La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.

Apéros-tchatches, déjeuners aux saveurs régionales, concerts, spectacles, ça festoie du côté du Plateau de Millevaches  03/01/2012

Les Bistrots d’Hiver, c'est tout cela à la fois et c’est reparti pour une nouvelle saison ! Au cœur du Parc Naturel Régional du Plateau de Millevaches, dans le département de la Creuse, cette manifestation se déroule dans une vingtaine d'auberges tous les dimanches du 8 janvier au 15 avril 2012.

Les Bistrots d'Hiver sont organisés par l’association Pays’Sage, créée en 1989. Celle-ci rassemble des habitants du territoire de Millevaches, ayant pour objectifs le sens du partage, de l’échange et de la convivialité autour de rendez-vous culturels et s’appuie depuis toujours sur les ressources du Plateau de Millevaches pour imaginer des événements d’envergures. Pour la 13e édition, le territoire continue donc de se réveiller tous les dimanches au rythme de ces désormais incontournables Bistrots d’hiver.

Cette année, 20 auberges du plateau, dont 6 nouvelles venues, ouvrent les portes de leur établissement pour ces rendez-vous conviviaux : apéro-tchatche en ouverture pour échanger sur l’actualité ou des thèmes du territoire, vient ensuite pour les gourmands un déjeuner aux saveurs régionales et, en point d’orgue de cette journée, le public assiste à un concert/spectacle où la part belle est faite aux talents actuels. La formule rencontrant un beau succès années après années, une date unique est programmée en soirée le samedi 28 janvier avec l’artiste canadien Marc-André Léger et son "blues-roots" !

Venus des quatre coins de France, les 18 groupes à l’affiche embarquent les spectateurs pour des destinations à apprécier sans modération. Les Délinquante, qui sont deux et ne prennent pas de "s", sont des accordéonistes talentueuses à l’humour provocateur, mais aussi Swing 23, La Ruelle en chantier, le quintette à cordes Opa Tsupa, Gallina La Lupa, Place Klezmer, autant de groupes dont le tempo entraîne le public dans des rythmes effrénés. N’oublions pas Pascal Péroteau, Yoanna, Les Malpolis (toulousains à l’humour sans soupape), Le fil de l’eau, AlaSourCe, le duo franco-congolais Gatschen’s et leur musique métissée... autant d’artistes qui mettent à l’honneur la chanson française sous toutes ses formes. Autre nouveauté de la programmation 2012 : un One Man Show qui s’annonce caustique avec Fred Abrachkoff. Quant au blues, ce ne sera que pur plaisir avec Philippe Ménard, l’homme orchestre jouant un blues rock énergique, ou Bourbon Street et Marc-André Léger pour un voyage en acoustique aux racines de cette musique… et bien d’autres encore, à découvrir tout au long de la saison 2012.

Cette année, les bistrots joueront les prolongations, dès le 25 mars, à la saison où tout renaît, avec "Le Printemps des Bistrots", organisé par les Parcs naturels régionaux du Massif Central, l’association Pays’Sage et le réseau des Bistrots de Pays de Corrèze.

Bistrots d’hiver du 8 janvier au 15 avril 2011
11 h 30 : apéro-tchatche - entrée libre ;
12 h 30 : repas - menus de 16 € à 25 € ;
15 h : concerts, spectacles - 7 € (5 € tarif réduit, gratuit pour les moins de 12 ans).
Renseignements et réservations :
Auprès des auberges concernées (repas et spectacle) ou auprès de l’association Pays’Sage au 05 55 67 88 58 (spectacle uniquement).
Les réservations débutent 1 mois avant la date du Bistrot.
>> pays-sage.net
>> tourismecreuse.com
Photo : © Association Pays’Sage.

Lire les autres brèves.
La Rédaction

Nouveau commentaire :








À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
05/04/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024