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Paroles & Musique

Andréane Le May… Une québécoise à Paris, ce soir à la Scène du Canal

Début de carrière française pour la jeune Andréane Le May qui sortira son premier EP bilingue, intitulé Take me away", en avril. En attendant, on peut la découvrir sur scène, à la Dame de Canton, ce début mars… Ambiance pop soul, pour cette voyageuse qui s'inspire de son enfance à la découverte de l'Amérique du Nord, façon road trip familial, pour créer ses compositions.



© Stéphane Chilglord.
© Stéphane Chilglord.
Marcher dans la neige pour se poser sur la lune. Nager dans la mer pour naviguer sur les idées courantes. La jeune multi-instrumentiste québécoise nous parle de rêveries diurnes et de voyages nocturnes, de solitude et de quête d’authenticité. Le folk dans les mots, sans la guitare. La soul dans la voix, la pop pour ne pas se mentir. L’envie d’un retour aux sources, se fondre dans les éléments dans un monde qui nous en éloigne de plus en plus.

Début décembre, elle a remporté l'Étoile de l'Espoir Musique du Parisien, un tremplin créé cette année par le journal. Grâce à ce titre, elle a pu jouer au Casino de Paris aux côtés de Benjamin Biolay, Camille, Big Flo & Oli et Bernard Lavilliers, lors de la soirée des Étoiles.

Elle est également montée sur les scènes des Trois Baudets, La Dame de Canton, La Cigale (en tant que choriste pour Ben Mazué) et du Théâtre de Verdure de Nice aux côtés de Charlie Winston…

© DR.
© DR.
Elle était sur la scène de la Dame de Canton en compagnie de ses deux acolytes, Antony Soler à la batterie, et Florent Gayat à la basse. le 7 mars dernier.
Elle est ce soir, pour la sortie de son EP "sur la scène" du Canal, l'ancien espace Jemmapes. A découvrir d'urgence !

24 avril 2018 à 20 h.
Ouverture des portes à 19 h.
La Scène du Canal, 116 Quai de Jemmapes, Paris 10e,
>> andreanelemay.ca

● Andréane Le May "Take me away"
EP 5 titres (3 en anglais, 2 en français).
Sortie prévue : 24 avril 2018.

Gil Chauveau
Mardi 24 Avril 2018

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"Bienvenue Ailleurs" Faire sécession avec un monde à l'agonie pour tenter d'imaginer de nouveaux possibles

Sara a 16 ans… Une adolescente sur une planète bleue peuplée d’une humanité dont la grande majorité est sourde à entendre l’agonie annoncée, voire amorcée diront les plus lucides. Une ado sur le chemin de la prise de conscience et de la mutation, du passage du conflit générationnel… à l'écologie radicale. Aurélie Namur nous parle, dans "Bienvenue ailleurs", de rupture, de renversement, d'une jeunesse qui ne veut pas s'émanciper, mais rompre radicalement avec notre monde usé et dépassé… Le nouvel espoir d'une jeunesse inspirée ?

© PKL.
Sara a donc 16 ans lorsqu'elle découvre les images des incendies apocalyptiques qui embrasent l'Australie en 2020 (dont l'île Kangourou) qui blessent, brûlent, tuent kangourous et koalas. Images traumatiques qui vont déclencher les premiers regards critiques, les premières révoltes générées par les crimes humains sur l'environnement, sans évocation pour elle d'échelle de gravité, cela allant du rejet de solvant dans les rivières par Pimkie, de la pêche destructrice des bébés thons en passant de l'usage de terres rares (et les conséquences de leur extraction) dans les calculettes, les smartphones et bien d'autres actes criminels contre la planète et ses habitants non-humains.

Puisant ici son sujet dans les questionnements et problèmes écologiques actuels ou récurrents depuis de nombreuses années, Aurélie Namur explore le parcours de la révolte légitime d’une adolescente, dont les constats et leur expression suggèrent une violence sous-jacente réelle, puissante, et une cruelle lucidité, toutes deux fondées sur une rupture avec la société qui s'obstine à ne pas réagir de manière réellement efficace face au réchauffement climatique, à l'usure inconsidérée – et exclusivement humaine – de la planète, à la perte de confiance dans les hommes politiques, etc.

Composée de trois fragments ("Revoir les kangourous", "Dézinguée" et "Qui la connaît, cette vie qu'on mène ?") et d'un interlude** – permettant à la jeunesse de prendre corps "dansant" –, la pièce d'Aurélie Namur s'articule autour d'une trajectoire singulière, celle d'une jeune fille, quittant le foyer familial pour, petit à petit, s'orienter vers l'écologie radicale, et de son absence sur le plateau, le récit étant porté par Camila, sa mère, puis par Aimé, son amour, et, enfin, par Pauline, son amie. Venant compléter ce trio narrateur, le musicien Sergio Perera et sa narration instrumentale.

Gil Chauveau
10/12/2024
Spectacle à la Une

"Dub" Unité et harmonie dans la différence !

La dernière création d'Amala Dianor nous plonge dans l'univers du Dub. Au travers de différents tableaux, le chorégraphe manie avec rythme et subtilité les multiples visages du 6ᵉ art dans lequel il bâtit un puzzle artistique où ce qui lie l'ensemble est une gestuelle en opposition de styles, à la fois virevoltante et hachée, qu'ondulante et courbe.

© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

Devant cette scénographie, onze danseurs investissent les planches à tour de rôle, chacun y apportant sa griffe, sa marque par le style de danse qu'il incarne, comme à l'image du Dub, genre musical issu du reggae jamaïcain dont l'origine est due à une erreur de gravure de disque de l'ingénieur du son Osbourne Ruddock, alias King Tubby, en mettant du reggae en version instrumentale. En 1967, en Jamaïque, le disc-jockey Rudy Redwood va le diffuser dans un dance floor. Le succès est immédiat.

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Safidin Alouache
17/12/2024
Spectacle à la Une

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© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

Le spectacle s'adresse au sens inné de la justice que portent en eux les enfants pour, en partant de cette situation aux allures tristement documentaires et réalistes, les emporter vers une fiction porteuse d'espoir, de rires et de rêves. Les enfants Robin et Christabelle échappent aux services sociaux d'aide à l'enfance pour s'introduire dans la forêt interdite et commencer une vie affranchie des règles injustes de la cité et de leur maître, quitte à risquer les foudres de la justice.

Bruno Fougniès
13/12/2024