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José-Manuel Gonçalvès reconduit à la direction du Centquatre-Paris  28/06/2018

Bruno Julliard, premier adjoint à la Maire de Paris en charge de la Culture, salue la reconduction du mandat de l'actuel directeur du Centquatre-Paris, votée à l'unanimité par le Conseil d'Administration de l'Établissement.

"Le Centquatre est devenu, sous l'impulsion de son Directeur José-Manuel Gonçalvès, un établissement culturel de référence, tant en France qu'à l'international, particulièrement représentatif de notre politique culturelle", se réjouit Bruno Julliard.

À la tête de l'établissement public de coopération culturelle depuis 2010, José-Manuel Gonçalvès poursuivra le travail de repérage et de mise en avant des nouvelles générations qui créent mais aussi qui innovent, à travers l'incubateur 104factory.

Lieu d'accueil pour les artistes qui viennent y travailler de manière spontanée ou dans le cadre de résidences, le Centquatre-Paris est aussi un espace résolument ouvert sur le quartier et apprécié des familles qui profitent notamment de la Maison des Petits.

Véritable lieu de création et de production, Le Centquatre-Paris est une fabrique artistique et culturelle ouverte à l'ensemble des arts. Son expertise reconnue se développe également en ingénierie culturelle autour des Projets de transformation urbaine. Ouvert en 2008, ce lieu de vie fonctionne à la manière d'une plate-forme collaborative. En 2017, près de 700 000 spectateurs y ont assisté à un spectacle, une exposition d'art contemporain ou participé aux marchés bio !

>> 104.fr

Photo : © DR.
La Rédaction

Nomination de Philippe Sidre à la direction de l'Institut International de la Marionnette de Charleville-Mézières  25/06/2018

Françoise Nyssen, ministre de la Culture, en accord avec Jean Rottner, président du Conseil régional Grand-Est, Noël Bourgeois, président du Conseil départemental des Ardennes, Boris Ravignon, maire de Charleville-Mézières et président de la Communauté d'Agglomération Ardenne Métropole, et Christophe Blandin-Estournet, président de l'Institut International de la Marionnette, a donné son agrément à la décision unanime du jury, réuni le 11 juin 2018, de nommer Philippe Sidre à la direction de l'Institut International de la Marionnette à compter de septembre 2018. Cette nomination sera proposée pour validation au conseil d'administration de l'IIM qui se réunira le 27 juin prochain.

Établissement français à vocation internationale, l'Institut International de la Marionnette (IIM), fondé en 1981, est la seule école nationale supérieure des arts de la marionnette en France, accueillant depuis 2016 deux promotions simultanément. L'IIM est aussi un centre de ressources, de recherche et de formation continue dont la valeur et l'action sont reconnues à l'échelle internationale.

Directeur depuis 2005 du théâtre Gérard Philipe de Frouard, scène conventionnée pour les arts de la marionnette et formes animées, Philippe Sidre est un programmateur passionné des arts de la marionnette, très actif dans les associations et réseaux professionnels (réseau Quint'Est, association Latitude marionnette, etc.). Il est aussi formateur dans le domaine culturel à l'Université de Lorraine (master 1 et 2 Arts de la Scène/pratiques culturelles) et intervient régulièrement dans de nombreux colloques et tables rondes sur les questions culturelles.

Le projet de Philippe Sidre pour l'IIM, en résonance avec les attentes du secteur, a pour objectifs d'enrichir la formation afin d'offrir aux futurs marionnettistes, au-delà de solides bases artistiques, la capacité de s'approprier les enjeux de la création marionnettique contemporaine et de s'inscrire pleinement dans les réalités du monde professionnel (formations théoriques et stages pratiques).

Il renforcera l'accompagnement des diplômés tout en favorisant, pour ceux qui le souhaitent, leur implantation dans la région Grand-Est, il développera la synergie entre les activités de recherche et les activités de l’École et accompagnera le développement de la formation continue en liaison avec les réseaux professionnels.

Faisant vivre le patrimoine de la marionnette par la préservation et la valorisation des fonds de l'IIM, il renforcera l'ouverture de l'Institut à tous les publics sur son territoire d'implantation, notamment dans la perspective de la future Cité des Arts de la marionnette. Enfin, il œuvrera, en coopération et en concertation avec le Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes, au développement de projets d'éducation artistique et culturelle et d'action culturelle.

Communiqué du ministère de la Culture du 25 juin 2018.
La Rédaction

Remise du Prix Adami de l’Artiste citoyen 2018 à Angélique Kidjo  22/06/2018

© Cindy Angoulevent/Adami.
Angélique Kidjo, la chanteuse béninoise internationalement reconnue pour son talent et son engagement notamment pour les femmes en Afrique, a reçu le Prix Adami de l'Artiste citoyen, jeudi 14 juin 2018, remis par Bruno Studer en présence de Pascal Bois, Jean-
Jacques Milteau et Bruno Boutleux.


Après la cheffe d'orchestre Zahia Ziouani en 2017, ce prix couronne une personnalité impliquée dans le monde citoyen. Récompenser un artiste qui s'engage dans la société c'est aussi mettre en lumière la force de la parole artistique.

L'artiste et chanteuse, récompensée par ce prix doté de 10 000 euros, remettra cette somme à la fondation Batonga, qu'elle a créée pour l'éducation secondaire des jeunes filles en Afrique.
Angélique Kidjo, très émue, entourée de sa famille et ses amis, a entonné un chant superbe et a exprimé son engagement citoyen indéfectible auprès de ceux qui souffrent de par le monde en
affirmant avec force les valeurs qui lui sont chères : l'éducation, la transmission et la richesse de la culture. "Le talent du chant, dit-elle, c'est la voix de ceux qui n'en ont pas".

