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À l'affiche

● Avignon Off 2017 ● "Au bout du rouleau" de et par Gérard Dubouche et Didier Landucci

Un huis-clos captivant et divertissant qui aborde de façon originale des sujets de société et l'engagement citoyen inspiré du mouvement Colibris de Pierre Rabhi.



© Patrick Denis.
© Patrick Denis.
C'est l'histoire d'une rencontre entre deux personnages, totalement opposés, dont les chemins n'auraient jamais dû se croiser. D'un côté, un grand patron, leader mondial du papier toilette, responsable de milliers d'emplois et investi corps et âme dans la croissance de sa société. De l'autre, un chômeur, victime de la mondialisation, scandalisé de l'impact catastrophique du consumérisme et des logiques de production de masse, rempli de rêves et de désir d'un monde meilleur.

Lorsqu'il apprend que ce PDG doit recevoir le prix du meilleur entrepreneur de l'année, il décide de le prendre en otage. En médiatisant son geste, il veut rappeler à tous que les actes de consommation, même les plus insignifiants comme l'achat de rouleaux de papier toilette, ont des conséquences écologiques, économiques et humaines souvent insoupçonnées.

Une fable contemporaine drôle et émouvante, engagée et pleine d'humanité !

La presse en parle
"Entre situations burlesques et avec un sujet grave, il s'agit de l'avenir du monde (…) Un face à face passionnant." La Provence.

"Des belles animations vidéo nous plongent dans les peurs et les fantasmes des personnages ; la musique transporte avec elle notre émotion, et on se surprend à être piqué au vif par ce conte écologique et social rempli d'humour, qui s'avère bien plus grave qu'il n'y parait." M. Guille, critique Festival Avignon Off.

"Au bout du rouleau"

Tout public à partir de 12 ans.
De et par : Didier Landucci ("Les Bonimenteurs") et Gérard Dubouche ("Les Pieds Tanqués").
Mise en scène : François Bourcier ("Ivre d'équilibre", "Résister c'est exister"...).
Assistante à la mise en scène : Émilie Génaédig.
Lumière : Jean-Yves Perruchon.
Décor : Jean-Louis Alessandra.
Vidéo : Nicolas Douste.

● Avignon Off 2017 ●
Du 7 au 30 Juillet 2017.
Théâtre des Carmes,
6, place des Carmes, Avignon.
Tous les jours à à 15 h (relâche le lundi).
Réservations : 04 90 82 20 47.
>> theatredescarmes.com

Annonce
Vendredi 30 Juin 2017

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"Bienvenue Ailleurs" Faire sécession avec un monde à l'agonie pour tenter d'imaginer de nouveaux possibles

Sara a 16 ans… Une adolescente sur une planète bleue peuplée d’une humanité dont la grande majorité est sourde à entendre l’agonie annoncée, voire amorcée diront les plus lucides. Une ado sur le chemin de la prise de conscience et de la mutation, du passage du conflit générationnel… à l'écologie radicale. Aurélie Namur nous parle, dans "Bienvenue ailleurs", de rupture, de renversement, d'une jeunesse qui ne veut pas s'émanciper, mais rompre radicalement avec notre monde usé et dépassé… Le nouvel espoir d'une jeunesse inspirée ?

© PKL.
Sara a donc 16 ans lorsqu'elle découvre les images des incendies apocalyptiques qui embrasent l'Australie en 2020 (dont l'île Kangourou) qui blessent, brûlent, tuent kangourous et koalas. Images traumatiques qui vont déclencher les premiers regards critiques, les premières révoltes générées par les crimes humains sur l'environnement, sans évocation pour elle d'échelle de gravité, cela allant du rejet de solvant dans les rivières par Pimkie, de la pêche destructrice des bébés thons en passant de l'usage de terres rares (et les conséquences de leur extraction) dans les calculettes, les smartphones et bien d'autres actes criminels contre la planète et ses habitants non-humains.

Puisant ici son sujet dans les questionnements et problèmes écologiques actuels ou récurrents depuis de nombreuses années, Aurélie Namur explore le parcours de la révolte légitime d’une adolescente, dont les constats et leur expression suggèrent une violence sous-jacente réelle, puissante, et une cruelle lucidité, toutes deux fondées sur une rupture avec la société qui s'obstine à ne pas réagir de manière réellement efficace face au réchauffement climatique, à l'usure inconsidérée – et exclusivement humaine – de la planète, à la perte de confiance dans les hommes politiques, etc.

Composée de trois fragments ("Revoir les kangourous", "Dézinguée" et "Qui la connaît, cette vie qu'on mène ?") et d'un interlude** – permettant à la jeunesse de prendre corps "dansant" –, la pièce d'Aurélie Namur s'articule autour d'une trajectoire singulière, celle d'une jeune fille, quittant le foyer familial pour, petit à petit, s'orienter vers l'écologie radicale, et de son absence sur le plateau, le récit étant porté par Camila, sa mère, puis par Aimé, son amour, et, enfin, par Pauline, son amie. Venant compléter ce trio narrateur, le musicien Sergio Perera et sa narration instrumentale.

Gil Chauveau
10/12/2024
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"Dub" Unité et harmonie dans la différence !

La dernière création d'Amala Dianor nous plonge dans l'univers du Dub. Au travers de différents tableaux, le chorégraphe manie avec rythme et subtilité les multiples visages du 6ᵉ art dans lequel il bâtit un puzzle artistique où ce qui lie l'ensemble est une gestuelle en opposition de styles, à la fois virevoltante et hachée, qu'ondulante et courbe.

© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

Devant cette scénographie, onze danseurs investissent les planches à tour de rôle, chacun y apportant sa griffe, sa marque par le style de danse qu'il incarne, comme à l'image du Dub, genre musical issu du reggae jamaïcain dont l'origine est due à une erreur de gravure de disque de l'ingénieur du son Osbourne Ruddock, alias King Tubby, en mettant du reggae en version instrumentale. En 1967, en Jamaïque, le disc-jockey Rudy Redwood va le diffuser dans un dance floor. Le succès est immédiat.

L'apogée du Dub a eu lieu dans les années soixante-dix jusqu'au milieu des années quatre-vingt. Les codes ont changé depuis, le mariage d'une hétérogénéité de tendances musicales est, depuis de nombreuses années, devenu courant. Le Dub met en exergue le couple rythmique basse et batterie en lui incorporant des effets sonores. Awir Leon, situé côté jardin derrière sa table de mixage, est aux commandes.

Safidin Alouache
17/12/2024
Spectacle à la Une

"R.O.B.I.N." Un spectacle jeune public intelligent et porteur de sens

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© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

Le spectacle s'adresse au sens inné de la justice que portent en eux les enfants pour, en partant de cette situation aux allures tristement documentaires et réalistes, les emporter vers une fiction porteuse d'espoir, de rires et de rêves. Les enfants Robin et Christabelle échappent aux services sociaux d'aide à l'enfance pour s'introduire dans la forêt interdite et commencer une vie affranchie des règles injustes de la cité et de leur maître, quitte à risquer les foudres de la justice.

Bruno Fougniès
13/12/2024