La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.



Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
Cirque & Rue

"Ça n'arrive qu'à moi !", cabaret musical circassien à l'expression burlesque et acrobatique

Depuis près de vingt ans, Antoine et Rocco se partagent un mât chinois pour d'aériennes acrobaties, jouent du "main à main" pour de spectaculaires équilibres et partagent un goût immodéré pour l'humour. À l'occasion de cette rentrée de reprise un peu particulière, ils créent un nouveau spectacle où leur maîtrise de l'équilibre sera accompagné de rires et de musiques dans une ambiance music-hall.



© Dom Secher.
© Dom Secher.
Partenaires depuis 2001, Antoine et Rocco ont obtenu ensemble la médaille d'argent au Festival Mondial du Cirque de demain et la médaille de bronze au Festival International de Massy. Leur succès est international, ils se produisent dans différents galas et spectacles en France et à l'étranger.

Antoine Helou est issu de l'école Les Noctambules et a commencé son apprentissage des Arts du Cirque en 1996. Autodidacte, il développe sa technique au mât chinois et crée en 2013 le numéro solo "Réverbère". Il enseigne aussi le mât chinois à l'Académie Fratellini et intervient occasionnellement au CNAC.

Ayant une formation initiale de gymnaste, artiste de cirque maîtrisant différentes disciplines (mât chinois, mains à mains, équilibre, sangles), Rocco Le Flem fonde en 2005, avec Caroline Simeon, la Compagnie Krilati avec laquelle il crée, entre autres, un solo "J'arrive". Autodidacte, il cherche toujours à donner une valeur expressive à son mouvement et à son interprétation. En 2016, il crée son numéro en solo avec comme partenaire Yukkie l'oiseau. En 2018, il crée Iziago Production qui portera ses futurs projets. Il s'initie à l'art du clown et du burlesque, et crée le numéro "La Guitare". Vingt ans après leur rencontre, ils se lancent, ensemble, dans la création de ce nouveau spectacle.

© Dom Secher.
© Dom Secher.
L'histoire…
Eugène Ouiski est une star de la chanson qui fait plus rire qu'il ne ravit les oreilles. Mais il sait prendre la vie à la légère et, pour lui, du moment qu'on rit des choses, elles ne sont plus dangereuses. Cependant, malgré sa légèreté, il peut être un lourd fardeau.

Pour Anto, aucun fardeau n'est assez lourd. Depuis son tour du monde, il ne tourne plus très rond mais il a plus d'un tour dans son sac et il aime mettre les choses au carré quand il s'agit d'arrondir les angles. Pour lui, le rire est une chose sérieuse avec laquelle il ne faut pas plaisanter. Un crédo qui lui a valu bien des déboires.

Heureusement Eugène est un soutien de poids, ce qui ne le rend pas toujours facile à (sup)porter.

Mais, malgré des aventures au cours desquelles ils en viendront aux mains (à main), les deux compères finiront par trouver leur équilibre, accompagnés dans une ambiance de music-hall par Lucie et Tosha pour qui cirque rime avec musique.

L'histoire d'une rencontre entre des personnages hauts en couleurs qui n'ont rien à se dire… mais qui veulent que ça se sache !

"Ça n'arrive qu'à moi !"

© Dom Secher.
© Dom Secher.
Cabaret musical circassien.
Duo de mât chinois.
De et avec Antoine et Rocco.
Accompagnés par : Lucie Garabiol (chanteuse) et Tosha (sax clarinette).
Samedi 29 août à 16 h.
Musée Raymond Devos, Saint-Rémy-lès-Chevreuse (78).
Gratuit.
>> antoineetrocco.com

Gil Chauveau
Vendredi 28 Août 2020

Nouveau commentaire :

Théâtre | Danse | Concerts & Lyrique | À l'affiche | À l'affiche bis | Cirque & Rue | Humour | Festivals | Pitchouns | Paroles & Musique | Avignon 2017 | Avignon 2018 | Avignon 2019 | CédéDévédé | Trib'Une | RV du Jour | Pièce du boucher | Coulisses & Cie | Coin de l’œil | Archives | Avignon 2021 | Avignon 2022 | Avignon 2023 | Avignon 2024 | À l'affiche ter





Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À Découvrir

Balade équestre dans l'univers singulier de Bartabas… et de Zingaro, un théâtre pour les chevaux

Forte de quarante ans d'observation de la compagnie Zingaro, de ses évolutions et métamorphoses, ainsi que d'une écoute attentive des murmures émanant de la relation entre Bartabas et ses chevaux, Fabienne Pascaud nous offre une exploration aux confins de la création équestre pour découvrir les sources originelles et intimes de son art au cours de douze grands chapitres, chacun scrutant un aspect différent de la pensée créatrice de cet artiste visionnaire.