Jean-Jacques Milteau a souligné le rôle politique et social des artistes interprètes alors que Bruno Studer évoquait sur un ton très personnel la part essentielle de la culture dans nos vies. "Grâce aux artistes, le monde peut devenir meilleur, à leurs côtés notre regard change, maintenant que je vous ai rencontré, je ne suis plus le même". "La culture, c'est le droit à la nuance, si précieux en des temps si fragiles".

Lauréate des Grammy Awards et de l'Académie Charles Cros, Ambassadrice de Bonne Volonté de l'UNICEF depuis 2002, vice-présidente de la CISAC, Angélique Kidjo est mondialement connue à travers son travail artistique et ses interprétations musicales, quatorze albums et au moins autant de tournées internationales, mais aussi par son engagement en faveur des femmes noires.

Reconnue parmi les femmes les plus influentes d'Afrique, Angélique Kidjo défie les clivages politiques. Ses actions passent entre autres, par la Fondation Batonga qu'elle a créé et qui oeuvre pour un meilleur accès à l'éducation pour les jeunes filles africaines. Inlassable porte-parole, elle voyage à travers le monde pour promouvoir le commerce équitable ou collabore à des campagnes de communication comme celle de la vaccination contre le tétanos ou encore pour la protection de l'environnement.

Musique et combat citoyen sont intimement liés chez cette femme charismatique qui nous dit son engagement sans faille inscrit dans son ADN. "Cela vient sans doute du fait que j'ai un pied en Afrique et un pied dans le reste du monde. Et peut-être aussi par ce que mon continent d'origine reste au coeur de ma musique et de mes préoccupations. De la même façon qu'avec ma musique j'essaye d'établir un pont entre les cultures, je m'évertue de créer des liens entre les populations et les organisations.

Photo - De gauche à droite : Jean-Jacques Milteau, président de l'Adami, Bruno Studer, président de la Commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, Angélique Kidjo, le député Pascal Bois et Bruno Boutleux, directeur général gérant de l'Adami © Cindy Angoulevent/Adami.
La Rédaction

Prix de la Critique - Palmarès 2017/2018 Théâtre  22/06/2018

"Seasonal Affective Disorder" © Victor Tonnelli.
Grand Prix (meilleur spectacle théâtral de l'année) : "Tous des oiseaux", texte et mise en scène de Wajdi Mouawad (La Colline – Théâtre national).

Prix Georges-Lerminier (meilleur spectacle théâtral créé en province) : "Saïgon", texte et mise en scène de Caroline Guiela Nguyen (Compagnie Les Hommes approximatifs/La Comédie de Valence - CDN Drôme-Ardèche/joué à l'Odéon-Théâtre de l'Europe).

Meilleure Création d'une pièce en langue française : "Les Ondes magnétiques", texte et mise en scène de David Lescot (Comédie-Française - Théâtre du Vieux-Colombier).

Meilleur spectacle étranger : "Tristesses", texte et mise en scène d'Anne-Cécile Vandalem (Das Fräulein Kompanie, joué à l'Odéon-Ateliers Berthier).

Prix Laurent-Terzieff (meilleur spectacle présenté dans un théâtre privé) : "Seasonal Affective Disorder", de Lola Molina, mise en scène de Lélio Plotton (Théâtre du Lucernaire).

Meilleure Comédienne : Anouk Grinberg dans "Un Mois à la campagne" d'Ivan Tourgueniev, mise en scène d'Alain Françon (Théâtre des nuages de neige/joué au Théâtre Déjazet).

Meilleur Comédien : Benjamin Lavernhe dans "Les Fourberies de Scapin" de Molière, mise en scène de Denis Podalydès (Comédie-Française - salle Richelieu).

Prix Jean-Jacques-Lerrant (révélation théâtrale de l’année) : Pauline Bayle pour sa mise en scène de "Iliade/Odyssée", d'après Homère (Compagnie À Tire-d'aile/joué au Théâtre de la Bastille).

Meilleures créations d'éléments scéniques : Emmanuel Clolus pour Tous des oiseaux", texte et mise en scène de Wajdi Mouawad (La Colline - Théâtre national).

Meilleurs Compositeurs de musique de scène : Vincent Cahay et Pierre Kissling pour "Tristesses", texte et mise en scène d'Anne-Cécile Vandalem (Das Fräulein Kompanie/joué à l'Odéon-Théâtre de l'Europe).

Meilleur livre sur le théâtre : "Qu'ils crèvent les critiques !", par Jean-Pierre Léonardini (Solitaires Intempestifs).

Fondé en 1877, le Syndicat professionnel de la Critique de Théâtre, devenu l’Association professionnelle de la critique de Théâtre, de Musique et de Danse, a pour buts de resserrer les liens de confraternité entre ses membres, de défendre leurs intérêts moraux et matériels, d’assurer la liberté de la critique. Il regroupe aujourd’hui 140 journalistes de la presse écrite et audiovisuelle, française et étrangère. Il décerne chaque année des Prix pour le Théâtre, la Musique et la Danse, rendant ainsi hommage aux artistes qui ont marqué la saison.

Photo : "Seasonal Affective Disorder" © Victor Tonnelli.
La Rédaction

Nomination de Chloé Dabert à la direction de la Comédie de Reims, centre dramatique national  20/06/2018

Françoise Nyssen, ministre de la Culture, en plein accord avec Arnaud Robinet, maire de Reims, et Jean Rottner, président du conseil régional du Grand Est, a donné son agrément à la proposition de nommer Chloé Dabert à la direction de la Comédie de Reims, centre dramatique national.

