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Concerts

Festival Classique au vert : Musique version nature au cœur du Parc Floral de Paris

Le soleil est sommé de briller sur le Parc Floral au Bois de Vincennes tous les week-ends du 4 août au 16 septembre 2012 dans le cadre du Festival Classique au Vert ! Ne ratez pas ce rendez-vous musical hebdomadaire dans le jardin botanique, célèbre pour ses riches plantations, ses sculptures, et pour quelques semaines, ses concerts !



© Maëlle Hénaff/Paris Jazz Festival.
© Maëlle Hénaff/Paris Jazz Festival.
Quatorze concerts justement sont prévus les samedis et dimanches à 16 h, pour un prix modique, sous le Delta du Parc Floral. Et la programmation est bucolique à souhait, liant le thème de la nature, celui des arts - architecture, cinéma, danse, etc - à la musique et à ses compositeurs. Chaque fin de semaine est donc consacrée à une thématique passionnante, de quoi consoler ceux qui n’ont pu partir ou qui sont déjà revenus de vacances. Un exemple ? Venez écouter le 12 août le grand acteur Didier Sandre lire des extraits de l’œuvre de Marcel Proust, tandis que deux jeunes musiciens donneront à apprécier son univers musical : Camille Saint-Saëns, César Franck, Claude Debussy…

Anthony Leroy et Sandra Moubarak © J.-B. Millot.
Anthony Leroy et Sandra Moubarak © J.-B. Millot.
Si vous préférez les arts de la scène, venez samedi 15 septembre pour des "Vents de folie" : un quintette de clarinettistes, "Les Bons Becs", vont faire valser Manuel de Falla, Astor Piazzolla et Luis Prima, sans aucune pitié. La musique de cinéma sera aussi à l’honneur un autre week-end, sans oublier… tout le reste !

Toutes les formes musicales seront représentées : récital, chant, répertoire symphonique et musique de chambre. Les jeunes talents, comme les interprètes confirmés vont unir leurs efforts en vue de faire briller cette édition 2012. Des installations, des animations, des scènes ouvertes aux amateurs, des conférences : tout est prévu pour accueillir un public décontracté et amateur d’un été musical bouillant d’idées - à défaut d’un été chaud.

Didier Sandre © DR.
Didier Sandre © DR.
Festival Classique au vert
Du 4 août au 16 septembre 2012.
Les samedis et dimanches à 16 h.
Sous le delta du Parc Floral de Paris, Bois de Vincennes.
Après acquittement des droits d’entrée du parc, les animations et concerts sont gratuits.
>> Programme complet.

A noter :
Animations du 4 août au 16 septembre.
● Exposition "Pierre et le Loup - L’histoire de l’histoire". Une exposition des plus belles pochettes de 33 et 45 tours réalisées à travers le monde de "Pierre et le Loup", le conte de Prokofiev (Pavillon 12). Un surprenant voyage !
● Installation interactive et performances : "Jardins de sensations" par Alexandre Lévy (Bambouseraie).
● Accueil surprise en musique. Tous les dimanches de 14 h à 15 h (Entrée principale).
● Scène ouverte aux amateurs. Tous les samedis à 11 h (Lieux insolites du Parc).
● Conférences et rencontres avec les artistes. Les samedis et dimanches à 18 h (Pavillon 12).

Christine Ducq
Lundi 6 Août 2012

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•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

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Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

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© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

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Gil Chauveau
26/03/2024