Lumières sur un plateau séparé en deux, avec une large avant-scène en visibilité directe des spectateurs et une arrière-scène cachée par un ensemble de panneaux plastiques translucides. S'effectuent derrière celui-ci des entrées-sorties et des apparitions qui créent des ruptures de jeu. On aperçoit, avant leur entrée, les silhouettes des personnages, avec parfois des couleurs vives et chaudes qui transparaissent. De cette furtivité floue qui devient réelle quand ils traversent le rideau de panneaux, on les découvre dans leur intimité.
La scénographie est composée, côté cour et côté jardin, de quelques rectangles gris foncé de différentes tailles posés côte à côte ou les uns sur les autres. L'ensemble a des proportions géométriques dans lesquelles il y a deux niveaux mettant les protagonistes à des distances et à des hauteurs différentes. Cette disposition leur crée à chacun un pré-carré de situations et d'émotions sans gommer une complicité entre eux.
La trame est construite sur ce que vivent les personnages féminins par rapport à un metteur en scène qui leur manque de considération. Dans ce qui ressemble à un huis clos, il est absent physiquement, seule sa voix se fait entendre. Les loges deviennent le lieu où s'exprime le ressenti des acteurs.
La scénographie est composée, côté cour et côté jardin, de quelques rectangles gris foncé de différentes tailles posés côte à côte ou les uns sur les autres. L'ensemble a des proportions géométriques dans lesquelles il y a deux niveaux mettant les protagonistes à des distances et à des hauteurs différentes. Cette disposition leur crée à chacun un pré-carré de situations et d'émotions sans gommer une complicité entre eux.
La trame est construite sur ce que vivent les personnages féminins par rapport à un metteur en scène qui leur manque de considération. Dans ce qui ressemble à un huis clos, il est absent physiquement, seule sa voix se fait entendre. Les loges deviennent le lieu où s'exprime le ressenti des acteurs.
Le rôle des hommes est en retrait, comme pour André (Amir Bayley) qui est dans une attitude d'écoute un peu professorale quand Soa de Muse plante une protagoniste (Vito) tout en couleur et très présente physiquement. Drag queen, elle apporte à la pièce une touche très originale, à la fois sucrée, salée et acidulée dans les attitudes et les propos. Dans un jeu puisant dans une large palette d'émotions, Soraya Garlenq incarne Faïrouz qui subit de façon éplorée, voire tragique, l'attitude du metteur en scène.
Le plateau représente les loges d'un théâtre dans lesquelles les comédiens et comédiennes travaillent sur une reprise queer de "La maison de Bernarda Alba" de Federico Lope de Vega. Virginie Despentes s'inspire, en la déclinant de manière actuelle, de cette œuvre qui dénonçait le rôle secondaire, voire occulté, de la femme dans la société espagnole du début du siècle dernier, bâillonnée par les traditions.
Les loges sont la représentation scénographique de la maison dans l'œuvre de Federico Lope de Vega, dans laquelle se joue cette dichotomie entre ce que les comédiennes sont et ce que le metteur en scène veut en faire. Dans cette répartition des rôles et du contexte, c'est le vaste monde qui est représenté par celui-ci en parangon d'une autorité patriarcale, quand les loges sont l'intimité de chaque personnage, les répétitions la mentalité d'une société façonnant le corps des femmes et la scène, le regard du monde. Ce sont durant les répétitions et dans les loges que le combat se joue, afin que les femmes et le genre queer puissent s'exprimer librement. Bref, un remake de ce que peut vivre toute femme et qui plus est tout queer en France et ailleurs, à des degrés plus ou moins élevés.
Chaque protagoniste a sa propre couleur théâtrale et celle-ci est plurielle et très marquée. Ce qui est intéressant dans les relations des uns aux autres, ce sont, durant toute la représentation, à l'exception de la dernière scène, les différences qui les relient autant qu'elles les particularisent. Le dernier tableau montre les personnages, drapés d'un même voile gris. Les différences et les états d'âme sont levés et le combat contre le metteur en scène semblant gagner, ils dansent sur une musique disco, genre musical qui a été un marqueur de revendications politiques autant sociales que de genre et où les personnes de toute obédience sexuelle se sont réappropriées leurs corps en revendiquant leurs désirs. Le groupe d'acteurs devient ainsi une troupe.
Le plateau représente les loges d'un théâtre dans lesquelles les comédiens et comédiennes travaillent sur une reprise queer de "La maison de Bernarda Alba" de Federico Lope de Vega. Virginie Despentes s'inspire, en la déclinant de manière actuelle, de cette œuvre qui dénonçait le rôle secondaire, voire occulté, de la femme dans la société espagnole du début du siècle dernier, bâillonnée par les traditions.