Chloé Dabert est comédienne et metteure en scène, formée au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris. Elle travaille régulièrement à partir d'écritures contemporaines telles que celles de Dennis Kelly, Christophe Honoré, Roland Dubillard ou Lola Lafon. En janvier 2018, elle a mis en scène à la Comédie-Française "J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne" de Jean-Luc Lagarce. En juillet 2018, elle créera "Iphigénie" de Jean Racine lors de la 72e édition du Festival d'Avignon.

Faire de la Comédie de Reims une maison pour les artistes et les publics, ouverte et partagée, un lieu de rencontres, où l'on cultive la transversalité et la transmission, telle est son ambition qu'elle portera avec Sébastien Eveno, artiste associé au projet de direction. Elle propose ainsi de faire de ce théâtre un pôle majeur pour la création théâtrale, un lieu où l'expérimentation, la recherche, sont rendues possibles, pour des artistes émergents ou plus confirmés, de la région et d'ailleurs.

Dans cette maison d'artistes, elle poursuivra son travail sur le rythme des écritures en travaillant sur des textes de Pier Paolo Pasolini et Jon Fosse, entourée d'un collectif artistique transversal, associant notamment le collectif des Hommes Approximatifs dirigé par Caroline Guiela Nguyen, ainsi que Christophe Honoré.

Chloé Dabert revitalisera les liens de la Comédie de Reims, ancienne maison de la culture, avec le public rémois et du Grand Est. Ainsi, la ville de Reims et ses quartiers seront le terreau des créations de plusieurs artistes du collectif. L'adresse à la jeunesse est au cœur de son projet, qui compte des propositions nombreuses en direction des publics scolaires de tous les âges. Dans le cadre du festival "Reims Scène d'Europe", elle souhaite développer la présence d'artistes étrangers dans la ville. Elle initiera un nouveau temps fort, le "Printemps numérique", questionnant les liens entre les nouvelles technologies, l'art et le spectacle vivant.

Le 1er janvier 2019, elle prendra la succession de Ludovic Lagarde, dont la Ministre, le maire et le président de la Région tiennent à saluer l'action exemplaire menée à la tête de la Comédie de Reims, et qui continuera, quant à lui, son parcours artistique en compagnie.

Communiqué du ministère de la Culture du 19 juin 2018.
La Rédaction

Nomination d’Émilie Capliez et de Matthieu Cruciani à la direction de la Comédie de l'Est, centre dramatique national de Colmar  19/06/2018

Françoise Nyssen, ministre de la Culture, en plein accord avec Gilbert Meyer, maire de Colmar, Jean Rottner, président du Conseil régional du Grand Est, Brigitte Klinkert, présidente du Conseil départemental du Haut-Rhin, et Jean Tschaen, président de l'association de la Comédie de l'Est, a donné son agrément à la proposition de nommer Émilie Capliez et Matthieu Cruciani à la direction de la Comédie de l'Est, centre dramatique national de Colmar.

Comédiens et metteurs en scène formés à l'École de la Comédie de Saint-Étienne, Émilie Capliez et Matthieu Cruciani sont âgés, respectivement, de 40 ans et 43 ans. Explorant alternativement le répertoire classique et les textes d'auteurs vivants ou contemporains, leur théâtre a le souci du texte dans toute sa richesse et sa diversité, de la parole et des acteurs. Leurs spectacles sont le lieu de croisements entre théâtre et musique.

Pour la Comédie de l'Est, lieu historique de la décentralisation dramatique situé à un carrefour de l'Europe, ils proposent un projet artistique et culturel faisant la part belle au théâtre jeune public, ouvert à la musique et aux autres disciplines artistiques, mais aussi sur l'Europe. Ils seront entourés d'un collectif artistique de metteurs en scènes, comédiens, auteurs, scénographes, musiciens et d'une chorégraphe. Chacun de ces artistes s'impliquera directement dans les nombreuses actions artistiques qu'ils ont imaginées pour Colmar et son territoire. Ainsi, avec leur projet "Encrages", qui donnera lieu à l'écriture d'une pièce de théâtre à partir de la collecte de la parole d'habitants (la première année, sur le thème de l'influence des migrations sur la langue).

Avec "Europe Express", c'est un regard sur la création européenne que les deux futurs directeurs porteront, en amenant à Colmar des spectacles venus d'Allemagne ou de Suisse, mais également des Pays baltes, de Grèce et d'Écosse. Parce qu'ils ont l'ambition d'amener le théâtre au plus près des habitants, ils créeront chaque année un spectacle dans un village et proposeront des spectacles pouvant être joués dans les classes, dans des médiathèques et d'autres lieux non dédiés au théâtre. Et parce que l'histoire de la Comédie de l'Est est intimement liée à la musique, ils proposeront la création d'une forme lyrique pour les jeunes publics et des parcours de spectateurs avec les scènes musicales du territoire.

Le 1er janvier 2019, ils prendront la succession de Guy-Pierre Couleau, qui pendant dix ans a constamment veillé à ce que la Comédie de l'Est soit au plus proche des habitants de Colmar.

Communiqué du ministère de la Culture du 19 juin 2018.

