La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.

Vingt-huit personnalités du monde culturel et intellectuel déposent une demande au Conseil d'État : leur droit fondamental à la culture  20/12/2020

L'ensemble des acteurs du théâtre, cinéma, cirque, privés, publics, compagnies, organismes publics, syndicats, associations… seront présents ou représentés lundi matin devant le Conseil d'État pour demander au gouvernement la réouverture des lieux de Culture.

À l'occasion de cette audience, 28 personnalités du monde culturel et intellectuel se sont jointes hier à la procédure en déposant une demande pour invoquer, en tant que citoyen, leur droit fondamental d'accès à la culture.

Ils souhaitent que le Conseil d'État se saisisse de ce moment historique et consacre le droit à la Culture comme une liberté fondamentale en France.

Mireille Delmas Marty, Edgar Morin, Isabelle Adjani, Karin Viard, Juliette Binoche, Jean Nouvel, David Dufresne, Jean-Michel Ribes, Virigine Efira, Rokhaya Diallo, Charles Berling, Pauline Bureau, Philippe Torreton, Julie Gayet, Rebecca Zlotowski, François Morel, Nadège Beausson-Diagne, Nancy Huston, Bulle Ogier, Bernard Latarjet, Laurence Lascary, Patrick Aeberhard, Marcial Di Fonzo Bo, Anna Mouglalis, José-Manuel Gonçalves, Zahia Ziouani, Anny Duperey, Paul B. Preciado.

Cabinet en charge du dossier :
Cabinet Bourdon & Associés – Avocats, 01 42 60 32 60.
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Communiqué de presse du 20 décembre 2020.
La Rédaction

Communiqué unitaire du 14 décembre - La culture sacrifiée… Mobilisons-nous ensemble !  14/12/2020

Les annonces du Premier Ministre du 10 décembre ont provoqué un élan de colère et d'incompréhension dans toutes les professions du spectacle et du cinéma. D'un seul coup, la promesse d'une demi-réouverture est devenue une prolongation de fermeture, au moins jusqu'au 7 janvier, et certainement au-delà.

La méthode surprend et n'est pas acceptable : aucune concertation comme le recommande le conseil scientifique lui-même, aucune prise en compte des protocoles sanitaires très stricts mis en place dans les lieux de spectacle et de cinéma, ou consacrés aux arts visuels, aucune prise en compte de la mobilisation et du travail des équipes artistiques et des lieux qui ont œuvré sans relâche pour être au rendez-vous !

Les lieux de culture ne sont pas traités équitablement avec les lieux de culte, aux conditions pourtant équivalentes en termes d'espace et d'accueil du public.

Des recours en référé liberté vont être déposés. Un grand nombre d'organisations s'associent à ces démarches.

La Ministre de la Culture a été dépêchée pour éteindre l'incendie en annonçant 35 millions d'euros d'aides, un montant qui ne couvre pas l'ensemble des dégâts. Nous exigeons qu'elles soient fléchées pour soutenir l'emploi direct des artistes et techniciens(nes) et l'activité des autrices et auteurs.

Toutes les structures ne sont pas soutenues de la même manière. Toutes doivent l'être pour maintenir la vitalité de notre écosystème ! N'en laissons aucune disparaître ! Le plan de relance et la loi de finances pour 2021 sont déjà dépassés et n'apportent pas de moyens à la hauteur de la crise.

Pour que nos secteurs survivent et que le public nous retrouve, nous avons besoin de réponses à nos exigences :

>> Nous voulons un soutien pour travailler quand même : résidences de création et répétitions doivent être financées ;
>> Nous voulons un soutien à la diversité d'action et d'éducation artistiques et culturelle, notamment en conservatoires ;
>> Nous voulons la garantie de tous les droits sociaux, dont l'accès est de plus en plus compromis (assurance chômage, sécurité sociale, protection complémentaire, médecine du travail...) ;
>> Nous voulons être associés à toutes les décisions y compris sanitaires pour permettre la réouverture au plus vite et l'accueil du public en salles comme dans l'espace public.

Sans réponse positive à ces demandes formulées depuis plusieurs mois, nous envisageons d'ouvrir les lieux en janvier !

Le 15 décembre, nous appelons aux rassemblements unitaires du monde de la culture partout en France pour la réouverture de tous les lieux de spectacle.
La carte de France des mobilisations du 15 décembre via ce lien.

Communiqué unitaire cosigné par :
- La Fédération nationale des syndicats du spectacle, du cinéma, de l'audiovisuel et de l'action culturelle CGT - FNSAC CGT ;
- La Fédération nationale des Arts, des Spectacles, de l'audiovisuel du Cinéma et de la Presse FO – FASAP-FO ;
- La Fédération Nationale des Arts de la Rue - FNAR ;
- La Fédération Culture Communication Spectacle CFE-CGC ;
- L'Association Nationale des Théâtres de Marionnettes et Arts Associés - THEMAA ;
- La Fédération Culture Communication Spectacle CFE-CGC - FCCS CFE-CGC ;
- La Fédération Communication, conseil, culture CFDT - F3C-CFDT ;
- Le Syndicat des Cirques et Compagnies de Création - SCC ;
- Le Syndicat National des Arts Vivants - SYNAVI ;
- Le Syndicat national des Scènes Publiques - SNPS ;
- Le Centre International pour les Théâtres Itinérants - CITI ;
- Le Syndicat des Musiques Actuelles - SMA ;
- La Fédération de lieux et projets de musiques actuelles – FEDELIMA ;
- Le Syndicat professionnel des Producteurs, Ensembles et Diffuseurs Indépendants de Musique – PROFEDIM ;
- L'Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelles – UFISC.
La Rédaction

Faire résonner dans les rues l'Art et la Culture par la parole des artistes  14/12/2020

Nous ne sommes pas des rebelles.
Nous ne sommes pas des révolutionnaires.
Nous ne sommes pas des agitateurs.
Nous ne sommes pas fous, nous ne sommes pas inconscients.
Nous ne sommes que des professionnels du spectacle vivant, responsables d'équipements culturels qui nous adaptons, sans cesse, avec sagesse, à ce contexte instable et hanté par l'incertitude.

En retour, nous demandons juste à être traités avec respect, intelligence et discernement.


Or, les annonces du Premier Ministre, Jean Castex, en date du 10 décembre visant à durcir les mesures sanitaires en cette fin d'année 2020 et, par conséquent, nous empêcher de poursuivre notre activité, même dans des conditions dégradées, sont une véritable atteinte à nos valeurs et illustrent un profond mépris à l'égard du secteur culturel et artistique tant nous atteignons un apogée en matière d'incohérence.

Pendant que les centres commerciaux accueillent des milliers de personnes quasiment sans contraintes, stimulées à coups de "Black Friday" ou d'opérations promotionnelles liées aux fêtes de fin d'année, les Théâtres, où pourtant toutes les mesures sanitaires sont scrupuleusement respectées et où aucun cluster particulier n'a été repéré, doivent demeurer portes closes.

Alors, d'accord ! Nous maintiendrons nos portes closes.

Mais, mardi 15 décembre à 18 h 30, à l'heure même où nous aurions dû rouvrir nos portes, nous serons sur le trottoir, dans la rue, devant le théâtre de l'Atelier, en compagnie des artistes Jacques Weber, François Morel, Audrey Bonnet, etc., pour exprimer notre dégoût et notre colère.

