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● Avignon Off 2021 ● Mais je suis un ours ! D'après Frank Tashlin

Un jour, un ours s'endort dans une caverne pour l'hiver. Au printemps, quand il se réveille, une usine est construite juste au-dessus. Il ne reconnaît rien. Plus de forêt, plus d'herbes, et plus de fleurs ! Personne n'accepte de croire qu'il est un ours et on le met au travail à l'usine… et c'est ainsi que l'Ours ne sait plus qui il est… Une fable écologique qui dit l'absurdité de travail à la chaîne et de l'uniformisation.



© DR.
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Ce texte est l'œuvre d'un humaniste profondément engagé pour la liberté de pensée et pour l'écologie. Avec un humour, parfois cynique (cf. Tom et Jerry dont il fut un temps scénariste), Frank Tashlin s'attache à montrer les dangers de l'intolérance et de la malveillance.

Cette fable raconte l'aveuglement des humains qui détruisent une forêt pour bâtir une usine qui finit par… fermer ses portes. Frank Tashlin est l'inventeur d'une certaine forme d'humour, "nonsense", (il fut réalisateur et scénariste pour Laurel et Hardy, Jerry Lewis…) qu'il met ici au service d'une cause universelle.

L'Ours est déstabilisé par le comportement aveugle des hommes. Personne ne voit qu'il est un Ours, c'est insensé ! Tout le monde lui dit qu'il n'est "qu'un imbécile qui a besoin de se raser et qui porte un manteau de fourrure !". L'Ours /raconteur vit en interaction avec le régisseur du spectacle qui lui, n'a rien compris de l'histoire. Il allume au mauvais moment, met des musiques inappropriées. Bref, il est en décalage avec cette réalité que vit l'Ours dans cette histoire, au parfum d'humour british.

© DR.
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D'après Frank Tashlin.
Adaptation et mise en scène : Charles Lee et Patrick Dray.
Avec : Patrick Dray.
Lumière : Jérôme Pratx.
Complice : Christophe Leduc.
Musique : Patrick Dray.
Régie : Michel Bajou.
Editeur : Ecole des loisirs.
Spectacle tout public à partir de 6 ans.
Durée : 35 min.

Une production La Troupe des Absurdistes - Aventurine & Cies.
Directrice de production : Caroline Berthod.
Production : Marion Detienne.
Diffusion : Chloé Tudoux.
Communication : Nathan Lefevre.
Presse : Samantha Lavergnolle.

Contact pro :
Chloé Tudoux.
diffusion@aventurine-et-compagnies.com
06 35 19 29 73.

● Avignon Off 2021 ●
Du 6 au 31 juillet 2021.
Tous les jours à 10 h 45.
Théâtre de l'Albatros (côté Jardin), 29, rue des Teinturiers, Avignon
Réservations : 04 90 85 23 23.

>> latroupedesabsurdistes.com
>> aventurine-et-compagnies.com

Annonce
Mardi 29 Juin 2021

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À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
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© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

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C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
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"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
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© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

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Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024