Photo : © Ville de Colmar.
La Rédaction

Nomination de Jean-Pierre Baro à la direction du Théâtre des Quartiers d'Ivry, Centre Dramatique National du Val-de-Marne  11/06/2018

Portrait Jean-Pierre Baro © Emilie Arfeuil-TNB.
Françoise Nyssen, ministre de la Culture, en plein accord avec Philippe Bouyssou, maire d'Ivry-sur-Seine, et Christian Favier, président du Conseil départemental du Val-de-Marne, a donné son agrément à la nomination de Jean-Pierre Baro à la direction du Théâtre des Quartiers d'Ivry, Centre Dramatique National du Val-de-Marne.

Né en 1980, comédien et metteur en scène formé à l'ERAC, Jean-Pierre Baro crée des spectacles sensibles et politiques, à travers l'adaptation d'œuvres classiques ("Ivanov" d'après Tchekhov, "Woyzeck" d'après Georg Büchner), de romans ("Disgrâce" d'après J.M. Coetzee) ou d'œuvres d'auteurs vivants ("La Ville ouverte" de Samuel Gallet, "Master" de David Lescot, ou "À Vif" avec le rappeur Kery James).

C'est en 1995, alors qu'il est au lycée, qu'il fait la rencontre du théâtre, en assistant à une représentation de "Dans la solitude des champs de coton" de Bernard-Marie Koltès, mis en scène par Patrice Chéreau, à Ivry-sur-Seine. Cette rencontre déterminante fera naître sa vocation pour cet art, forgera sa conviction du pouvoir émancipateur du théâtre pour le citoyen et son engagement à transmettre le goût du théâtre à la jeunesse et à accompagner de jeunes artistes. En 2019, il créera "Méphisto (Rapsodie)", pièce écrite par Samuel Gallet, au Théâtre national de Bretagne.

Dans les pas d'Antoine Vitez, de Catherine Dasté ou d'Adel Hakim et Élisabeth Chailloux, il propose de faire dialoguer les arts, les cultures et les générations au Théâtre des Quartiers d'Ivry, Théâtre des quartiers du Monde, en conjuguant création, diffusion et adresse aux publics, et de faire de ce théâtre un cœur battant de la création théâtrale, terre d'accueil d'artistes, ouvert sur le monde et sur son territoire.

Il réunira autour de lui des artistes singuliers, d'horizons et d'esthétiques très différentes : les metteurs en scène Jeanne Candel, Dieudonné Niangouna et Amine Adjina ; et, pour raconter le monde d'aujourd'hui, la ville, ses habitants, les auteures et dramaturges Magali Mougel et Adeline Olivier. Il construira aussi des passerelles avec l'Afrique de l'Ouest, en créant des collaborations avec des lieux et festivals de Ouagadougou, Brazzaville ou Abidjan.

La belle halle de la Manufacture des Œillets deviendra un lieu de partage des savoirs et des cultures, convivial, ouvert à tous et à la cité, chaque jour, proposant des lectures, des projections de films, des expositions, avec en point d'orgue l'organisation de "Grandes dionysies", moment festif et de création théâtrale. Les artistes iront porter le théâtre dans les classes, les quartiers, en appartement, dans tous les espaces de la ville. Un comité de lecture sera mis en place permettant de découvrir les textes de nouveaux auteurs, partagés avec le public lors d'Assises des écritures contemporaines.

Le 1er janvier 2019, il prendra la succession d’Élisabeth Chailloux, qui, aux côtés d'Adel Hakim, disparu le 29 août 2017, a permis au Théâtre des Quartiers d'Ivry, Centre Dramatique National, de devenir un lieu majeur pour la création théâtrale.

Communiqué du ministère de la Culture ce jour.

Photo : Portrait Jean-Pierre Baro © Emilie Arfeuil-TNB.
La Rédaction

"Tigrane" de Jalie Barcilon Prix Lucernaire Laurent Terzieff - Pascale de Boysson 2018  30/05/2018

"Tigrane" de Jalie Barcilon Prix Lucernaire Laurent Terzieff - Pascale de Boysson 2018
Le Prix Lucernaire Laurent Terzieff - Pascale de Boysson encourage toute création en France d’un texte contemporain français ou étranger, avec le soutien de la SACD.

Le comité artistique est composé d’une partie des proches compagnon(ne)s de travail de Laurent Terzieff et Pascale de Boysson : Benjamin Bellecour, Olivier Brunhes, Émilie Chevrillon, Vincent de Bouard, Dominique Hollier, Philippe Laudenbach, Benoît Lavigne, Marie-France de Noue et Francine Walter.

La compagnie lauréate se verra attribuer un soutien financier de la part des Éditions l’Harmattan (qui éditera également le texte) et de la SACD pour la création de son projet programmé au Lucernaire.

Recevant plus d’une centaine de propositions, la deuxième édition du Prix Lucernaire Laurent Terzieff - Pascale de Boysson a été un réel succès et les organisateurs tiennent à remercier toutes les compagnies concourantes pour leur participation et leur engagement dans cette initiative encourageant la création contemporaine.

Une seconde étape d’étude a permis de désigner, parmi vingt-trois compagnies présélectionnées, une sélection finale de quatre projets qui ont participé aux auditions en lectures publiques et à l’issue desquelles,

le jury a désigné comme spectacle lauréat pour cette deuxième édition :
"Tigrane" de Jalie Barcilon par la Compagnie Lisa Klax.


Le Prix Lucernaire sera décerné au cours d’une cérémonie
au Théâtre Le Lucernaire le lundi 8 octobre 2018 à 19 h.

>> compagnielisaklax.wordpress.com
La Rédaction

Les Lauréats des Molières 2018  29/05/2018

Molière du Théâtre privé :
- "Adieu Monsieur Haffmann", de Jean-Philippe Daguerre, mise en scène Jean-Philippe Daguerre, Petit Montparnasse.