Nous ferons résonner dans les rues l'Art et la Culture par la parole des artistes, avec dignité et
responsabilité, pour combattre l'absurdité des mesures prises par ce gouvernement.

Marc Lesage, directeur du Théâtre de l'Atelier.

Communiqué du Théâtre de l'Atelier du 14 décembre 2020.
La Rédaction

Appel au soutien du Référé Liberté intersyndical pour la réouverture des lieux de spectacle vivant  14/12/2020

Communiqué émanant de la Fédération des Théâtres Indépendants d'Avignon.

Madame, Monsieur, chères et chers collègues et professionnels du spectacle vivant,

Depuis vendredi 11 décembre, plusieurs organisations de salariés et d’employeurs du spectacle vivant, dont le Syndeac, la SACD, l’association des CDN, l’association des scènes nationales, l’AAFA-Actrices et Acteurs de France Associés, le SNES, le PROFEDIM, etc., se sont associés dans le cadre d’une procédure de référé liberté. Un appel ouvert à toutes les directrices et directeurs d’entreprises culturelles et à tous(tes) les élus(es) qui souhaitent soutenir ce recours en qualité de propriétaires de bâtiments culturels. L’appel a déjà reçu la signature de plus de 500 structures à ce jour.


La Fédération des Théâtres Indépendants d'Avignon, en sa qualité de fédération de lieux privés s'inscrit pleinement dans cette démarche, l'approuve et la soutient.

C'est pourquoi nous faisons suivre ci-après l'Appel à soutien et nous invitons toutes celles et tous ceux qui sont en désaccord profond avec la décision inéquitable du gouvernement de maintenir les salles de spectacle fermées au public à le signer et à le relayer le plus largement possible.

Pour la Fédération des Théâtres Indépendants d'Avignon,
Le Collège Solidaire de la F.T.I.A. :
Sylvain Cano-Clemente (Théâtre du Rempart),
Agnès Chamak (Théâtre des Brunes),
Harold David (Archipel Théâtre),
Fabienne Govaerts (Théâtre Au Verbe Fou),
Pierre Lambert (Présence Pasteur),
Mickaël Perras (Atypik Théâtre),
Anthéa Sogno (Théâtre La Condition des Soies),
Clara Wilkinson (Théâtre Le Rouge-Gorge).

L'appel à signer et à diffuser !

En désaccord profond avec la décision inéquitable du gouvernement de maintenir les salles de spectacle fermées au public après le 15 décembre, nous, directrices et directeurs de compagnies, de théâtres et de structures culturelles, avons décidé de nous engager dès aujourd'hui dans une démarche collective de recours en référé-liberté.

Cette démarche pour la réouverture des lieux d’art et de culture et leur inscription dans la vie quotidienne de la cité est portée par l'ensemble des syndicats de notre secteur, et nous invitons tou.te.s nos collègues à manifester leur adhésion à cette procédure commune.

Par cet appel, nous invitons également les collectivités territoriales qui le souhaitent, à s'associer à ce recours en référé, en leur qualité de propriétaires des bâtiments concernés par ces fermetures.

Pour signer l'appel, cliquez ici :
>> docs.google.com/forms

Fédération des Théâtres Indépendants d'Avignon
56, rue Rempart Saint-Lazare, Avignon.
avignonfederationtheatres@gmail.com
La Rédaction

Intention du Théâtre Paris-Villette de saisir le Conseil d'État suite à la décision du Gouvernement de laisser les théâtres et cinémas fermés  12/12/2020

La décision du chef de l'État de laisser les lieux de cultes ouverts et les théâtres et cinémas fermés est honteuse et injuste. Elle fragilise profondément les équipes artistiques en particulier les plus jeunes et les plus précaires. Au-delà de l'économie, elle les atteint aussi par un terrible sentiment de mépris et d'iniquité.

Avec le Théâtre Paris-Villette, nous allons saisir le Conseil d'État pour contester cette violation du principe de l'égalité des personnes devant la loi ou le règlement.

Il ne s'agit pas de dénier la gravité de la situation. Les lieux culturels sont responsables. Ils le montrent sans relâche depuis des mois dans une application scrupuleuse des précautions nécessaires.

Il ne s'agit pas de défendre une "boutique". Ce ne sont pas les théâtres qui sont en danger mais les hommes et les femmes qui y créent. On peut se passer de théâtre pendant des mois, on ne peut pas se passer de justice.

Chacun est en droit d'exiger des mesures justes. Et celles-ci ne le sont pas. Chacun est en droit d'exiger que les efforts et les renoncements qui lui sont demandés se basent sur des considérations sanitaires et soient équitables. Et ceux-ci ne le sont pas puisque le ministère de la Culture a rappelé lui-même que les lieux de culture étaient parmi les plus sûrs.

Personne ne souhaite qu'on lui dise ce qui doit être essentiel et ce qui ne le serait pas ou s'il faut préférer la Bible au Roi Lear.

Devant une crise qui ébranle totalement notre monde, les choix faits sont des choix de société et on ne peut pas en réduire les existences à leur seule dimension religieuse ou commerciale et n'en respecter que ces aspects.

Les choix faits dessinent l'avenir.

Adrien de Van
directeur du Théâtre Paris-Villette
>> theatre-paris-villette.fr

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Communiqué de presse du vendredi 11 décembre 2020.
La Rédaction

Les attachés(es) de presse se fédèrent !  03/11/2020

Les attachés(es) de presse se fédèrent !
Fondé sur l'impulsion d'attachés(es) de presse indépendants(es) spécialisés(es) en musique et culture, le syndicat APRES (Attachés(es) de Presse, Réseau d'Entraide et Syndicat) est né le 7 octobre 2020 : il vise à les défendre et fédérer dans un écosystème en perpétuelle (r)évolution. La crise sanitaire et les décisions gouvernementales conséquentes auront porté un coup terrible et inédit à l'ensemble de la filière musicale, ne laissant plus d'autre choix que de se réinventer pour survivre : c'est ainsi qu'APRES a vu le jour, pensant à la suite.

Dans l'immédiat, les premières revendications d'APRES, afin de créer les conditions d'un avenir à notre profession qui n'a aucune visibilité pour les mois à venir, sont :
>> l'élargissement du Fonds de Solidarité à notre activité spécifique en liste S1, avec rétroactivité sur les mois de juillet, août, septembre et octobre 2020, et sa prolongation jusqu'à la fin de la crise sanitaire ;
>> la création d'une aide spécifique à notre métier, quel que soit le statut juridique sous lequel nous le pratiquons ;
>> la reconnaissance effective de notre profession génératrice de création artistique par le Centre National de la Musique ;
>> enfin, le droit au crédit d'impôt pour nos clients (producteurs phonographiques et de spectacles, labels, éditeurs, etc.) sur la base de nos interventions, au même titre que d'autres prestataires essentiels de la filière, qui contribuent eux aussi à la création artistique, à son essor, et à son rayonnement.

