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RV du Jour

À écouter : Il était une fois Ilka Schönbein (épisode 2)

Nous avons tardé à publier ce deuxième et dernier épisode car nous voulions publier conjointement à l'interview un de nos premiers articles concernant Ilka parus dans la RDS (dans les années 90) quand elle était encore en version papier. Mais le traitement des archives s'avère plus long que ce que nous avions prévu et il nous faudra un peu plus de temps pour les mettre sur le site...



"La Vieille et la bete" © Illustration Anne-Clotilde Saint-Mart
"La Vieille et la bete" © Illustration Anne-Clotilde Saint-Mart
En attendant, voici. La qualité de l’enregistrement n’est pas meilleure, mais ce qu’Ilka et la chanteuse et musicienne Alexandra Lupidi nous dévoilent vaut le détour… Notamment sur la relation au corps, à la mort et à la vieillesse qui sont, entre autres, les thématiques développées dans ce spectacle.

Des éléments du parcours d’Alessandra Lupidi :
Mezzo – Soprano / Compositrice / Instrumentiste (guitare, percussions, contrebasse, bidouillages) Alexandra Lupidi se révèle très tôt dans les registres jazz, classique et musiques traditionnelles d’Italie et d’Espagne. Elle se produit dans diverses formations jazz, du duo au big-band privilégiant l’improvisation vocale (Sunset, Bilboquet, Café Universel...). Elle suit une formation lyrique auprès de Christiane Eda-Pierre, puis de Christophe Le Hazif. Elle aborde la scène dans nombreux chœurs d'opéra (Châtelet, Opéra-Comique, Opéra de Montpellier, Rennes, Angers...). En tant que soliste elle interprète l''enfant dans Der Jasager]i de Kurt Weil, mise en scène de Ludovic Lagarde. Candelas dans L'amour sorcier, version flamenca, de Manuel de Falla à l'Opéra de Rouen et d'Evreux, sous la direction de Laurence Equilbey ... En rejoignant le quatuor a capella Sanacore qui se produit en France et à l'étranger, Alexandra Lupidi renoue avec ses origines italiennes dans le chant traditionnel et dans les créations contemporaines. Elle fait partie du quatuor vocal Les lunettes, direction artistique Ludovic Montet, qui improvise autour de Bach, Juan del Encina... Parallèlement elle compose, chante et joue pour le théâtre et la danse avec les compagnies Arène-Théâtre, Courant d'Air, Balançoire, Théatre Itinérant de la Cabane, Retouramont… Et également au sein du groupe "Alessandra Lupidi" qu’elle a créé avec la complicité de Franck Gervais. Chef de chœur, elle dirige la chorale Pablo Neruda à Bagnolet. Son travail avec Ilka Schönbein dans La Vieille et la Bête voyage à travers chacune de ses couleurs vocales et musicales.

Musique : Pierre-Yves Plat.

À venir : Irina Brook ou la belle Wendy…
interview_ilka_shonbein,_episode_2_1_.mp3 Interview Ilka Shönbein, épisode 2(1).mp3  (3.02 Mo)


Lundi 6 Juin 2011

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À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
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"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024