Molière du Théâtre public :
- "Une Chambre en Inde", création collective du Théâtre du Soleil, mise en scène Ariane Mnouchkine, Théâtre du Soleil.

Molière de la Comédie :
- "Le Gros Diamant du Prince Ludwig", de Henry Lewis, Jonathan Sayer et Henry Shields, adaptation Gwen Aduh et Miren Pradier, mise en scène Gwen Aduh, Théâtre du Gymnase.

Molière de la Création visuelle :
- "Cendrillon", de Joël Pommerat, mise en scène Joël Pommerat, Théâtre de la Porte Saint-Martin.
Scénographie d'Éric Soyer, costumes d'Isabelle Deffin, lumière d'Éric Soyer, vidéo de Renaud Rubiano.

Molière du Spectacle musical :
- "Histoire du soldat", de Ramuz et Stravinsky, mise en scène Stéphan Druet, Théâtre de Poche-Montparnasse.

Molière de l’Humour :
- Blanche Gardin, dans "Je parle toute seule", de Blanche Gardin, mise en scène Maïa Sandoz.

Molière du Jeune public :
- "Le Petit Chaperon rouge", de Joël Pommerat, mise en scène Joël Pommerat, Cie Louis Brouillard.

Molière du Seul/e en scène :
- "Vous n’aurez pas ma haine", avec Raphaël Personnaz, d’après Antoine Leiris, mise en scène Benjamin Guillard, 984 Productions - Arnaud Bertrand.

Molière du Comédien dans un spectacle de Théâtre public :
- Jacques Gamblin, dans "1 heure 23’14 ’’ et 7 centièmes", de Jacques Gamblin et Bastien Lefèvre, mise en scène Jacques Gamblin.

Molière de la Comédienne dans un spectacle de Théâtre privé :
- Laure Calamy, dans "Le Jeu de l’amour et du hasard", de Marivaux, mise en scène Catherine Hiegel.

Molière de la Comédienne dans un spectacle de Théâtre public :
- Marina Hands, dans "Actrice", de Pascal Rambert, mise en scène Pascal Rambert.

Molière du Comédien dans un second rôle :
- Franck Desmedt, dans "Adieu Monsieur Haffmann", de Jean-Philippe Daguerre, mise en scène Jean-Philippe Daguerre.

Molière de la Comédienne dans un second rôle :
- Christine Murillo, dans "Le Tartuffe", de Molière, mise en scène Michel Fau.

Molière de la Révélation masculine :
- Rod Paradot, dans "Le Fils", de Florian Zeller, mise en scène Ladislas Chollat.

Molière de la Révélation féminine :
- Julie Cavanna, dans "Adieu Monsieur Haffmann", de Jean-Philippe Daguerre, mise en scène Jean-Philippe Daguerre.

Molière de l’Auteur francophone vivant :
- Jean-Philippe Daguerre, pour "Adieu Monsieur Haffmann".

Molière du Metteur en scène d’un spectacle de Théâtre privé :
- Joël Pommerat, pour "Cendrillon", de Joël Pommerat.

Molière du Metteur en scène d’un spectacle de Théâtre public :
- Ariane Mnouchkine, pour "Une Chambre en Inde", création collective du Théâtre du Soleil.
La Rédaction

Engagement tenu pour le maintien du pouvoir d’achat des artistes-auteurs en 2018…  20/05/2018

Françoise Nyssen, ministre de la Culture, se félicite de la parution au Journal officiel ce jour du décret permettant de compenser la hausse de la CSG pour les artistes-auteurs (décret n°2018-356 du 15 mai 2018).

Afin d’accompagner la réforme de la CSG, la Ministre a en effet souhaité pouvoir garantir aux artistes-auteurs le maintien de leur pouvoir d’achat en leur faisant bénéficier, pour l’année 2018, d’une aide financière tendant à compenser strictement la fraction de la hausse de la CSG restant à leur charge.

Cette aide est égale à 0,95 % de l’assiette des revenus artistiques servant de base au calcul des cotisations de sécurité sociale régulièrement payées par les artistes-auteurs en 2018.

Le versement de cette aide devrait intervenir à la fin de l’année 2018 par l’intermédiaire de l’Agessa et de la Maison des Artistes.

La ministre de la Culture reste mobilisée pour qu’une solution pérenne soit identifiée pour l’avenir.

Communiqué du ministère de la Culture 16 mai 2018.

"Affaire à suivre donc !
N'hésitez pas à nous tenir informé de l'application concrète fin 2018. [NDLR]"

Photo : © DR.
La Rédaction

Hospitalité, dignité, diversité  10/05/2018

Hospitalité, dignité, diversité
Par emprunts, créolisations, syncrétismes, de tous temps, les musiques du monde se sont nourries de l'échange avec l'Autre qu'il soit de la vallée, de la région, du pays ou du continent voisin. Et nombre de cités, qui furent des espoirs pour des hommes et femmes menacés par les armes ou la faim, ont donné naissance à des genres musicaux, du blues électrique de Chicago au rebetiko d'Athènes, du fado de Lisbonne au Tango de Buenos-Aires, du Musette parisien au Klezmer pour New-York. Des musiques de migrations, de diasporas, d'exils, qui sont même devenues des "marqueurs identitaires" pour leurs pays d'accueil. En cela ces musiques se sont jouées des frontières et des enclosures idéologiques.