Contact
128, rue La Boétie 75008 Paris
prmusiqueindes@gmail.com
Présidente : Cécile Legros +33 6 25 94 62 04.
Secrétaire Générale : Lara Orsal +33 6 09 13 12 26.
Trésorière : Brigitte Batcave +33 6 21 04 56 58.

Communiqué de Presse du 3 novembre 2020.
La Rédaction

Théâtre de la Ville… Ensemble, tentons de réenchanter notre présent  30/10/2020

"Le Tambour de soie" © Christophe Raynaud de Lage.
Aujourd'hui, nous nous engageons avec l'ensemble des équipes du Théâtre de la Ville dans la voie de la réinvention. Notre premier engagement est une solidarité totale envers les soignants, mais aussi les enseignants, qui une fois encore seront en première ligne durant cette période si particulière et que la culture doit accompagner pleinement dans cette lutte pour la vie et la santé de chacune et chacun.

Face au virus et à la crise que nous traversons et à l'annulation de nos représentations de novembre, nous restons debout et oeuvrons, face à ce moment si douloureux pour tous, à ce que le monde de la culture reste présent pour le plus grand nombre et contribue à la création d’un nouvel imaginaire.

Pour cela, nous vous proposons un nouveau programme : une dizaine de rendez-vous artistiques en direct sur notre site internet.

Premier rendez-vous :
"Le Tambour de Soie"
de Kaori Ito & Yoshi Oïda.
qui se jouera en direct et en streaming live depuis l'Espace Cardin
Vendredi 30 octobre 2020 à 19 h et samedi 31 octobre 2020 à 15 h.
>> Spectacle en direct

Ce nouveau programme sera proposé tout au long du mois de novembre et réunira des artistes de plusieurs disciplines : Scali Delpeyrat, David Lescot, Nicole Garcia, Fréderic Bélier-Garcia, Emmanuel Demarcy-Mota et la Troupe du Théâtre de la Ville, Hosfesh Shechter , Euripides Laskaridis… ainsi que des rencontres et débats.

Tous ces artistes et scientifiques, en direct depuis l'Espace Cardi, proposeront pour un moment inédit une introduction de leur invention avant chaque représentation.

Ces propositions seront gratuites et ouvertes à tous.

Par ailleurs, comme pour la première phase de confinement, des remboursements vous seront proposés pour tous les spectacle annulés ; ce processus sera enclenché plus rapidement. Vous pourrez également, si vous le souhaitez, effectuer un don qui nous permettra de soutenir les artistes qui sont encore une fois, durement touchés par cette crise.

Merci à toutes et à tous.
Prenez soin de vous, prenons soin de nous.

Emmanuel Demarcy-Mota

Photo : "Le Tambour de soie" © Christophe Raynaud de Lage.
La Rédaction

Dispositifs de soutien aux acteurs du monde de la culture dans le contexte du renforcement des mesures sanitaires et de l'instauration d'un couvre-feu  24/10/2020

Lors de la conférence de presse du Gouvernement qui s'est tenue le jeudi 22 octobre, la ministre de la Culture a fait le point sur les mesures de soutien et d'accompagnement du secteur culturel pendant la période de renforcement des mesures sanitaires et d'instauration d'un couvre-feu.

La ministre a tout d'abord confirmé que le renforcement des mesures transversales, annoncées le 15 octobre dernier par le ministre de l'économie, des finances et de la relance, s'appliquent à l'ensemble du secteur.

- Les professionnels les plus directement touchés par l'interruption d'activité, due au couvre-feu et employant moins de 50 salariés pourront ainsi bénéficier d'une aide renforcée du fonds de solidarité, dès lors que leur chiffre d'affaires diminue d'au moins 50 %. Cette aide couvrira l'intégralité des pertes de chiffre d'affaires dans la limite de 10 000 € par mois pendant toute la durée d'application du couvre-feu.

Les TPE-PME en zone de couvre-feu constatant une perte de chiffre d'affaires de plus de 50 % bénéficieront également d'une exonération totale des cotisations sociales patronales en plus d'une aide au paiement des cotisations sociales salariales dans la limite de 20 % de la masse salariale qui permettra de couvrir totalement le poids de leurs charges sociales.

Dans les zones qui ne connaissent pas de couvre-feu, ces professionnels pourront bénéficier de ces aides lorsque leur chiffre d'affaires diminue d'au moins 70 %, dans la limite de 60 % du chiffre d'affaires.

Les activités concernées sont : la projection de films cinématographiques et les industries techniques du cinéma et de l'image animée ; la post-production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision ; la distribution de films cinématographiques ; la production de films pour le cinéma ; la production de films et de programmes pour la télévision ; la production de films institutionnels et publicitaires ; les arts du spectacle vivant ; les activités de soutien au spectacle vivant ; la création artistique relevant des arts plastiques ; les galeries d'art ; les artistes auteurs ; la gestion de salles de spectacles et production de spectacles ; la gestion des musées ; les guides conférenciers ; la gestion des sites et monuments historiques et des attractions touristiques similaires ; les activités photographiques ; l'enseignement culturel et les traducteurs-interprètes.

- Par ailleurs, les activités indirectement pénalisées par les mesures sanitaires bénéficieront également de l'accès au fonds de solidarité jusqu'à 10 000 € lorsqu'elles enregistrent une baisse d'au moins 70 % de leur chiffre d'affaires dans la limite de 60 % de leur chiffre d'affaires.

Les activités concernées sont les suivantes : l'enregistrement sonore et l'édition musicale ; les éditeurs de livres ; les autres métiers d'art ; les activités liées à la production de matrices sonores originales, sur bandes, cassettes, CD ; la mise à disposition des enregistrements, leur promotion et leur distribution.

- Enfin, pour l'ensemble de ces acteurs, les autres dispositifs prévus depuis le début de la crise demeurent pleinement accessibles : l'activité partielle prise en charge à 100 % par l'État jusqu'à la fin de l'année 2020, ainsi que les prêts garantis par l'État jusqu'au 30 juin 2021.

La ministre de la Culture a également annoncé deux séries de dispositifs spécifiques, complétant ces mesures transversales, afin d'accompagner le spectacle vivant et le cinéma durant la période du couvre-feu.

- S'agissant du spectacle vivant, 85 millions d'euros seront mobilisés pour approfondir et renforcer les dispositifs mis en œuvre depuis le début de la crise, et ainsi sauvegarder les programmations et les structures, en leur permettant de jouer, malgré les jauges réduites et les horaires décalés.

Pour le spectacle vivant musical, les fonds de sauvegarde et de compensation existants seront dotés de 55 millions d'euros complémentaires, dont 3 millions d'euros particulièrement destinés aux auteurs. Confiés au Centre national de la musique (CNM), ces dispositifs bénéficieront à l'ensemble des acteurs du secteur, privés et subventionnés.

Une exonération de la taxe sur les spectacles au 1er semestre 2021 sera par ailleurs proposée au Parlement, pour alléger les charges des entreprises concernées ; elle sera compensée par l'État au CNM à hauteur de 5 M€.

Pour le spectacle vivant non musical (théâtre, danse, cirque, arts de la rue notamment), une enveloppe complémentaire de 20 millions d'euros sera mise en œuvre pour accompagner le secteur privé comme subventionné, y compris les auteurs, dont 10 M€ seront alloués à l'Association pour le soutien du théâtre privé (ASTP) et 10 M€ seront gérés par la direction générale de la création artistique.

