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La Sacem, sur la route des festivals : Le festival d’Avignon  12/07/2015

Cloître Saint-Louis © Christophe Raynaud de Lage.
Rendez-vous du 4 au 25 juillet 2015. Tout l’été, l’action culturelle de la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique, investit les festivals. Renouvellement des répertoires, soutien au spectacle vivant et aide à la professionnalisation des jeunes auteurs et compositeurs constituent, encore et toujours, ses priorités. La Sacem apporte une aide aux spectacles dans le Off et le IN et propose différents rendez-vous tout au long du festival.

Rendez-vous professionnels
Permanences Sacem

Du 11 au 18 juillet - 10 h à 18 h, à la Maison Professionnelle du Spectacle Vivant (Cloître Saint-Louis - 20 rue du Portail Boquier).
Et à la Délégation Sacem d’Avignon (46, rue de la Balance).

Horaires d’ouverture étendus : du 4 au 26 juillet, incluant (sur rendez-vous) les week-ends et les jours fériés.
dl.avignon@sacem.fr
Tél. : 04 86 06 32 30.

Les débats de la Maison professionnelle, proposés en partenariat avec la Scène :
- Lundi 13 juillet à 11 h, "Droit d'auteur, droits voisins et diversités culturelle : un combat permanent ?".
Avec David El Sayegh, Secrétaire général de la Sacem.

- Samedi 18 juillet à 11 h, "Comment évoluent les dispositifs de soutien à la création artistique ?".
Avec François Besson, Directeur de l’Action culturelle de la Sacem.

Des ateliers pratiques sont proposés :
- Mardi 14 juillet à 16 h 30, Atelier Sacem - Gestion des droits pour le spectacle vivant.
La déclaration des œuvres interprétées pendant un spectacle permet à la Sacem de répartir les droits d'auteur aux auteurs, compositeurs et éditeurs. Comment déclarer les œuvres d’un spectacle pour les organisateurs ou les auteurs-compositeurs-interprètes ?
Avec : Philippe Mattelon, Direction du réseau et Bernard Téolis, Direction régionale Sud-Méditerranée.

- Samedi 18 juillet à 16 h 30, Atelier Sacem - Action culturelle.
Depuis plus de 50 ans, la Sacem soutient le spectacle vivant dans toutes les esthétiques. Les auteurs compositeurs, les éditeurs, les salles, les producteurs de spectacles, les festivals, les talents émergents peuvent bénéficier d’aides financières mais aussi de conseils. Comment obtenir des aides ? A qui sont-elles destinées ? Quels sont les démarches à entreprendre ?
Avec les équipes de l'action culturelle : pôles jeune public, humour et musiques actuelles.

À propos de la Sacem
La Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) a pour vocation de représenter et défendre les intérêts de ses membres en vue de promouvoir la création musicale sous toutes ses formes (de la musique contemporaine au jazz, rap, hip-hop, chanson française, musique de films, musique à l’image, etc.) mais également d’autres répertoires (humour, poésie, doublage-sous titrage, etc.)
Sa mission essentielle est de collecter les droits d’auteur et de les répartir aux créateurs et éditeurs dont les œuvres ont été diffusées ou reproduites. Organisme privé, la Sacem est une société à but non lucratif gérée par les créateurs et les éditeurs de musique qui composent son Conseil d’administration.
Elle compte 153 000 sociétaires dont 18 530 sociétaires étrangers (4 330 nouveaux membres en 2014) et représente plus de 90 millions d’œuvres du répertoire mondial.
En 2014, la Sacem a réparti des droits à 276 000 auteurs, compositeurs et éditeurs dans le monde.

Photo : Cloître Saint-Louis © Christophe Raynaud de Lage.
La Rédaction

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"Lilou et Lino Le Voyage vers les étoiles" Petit à petit, les chats deviennent l'âme de la maison*

Qu'il est bon de se retrouver dans une salle de spectacle !
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Je ne pensais pas dire cela en pénétrant une salle bondée d'enfants, mais au bruit du dehors, très souvent infernal, j'ai vraiment apprécié l'instant et le brouhaha des petits, âgés, de 3 à 8 ans.

© Delphine Royer.
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Vanessa Luna Nahoum est Lilou et son chat – Lino – n'est plus là. Ses parents lui racontent qu'il s'est envolé dans les étoiles pour y pêcher. Quelle étrange idée ! Mais la vie sans son chat, si belle âme, à la fois réconfortante, câline et surprenante, elle ne s'y résout pas comme ça. Elle l'adore "trop" son animal de compagnie et qui, pour ne pas comprendre cela ? Personne ce matin en tout cas. Au contraire, les réactions fusent, le verbe est bien choisi. Les enfants sont entraînés dans cette folie douce que propose Lilou : construire une fusée et aller rendre visite à son gros minet.

Isabelle Lauriou
15/05/2025
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"Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
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Gil Chauveau
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© Christophe Raynaud de Lage.
Votre ticket n'est plus valable. Prenez vos pilules, jouez au Monopoly, au Scrabble, regardez la télé… des jeux de votre âge quoi ! Et surtout, ayez la dignité d'attendre la mort en silence, on ne veut pas entendre vos jérémiades et – encore moins ! – vos chuchotements de plaisir et vos cris d'amour… Mohamed El Khatib, fin observateur des us et coutumes de nos sociétés occidentales, a documenté son projet théâtral par une série d'entretiens pris sur le vif en Ehpad au moment de la Covid, des mouroirs avec eau et électricité à tous les étages. Autour de lui et d'une aide-soignante, artiste professionnelle pétillante de malice, vont exister pleinement huit vieux et vieilles revendiquant avec une belle tranquillité leur droit au sexe et à l'amour (ce sont, aussi, des sentimentaux, pas que des addicts de la baise).

Un fauteuil roulant poussé par un vieux très guilleret fait son entrée… On nous avertit alors qu'en fonction du grand âge des participant(e)s au plateau, et malgré les deux défibrillateurs à disposition, certain(e)s sont susceptibles de mourir sur scène, ce qui – on l'admettra aisément – est un meilleur destin que mourir en Ehpad… Humour noir et vieilles dentelles, le ton est donné. De son fauteuil, la doyenne de la troupe, 91 ans, Belge et ancienne présentatrice du journal TV, va ar-ti-cu-ler son texte, elle qui a renoncé à son abonnement à la Comédie-Française car "ils" ne savent plus scander, un vrai scandale ! Confiant plus sérieusement que, ce qui lui manque aujourd'hui – elle qui a eu la chance d'avoir beaucoup d'hommes –, c'est d'embrasser quelqu'un sur la bouche et de manquer à quelqu'un.

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30/08/2024