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"Zélie La Pirate", un conte musical imaginé par Aurélie Cabrel, Esthen Dehut, Bruno Garcia et Olivier Daguerre

Avec ce livre audio, aux magnifiques illustrations expressives et colorées, voici de quoi occuper et faire rêver les enfants pendant ce deuxième confinement. "Zélie La Pirate" va séduire, grâce à une narration dynamique et des chansons rythmées, petits et grands avec une histoire riche de suspens, de trahison, de combats d'épées, mais aussi d'humour et d'amitié. Une aventure fantastique et maritime pour une jeune héroïne pleine de ressources qui deviendra une vraie femme pirate.



© Guylaine Lafleur et Aurélie Cabrel.
© Guylaine Lafleur et Aurélie Cabrel.
Comme tout conte… cela commence par "il était une fois"… une pirate demoiselle qui se nomme Zélie. Ado de quinze ans, elle est la fille du Capitaine McPherson, maître du plus célèbre navire de la flibusterie, l'Aramacao, et de Bella Rossa, créatrice des Galeries Laplayette, aussi volcanique qu’indépendante. Zélie ne rêve que d'une chose : devenir pirate ! Alors pour la surveiller et lui sortir cette drôle d'idée de la tête, le Capitaine a demandé à son ami Barbemolle et son magnifique perroquet de la surveiller de près.

Préface
"Voilà que ma fille à qui j'ai raconté tant d'histoires dans sa chambre d'enfant vient à son tour m'en raconter une. Et une belle.
Avec du vent dans les voiles, des personnages batailleurs, des mers lointaines, des pirates, des perroquets, des jambes de bois, une héroïne jolie à croquer et des chansons comme ses amis et elle savent si bien faire. Un navire, une énigme à résoudre, d'un coup c'était moi l'enfant, et je me suis laissé embarquer."
Francis Cabrel.

Annoncé comme le premier chapitre des aventures de l'ado pirate, cet opus nous permet d'accompagner les premiers pas (et exploits) de la jeune fille, de découvrir son caractère frondeur et volontaire, ainsi que les personnages qui font partie de sa vie au cœur de la Mer des Saphyrs, entre le Cap des Sirènes et les Abysses du Poulpe Maudit. Il y a tout d'abord les parents nommés plus haut ainsi que Barbemolle, le plus fidèle des hommes d'équipage, et Hashtag, l'oiseau géant aux plumes multicolores.

Aurelie Cabrel © Carole Mathieu.
Aurelie Cabrel © Carole Mathieu.
Vous allez également faire la connaissance de Charles (de La Mare de l'étang Sec), aussi ambitieux qu'élégant. C'est de ce dernier que naît l'intrigue mais je n'en dirai pas plus pour ne pas divulguer la dernière partie de la fable. Menée "tambour battant", celle-ci nous entraîne sur son chemin aventureux au son de musiques variées et bien orchestrées, soutenus par d'agréables mélodies et des paroles simples et aisées à retenir. Bref, un petit plaisir à écouter tout en appréciant les illustrations de Guylaine Lafleur et Aurélie Cabrel… Idéal en ces temps où même les pirates sont obligés de rester à la maison.

Auteurs : Aurélie Cabrel, Esthen Dehut, Bruno Garcia, Olivier Daguerre.
Enregistré au Studio Éphémère et Studio B.
Réalisation, arrangements et prises de son : Esthen Dehut et Christophe Henin.
Mixage et mastering : Christophe Henin au Studio B.
Production exécutive : Aurélie Cabrel.
Voix : Nathalie Delattre (Zélie), Moise Fussen (Barbemolle), Bruno Garcia (Hashtag et Charles de la Mare de l’Étang Sec), Patrick Waleffe (Capitaine).
Musiciens : Hervé Tricot (batteries), Esthen Dehut et Christophe Henin (percussions), Nicolas Quaranta et Alain Rinallo (basses), Christophe Henin, Esthen Dehut et Francis Cabrel (guitares, ukulélé et mandoline), Esthen Dehut (claviers et programmations), Esthen Dehut, Christophe Henin et Alexandre Léautaud (pianos), Alexandre Léautaud (accordéon), Christophe Henin et Alexandre Léautaud (Wurlitzer).
Choeurs : Nathalie Delattre, Aurélie Cabrel, Esthen Dehut, Moise Fussen, Bruno Garcia, Patrick Waleffe, Christophe Henin, Laurelenn Dehut et Elea Dehut.
Illustrations : Guylaine Lafleur et Aurélie Cabrel.
Graphisme : Renald Bergeron.
Préface : Francis Cabrel.

