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Paroles & Musique

La Souris Noire... Présentation de leur nouvelle création à la Fête de l'Huma

C'est à Morlaix dans le Finistère que La Souris Noire voit le jour en 1997. Créée par Marie (chanteuse) et Éric (pianiste) Pellerin, amoureux de la chanson d'auteur, ils se consacrent tout d'abord à l'interprétation des textes de Ferrat, Barbara, Ferré, Nougaro, Leprest... et de toutes les grandes chansons réalistes. Aujourd'hui ce sont leurs propres créations qui sont à l'honneur.... Et ils présentent les chansons de leur dernière à la Fête de l'Huma.



"Rue Secrète" © Anna Dubrulle.
"Rue Secrète" © Anna Dubrulle.
L'histoire de La Souris Noire est faite de rencontres et de découvertes. Très vite d'autres musiciens se joignent à eux. Le groupe est actuellement composé de Bernard Hugues à la contrebasse, Philippe Paris à la guitare, Jérémy Boulanger aux percussions et Didier Allain au violon.

Parallèlement, Éric Pellerin glisse dans le répertoire du groupe ses propres compositions. Les récitals sont aujourd'hui composés quasi exclusivement de chansons originales. Dans la veine de ses grands modèles, Éric Pellerin est avant tout auteur, ses textes construits comme autant de courts métrages ou d'instantanés. Nourri de chanson réaliste, il revisite, dans ses créations, les sonorités et les atmosphères musicales de ce répertoire et s'attache toujours à mettre la musique au service du texte.

Au fil des différents spectacles et des tournées qui s'ensuivent, d'autres rencontres se font qui amènent d'autres envies. Des comédiens et des techniciens se joignent à l'aventure de La Souris Noire. En 2012 commence l'aventure "Rue Secrète" : un spectacle de chansons originales et de textes d'auteurs interprétés par trois comédiens, puis, au fil du temps, six. Simenon, Audiard, Combesco, Dimey, etc. prêtent leurs mots à ce spectacle qui évoque une journée ordinaire dans un bar extraordinaire des années cinquante.

© DR.
© DR.
La nouvelle création de La Souris Noire est en cours d'écriture et s'inspire de la fermeture des abattoirs Gad (dans le Finistère et le Morbihan) et de la catastrophe sociale qui en a résultée. Dans ce spectacle, la troupe interprètera des extraits de pièces, de romans ou de films mais également de la poésie et des articles de journaux. Un dispositif audiovisuel intégrera des témoignages d'ouvriers et de représentants syndicaux. Ce sont les chansons de cette nouvelle production qui seront présentées en avant-première à la Fête de l'Humanité les 12 et 13 septembre.

Dates de concerts à venir.
Annulé pour cause de problème d'organisation de l'antenne Bretagne.
Samedi 12 septembre 2015 à 18 h.
Dimanche 13 septembre 2015 à 17 h.
Stand de la Bretagne.
Fête de l'Humanité.
Parc départemental Georges Valbon, La Courneuve (93).

>> lasourisnoire.com

Gil Chauveau
Dimanche 6 Septembre 2015

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"Le Chef-d'œuvre Inconnu" Histoire fascinante transcendée par le théâtre et le génie d'une comédienne

À Paris, près du quai des Grands-Augustins, au début du XVIIe siècle, trois peintres devisent sur leur art. L'un est un jeune inconnu promis à la gloire : Nicolas Poussin. Le deuxième, Franz Porbus, portraitiste du roi Henri IV, est dans la plénitude de son talent et au faîte de sa renommée. Le troisième, le vieux Maître Frenhofer, personnage imaginé par Balzac, a côtoyé les plus grands maîtres et assimilé leurs leçons. Il met la dernière main dans le plus grand secret à un mystérieux "chef-d'œuvre".

© Jean-François Delon.
Il faudra que Gilette, la compagne de Poussin, en qui Frenhofer espère trouver le modèle idéal, soit admise dans l'atelier du peintre, pour que Porbus et Poussin découvrent le tableau dont Frenhofer gardait jalousement le secret et sur lequel il travaille depuis 10 ans. Cette découverte les plongera dans la stupéfaction !

Quelle autre salle de spectacle aurait pu accueillir avec autant de justesse cette adaptation théâtrale de la célèbre nouvelle de Balzac ? Une petite salle grande comme un mouchoir de poche, chaleureuse et hospitalière malgré ses murs tout en pierres, bien connue des férus(es) de théâtre et nichée au cœur du Marais ?

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Pour peu que l'on foule de temps en temps les planches des théâtres en tant que comédiens(nes) amateurs(es), on saura doublement jauger à quel point jouer est un métier hors du commun !
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Brigitte Corrigou
06/03/2024
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"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
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Le mal s'appelle Heinrich Himmler, chef des SS et de la Gestapo, organisateur des camps de concentration du Troisième Reich, très proche d'Hitler depuis le tout début de l'ascension de ce dernier, près de vingt ans avant la Deuxième Guerre mondiale. Himmler ressemble par son physique et sa pensée à un petit, banal, médiocre fonctionnaire.

© Christel Billault.
Ordonné, pratique, méthodique, il organise l'extermination des marginaux et des Juifs comme un gestionnaire. Point. Il aurait été, comme son sous-fifre Adolf Eichmann, le type même décrit par Hannah Arendt comme étant la "banalité du mal". Mais Himmler échappa à son procès en se donnant la mort. Parfois, rien n'est plus monstrueux que la banalité, l'ordre, la médiocrité.

Malgré la pâleur de leur personnalité, les noms de ces âmes de fonctionnaires sont gravés dans notre mémoire collective comme l'incarnation du Mal et de l'inimaginable, quand d'autres noms - dont les actes furent éblouissants d'humanité - restent dans l'ombre. Parmi eux, Oskar Schindler et sa liste ont été sauvés de l'oubli grâce au film de Steven Spielberg, mais également par la distinction qui lui a été faite d'être reconnu "Juste parmi les nations". D'autres n'ont eu aucune de ces deux chances. Ainsi, le héros de cette pièce, Félix Kersten, oublié.

Joseph Kessel lui consacra pourtant un livre, "Les Mains du miracle", et, aujourd'hui, Antoine Nouel, l'auteur de la pièce, l'incarne dans la pièce qu'il a également mise en scène. C'est un investissement total que ce comédien a mis dans ce projet pour sortir des nimbes le visage étonnant de ce personnage de l'Histoire qui, par son action, a fait libérer près de 100 000 victimes du régime nazi. Des chiffres qui font tourner la tête, mais il est le résultat d'une volonté patiente qui, durant des années, négocia la vie contre le don.

Bruno Fougniès
15/10/2023