimentaire ou de mœurs. Jupes pour les garçons, drags, liberté des corps participent totalement au spectacle et donnent une image vertigineuse de couleurs et de fantaisie à cette représentation du monde. Au passage, une parité exemplaire règne ici puisqu'ils et elles sont quatre danseuses et quatre danseurs.
Comme un accessoire incongru, sur un côté de la scène et monté sur une petite estrade, sur lequel trône une cuvette de WC. Des toilettes qui ne sont pas là juste pour décorer, mais parce que les toilettes, au Japon, sont parfois le seul endroit où il est possible de se retrouver seul, mais aussi de pouvoir feuilleter un livre… Il est aussi le symbole du rejet que la société peut infliger à certaines individualités et un havre où, régulièrement, un danseur ou une danseuse vient trouver protection.
Ce spectacle est également une jolie revendication à la liberté, qu'elle soit vestimentaire ou de mœurs. Jupes pour les garçons, drags, liberté des corps participent totalement au spectacle et donnent une image vertigineuse de couleurs et de fantaisie à cette représentation du monde. Au passage, une parité exemplaire règne ici puisqu'ils et elles sont quatre danseuses et quatre danseurs.
Un livre est donc dans ces toilettes. Ce livre est un classique de la littérature japonaise. Et le voyage dans le temps nous emmène finalement là, vers ce conte des années trente, écrit par Kenji Miyazawa, "Les pieds nus de lumière", qui fait partie de l'inspiration de Kaori Ito pour ce spectacle. C'est l'histoire de deux frères, perdus dans le froid, la neige et les nuages d'une montagne qui leur fait perdre leurs chemins. Sorte d'épreuve qu'ils surmontent ensemble, un conte qui exhorte l'humanité à l'entraide et au courage.
Et soudain, la profondeur de la pensée vient donner corps à la fantaisie, aux danses, aux rires et faire comprendre que le cœur peut traverser toutes les tragédies de l'Histoire.
◙ Bruno Fougniès
Vu au TJP - CDN de Strasbourg.
Et soudain, la profondeur de la pensée vient donner corps à la fantaisie, aux danses, aux rires et faire comprendre que le cœur peut traverser toutes les tragédies de l'Histoire.
◙ Bruno Fougniès
Vu au TJP - CDN de Strasbourg.
"Danse Marathon Express"
Spectacle en japonais surtitré en français.
Direction artistique et chorégraphique : Kaori Ito.
Avec : Aokid, Noémie Ettlin, Yu Okamoto, Issue Park, Rinnosuke, Sato Yamada, Ema Yuasa, Léonore Zurflüh.
Dramaturgie : Keishi Nagatsuka et Améla Alihodzic.
Assistance à la chorégraphie : Adeline Fontaine & Marvin Clech.
Lumières : Maki Ueyama, Thibaut Schmitt et ArnO Veyrat.
Son : Yuko Nishida et Éric Fabacher.
Scénographie : Kaori Ito et Anthony Latuner.
Traduction et création sous-titre : Ritsuko Kato.
Construction : Anthony Latuner.
Coaching Drag Queen : Bibiy Gerodelle.
Production TJP CDN Strasbourg Grand Est et KAAT Kanagawa Arts Theater (Japon).
À partir de 9 ans.
Durée : 1 h 10.
Direction artistique et chorégraphique : Kaori Ito.
Avec : Aokid, Noémie Ettlin, Yu Okamoto, Issue Park, Rinnosuke, Sato Yamada, Ema Yuasa, Léonore Zurflüh.
Dramaturgie : Keishi Nagatsuka et Améla Alihodzic.
Assistance à la chorégraphie : Adeline Fontaine & Marvin Clech.
Lumières : Maki Ueyama, Thibaut Schmitt et ArnO Veyrat.
Son : Yuko Nishida et Éric Fabacher.
Scénographie : Kaori Ito et Anthony Latuner.
Traduction et création sous-titre : Ritsuko Kato.
Construction : Anthony Latuner.
Coaching Drag Queen : Bibiy Gerodelle.
Production TJP CDN Strasbourg Grand Est et KAAT Kanagawa Arts Theater (Japon).
À partir de 9 ans.
Durée : 1 h 10.