© Guylaine Lafleur et Aurélie Cabrel.
© Guylaine Lafleur et Aurélie Cabrel.
● Aurélie Cabrel "Zélie La Pirate".
Écrit et composé par : Aurélie Cabrel, Esthen Dehut, Olivier Daguerre et Bruno Garcia.
Illustration : Guylaine Lafleur et Aurélie Cabrel.
Production : Baboo Music.
Label : Irfan.
Distribution : toutes plateformes numériques.
Sortie : 30 octobre 2020.
En vente >> sur le site du Livre CD

Gil Chauveau
Lundi 9 Novembre 2020

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"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

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C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
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La comédie musicale rock de Broadway enfin en France ! Récompensée quatre fois aux Tony Awards, Hedwig, la chanteuse transsexuelle germano-américaine, est-allemande, dont la carrière n'a jamais démarré, est accompagnée de son mari croate,Yithak, qui est aussi son assistant et choriste, mais avec lequel elle entretient des relations malsaines, et de son groupe, the Angry Inch. Tout cela pour retracer son parcours de vie pour le moins chaotique : Berlin Est, son adolescence de mauvais garçon, son besoin de liberté, sa passion pour le rock, sa transformation en Hedwig après une opération bâclée qui lui permet de quitter l'Allemagne en épouse d'un GI américain, ce, grâce au soutien sans failles de sa mère…

© Grégory Juppin.
Hedwig bouscule les codes de la bienséance et va jusqu'au bout de ses rêves.
Ni femme, ni homme, entre humour queer et confidences trash, il/elle raconte surtout l'histoire de son premier amour devenu l'une des plus grandes stars du rock, Tommy Gnosis, qui ne cessera de le/la hanter et de le/la poursuivre à sa manière.

"Hedwig and the Angry inch" a vu le jour pour la première fois en 1998, au Off Broadway, dans les caves, sous la direction de John Cameron Mitchell. C'est d'ailleurs lui-même qui l'adaptera au cinéma en 2001. C'est la version de 2014, avec Neil Patrick Harris dans le rôle-titre, qui remporte les quatre Tony Awards, dont celui de la meilleure reprise de comédie musicale.

Ce soir-là, c'était la première fois que nous assistions à un spectacle au Théâtre du Rouge Gorge, alors que nous venons pourtant au Festival depuis de nombreuses années ! Situé au pied du Palais des Papes, du centre historique et du non moins connu hôtel de la Mirande, il s'agit là d'un lieu de la ville close pour le moins pittoresque et exceptionnel.

Brigitte Corrigou
20/09/2023
Spectacle à la Une

"Zoo Story" Dans un océan d'inhumanités, retrouver le vivre ensemble

Central Park, à l'heure de la pause déjeuner. Un homme seul profite de sa quotidienne séquence de répit, sur un banc, symbole de ce minuscule territoire devenu son havre de paix. Dans ce moment voulu comme une trêve face à la folie du monde et aux contraintes de la société laborieuse, un homme surgit sans raison apparente, venant briser la solitude du travailleur au repos. Entrant dans la narration d'un pseudo-récit, il va bouleverser l'ordre des choses, inverser les pouvoirs et détruire les convictions, pour le simple jeu – absurde ? – de la mise en exergue de nos inhumanités et de nos dérives solitaires.

© Alejandro Guerrero.
Lui, Peter (Sylvain Katan), est le stéréotype du bourgeois, cadre dans une maison d'édition, "détenteur" patriarcal d'une femme, deux enfants, deux chats, deux perruches, le tout dans un appartement vraisemblablement luxueux d'un quartier chic et "bobo" de New York. L'autre, Jerry (Pierre Val), à l'opposé, est plutôt du côté de la pauvreté, celle pas trop grave, genre bohème, mais banale qui fait habiter dans une chambre de bonne, supporter les inconvénients de la promiscuité et rechercher ces petits riens, ces rares moments de défoulement ou d'impertinence qui donnent d'éphémères et fugaces instants de bonheur.

Les profils psychologiques des deux personnages sont subtilement élaborés, puis finement étudiés, analysés, au fil de la narration, avec une inversion, un basculement "dominant - dominé", s'inscrivant en douceur dans le déroulement de la pièce. La confrontation, involontaire au début, Peter se laissant tout d'abord porter par le récit de Jerry, devient plus prégnante, incisive, ce dernier portant ses propos plus sur des questionnements existentiels sur la vie, sur les injonctions à la normalité de la société et la réalité pitoyable – selon lui – de l'existence de Peter… cela sous prétexte d'une prise de pouvoir de son espace vital de repos qu'est le banc que celui-ci utilise pour sa pause déjeuner.

La rencontre fortuite entre ces deux humains est en réalité un faux-semblant, tout comme la prétendue histoire du zoo qui ne viendra jamais, Edward Albee (1928-2016) proposant ici une réflexion sur les dérives de la société humaine qui, au fil des décennies, a construit toujours plus de barrières entre elle et le vivant, créant le terreau des détresses ordinaires et des grandes solitudes. Ce constat fait dans les années cinquante par l'auteur américain de "Qui a peur de Virginia Woolf ?" se révèle plus que jamais d'actualité avec l'évolution actuelle de notre monde dans lequel l'individualisme a pris le pas sur le collectif.

Gil Chauveau
15/09/2023