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Paroles & Musique

Celtic Legends... Tap dance et musique irlandaise pour la Saint-Patrick !

En Irlande, il y a bien sûr les pubs, l'Irish whiskey Connemara Distiller’s Edition (sans doute l'un des meilleurs), les landes sauvages, l'océan et les falaises abruptes, les mémorables fêtes de la Saint-Patrick... mais aussi et surtout la "tap dance" associée à l'entrainante musique celtique. Créé en 2002, "Celtic Legends" en est l'un des spectacles les plus réussis représentant cette culture traditionnelle irlandaise... Actuellement en tournée en France et pour quelques jours à l'Olympia (Paris).



© DR.
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La "tap dance" irlandaise prend ses sources dans la rencontre du shuffle africain (danse d'esclaves des plantations américaines très syncopée) et la gigue irlandaise qui fusionnèrent pour aboutir aux claquettes telles que nous les connaissons aujourd'hui (ou tap dance). Au fil des décennies, étant pratiquée régulièrement partout en Irlande, cette forme de danse associée aux claquettes a développé différents styles et, puisant dans l'immense patrimoine musical du pays, a permis la création de nombreuses chorégraphies basées sur les rythmes principaux de la danse irlandaise que sont le reel, le jig, le slip jig, l'hornpipe et la polka (chacun pouvant avoir plusieurs variantes selon la région ou l'école de danse).

Né dans les plaines du Connemara en 2001, Celtic Legends a été créé par une petite équipe de jeunes artistes talentueux de Galway (la ville bohème par excellence). De la première production à aujourd'hui, la troupe s'est agrandi et accueille également des danseurs de Dublin et de Belfast. Tous ces danseurs et danseuses débutent leur apprentissage des claquettes irlandaises dès l’âge de 4/5 ans en général. La maîtrise de cet art est un long processus qui implique de la persévérance et de l’assiduité en plus du talent. Jusqu'en 1994, la pratique de cette expression artistique par ces jeunes artistes n’avait qu’une seule finalité, celle de perpétuer une tradition séculaire qui fut menacée de disparaître tout au long des centaines d’années d’occupation du pays. C'est grâce à l'Eurovision de 94, qui vit le succès de "Riverdance", que le public non irlandais découvrit cette pratique (musique et danse) faisant partie intégrante du patrimoine culturel irlandais.

© DR.
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Chaque année, le contenu de "Celtic Legends" est plus ou moins modifié afin de l’enrichir et de présenter au public de nouvelles musiques, de nouvelles chorégraphies et de nouvelles chansons. Depuis 2013, Jacintha Sharpe est la danseuse principale et la chorégraphe du spectacle. Elle a débuté la danse à l’âge de 4 ans et est devenue danseuse professionnelle à 16 ans avec le fabuleux "Riverdance".

Rythmes endiablés ou célèbres et bucoliques ballades, toutes les compositions sont jouées en direct par six musiciens. Ceux-ci sont issus du sérail de la musique irlandaise et à ce titre utilisent uniquement des instruments traditionnels : le frénétique fiddle (violon) est soutenu par les rythmes puissants du bodhran (tambour typique constitué d'un cercle en bois et d'une peau de chèvre tendue, s'utilisant avec un "bone") et ceux plus mélodiques de la guitare, de la langoureuse uilleann pipe (version irlandaise de la cornemuse), du penny whistle (flûte à six trous sans clé) ou encore de l’accordéon. La direction musicale est assurée par Sean McCarthy, un virtuose de la cornemuse irlandaise, habitué des productions prestigieuses et ayant réalisé son premier album solo intitulé "Halcyon Days" en 2011.

"Celtic Legends" est un show étonnant et original qui tire ses racines du creuset culturel irlandais traditionnel et permet de découvrir une des facettes dynamiques et enthousiasmantes de l'Irlande. 100 % de musique en direct et 100 % d'énergie distillées par une troupe d'artistes qui offre un spectacle harmonieux, volcanique et synchronisé tout à fait époustouflant.

"Celtic Legends"

© DR.
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Irish Dance and Music Live.
Nouveau spectacle.
26 artistes sur scène.
Chorégraphies : Jacintha Sharpe.
Directeur musical : Sean McCarthy.

Du 19 au 22 mars 2015.
Séances à 15 h 30 et 20 h 30, dimanche à 13 h 30 et 17 h.
Olympia, Paris 9e, 08 92 68 33 68.

Tournée
17 mars 2015 : Zénith, Rouen (76).
18 mars 2015 : Docks Océane, Le Havre (76).
25 mars 2015 : Zénith, Orléans (45).
26 mars 2015 : Les Arènes, Metz (57).
27 mars 2015 : Palais des Congrès, Strasbourg (67).
28 mars 2015 : Zénith, Nancy (54).
29 mars 2015 : Le K, Reims (51).
30 mars 2015 : Zénith Oméga, Toulon (83).

Gil Chauveau
Samedi 14 Mars 2015

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"Le Chef-d'œuvre Inconnu" Histoire fascinante transcendée par le théâtre et le génie d'une comédienne

À Paris, près du quai des Grands-Augustins, au début du XVIIe siècle, trois peintres devisent sur leur art. L'un est un jeune inconnu promis à la gloire : Nicolas Poussin. Le deuxième, Franz Porbus, portraitiste du roi Henri IV, est dans la plénitude de son talent et au faîte de sa renommée. Le troisième, le vieux Maître Frenhofer, personnage imaginé par Balzac, a côtoyé les plus grands maîtres et assimilé leurs leçons. Il met la dernière main dans le plus grand secret à un mystérieux "chef-d'œuvre".

© Jean-François Delon.
Il faudra que Gilette, la compagne de Poussin, en qui Frenhofer espère trouver le modèle idéal, soit admise dans l'atelier du peintre, pour que Porbus et Poussin découvrent le tableau dont Frenhofer gardait jalousement le secret et sur lequel il travaille depuis 10 ans. Cette découverte les plongera dans la stupéfaction !

Quelle autre salle de spectacle aurait pu accueillir avec autant de justesse cette adaptation théâtrale de la célèbre nouvelle de Balzac ? Une petite salle grande comme un mouchoir de poche, chaleureuse et hospitalière malgré ses murs tout en pierres, bien connue des férus(es) de théâtre et nichée au cœur du Marais ?

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Pour peu que l'on foule de temps en temps les planches des théâtres en tant que comédiens(nes) amateurs(es), on saura doublement jauger à quel point jouer est un métier hors du commun !
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© Pics.
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© Christel Billault.
Ordonné, pratique, méthodique, il organise l'extermination des marginaux et des Juifs comme un gestionnaire. Point. Il aurait été, comme son sous-fifre Adolf Eichmann, le type même décrit par Hannah Arendt comme étant la "banalité du mal". Mais Himmler échappa à son procès en se donnant la mort. Parfois, rien n'est plus monstrueux que la banalité, l'ordre, la médiocrité.

Malgré la pâleur de leur personnalité, les noms de ces âmes de fonctionnaires sont gravés dans notre mémoire collective comme l'incarnation du Mal et de l'inimaginable, quand d'autres noms - dont les actes furent éblouissants d'humanité - restent dans l'ombre. Parmi eux, Oskar Schindler et sa liste ont été sauvés de l'oubli grâce au film de Steven Spielberg, mais également par la distinction qui lui a été faite d'être reconnu "Juste parmi les nations". D'autres n'ont eu aucune de ces deux chances. Ainsi, le héros de cette pièce, Félix Kersten, oublié.

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Bruno Fougniès
15/10/2023