Les loges sont la représentation scénographique de la maison dans l'œuvre de Federico Lope de Vega, dans laquelle se joue cette dichotomie entre ce que les comédiennes sont et ce que le metteur en scène veut en faire. Dans cette répartition des rôles et du contexte, c'est le vaste monde qui est représenté par celui-ci en parangon d'une autorité patriarcale, quand les loges sont l'intimité de chaque personnage, les répétitions la mentalité d'une société façonnant le corps des femmes et la scène, le regard du monde. Ce sont durant les répétitions et dans les loges que le combat se joue, afin que les femmes et le genre queer puissent s'exprimer librement. Bref, un remake de ce que peut vivre toute femme et qui plus est tout queer en France et ailleurs, à des degrés plus ou moins élevés.
Chaque protagoniste a sa propre couleur théâtrale et celle-ci est plurielle et très marquée. Ce qui est intéressant dans les relations des uns aux autres, ce sont, durant toute la représentation, à l'exception de la dernière scène, les différences qui les relient autant qu'elles les particularisent. Le dernier tableau montre les personnages, drapés d'un même voile gris. Les différences et les états d'âme sont levés et le combat contre le metteur en scène semblant gagner, ils dansent sur une musique disco, genre musical qui a été un marqueur de revendications politiques autant sociales que de genre et où les personnes de toute obédience sexuelle se sont réappropriées leurs corps en revendiquant leurs désirs. Le groupe d'acteurs devient ainsi une troupe.
La musique disco intervient de façon surprenante. La pièce est très riche dans sa dramaturgie avec des répliques ciselées et un jeu qui montre les différences autant sexuelles, que de genre et de couleurs… pour les marier. On ne saura rien de ce qu'est devenu le metteur en scène. C'est au spectateur de le décider.
◙ Safidin Alouache
◙ Safidin Alouache
"Romancero queer"
Texte : Virginie Despentes.
Mise en scène : Virginie Despentes.
Assistante à la mise en scène : Fatima Ben Bassal.
Avec : Sasha Andres, Amir Baylly, Casey en alternance avec Naelle Dariya (à partir du 10 juin), Mata Gabin, Soraya Garlenq, Mascare, Soa de Muse, Clara Ponsot.
Scénographie et lumières : Camille Duchemin.
Composition musicale : Varou Jan.
Son : Annabelle Maillard.
Costumes : Marie La Rocca, assistée d'Isabelle Flosi.
Collaboration dramaturgique : La Rata.
Fabrication des accessoires, costumes et décor : ateliers de La Colline
Régisseurs généraux : Cécile Conte et Anton Feuillette
Régisseurs son : Yasmine Bouchenak, Sylvère Caton et Valentin Chancelle.
Régisseurs lumières : Gilles Thomain et Jean-Philippe Viguié.
Régisseur principal machinerie : Antoine Hordé.
Habilleuse : Laurence Le Coz.
Accessoiristes : Isabelle Imbert et Laetitia Mercie.
Extraits musicaux de Bili Bellegarde, Ly, Morente et Sylvester.
Production La Colline - Théâtre national.
Durée : 1 h 40.
Du 20 mai au 29 juin 2025.
Du mercredi au samedi à 20 h, mardi à 19 h, dimanche à 16 h.
Relâche : dimanche 25 mai.
La Colline - Théâtre national, Petit théâtre, Paris 20e, 01 44 62 52 52.
billetterie@colline.fr
>> colline.fr
Tournée
Du 17 au 21 mars 2026 : Théâtre de la Croix-Rousse, Lyon 4e.
Mise en scène : Virginie Despentes.
Assistante à la mise en scène : Fatima Ben Bassal.
Avec : Sasha Andres, Amir Baylly, Casey en alternance avec Naelle Dariya (à partir du 10 juin), Mata Gabin, Soraya Garlenq, Mascare, Soa de Muse, Clara Ponsot.
Scénographie et lumières : Camille Duchemin.
Composition musicale : Varou Jan.
Son : Annabelle Maillard.
Costumes : Marie La Rocca, assistée d'Isabelle Flosi.
Collaboration dramaturgique : La Rata.
Fabrication des accessoires, costumes et décor : ateliers de La Colline
Régisseurs généraux : Cécile Conte et Anton Feuillette
Régisseurs son : Yasmine Bouchenak, Sylvère Caton et Valentin Chancelle.
Régisseurs lumières : Gilles Thomain et Jean-Philippe Viguié.
Régisseur principal machinerie : Antoine Hordé.
Habilleuse : Laurence Le Coz.
Accessoiristes : Isabelle Imbert et Laetitia Mercie.
Extraits musicaux de Bili Bellegarde, Ly, Morente et Sylvester.
Production La Colline - Théâtre national.
Durée : 1 h 40.
Du 20 mai au 29 juin 2025.
Du mercredi au samedi à 20 h, mardi à 19 h, dimanche à 16 h.
Relâche : dimanche 25 mai.
La Colline - Théâtre national, Petit théâtre, Paris 20e, 01 44 62 52 52.
billetterie@colline.fr
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Tournée
Du 17 au 21 mars 2026 : Théâtre de la Croix-Rousse, Lyon 4e.