"Cette créature mi-homme mi-cheval surgit de nulle part et éructant tel un fou sur les pavés de la ville était peut-être un des ultimes avatars d'Antonin Artaud (1896-1948). Bartabas sortait des légendes et des songes. Et nous ramenait au royaume des légendes et des songes."

C'est en 1978, lors de son premier Festival d'Avignon, que Fabienne Pascaud découvre Bartabas. Pour ce dernier, c'est l'époque "Cirque Aligre", après le Théâtre Emporté et avant Zingaro. Surnommé Bartabas le Furieux, il véhicule déjà une certaine folie, à la fois créatrice et unique, et une grande curiosité. Sa créativité va très vite puiser son inspiration dans la richesse de l'ailleurs, dans les différents aspects du monde…

Et ses spectacles, au fil des années, deviennent des fééries troublantes, voire envoûtantes. C'est ce personnage original et inventif que Fabienne Pascaud nous raconte, nous donnant quelques clés pour mieux comprendre, mieux approcher les métamorphoses de la compagnie Zingaro et révéler ainsi le langage, les pensées fondatrices qui, dans l'imaginaire de Bartabas, écrivent les chorégraphies équines et les univers artistiques qui s'en dégagent.

Gil Chauveau
17/12/2024
Spectacle à la Une

"Dub" Unité et harmonie dans la différence !

La dernière création d'Amala Dianor nous plonge dans l'univers du Dub. Au travers de différents tableaux, le chorégraphe manie avec rythme et subtilité les multiples visages du 6ᵉ art dans lequel il bâtit un puzzle artistique où ce qui lie l'ensemble est une gestuelle en opposition de styles, à la fois virevoltante et hachée, qu'ondulante et courbe.

© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

Devant cette scénographie, onze danseurs investissent les planches à tour de rôle, chacun y apportant sa griffe, sa marque par le style de danse qu'il incarne, comme à l'image du Dub, genre musical issu du reggae jamaïcain dont l'origine est due à une erreur de gravure de disque de l'ingénieur du son Osbourne Ruddock, alias King Tubby, en mettant du reggae en version instrumentale. En 1967, en Jamaïque, le disc-jockey Rudy Redwood va le diffuser dans un dance floor. Le succès est immédiat.

L'apogée du Dub a eu lieu dans les années soixante-dix jusqu'au milieu des années quatre-vingt. Les codes ont changé depuis, le mariage d'une hétérogénéité de tendances musicales est, depuis de nombreuses années, devenu courant. Le Dub met en exergue le couple rythmique basse et batterie en lui incorporant des effets sonores. Awir Leon, situé côté jardin derrière sa table de mixage, est aux commandes.

Safidin Alouache
17/12/2024
Spectacle à la Une

"R.O.B.I.N." Un spectacle jeune public intelligent et porteur de sens

Le trio d'auteurs, Clémence Barbier, Paul Moulin, Maïa Sandoz, s'emparent du mythique Robin des Bois avec une totale liberté. L'histoire ne se situe plus dans un passé lointain fait de combats de flèches et d'épées, mais dans une réalité explicitement beaucoup plus proche de nous : une ville moderne, sécuritaire. Dans cette adaptation destinée au jeune public, Robin est un enfant vivant pauvrement avec sa mère et sa sœur dans une sorte de cité tenue d'une main de fer par un être sans scrupules, richissime et profiteur.

© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

Le spectacle s'adresse au sens inné de la justice que portent en eux les enfants pour, en partant de cette situation aux allures tristement documentaires et réalistes, les emporter vers une fiction porteuse d'espoir, de rires et de rêves. Les enfants Robin et Christabelle échappent aux services sociaux d'aide à l'enfance pour s'introduire dans la forêt interdite et commencer une vie affranchie des règles injustes de la cité et de leur maître, quitte à risquer les foudres de la justice.

Bruno Fougniès
13/12/2024