La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.



Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
Concerts

L'Esprit du piano, 12e édition du festival à Bordeaux !

Depuis 12 ans, l'ambitieuse collaboration entre le festival Esprit du piano et l'Opéra national de Bordeaux offre un rendez-vous incontournable du piano français et mondial.



La jeune pianiste Alexandra Dovgan, 2019 © DR.
La jeune pianiste Alexandra Dovgan, 2019 © DR.
Des artistes de renommée internationale sont attendus tels Lise de la Salle le 28 novembre, Elisabeth Leonskaja qui ouvre le festival le 8 novembre à 20 h avec un programme Mozart Schubert Brahms, Ivo Pogorelich qui interprétera Chopin le 10 novembre à l'Auditorium de l'Opéra, et Arcadi Volodos qui exaltera Schumann et Schubert le 25 novembre.

Pour la première fois au festival bordelais, l'excellent Sir Andràs Schiff - qui annoncera sur scène son programme en partie mystère, extrait de chez Bach, Mozart et Beethoven - interprétera la Sonate en si bémol majeur D. 960 de Schubert (20 novembre).

La jeune génération sera évidemment présente avec Alexandre Kantorow le 4 décembre (Brahms, Liszt). Qui ne connaît ce lauréat du prix Tchaïkovski ? Alexandra Dovgan (14 ans !) proposera sa vision des Ballades de Chopin (et Schumann, Beethoven). Mais on applaudira aussi Dmitry Sin, Dmitry Shishkin, Florian Noack.

Ivo Pogorelich 2020 © George Tesla.
Ivo Pogorelich 2020 © George Tesla.
Jean-Baptiste Fonlupt pour des Transcriptions et Paraphrases Liszt/Verdi et le Chœur de l'Opéra national de Bordeaux dirigé par Salvatore Caputo accompagneront Yae-Eun Seo et Thomas Dolié dans un concert "Passione Verdi" (24 novembre).

Joie sans mélange : l'Orchestre national de Bordeaux-Aquitaine et Alexandre Kantorow (pour le premier donc de ses deux concerts bordelais !) sous la direction du talentueux Paul Daniel offriront une soirée Respighi, Liszt, Rota le 2 décembre.

Le jazz, l'improvisation et des influences cubaines seront de la fête avec le Rolando Luna Trio (23 novembre), mais aussi Chucho Valdès. Le public pourra accueillir avec le même enthousiasme Dan Tepfer, un pianiste franco-américain lauréat du concours de Montreux, dans les Variations Goldberg et pour des improvisations (13 novembre). Des musiciens sans frontières viendront également à Bordeaux célébrer l'esprit du piano comme Dimitri Naïditch - menant une carrière où l'interprétation des maîtres du classique cohabite avec le jazz, l'improvisation et la composition.

Le 9 novembre à 17 h, à l'Amphithéâtre Montesquieu de l'université, celui-ci interprétera des improvisations sur des thèmes de Bach, Mozart, Schubert et Chopin, entre autres. De la nouvelle génération des pianistes de jazz, les Bordelais auront aussi la joie de découvrir (peut-être) Amaury Faye (23 novembre à 17 h 30 dans l'Amphi 700 de ladite Université Bordeaux-Montaigne).

Une création mondiale conclura la manifestation le 7 décembre sur Chopin avec une commande du Festival l'Esprit du piano. L'univers des Nocturnes ouvrira l'imaginaire avec le pianiste Bruno Rigutto, et la vidéo d'Axel Arno, de Maurice Salaün, en coréalisation avec le Rocher de Palmer.

Festival L'Esprit du piano
Du 8 novembre au 7 décembre 2021.
Opéra national de Bordeaux-Aquitaine.
Programme complet et réservation :
>> espritdupiano.fr
>> opera-bordeaux.com
Réservation par téléphone : 05 56 00 85 95.

Lieux du festival :
Auditorium de l’opéra, Bordeaux ;
Amphi 700 Bordeaux-Montaigne, Pessac ;
Théâtre Fémina, Bordeaux ;
Sciences-Po Bordeaux, Pessac.

Christine Ducq
Vendredi 5 Novembre 2021

Nouveau commentaire :

Concerts | Lyrique




Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024