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Danse

"Anopas" par la Cie Art Move Concept… Création pour le festival de danse Kalypso

Référence nationale et internationale de la création hip-hop contemporaine, le festival Kalypso ne peut malheureusement pas se dérouler normalement. Lieu de découverte et d'innovation, fédérant un réseau dynamique de lieux de diffusion en Île-de-France, le festival accueille chaque année plusieurs avant-premières et créations mondiales. Soucieux de maintenir une vie artistique et le partage avec le public, Mourad Merzouki a décidé de proposer demain une soirée "création" en direct vidéo.



"Fli", précèdente création (en 2018) de la Cie Art Move Concept © Kao Ly.
"Fli", précèdente création (en 2018) de la Cie Art Move Concept © Kao Ly.
"Tandis que les circonstances nous empêchent de nous retrouver dans les théâtres, l'équipe du CCN de Créteil et du Val-de-Marne et ses partenaires tiennent à ce que le festival Kalypso puisse s'inviter chez vous le temps d'une soirée pour découvrir la première représentation du spectacle "Anopas", la nouvelle création de la compagnie Art Move Concept.

Cette soirée est donc née de l'envie de partager un moment exceptionnel à la fois de joie car il représente l'aboutissement d'un long travail de création et de fragilité car il n'a pas encore été dévoilé au public.

L'organisation de cette captation est aussi un acte d'engagement et de responsabilité envers toute une profession car elle nécessite la présence d'artistes, de techniciens, d'un réalisateur et de toute une équipe administrative.

Cette soirée est enfin la possibilité pour nous de continuer à montrer la danse, à montrer la création chorégraphique dans ce contexte particulier.
Nous savons que rien ne peut remplacer la relation vivante née de la rencontre dans un théâtre et désirons le temps de cette soirée exceptionnelle préserver le lien avec le public et continuer à rêver ensemble l'avenir de la danse."
Mourad Merzouki, directeur du Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne.

Mercredi 25 novembre.
"Anopas" par la Cie Art Move Concept, création - carte blanche pour le festival Kalypso
>> en livestream
Filmé en direct des Gémeaux, scène nationale de Sceaux.
Captation et diffusion Boulevard de la Prod.
Réalisation Mohamed Athamna.

Programme de la soirée :
20 h - Paroles Croisées
Mourad Merzouki, des artistes et des partenaires du festival se retrouvent pour partager un moment privilégié de discussion virtuelle sur le présent et l'avenir de la danse en cette période traversée par de nombreuses crises.

21 h - Création "Anopas"
Première
Chorégraphie Soria Rem et Mehdi Ouachek.
Conception et scénographie Mehdi Ouachek.
Danseurs : Si'mhamed Benhalima, Lucie Dubois, Jackson Ntcham, Artëm Orlov, Manon Mafrici, Inès Valarcher, Kevin Mischel, Soria Rem, Mehdi Ouachek.
Lumières : Jean-Yves Desaint Fuscien.
Musique : Jean Du Voyage - avec musiques additionnelles.
Production Compagnie Art Move Concept.
Durée : 1 h.
Tout public.

Prochains rendez-vous
5 et 12 décembre 2020 : Événement en ligne "La Nuit de la Poésie", avec Mehdi Kerkouche, Institut du Monde Arabe, Paris.
Sous réserve de réouverture des salles
8 et 9 décembre 2020 : Oui, et vous ? - Ma Dame Paris/GY psy - Lady Rocks, La Villette, Paris.
11 et 12 décembre 2020 : Très loin, à l’horizon - Alexandre Fandard/Intro – Etra, La Villette, Paris.
17 et 18 décembre 2020 : Between Us - The Ruggeds, La Villette, Paris.
22 au 27 décembre 2020 : Boxe Boxe Brasil - CCN Créteil et Val-de-Marne Cie Käfig, La Villette, Paris.

