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26/04 au 4/05/2011, Théâtre National de Chaillot, Paris, Comment ai-je pu tenir là-dedans ?

Sous le drolatique intitulé "Comment ai-je pu tenir là-dedans ?", le duo Jean Lambert-wild et Stéphane Blanquet revisite "La Chèvre de M. Seguin" d’Alphonse Daudet. C’est avec une faim de loup qu'ils emmèneront les spectateurs dans un univers fantasmagorique. Ils proposeront un voyage visuel féerique et déroutant qui mettra en valeur les diverses saveurs de cette fable mythique d'Alphonse Daudet : l'enfance, la soif de liberté, les frustrations, les transgressions, les transformations du corps, les peurs, la joie de vivre et de se croire aussi grand que le monde...



26/04 au 4/05/2011, Théâtre National de Chaillot, Paris, Comment ai-je pu tenir là-dedans ?
Les deux font la paire : d’un côté Jean Lambert-wild auteur et metteur en scène enjoué, aujourd’hui directeur de la Comédie de Caen, de l’autre Stéphane Blanquet, illustrateur prolifique aussi à l’aise dans la presse que dans le livre. Ensemble, ils concoctent "Comment ai-je pu tenir là-dedans ?", fable inspirée de "La Chèvre de M. Seguin" qui hanta certaines de nos nuits d’enfants. Porté par André Wilms, qui joue le narrateur, et Silke Mansholt, artiste allemande pluridisciplinaire, ce projet, construit autour des écrits d’Alphonse Daudet, dévoilera un univers fantasmagorique, un voyage visuel féerique et déroutant. Au-delà, c’est une part de l’enfance qui est ainsi mise en scène, avec ses troubles, sa soif de liberté. "Comment ai-je pu tenir là-dedans ?" aborde les thèmes de la transgression et de la transformation du corps, ce passage à un autre moi. Dans ce spectacle pour tout public dès sept ans, Jean Lambert-wild et Stéphane Blanquet font confiance à leur imagination pour réécrire ce conte somme toute moderne. Car, en chacun de nous, il y a un peu du loup et un peu de la chèvre. Jean Lambert-wild et Stéphane Blanquet ont bien fait de ne pas grandir trop vite…
Philippe Noisette


D’après "La Chèvre de Monsieur Seguin" d’Alphonse Daudet.
Une fable de Stéphane Blanquet et Jean Lambert-wild.
Direction : Jean Lambert-wild.
Musique : Jean-Luc Therminarias, Léopold Frey.
Scénographie : Stéphane Blanquet, Jean Lambert-wild.
Assistant à la scénographie : Thierry Varenne.
Lumières : Renaud Lagier.
Son : Christophe Farion.
Costumes et accessoires : Olive.
Décor et costumes réalisés par les ateliers de la Comédie de Caen.
Avec : Silke Mansholt, la petite chèvre et André Wilms, le narrateur.
Production Comédie de Caen CDN de Normandie.
À partir de 7 ans.

Du 26 avril au 4 mai 2011 à 20 h 30.
Samedi 30 avril à 16 h 30 et 20 h 30.

Relâche dimanche et lundi.
Représentations scolaires :
27, 28 avril et 4 mai 14 h 30, 3 mai 10 h et 14 h 30.
Renseignements : 01 53 65 30 00
www.theatre-chaillot.fr

Tournée :
12 et 13 mai 2011 : Théâtre de Chelles (77).
17 au 20 mai 2011 : Théâtre de L'Onde, Vélizy-Villacoublay (78).
Juillet : Théâtre National de Séoul, Corée du Sud.
Août : Performing Arts Center de Shizuoka et Performing Arts Center de Kitakyushu, Japon.
Novembre 2011 :
Scène Nationale de Belfort.
Scène Nationale de Quentin en Yvelines.
Scène Nationale du Petit Quevilly.
Décembre 2011 :
Maison de la musique de Nanterre.
Le Trident, Scène Nationale de Cherbourg.
À suivre...

Annonce
Dimanche 17 Avril 2011


1.Posté par gilles le 10/06/2013 09:38
Un spectacle remarquable! J'ai le souvenir d'une mise en scène très intelligente. Je ne peux qu'encourager de telles créations, il est vital que le théâtre continue à se développer de cette manière...
Mille merci pour ces grands moments de beauté!

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© Jean-François Delon.
Il faudra que Gilette, la compagne de Poussin, en qui Frenhofer espère trouver le modèle idéal, soit admise dans l'atelier du peintre, pour que Porbus et Poussin découvrent le tableau dont Frenhofer gardait jalousement le secret et sur lequel il travaille depuis 10 ans. Cette découverte les plongera dans la stupéfaction !

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© Pics.
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Brigitte Corrigou
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© Christel Billault.
Ordonné, pratique, méthodique, il organise l'extermination des marginaux et des Juifs comme un gestionnaire. Point. Il aurait été, comme son sous-fifre Adolf Eichmann, le type même décrit par Hannah Arendt comme étant la "banalité du mal". Mais Himmler échappa à son procès en se donnant la mort. Parfois, rien n'est plus monstrueux que la banalité, l'ordre, la médiocrité.

Malgré la pâleur de leur personnalité, les noms de ces âmes de fonctionnaires sont gravés dans notre mémoire collective comme l'incarnation du Mal et de l'inimaginable, quand d'autres noms - dont les actes furent éblouissants d'humanité - restent dans l'ombre. Parmi eux, Oskar Schindler et sa liste ont été sauvés de l'oubli grâce au film de Steven Spielberg, mais également par la distinction qui lui a été faite d'être reconnu "Juste parmi les nations". D'autres n'ont eu aucune de ces deux chances. Ainsi, le héros de cette pièce, Félix Kersten, oublié.

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Bruno Fougniès
15/10/2023