Enfin, le fonds d'urgence spécifique et temporaire, créé en septembre pour les artistes et les techniciens du spectacle (FUSSAT) qui n'entraient dans aucun dispositif, sera doté de 5 millions d'euros supplémentaires et atteindra ainsi 10 M€ au total.

S'agissant du cinéma, des aides représentant 30 millions d'euros- sont mises en place pour permettre aux salles de cinéma de rester ouvertes malgré les conséquences économiques du couvre-feu.

Ces mesures doivent permettre d'une part de compenser les pertes liées à la suppression des deux séances du soir de 20h et 22h, qui représentent près de la moitié de la fréquentation des salles, et d'autre part de soutenir la sortie des films en salle dans un contexte où les risques économiques pris par les distributeurs sont très importants durant cette période.

Quatre nouvelles mesures sont ainsi mises en place pour soutenir l'ensemble de la filière cinématographique :

>> La création d'un complément de prix sur chaque billet en zone de couvre-feu, pris en charge par l'État et reversé aux distributeurs ;

>> Un bonus renforcé du soutien automatique généré par les distributeurs pendant les 6 semaines du couvre-feu ;

>> Le doublement du barème normal du soutien automatique pour les producteurs sur cette même période, jusqu'à 1,5 millions d'entrées ;

>> Et enfin, le fonds de « compensation » des pertes des exploitants sera ré-abondé afin de tenir compte de la perte de chiffre d'affaires supplémentaire que représente le couvre-feu pour les salles.

Ce sont donc au total 115 M€ d'aides nouvelles que le Gouvernement a décidé d'engager pour soutenir l'activité du spectacle vivant et du cinéma durant les 6 semaines du couvre-feu. Il s'agit d'un nouvel effort exceptionnel en faveur de la Culture.

La ministre de la Culture remercie les professionnels pour leur mobilisation et leur engagement afin de continuer à offrir au public un accès à la culture dans des conditions de sécurité sanitaire strictes. Elle encourage dans ce cadre toutes les Françaises et les Français à continuer à aller voir des artistes sur scène ou au cinéma.


Communique du ministère de la Culture du 23 octobre 2020.
La Rédaction

Des mesures de soutien supplémentaires doivent être accordées aux entrepreneurs de spectacles dans le nouveau contexte  17/10/2020

La nouvelle d'un couvre-feu fixé à 21h en Île-de-France et dans 8 autres métropoles a suscité la sidération des entreprises de spectacles et accroît encore davantage l'incertitude qui pèse depuis près de huit mois sur le secteur. Au désarroi de ces derniers jours s'ajoute le refus, par le Premier ministre Jean Castex, de la demande d'un assouplissement du couvre-feu à 21h pour le monde du spectacle, portée par la ministre la Culture Roselyne Bachelot. De même, l'incertitude perdure quant à l'inclusion de nos entreprises dans le cadre du fonds de solidarité et l'exonération de cotisations sociales patronales, accordée à d'autres secteurs. Nous appelons encore une fois aujourd'hui le Premier ministre, et l'ensemble du gouvernement, à renforcer le soutien au secteur pour assurer la survie de nos entreprises.

Alors que les spectacles de plus de 1 000 places et les jauges debout sont toujours à l'arrêt, les entrepreneurs, les cabarets et les théâtres, qui avaient enfin pu relancer des spectacles et rouvrir des lieux malgré des conditions économiques dégradées, se trouvent à nouveau dans une impasse, suite aux annonces du Président de la République du 14 octobre, dans les zones concernées par le couvre-feu.

Le Gouvernement avait pourtant fortement encouragé à rouvrir les lieux et les entrepreneurs de spectacles ont strictement respecté les protocoles sanitaires en vigueur (qui ont fait la preuve de leur efficacité, puisqu'aucun cluster n'a été signalé dans les salles de spectacles). Malgré tous ces efforts, les entreprises du spectacle vivant sont aujourd'hui contraintes de bouleverser à nouveau leurs programmations et les habitudes des spectateurs qui leur avaient reconduit leur confiance.

Des mesures de soutien supplémentaires requises au regard de ce nouveau contexte

Ces nouveaux ajustements, demandés une fois encore au secteur, ne se feront pas sans un impact économique et social considérable, sauf à ce que l'État n'amplifie son soutien au secteur, en renforçant encore les dispositifs existants, et en les inscrivant dans la durée et sans exclusion. Aujourd'hui, le spectacle vivant privé, empêché de travailler, a besoin, de façon urgente :

Au niveau national :
>> D'une exonération totale des cotisations sociales patronales sur la période du couvre-feu sanitaire.
>> D'un moratoire sur les loyers et d'une adaptation de ceux-ci à la réalité économique que nous traversons.
>> D'une garantie d'accès au Fonds de solidarité pour les entreprises du secteur.
>> D'une visibilité sur le maintien de l'activité partielle à 100 % au-delà du 31 décembre 2020.

Au niveau sectoriel :
>> D'une visibilité à long terme sur le fonds de compensation perte de billetterie et ce, au moins jusqu'à l'été 2021, dans la mesure où, comme le Président de la République l'a exprimé, « nous en avons jusqu'à l'été 2021 au moins avec ce virus, tous les scientifiques sont clairs ».
>> D'une aide à l'emploi pour les personnels artistiques et techniques.
>> D'un renforcement du fonds de sauvegarde aux entreprises.
>> D'une prise en charge par une nouvelle enveloppe budgétaire des frais de montage et de publicité pour les spectacles qui n'ont pu être exploités que très partiellement.
>> D'un appui aux dispositifs fiscaux, qui sont une des principales garanties d'une véritable relance dans la durée, et en premier lieu le Crédit d'impôt pour le spectacle vivant.

La seconde vague ne doit pas être celle qui emportera définitivement les entrepreneurs du spectacle vivant privé.

Communiqué du PRODISS (Syndicat national du spectacle musical et de variété,), CAMULC (Cabarets, Music-Halls et Lieux de Création.) et SNDTP (Syndicat National Du Théâtre Privé) du 16 octobre 2020.
La Rédaction

Lettre ouverte au Premier ministre - La culture placée dans une situation kafkaïenne  17/10/2020

Le Président de la République a fait des annonces qui ont foudroyé de plein fouet la Culture en France. Toute expression artistique présentée dans une salle de spectacles doit être stoppée pour 21 h précises. La décision est si brutale que, même le ministère de la Culture s'est fait l'écho des représentants des professionnels auprès du Premier ministre.

Le couperet est à nouveau tombé, prétextant qu'aucune dérogation ne serait accordée.
Mais sont-ce des dérogations que nous demandons ou simplement une écoute et une compréhension de nos métiers ?

Jusqu'à présent, les entrepreneurs de spectacles se sont conformés à la lettre aux indications du Gouvernement. Ils n'ont eu de cesse d'informer leurs publics et leurs interlocuteurs du respect des mesures à mettre en place. Chaque équipe artistique et chaque salle de spectacles a montré le soin qui était apporté dans le respect des gestes barrières.

Le Gouvernement semblait avoir pris la mesure des efforts déployés par les acteurs du spectacle en autorisant le 28 août, des dérogations aux distanciations sur les scènes des théâtres.

