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Un nouveau directeur pour l'Orchestre de chambre de Paris  18/12/2012

Bertrand Delanoë, Maire de Paris et Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, ont le plaisir d’annoncer la nomination de Nicolas Droin à la tête de l’Orchestre de chambre de Paris (OCP), choisi à l’unanimité par le conseil d’administration, sur proposition de son président, Jean-Pierre Aubert.

Nicolas Droin, prendra la direction de l'Orchestre de chambre de Paris, le 1er janvier 2013. Il succèdera à Jean-Marc Bador, qui dirigeait l’Orchestre depuis 2008 et qui vient d'être nommé directeur de l’auditorium - Orchestre national de Lyon.

Nicolas Droin a été administrateur de l’orchestre des Champs-Élysées La Chapelle Royale de 1995 à 2004, il a ensuite rejoint les musiciens du Louvre-Grenoble, auprès de Marc Minkowski. Depuis 2007, il administre le chœur Accentus aux côtés de Laurence Equilbey.

Créé en 1978, l’Ensemble orchestral de Paris, devenu l’Orchestre de chambre de Paris, regroupe 43 musiciens professionnels. Dirigé successivement par Jean-Pierre Wallez, Armin Jordan, Jean-Jacques Kantorow et John Nelson, il s’entoure aujourd'hui d’une équipe artistique avec un chef principal, Thomas Zehetmair, un premier chef invité, Sir Roger Norrington, un artiste associé, François Leleux, et s’appuie sur des compagnonnages, comme celui sur la voix avec Laurence Equilbey. L’OCP a pour mission de promouvoir un répertoire de musique de chambre, d'encourager la création musicale et de développer un projet culturel et territorial en direction des jeunes et des publics éloignés de la musique classique. Il est soutenu par la Ville de Paris et par le ministère de la Culture et de la Communication.

Sous la direction de Jean-Marc Bador, l’Orchestre de chambre de Paris a renforcé son identité "chambriste", réussi un travail de décloisonnement des répertoires et des lieux, développé une démarche citoyenne en direction de nouveaux publics, étendu son rayonnement en France et à l’international.

>> orchestredechambredeparis.com/

Photo : © Jean-Baptiste Millot.

Communiqué du Ministère de la Culture et de la Communication du 18 décembre 2012.

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La Rédaction

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Qu'il est bon de se retrouver dans une salle de spectacle !
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Isabelle Lauriou
15/05/2025
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© Philippe Hanula.
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N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

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Votre ticket n'est plus valable. Prenez vos pilules, jouez au Monopoly, au Scrabble, regardez la télé… des jeux de votre âge quoi ! Et surtout, ayez la dignité d'attendre la mort en silence, on ne veut pas entendre vos jérémiades et – encore moins ! – vos chuchotements de plaisir et vos cris d'amour… Mohamed El Khatib, fin observateur des us et coutumes de nos sociétés occidentales, a documenté son projet théâtral par une série d'entretiens pris sur le vif en Ehpad au moment de la Covid, des mouroirs avec eau et électricité à tous les étages. Autour de lui et d'une aide-soignante, artiste professionnelle pétillante de malice, vont exister pleinement huit vieux et vieilles revendiquant avec une belle tranquillité leur droit au sexe et à l'amour (ce sont, aussi, des sentimentaux, pas que des addicts de la baise).

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