Aujourd'hui, la perception des migrations, biaisée par une lecture médiatique des flux (boat-people, insécurité, trafics), occulte le fait que la France ne s'est pas seulement enrichie économiquement des apports de ses migrations. Le nombre considérable d'étrangers qui ont fait sa diversité culturelle et scientifique l'a aussi fécondé de savoirs, d'imaginaires, de valeurs, de novations. Preuve que ce vieux pays, malgré Cassandre et semeurs de haine, témoigne à travers l'histoire d'une étonnante xénophilie.

Aujourd'hui, l'Europe accuse un déficit en matière de droit d'asile. Une Europe qui a aussi une responsabilité dans la perpétuation de certains conflits, dictatures ou crises agricoles. Dès lors, la patrie dite des droits de l'homme doit rester fidèle à la meilleure part de son histoire en n'écornant pas les principes du droit d'asile, en promouvant ceux de l'hospitalité et de la solidarité, et en étant à la pointe d'une politique européenne humaniste de la migration.

Dans ces conditions, Zone Franche, le réseau des musiques du monde, engagé de longue date en faveur de la circulation des artistes étrangers dans le cadre de Schengen, d'une Francophonie ouverte, du pluralisme et de la diversité, ne peut être qu'inquiet de loi asile-immigration dont la logique répressive porte atteinte à des droits fondamentaux.

Zone Franche, le réseau des musiques du monde
>> zonefranche.com
Communiqué du 9 mai 2018.
La Rédaction

Nomination du Collectif FAIR[E] à la direction du Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne  03/05/2018

Françoise Nyssen, ministre de la Culture, en plein accord avec Nathalie Appéré, maire de Rennes, Loïg Chesnais-Girard, président du Conseil régional de Bretagne, Jean-Luc Chenut, président du Conseil départemental d'Ille-et-Vilaine et Josette Joubier, présidente du C.C.N.R.B, a donné son agrément à la nomination du collectif FAIR(E) composé de Bouside Aït-Atmane, Iffra Dia, Johanna Faye, Céline Gallet, Linda Hayford, Saïdo Lehlouh, Marion Poupinet et Ousmane Sy à la direction du Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne à compter du 1er janvier 2019.

Issu du hip-hop et de toutes ses influences, le collectif FAIR[E] est le reflet d'une nouvelle génération de chorégraphes, représentative de la France d'aujourd'hui, de toute sa richesse, bousculant les codes établis et génératrice de lien social.

Les six artistes, Bouside Aït-Atmane, Iffra Dia, Johanna Faye, Linda Hayford, Saïdo Lehlouh, et Ousmane Sy représentent le spectre de la création contemporaine et tout particulièrement ses formes urbaines, tout en impulsant une dynamique nécessaire à l'émergence des publics, pratiquants, créateurs et interprètes de demain. Se nourrissant des contrastes esthétiques et de leurs divergences, de la riche diversité de leurs profils, de leur curiosité et leur intérêt pour toutes les démarches artistiques, ils lient l'institution et l'underground, la recherche et le plaisir de danser.

Pour libérer les imaginaires, pour que la danse vive, s'apprécie et se transmette sous toutes ses formes, pour faire aujourd'hui et demain, le collectif intègre également deux professionnelles reconnues, Céline Gallet et Marion Poupinet, créatrices de la structure de production mutualisée, Garde-Robe.

FAIR[E] se distingue par une vision de gouvernance innovante, de nouveaux modes solidaires de production, de multiples actions en direction et avec les personnes, et particulièrement la jeunesse. Il propose par ailleurs des dispositifs d'insertion professionnelle engagés. FAIR[E] se fonde à la fois sur les principes de l'économie sociale et solidaire et les droits culturels. Pour l'ensemble de ces raisons, FAIR[E] répond pleinement aux orientations définies par les partenaires publics, qui ouvraient la possibilité d'expérimenter et d'innover dans la prise en compte du label Centre chorégraphique national.

Traversé pendant une décennie par le geste artistique impulsé par Boris Charmatz, le C.C.N.R.B sous le nom du Musée de la danse, tel un manifeste, a su offrir au secteur chorégraphique une utopie poétique et politique. Le jury a salué la qualité de l'ensemble des dossiers et l'engagement des candidates et des candidats qui ont tous présenté des démarches artistiques singulières et un regard nouveau pour le C.C.N.R.B.

Crédits photos : Bouside Aït-Atmane © DR, Johanna Faye © cflgroupemedia, Marion Poupinet/Céline Gallet © Jody Carter, Ousmane Sy © DR, Saïdo Lehlouh © Irving Pomepui, Linda Hayford © Thibault Montamat, Iffra Dia © DR.

Communiqué de presse du ministère de la Culture, délégation à l'information et à la communication.
La Rédaction

Aujourd'hui, le Théâtre de la Huchette a 70 ans !  26/04/2018

Le 26 avril 1948, le Théâtre de la Huchette, fondé par Georges Vitaly et Marcel Pinard, ouvrait ses portes pour la première fois avec à l'affiche "Albertina" de Valentino Bompiani que Jacques Audiberti venait de traduire, dans une mise en scène d'André Reybaz.

Ancienne boutique qui abrita à un moment lointain de son histoire commerciale un restaurant arménien, Le Caucase, tenu par les parents de Charles Aznavour, la nouvelle enseigne toute théâtrale devient une référence en matière de créations et d'auteurs contemporains.

Depuis soixante-dix ans maintenant, ce théâtre, petit par sa taille mais grand par sa renommée internationale, a permis à de très nombreux auteurs, metteurs en scène, acteurs... de contribuer à la notoriété de ce lieu.