L'idée qui s'est imposée hier, lors d'une rencontre très attentionnée avec la ministre de la Culture et les professionnels, était la possibilité que le billet de spectacle serve de justificatif aux spectateurs pour rentrer chez eux après 21 heures.

De l'avis de tous, la preuve du billet de spectacle devrait permettre au public de regagner son domicile sans être inquiété de se voir dresser une amende. Cette mesure ayant l'avantage de rassurer le public qui se rend au spectacle, sans avoir la crainte de ne pouvoir assister à la fin du spectacle. Cette idée, partagée par l'ensemble des professionnels du spectacle vivant mettrait sur un pied d'égalité les publics, les plus proches comme les plus éloignés du lieu du spectacle.
Comment imaginer sérieusement que les publics puissent se rendre à 18h ou à 18h30 au spectacle dès lors qu'ils ont une activité professionnelle, d'autant plus s'ils sont en télétravail. Cela signifie que tout spectacle serait condamné à ne durer qu'une heure ou une heure et demie.

M. le Premier ministre, ce n'est pas une dérogation que nous demandons, mais une exception culturelle qui rend à la Culture son caractère unique.

Qu'il soit permis d'insister pour rappeler que, durant toute la représentation, le public reste masqué et distancié.

Ne privons pas le public du plaisir qu'il avait retrouvé en retournant dans les salles de spectacles après des mois d'interruption.

Les mesures de sécurité ne doivent pas faire disparaître la confiance du public comme celle des acteurs de la Culture, qui accompagnait avec enthousiasme la reprise d'activité tant désirée par tous !

Communiqué du SNES (Syndicat National des Entrepreneurs de Spectacles) 16 octobre 2020.
>> spectacle-snes.org
La Rédaction

SYNAVI Le couvre-feu, un coup de grâce pour les compagnies et lieux indépendants de spectacle vivant  16/10/2020

Lors de son allocution du 14 octobre, le Président de la République a annoncé la mise en place d'un couvre-feu de 21 h à 6 h en Île-de-France et dans huit métropoles (Lille, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Toulouse et Saint-Étienne).

Cette interdiction s'ajoute à la longue liste de restrictions dictées ces derniers mois : interdiction des sorties scolaires, contraintes pour la réalisation des interventions artistiques, limitation des manifestations artistiques dans l'espace public et sous chapiteaux dans certains départements.

Attachés à la préservation des activités indispensables à la vitalité sociale et démocratique, nous affirmons que tout doit être mis en œuvre pour le maintien des spectacles et des activités culturelles, dans un esprit de responsabilité prenant en compte les nécessaires mesures sanitaires. Des dérogations doivent être étudiées, pour permettre aux publics comme aux professionnels de rentrer chez eux après les spectacles se terminant avant 21 h.

Si tel n'était pas le cas, cette dernière mesure - le couvre-feu -, outre le fait qu'elle constitue une atteinte grave à la liberté d'expression et de création, est un nouveau coup porté au secteur du spectacle vivant dans son ensemble et aux plus fragiles en particulier.

Nous tenons à alerter solennellement sur le péril qu'elle fait courir aux équipes de création, compagnies et lieux du tiers-secteur, grands oubliés des fonds de soutiens mis en œuvre suite à la crise. Si des solutions n'étaient pas trouvées immédiatement, le couvre-feu entrainera une nouvelle vague d'annulations auxquelles nos structures ne pourront faire face, et avec elles les artistes et techniciens que nous employons.

Ce n'est pas une double mais une triple peine qui est prononcée. Aux arrêts d'activités et aux dates difficilement reportées, cette nouvelle interdiction préempte pour de longs mois, voire de longues années, l'activité des compagnies.

L'État doit prendre ses responsabilités.

Nous demandons instamment :
>> la levée des interdictions des manifestations dans l'espace public,
>> la levée des interdictions des spectacles sous chapiteau,
>> des directives claires et impératives pour que les contrats de cession annulés soient honorés, afin de ne pas rompre la chaine du financement de la culture en permettant aux compagnies d'assumer leur rôle d'employeurs,
>> l'interdiction des "clauses Covid" dans les contrats, posées au détriment des compagnies,
>> la reconduction d'un fonds de soutien avec des critères d'attribution adaptés prenant en compte les réalités des compagnies et des lieux intermédiaires et indépendants,
>> l'extension et la révision des mesures d'activité partielle.

Enfin, nous n'oublions pas que cette décision est la conséquence de nombreuses orientations politiques successives, au premier rang desquelles le démantèlement délibéré de notre service public de santé. Nous tenons à exprimer notre solidarité interprofessionnelle à l'ensemble des secteurs impactés par ces mesures.

Communiqué du Syndicat National des Arts Vivants.
La Rédaction

Bilan de la première édition des États Généraux des Festivals  09/10/2020

La première édition des États Généraux des Festivals s'est déroulée les 2 et 3 octobre à Avignon, au centre des congrès du Palais des Papes et à La FabricA, ainsi que dans toutes les DRAC en région.

Organisés sur deux jours, les États Généraux des Festivals ont réuni organisateurs de festivals, représentants des collectivités territoriales, organisations professionnelles et syndicales autour d'un forum et de sept ateliers thématiques, construits et animés par des personnalités du monde de la culture et professionnels des festivals.

>> 1 200 personnes ont participé à cette première édition, dont près de 400 en présentiel à Avignon, dans le strict respect des mesures sanitaires.

>> 1 044 connexions individuelles aux directs ont été enregistrées.

>> 21 DRAC ont mis en place leur déclinaison des États Généraux des Festivals en présentiel et en ligne.

>> Plus d'une centaine de festivals se sont inscrits et ont participé aux échanges, dans toutes les disciplines, avec une dominante musicale.


À l'occasion de ces premiers États Généraux des Festivals, conçus comme un temps d'échanges et de réflexion pour la construction d'un socle commun, la ministre de la Culture a annoncé l'allocation de cinq millions d'euros supplémentaires en 2021 pour le Fonds Festivals, ainsi qu'un moratoire de l'application de la circulaire relative aux Services d'Ordre Indemnisés, a minima jusqu'au 31 décembre 2020, à la suite des concertations engagées avec le ministère de l'Intérieur et qui vont se poursuivre.

Roselyne Bachelot-Narquin réunira dans les prochaines semaines le Conseil des Territoires pour la Culture, instance de dialogue entre le ministère et les collectivités territoriales, dont la question des festivals sera un des principaux points à l'ordre du jour.

La deuxième édition des États Généraux des Festivals aura lieu en mai 2021 lors du Printemps de Bourges.

Ministères concernés, collectivités territoriales, artistes, organisations professionnelles et syndicales, travailleront d'ici là de concert pour élaborer de premières propositions concrètes, permettant de dessiner ensemble l'avenir commun des festivals.

Retrouvez toutes les vidéos des États Généraux des Festivals en ligne : >> etatsgenerauxdesfestivals.com

Communiqué du Ministère de la Culture.