Toute la programmation en ligne, mise à jour en fonction de l’évolution des mesures sanitaires : >> kalypso.karavelkalypso.com/programmation

Gil Chauveau
Mardi 24 Novembre 2020

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"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
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La comédie musicale rock de Broadway enfin en France ! Récompensée quatre fois aux Tony Awards, Hedwig, la chanteuse transsexuelle germano-américaine, est-allemande, dont la carrière n'a jamais démarré, est accompagnée de son mari croate,Yithak, qui est aussi son assistant et choriste, mais avec lequel elle entretient des relations malsaines, et de son groupe, the Angry Inch. Tout cela pour retracer son parcours de vie pour le moins chaotique : Berlin Est, son adolescence de mauvais garçon, son besoin de liberté, sa passion pour le rock, sa transformation en Hedwig après une opération bâclée qui lui permet de quitter l'Allemagne en épouse d'un GI américain, ce, grâce au soutien sans failles de sa mère…

© Grégory Juppin.
Hedwig bouscule les codes de la bienséance et va jusqu'au bout de ses rêves.
Ni femme, ni homme, entre humour queer et confidences trash, il/elle raconte surtout l'histoire de son premier amour devenu l'une des plus grandes stars du rock, Tommy Gnosis, qui ne cessera de le/la hanter et de le/la poursuivre à sa manière.

"Hedwig and the Angry inch" a vu le jour pour la première fois en 1998, au Off Broadway, dans les caves, sous la direction de John Cameron Mitchell. C'est d'ailleurs lui-même qui l'adaptera au cinéma en 2001. C'est la version de 2014, avec Neil Patrick Harris dans le rôle-titre, qui remporte les quatre Tony Awards, dont celui de la meilleure reprise de comédie musicale.

Ce soir-là, c'était la première fois que nous assistions à un spectacle au Théâtre du Rouge Gorge, alors que nous venons pourtant au Festival depuis de nombreuses années ! Situé au pied du Palais des Papes, du centre historique et du non moins connu hôtel de la Mirande, il s'agit là d'un lieu de la ville close pour le moins pittoresque et exceptionnel.

Brigitte Corrigou
20/09/2023
Spectacle à la Une

"Zoo Story" Dans un océan d'inhumanités, retrouver le vivre ensemble

Central Park, à l'heure de la pause déjeuner. Un homme seul profite de sa quotidienne séquence de répit, sur un banc, symbole de ce minuscule territoire devenu son havre de paix. Dans ce moment voulu comme une trêve face à la folie du monde et aux contraintes de la société laborieuse, un homme surgit sans raison apparente, venant briser la solitude du travailleur au repos. Entrant dans la narration d'un pseudo-récit, il va bouleverser l'ordre des choses, inverser les pouvoirs et détruire les convictions, pour le simple jeu – absurde ? – de la mise en exergue de nos inhumanités et de nos dérives solitaires.

© Alejandro Guerrero.
Lui, Peter (Sylvain Katan), est le stéréotype du bourgeois, cadre dans une maison d'édition, "détenteur" patriarcal d'une femme, deux enfants, deux chats, deux perruches, le tout dans un appartement vraisemblablement luxueux d'un quartier chic et "bobo" de New York. L'autre, Jerry (Pierre Val), à l'opposé, est plutôt du côté de la pauvreté, celle pas trop grave, genre bohème, mais banale qui fait habiter dans une chambre de bonne, supporter les inconvénients de la promiscuité et rechercher ces petits riens, ces rares moments de défoulement ou d'impertinence qui donnent d'éphémères et fugaces instants de bonheur.

Les profils psychologiques des deux personnages sont subtilement élaborés, puis finement étudiés, analysés, au fil de la narration, avec une inversion, un basculement "dominant - dominé", s'inscrivant en douceur dans le déroulement de la pièce. La confrontation, involontaire au début, Peter se laissant tout d'abord porter par le récit de Jerry, devient plus prégnante, incisive, ce dernier portant ses propos plus sur des questionnements existentiels sur la vie, sur les injonctions à la normalité de la société et la réalité pitoyable – selon lui – de l'existence de Peter… cela sous prétexte d'une prise de pouvoir de son espace vital de repos qu'est le banc que celui-ci utilise pour sa pause déjeuner.

La rencontre fortuite entre ces deux humains est en réalité un faux-semblant, tout comme la prétendue histoire du zoo qui ne viendra jamais, Edward Albee (1928-2016) proposant ici une réflexion sur les dérives de la société humaine qui, au fil des décennies, a construit toujours plus de barrières entre elle et le vivant, créant le terreau des détresses ordinaires et des grandes solitudes. Ce constat fait dans les années cinquante par l'auteur américain de "Qui a peur de Virginia Woolf ?" se révèle plus que jamais d'actualité avec l'évolution actuelle de notre monde dans lequel l'individualisme a pris le pas sur le collectif.

Gil Chauveau
15/09/2023