Depuis soixante et un ans, les débuts de soirée sont consacrés à "La Cantatrice Chauve" (mise en scène Nicolas Bataille) et "La Leçon" (mise en scène Marcel Cuvelier) d'Eugène Ionesco.

Et, depuis 1981, un troisième spectacle (une création) vient compléter la soirée. Ces dernières années, Franck Desmedt, directeur du théâtre depuis 2015, accentue ce mouvement de création en proposant, en particulier en fin de saison, un "musical" ("Kiki, le Montparnasse des années folles" ; "La Poupée sanglante" ; "L’Écume des jours" ; et actuellement "Comédiens").

Le Théâtre de la Huchette a reçu en 2000 un Molière d'Honneur.

>> theatre-huchette.com
La Rédaction

L'Association des Centres Dramatiques Nationaux soutient Romeo Castellucci et son équipe  18/04/2018

Les 10 et 11 avril derniers, la pièce de Romeo Castellucci "Sur le concept du visage du fils de Dieu" a été présentée au Théâtre les Quinconces-L'Espal du Mans dans une version amputée : le Préfet de la Sarthe, suivant l'avis émis par la Direction départementale de la cohésion sociale, s'est opposé à l'engagement d'enfants dans le spectacle, empêchant de facto la réalisation de l'œuvre dans son intégralité.

Cette intervention préfectorale est extrêmement grave, à plus d'un titre : d'abord parce que cette pièce a été représentée à de nombreuses reprises, dans plusieurs villes de France et d'Europe, sans que jamais la participation d'enfants aux représentations n'ait été remise en cause par les autorités compétentes. Mais surtout parce que l'œuvre de Romeo Castellucci Sur le concept du visage du fils de Dieu n'est pas n'importe quelle œuvre : elle fait l'objet d'attaques violentes de la part de mouvements religieux intégristes, qui ont tenté à plusieurs reprises d'en empêcher ou d'en perturber le bon déroulement.

Il y a deux ans, la représentation nationale a adopté une loi importante portant sur la liberté de création, l'architecture et le patrimoine : cette loi est censée garantir et protéger la liberté d'expression et de création des artistes, et l'actuelle Ministre de la Culture s'est engagée à en assurer la mise en application.

Alors même que l'État aurait dû être le garant de cette liberté, il est particulièrement choquant de voir un de ses représentants céder à la tentation de la censure en se dissimulant derrière le prétexte de la protection de l'enfance, donnant ainsi un motif de satisfaction aux ennemis de la liberté.

Les directrices et directeurs des Centres dramatiques nationaux tiennent à assurer Romeo Castellucci et son équipe de leur profond soutien, et joignent leur voix à celles déjà nombreuses qui se sont élevées ces derniers jours pour protester contre cette décision. Ils exhortent solennellement la Ministre de la Culture à faire respecter partout la loi LCAP, et à garantir la liberté d'expression et de création des artistes.

Robin Renucci, président de l'ACDN (Association des Centres Dramatiques Nationaux).

Photo : "Sul concetto di volto nel Figlio di Dio" (Sur le concept du visage du fils de Dieu) © Klaus Lefebvre.
La Rédaction

Une nouvelle ère pour l'Adami  16/04/2018

Nouveau logo de l'Adami © Adami.
Depuis plus de 60 ans, les artistes font confiance à l'Adami pour la gestion de leurs droits. Aujourd'hui leur société est la 1ère au monde gérée par des artistes pour les artistes. Au fil du temps, les missions de l'Adami ont évolué à mesure que le monde a lui-même changé. De nouveaux enjeux nous mobilisent : la mutation rapide du métier d'artiste avec l'avènement du numérique et l'encadrement de la gestion des droits au niveau européen.

Avec les artistes, l'Adami entre désormais dans une nouvelle époque.

Pour Jean-Jacques Milteau, président de l'Adami, cette mue i["épouse le tournant nécessaire pour faire face à la nouvelle donne des droits des artistes-interprètes qui représentent désormais une source majeure de leurs revenus professionnels. La concurrence entre sociétés permise par l'Union Européenne donne aux artistes une plus grande liberté de choix, et à nos organismes de nouvelles obligations de transparence et d'efficacité… C'est une opportunité pour les artistes. À l'Adami désormais de se hisser au niveau de leurs attentes".

D'ores et déjà de nouveaux services répondent aux attentes des artistes-interprètes :
• Priorité à la présence internationale ;
• Gestion des droits transparente et dématérialisée (accès permanent à leur compte en ligne, optimisation de leurs revenus…) ;
• De nouveaux programmes de financement de leurs projets artistiques ;
• Un support juridique et professionnel tout au long de leur carrière ;
• Des canaux de communication adaptés à la mobilité.


Un travail important est engagé pour offrir aux artistes-interprètes un panel d'outils professionnels qui sera présenté dans quelques mois.

Résolument tournée vers l'avenir, cette évolution se traduit par trois actes symboliques : un logo réinventé, une signature qui exprime nos ambitions, un site web simplifié.

Un logo : ouvert et multiple, il promet la confiance et la créativité. L'accueil de tous les artistes constitue un ensemble pour construire un espace commun.

Une signature bilingue : La force des artistes/Empowering artists.
Dynamique et déterminée, cette signature engage l'Adami à être au service de tous les artistes, en pointant une direction à la fois internationale et confiante.