Photo : Avignon Off © DR.
La Rédaction

Furax ! La "Non-Autorisation" pour la deuxième fois de la Journée Singulière des Rencontres d'Ici et d'Ailleurs  24/09/2020

Furax ! La "Non-Autorisation" pour la deuxième fois de la Journée Singulière des Rencontres d'Ici et d'Ailleurs
Furax !
Je suis furax !
Furax d’apprendre, 3 jours avant le lancement de la Journée Singulière des Rencontres d’Ici et d’Ailleurs, par arrêté du préfet du Val d’Oise - Monsieur Amaury de Saint Quentin – la non-autorisation pure et simple de notre manifestation.


Furax de voir, à nouveau, le travail produit par nos équipes, balayé d’un simple revers de manche.
Furax de voir que tout le travail de concertation établi ces derniers mois avec les services de la préfecture n’aura servi à rien.
Furax d’apprendre l’annulation du festival alors que les équipes sont déjà sur les routes.
Furax d’apprendre, par courrier électronique, alors qu’embauche l’équipe technique, que le festival pour lequel elle s’engage est annulé.
Furax de voir stoppée, dans son élan, la relation que nous construisons avec les citoyens de Garges-lès-Gonesse.
Furax de voir que notre organisation, qui respecte strictement les préconisations anti-Covid, n’ait pas été prise en considération.
Furax de ne pas être pris au sérieux malgré le professionnalisme dont nous faisons preuve ici et dans le reste du monde.
Furax de devoir annoncer, à une jeune équipe de danseuses et danseurs venant de Guadeloupe, que leur première dans le métier n’aura pas lieu.
Furax de voir un projet de territoire mené au long cours avec 9 jeunes du Val d’Oise, s’arrêter net !
Furax de voir à quel point nos métiers de la culture sont les dernières roues du carrosse pour certains.
Furax de voir la casse sociale provoquée par ces réponses de non-recevoir.
Furax, furax, furax !

Jean-Raymond Jacob,
Directeur du Moulin Fondu,
Centre national des arts de la rue et de l'espace public.

Ce que vous auriez dû voir à la Journée Singulière des Rencontres d'Ici et d'Ailleurs...
La Rédaction

Le ministère de la Culture annonce l'ouverture d'un Fond d'Urgence Spécifique de Solidarité pour les Artistes et les Techniciens (FUSSAT) du spectacle en partenariat avec Audiens  16/09/2020

Le ministère de la Culture a souhaité venir en aide, via un fonds d'urgence spécifique et temporaire de solidarité, aux artistes et techniciens du spectacle qui n'entrent pas dans le champ d'éligibilité des dispositifs aménagés jusqu'ici spécifiquement dans le contexte de la crise sanitaire, ou d'autres dispositifs.

Ce fonds, doté de 5 millions d'euros financés par le ministère de la Culture, donne accès à quatre aides sociales distinctes d'un montant forfaitaire unique de 1 000 euros et à une cinquième aide d'un montant forfaitaire de 100 euros par cachet.

Aide forfaitaire unique de 1000 euros, sous conditions, pour :

1) Les professionnels qui se trouvaient en cours de constitution de droit au régime d'assurance chômage des intermittents entre le 1er mars 2019 et le 1er mars 2020, sans par ailleurs bénéficier d'allocations au régime général ;

2) Les intermittents ayant épuisé leur droit à l'allocation de fin de droits (AFD) entre le 1er décembre 2019 et le 29 février 2020 ;

3) Les artistes qui se produisent au titre d'une activité artistique, en majorité à l'étranger sous des contrats de travail locaux, dans le cas où cinq de leurs dates ont été annulées entre le 1er mars et le 31 août 2020 en raison de la crise sanitaire, et qui ne bénéficient d'aucune indemnisation d'assurance chômage ;

4) Les intermittents dont les droits au régime d'assurance chômage n'ont pas repris faute de contrat post congé maternité, congé d'adoption ou arrêt maladie pour affection de longue durée (ALD) entre le 1er mars et le 31 août 2020.

Aide forfaitaire unique de 100 € par date annulée, sous conditions, pour :

5) Les intermittents employés par des particuliers employeurs, lesquels ne sont pas éligibles au dispositif d'activité partielle. Le bénéfice de l'aide est attribué par date annulée en raison de la Covid-19 dans la période allant du 1er mars au 31 août 2020. Seuls cinq cachets pourront être compensés pour les intermittents qui bénéficiaient à la date de ces cachets, d'allocations d'assurance chômage du régime des intermittents. En revanche, tous les cachets des professionnels qui ne bénéficiaient pas de droits ouverts à la date de ces cachets pourront être compensés.

À noter que les aides 1 à 4 ne sont pas cumulables entre elles, mais le sont à l'inverse avec l'aide numéro 5. AUDIENS, partenaire social de référence des métiers de la culture et de la création, et gestionnaire du volet professionnel et social du Fonds de professionnalisation et de solidarité pour les artistes et techniciens du spectacle, assurera la gestion de ce fonds temporaire doté au total de 5 millions d'euros financés par le ministère de la Culture.

Les demandes d'aides pourront être déposées dès le 16 septembre prochain, et au plus tard le 31 décembre 2020, et traitées uniquement sous condition de complétude, sur la plateforme qui ouvrira à cette même date, accessible en cliquant sur le lien suivant >> fussat-audiens.org

Photo : © CFPTS.
La Rédaction

Le Théâtre de l'Athénée ouvre une nouvelle page de son histoire  10/09/2020

Après 27 ans à la tête du Théâtre de l'Athénée, son directeur Patrice Martinet inaugurera dans les jours qui viennent sa dernière saison, avant de céder la main au duo constitué d'Olivier Mantéi et d'Olivier Poubelle.

Joyau du patrimoine théâtral parisien, le théâtre de l'Athénée est situé rue Boudreau, dans le IXe arrondissement, juste à côté du Palais Garnier. Classé monument historique en 1995, 100 ans après son inauguration, il a pu bénéficier à cette occasion d'un vaste chantier de rénovation grâce au soutien du ministère de la Culture.

Au-delà de ses richesses architecturales, c'est bien la grande figure de Louis Jouvet, qui l'a dirigé de 1934 à 1951, qui hante encore ses murs : tout au long du XXe siècle et jusqu'à aujourd'hui, sa magnifique salle à l'italienne comme sa petite salle n'ont cessé d'abriter les œuvres de créateurs emblématiques du théâtre contemporain tels Samuel Beckett, Jean-Luc Lagarce ou Robert Wilson.

Poursuivant le projet de théâtre musical développé par Patrice Martinet, les actuels directeurs du Théâtre des Bouffes du Nord apporteront leur savoir-faire pour développer les activités de production de cette maison. Ils signeront en 2021/2022 leur première programmation à la tête de l'établissement.

Le ministère de la Culture, unique financeur public de l'établissement à hauteur de 2 millions d'euros, et soucieux de maintenir les missions de service public de l'Athénée, poursuivra son accompagnement dans les mêmes conditions.

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, salue l'engagement de Patrice Martinet au service des artistes et souhaite le meilleur à ses successeurs.

Communiqué de presse du ministère de la Culture.

