La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Agenda des spectacles et événements
● Avignon Off 2021 ● Je veux voir Mioussov D'après Valentin Kataïev
Infos pratiques
du Mardi 6 Juillet 2021 au Samedi 31 Juillet 2021
Théâtre Alizé, 15, rue du 58e Régiment d’Infanterie
84000 Avignon
Tel : 04 90 14 68 70
Description
Un vaudeville soviétique burlesque et délirant. Dans la maison de "repos", Les Tournesols, des pensionnaires "hors-sol", courent dans tous les sens à la recherche du pauvre Mioussov venu se reposer le temps d'un week-end. Tout le monde se fait passer pour ce qu'il n'est pas. Entre Feydeau et Kafka, Alfred Jarry et les Marx Brothers. Incontrôlables et virevoltants, ils veulent tous… voir Mioussov !

Valentin Kataïev (1897-1986) signe quelques romans avant de s'essayer au théâtre. En 1947, "Je veux voir Mioussov" le fera connaître partout en Europe. Son ironie mordante et sa critique du régime soviétique ne l'empêcheront pas de faire une brillante carrière d'homme de lettres en URSS. Son comique débridé et son originalité en feront un auteur reconnu comme le "Feydeau Soviétique."

Déferlement permanent de situations improbables qui font se croiser de faux maris, de vrais marins, un médecin fou, une directrice d'hôtel déjantée, une amoureuse romantique, un professeur de langues orientales, etc. Des "clowns" tantôt fous, tantôt agressifs qui n'ont rien à faire là, mais qui tous veulent voir Mioussov. Grand succès de la Compagnie de Jacques Fabbri en 1968.
La mise en scène de Patrick Dray s'inspire de cet esprit de troupe.

D'après Valentin Kataïev.
Adaptation et mise en scène : Patrick Dray.
Assistant mise en scène : Denis d'Yvoire.
Avec : Nina Batlaj, Antoine Cafaro, Patrick Dray, Christophe Leduc, Nathan Lefevre, Mathilde Lejeune, Camille Remy, Florence Paris.
Lumière : Jérôme Pratx.
Scénographie : Valérie Jung.
Costume : Anne De Vains.
Musique : Patrick Dray.
Coproduction : Le Sous-sol est vide.
Régie : Michel Bajou.
Spectacle tout public à partir de 8 ans.
Durée : 1 h 20.

Une production La Troupe des Absurdistes - Aventurine & Cies
Directrice de production : Caroline Berthod
Production : Marion Detienne
Diffusion : Chloé Tudoux.
Communication : Nathan Lefevre.
Presse : Samantha Lavergnolle.

Contact pro :
Chloé Tudoux.
diffusion@aventurine-et-compagnies.com
06 35 19 29 73.

● Avignon Off 2021 ●
Du 6 au 31 Juillet 2021.
Tous les jours à 16 h 15, relâche les 12, 19 et le 26 .
Théâtre Alizé, 15, rue du 58e Régiment d’Infanterie, Avignon.
Réservations : 04 90 14 68 70.
>> theatrelalize.com

>> latroupedesabsurdistes.com
>> aventurine-et-compagnies.com





Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024