Photo : Façade entrée Théâtre de l'Athénée © DR.
La Rédaction

Plan de soutien au spectacle vivant  29/08/2020

Citation du Premier ministre, Jean Castex, 27 août 2020 : "En venant aujourd'hui à votre rencontre au ministère de la Culture, j'ai souhaité concrétiser la solidarité et le soutien du gouvernement au secteur du spectacle vivant. Je veux exprimer ma reconnaissance à la ministre de la Culture et à son administration, qui sont à vos côtés durant cette crise. 432 M€ seront consacrés au secteur pour accompagner les entreprises et établissements des secteurs privé et public, les auteurs et les artistes. L'effort consenti se devait d'être massif, à la hauteur des difficultés que vous rencontrez, à la hauteur de l'importance économique et sociale du secteur du spectacle vivant en France."

Les mesures prises

>> Une prolongation de l'activité partielle jusqu'au 31 décembre 2020 ;

>> Une prolongation du crédit d'impôt pour le spectacle vivant et du crédit d'impôt phonographique jusqu'au 31 décembre 2024 et un assouplissement temporaire des paramètres du crédit d'impôt spectacle vivant ;

>> La mise en place d'un nouveau mécanisme de compensation pour encourager la reprise d'activité des exploitants de salle de spectacle. Ce dispositif sera instauré après concertation avec les professionnels du secteur, avec effet à compter du 1er septembre 2020 et jusqu'au 31 décembre 2020. Une provision de 100 M€ permettra de financer ce mécanisme dès septembre 2020 pour l'ensemble du secteur culturel ; elle viendra s'ajouter au plan de relance de 2 Md€.

>> Sur les 2 Md€ annoncés pour l'ensemble du champ culturel, 432 M€ inscrits dans le plan de relance pour le spectacle vivant :

o 220 M€ pour le spectacle vivant privé

o 200 M€ pour le spectacle vivant subventionné

o 12 M€ pour l'emploi et les artistes auteurs du spectacle vivant, auquel s'ajoute un programme exceptionnel de 30 M€ pour la commande artistique.

Le Premier ministre et la Ministre de la Culture ont rencontré le 27 août au Ministère de la Culture les organisations représentant le spectacle vivant dans toute sa diversité, pour les écouter et témoigner de la mobilisation et de l'engagement de l'Etat aux côtés de tous les acteurs culturels.

Des mesures d'urgence ont été mises en place dès le début de la crise par l'État et ses opérateurs et partenaires.

Face aux pertes massives liées à la crise de la COVID 19 et aux attentes du secteur, l'État poursuit son soutien et met en place une réponse d'une ampleur inédite à destination des entreprises, des auteurs, des artistes, des établissements, du secteur privé ainsi que du secteur public. L'État sera attentif à ce que ces mesures bénéficient à l'ensemble des acteurs

Aujourd'hui, le Gouvernement présente ses trois priorités :

- permettre la reprise d'activité en adaptant les mesures sanitaires en vigueur ;

- soutenir les entreprises privées, les artistes-auteurs et les établissements publics ou subventionnés par un plan de relance majeur en faveur de la culture ;

- rétablir la confiance et favoriser le retour du public dans les salles.

Afin d'encourager la reprise d'activité dans les salles de spectacle, sur scène, l'exemption de distanciation physique sera autorisée pour les danseurs, musiciens, comédiens, chanteurs, ou toute autre profession amenée à se produire sur un plateau, sous réserve du respect de protocoles sanitaires stricts.

Un nouveau mécanisme de compensation des pertes d'exploitation liées à la persistance de mesures de distanciation sera rapidement mis en place, afin d'encourager la reprise d'activité des exploitants de salle de spectacle.
Ce dispositif sera instauré après concertation avec les professionnels du secteur, avec effet à compter du 1er septembre 2020 et pour une durée de 4 mois. Ce mécanisme s'adressera aux exploitants de salles TPE/PME du secteur privé. L'État sera attentif à la juste redistribution de la valeur à l'ensemble de la chaîne jusqu'aux artistes et aux auteurs. Le dispositif sera fléché sur les entreprises qui reprennent une activité minimale : le seuil sera défini en concertation avec les professionnels. En outre, certains critères devront être précisés par la concertation : cohérence et sérieux du modèle économique du projet par rapport à l'historique ; application stricte des mesures sanitaires ; seuil de déclenchement et plafond de la garantie accordée. 100 M€ pour l'ensemble du secteur culturel viendront s'ajouter au plan de relance de 2 Md€.

S'agissant du plan de relance

Sur un montant total de 2 milliards d'euros mobilisés pour la culture dans le plan de relance, 432 M€ seront consacrés au spectacle vivant.

220 M€ pour le spectacle vivant privé :
Pour la musique :
- 200 M€ de crédits pour la filière musicale dans son ensemble, confiés au Centre National de la Musique : ils bénéficieront à différents dispositifs au profit des producteurs, des auteurs, des diffuseurs.
- 10 M€ pour parachever la montée en puissance du Centre National de la Musique sur 2 ans : cet établissement, créé en début d'année, a été directement mobilisé dans la gestion de la crise et doit pouvoir consolider ses assises.
Pour le théâtre :
- 10 M€ permettront d'abonder le fonds d'urgence aux théâtres privés et aux compagnies non conventionnées, géré par l'ASTP.

200 M€ pour le spectacle vivant subventionné : différents acteurs seront accompagnés
- 120 M€ seront mobilisés pour les opérateurs publics nationaux du spectacle vivant qui ont vu leurs ressources propres massivement chuter du fait de la crise ;
- 30 M€ viendront en soutien des institutions de spectacle vivant (théâtre, danse, arts de la rue et cirque) en région ;
- 30 M€ permettront d'accompagner les ensembles, les orchestres et les festivals ;
- un fonds de 20 M€ sera déployé pour encourager la transition écologique des institutions de création en région.

Un soutien direct à la création et à l'emploi :
- Un dispositif de soutien aux artistes-auteurs fragilisés par la crise, venant s'ajouter aux dispositifs transversaux, sera mis en place pour un montant total de 13 M€, dont 7 M€ sera consacré au spectacle vivant.
- Pour contribuer à développer l'emploi pérenne dans le spectacle, le FONPEPS sera abondé à hauteur de 5 M€.
- Un programme exceptionnel de commande artistique, doté de 30 M€, sera également mis en œuvre : il concernera toutes les disciplines dont le spectacle vivant.

Communiqué de presse du ministère de la Culture.
La Rédaction

Nomination de Christophe Rauck à la direction du Théâtre Nanterre-Amandiers, centre dramatique national  28/08/2020

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, en plein accord avec Patrick Jarry, maire de Nanterre, et Georges Siffredi, président du département des Hauts-de-Seine, a donné son agrément à la proposition de nommer Christophe Rauck à la direction du Théâtre Nanterre-Amandiers, centre dramatique national.

Né en 1963, Christophe Rauck a été comédien pour Ariane Mnouchkine avant de créer la Compagnie Terrain vague (titre provisoire) avec des comédiens rencontrés au Théâtre du Soleil. Successivement directeur du Théâtre du Peuple de Bussang et du Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis, il est nommé en 2014 à la tête du Théâtre du Nord, centre dramatique national de Lille. Sa direction est marquée par la qualité et la diversité de sa programmation, touchant un public nombreux et rajeuni, et des projets engagés comme la lutte contre l'illettrisme.

Alors qu'une période de travaux d'envergure va débuter, Christophe Rauck pourra s'appuyer sur une expérience réussie à la tête de plusieurs établissements pour déployer au Théâtre Nanterre-Amandiers un projet artistique généreux, qui met l'accent sur l'inscription territoriale du centre dramatique et la diversification des publics. Au cours de son mandat, il sera accompagné d'artistes et de metteurs en scène qui content les grands récits du monde d'aujourd'hui - tels que Joël Pommerat, Anne-Cécile Vandalem, Tiphaine Raffier et Julien Gosselin.

Christophe Rauck prendra ses fonctions le 1er janvier 2021, succédant à Philippe Quesne qui poursuivra en compagnie son parcours artistique d'excellence. Roselyne Bachelot-Narquin salue "l'engagement sans faille de Philippe Quesne auprès de tous les publics, notamment jeunes, pour leur faire partager le plaisir du théâtre sous toutes ses formes".

Communiqué de presse du ministère de la Culture.

Photo : Façade Nanterre-Amandiers CDN © DR.
La Rédaction

Prise de fonction d'Alexander Neef, directeur général de l'Opéra national de Paris  27/08/2020

Compte tenu du contexte inédit que connaît l'Opéra national de Paris (OnP), Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, a proposé au Président de la République d'anticiper la fin des fonctions de son directeur général, Stéphane Lissner, en concertation avec ce dernier, afin de permettre à son successeur désigné, Alexander Neef, de prendre la direction effective de l'établissement à partir du 1er septembre 2020.

Alexander Neef, actuellement directeur général de la Canadian Opera Company (COC), avait été nommé, en juillet 2019, directeur préfigurateur de l'Opéra national de Paris, avec comme mission de préparer la programmation des saisons dont il aurait la charge, à commencer par la saison 2021-2022. Sa nomination à la tête de l'Opéra national de Paris se fait en plein accord avec le conseil d'administration de la COC, que la ministre de la Culture souhaite remercier pour sa coopération. En parallèle de sa mission en France, il conservera ses responsabilités auprès de la COC jusqu'à la prise de fonctions de son successeur.

Stéphane Lissner dirigeait l'Opéra national de Paris depuis le 10 juillet 2014 et quitte ainsi ses fonctions un an avant leur terme initial ; il dirige désormais le théâtre lyrique San Carlo de Naples. Roselyne Bachelot-Narquin tient à saluer le travail et l'engagement de Stéphane Lissner au service de l'Opéra national de Paris.

Une cérémonie de passation de pouvoirs se tiendra le mardi 1er septembre au ministère de la Culture et sera l'occasion pour la ministre de la Culture, d'accueillir le nouveau directeur général, Alexander Neef, de saluer le travail de son prédécesseur et d'évoquer les perspectives et les modalités d'accompagnement et de soutien de l'Opéra national de Paris ainsi que le lancement d'une réflexion sur la politique de l'art lyrique en France.

Communiqué de presse du ministère de la Culture

Photo : "La Traviata", du 25 novembre au 23 décembre 2020 © Charles Duprat/OnP.
La Rédaction

Nomination d'Arnaud Meunier à la direction de la MC2, Scène nationale de Grenoble  05/08/2020

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, en plein accord avec Éric Piolle, maire de Grenoble, Christophe Ferrari, président de Grenoble-Alpes-Métropole, Laurent Wauquiez, président du Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, Jean-Pierre Barbier, président du Conseil départemental de l'Isère, et Geneviève Balestrieri, présidente de la MC2, donne son agrément à la nomination d'Arnaud Meunier à la direction de la MC2, Scène nationale de Grenoble, sur proposition unanime du jury réuni le 8 juillet 2020.

S'inscrivant pleinement dans le cadre des missions d'une scène nationale, Arnaud Meunier souhaite faire de la création le cœur battant de la MC2 à travers une présence artistique continue et une programmation large et plurielle, offrant une vision de la diversité de la création d'aujourd'hui en matière de théâtre, de musique, de danse et de cirque.

Sur l'ensemble du territoire métropolitain et au-delà du département de l'Isère et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, la MC2 mettra en place des synergies avec les autres structures culturelles, sociales et d'enseignement pour développer l'organisation de résidences artistiques et la mise en œuvre d'un ambitieux programme d'actions en matière d'éducation artistique et culturelle. Arnaud Meunier projette de faire de la MC2 un véritable lieu de vie, ouvert à tous et pour tous, y compris en dehors des temps de programmation, grâce, notamment, à l'engagement actif des artistes associés.

Enfin, le CCN2, Centre chorégraphique national, situé dans les locaux de la MC2, sera étroitement associé à son projet artistique et culturel.

Arnaud Meunier dirige depuis 2011, la Comédie de Saint-Étienne, Centre dramatique national, et son École Supérieure d'Art Dramatique. Auteur et metteur en scène, il a fondé la Compagnie de la Mauvaise graine en 1997 avec laquelle il a mis en scène les textes d'auteurs contemporains comme Pier Paolo Pasolini, Oriza Hirata, Michel Vinaver, Stefano Massimi ou Lot Wekemans.

Communiqué du ministère de la Culture.

Photo : MC2 © DR.
La Rédaction

La Ville de Paris préempte le Lavoir Moderne Parisien  21/07/2020

La Ville de Paris annonce, à travers les voix de Christophe Girard, adjoint à la Maire pour la culture, Ian Brossat, adjoint à la Maire en charge du logement, et Éric Lejoindre, Maire du 18e, la préemption des bâtiments au 35 et 37 rue Léon, au cœur du quartier de la Goutte d'Or dans le 18e arrondissement de Paris. Avec cette préemption, la Ville s'engage pleinement aux côtés des acteurs culturels pour sauvegarder ce bâtiment historique qu'est le Lavoir Moderne et maintenir son ambition culturelle.

Très bien décrit dans les Carnets d'enquête et dans l'Assommoir d’Émile Zola, le bâtiment est signalé pour son intérêt patrimonial et culturel. Le numéro 35 abrite un lavoir construit en 1870, qui fut exploité ainsi jusqu'en 1953. En 1968, après des années d'abandon, il est transformé en salle de théâtre et est aujourd'hui occupé par le Lavoir Moderne Parisien, géré par l'association "Graines de soleil", soutenue par la Ville de Paris.

La Ville de Paris s'est positionnée à plusieurs reprises en faveur de la conservation de la partie historique du bâtiment et du maintien de l'activité théâtrale, très implantée et appréciée dans le quartier et particulièrement pertinente dans le milieu culturel parisien, puisqu'elle permet de soutenir de jeunes compagnies émergentes, aux esthétiques variées.

La préemption permettra de sauvegarder ce bâtiment représentatif de l'architecture faubourienne que la Ville de Paris souhaite mettre en valeur et d'assurer du maintien de cette action culturelle de qualité au sein de la Goutte d'Or. Elle permettra également la réalisation à cette adresse de logements.

La Ville de Paris confirme ainsi son engagement fort aux côtés des acteurs culturels parisiens et proposera un projet ambitieux pour ce lieu devenu mythique de par les combats qui y sont rattachés.

Communiqué de presse de la Ville de Paris.

Photo : © DR.
La Rédaction

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"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
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Isabelle Lauriou
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"Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
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En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
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"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

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© Olivier Werner.
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Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024