>> Le site web : adami.fr
Il s'appuie sur une structure simplifiée, en phase avec les évolutions du web. Prioritairement tourné vers les artistes, il facilite le parcours de l'utilisateur pour l'accompagner dans toutes ses démarches.
La Rédaction

Les Arts de la rue fêtent l'entrée de leurs souvenirs à la BnF  05/04/2018

La Bibliothèque nationale de France et la Fédération nationale des Arts de la Rue, en partenariat avec la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) et ARTCENA - Centre national des arts du cirque, de la rue et du théâtre, se sont associées afin d’organiser un événement festif et inédit qui symbolise la richesse du patrimoine des arts de la rue et rappelle la nécessité d’en préserver les souvenirs. Ce sont ainsi cinquante années de présence artistique dans l’espace public qui seront célébrées le samedi 7 avril 2018.

En mai 68, les étudiants des Beaux-Arts s’emparent des murs des villes pour y exposer leur production. En mai 2018, la Fédération des Arts de la Rue fête ses vingt ans d’existence. Entre ces deux dates, une profusion de spectacles a marqué la mémoire de celles et ceux qui ont vécu l’émergence des arts de la rue dans l’espace urbain. Un enchaînement de dates qui sont les repères de la structuration de ce mouvement artistique et citoyen.

Le département des Arts du spectacle de la BnF conserve de nombreux ensembles sur les arts de la rue : archives de Michel Crespin, artiste et fondateur du festival d’Aurillac, ainsi que de Lieux publics et de la Cité des arts de la rue à Marseille, des fonds de compagnies comme Houdart-Heuclin (dont les Padox, étranges marionnettes habitées, croisées lors des journées d’inauguration du site Richelieu rénové en janvier 2017) et des photographies dont celles de Jean-Pierre Estournet et Joël Verhoustraeten.

De nombreuses compagnies et artistes seront présent dont Antoine le Ménestrel qui partira à l’assaut de la façade de la BnF, les Grandes Personnes, le Théâtre de l’Unité, la CIA, Décor sonore, Oposito, Generik Vapeur, Annibal et ses Éléphants ou Carabosse, ainsi que les éditions Deuxième époque.

Samedi 7 avril 2018 à partir de 15 h,
à la Bibliothèque nationale de France 58, rue Richelieu, Paris 2e.


Photo : Compagnie Houdart-Heuclin/Melando, "Les Padox" aux journées Portes ouvertes du site Richelieu de la BnF, 2017 © DR.
La Rédaction

Fonds SACD "Musique de Scène" : les lauréats de l’édition 2018  25/03/2018

"Au bois" de Claudine Galea, musique d'Alexandros Markeas © Jean-Louis Fernandez.
Créé par la SACD, le Fonds SACD de musique de scène est l'une des rares aides à l'écriture destinée aux compositeurs. Face aux difficultés rencontrées par les structures pour financer une musique originale de scène, ce dispositif facilite et promeut la création musicale contemporaine. Ces musiques originales accompagnent des pièces de théâtre, des spectacles de danse et, depuis 2008, le cirque et les arts de la rue.

Le 23 février 2018, la commission réunie autour de Jacques Fansten, président du conseil d'administration de la SACD, a examiné 36 dossiers. Composée de Jean-Antoine Bigot, chorégraphe et metteur en scène, Julie Dossavi, chorégraphe, metteuse en scène et comédienne en arts de la rue, Sedef Ecer, autrice et metteuse en scène, Pedro Garcia Velasquez, compositeur et Maguelonne Vidal, compositrice, performeuse et conceptrice de spectacle, la commission a sélectionné 18 projets.

Résolument tournée vers une sélection valorisant auteurs et autrices, diversité des regards et des propositions, la commission a tenu à saluer la qualité des projets présentés, tous montrant une nouvelle fois la capacité de l'écriture musicale contemporaine française à accompagner avec force toutes les disciplines du spectacle vivant.

Arts de la rue, les lauréats :

● Théo Girard pour la musique de "Le Bruit des Ombres", texte et mise en scène de Deborah Benveniste, production Dans Tes Rêves, création le 18 mai 2018 à l'Autre Festival de Capdenac.
● Nicolas Losson pour la musique de "Terra Lingua", conception artistique d'Olivier Comte, production Changement de Décor, création le 1er août 2019 au Fes'ar.

Cirque, les lauréats :

● Lucie Antunes pour la musique et la conception de "Bascules", chorégraphie de Chloé Beillevaire, production de l'association JOAO, création le 7 novembre 2018 au Théâtre de Vanves.
● Jean-Christophe Feldhandler pour la musique de "Lieux Dits", conception de Quentin Claude et Marion Even, production En contrepoints, création en avril 2019 à l'EPCC des Bords de Marne à Vitry-le-François.
● Fixi pour la musique de "Dans la farine invisible de l'air", texte de Fixi et Sandrine Le Métayer, mise en scène Sandrine Le Métayer, production de la Compagnie Doré, création le 12 février 2019 au Théâtre de la Vista à Montpellier.

Danse, les lauréats :

● Marc Baron pour la musique de "Écouter voir" (titre provisoire), conception et chorégraphie de Romain Bertet, production de l'Œil Ivre, création le 8 novembre 2018 au Merlan, Scène Nationale de Marseille.
● Fernando Del Papa pour la musique de "Jacaranda", texte et mise en scène de Fernando Del papa, chorégraphie de Washington Rodrigues, production du Studio de l'Ermitage, création le 10 octobre 2018 au Studio de l'Ermitage à Paris.
● Marek Havlicek pour la musique de "Aujourd'hui Sauvage", chorégraphie de Fabrice Lambert, production de L'Expérience Harmaat, création le 12 septembre 2018 au Coloc de la Culture à Courmon d'Auvergne.
● Philippe Le Goff pour la musique de "Mirages - Les âmes boréales", chorégraphie de François et Christian Ben Aïm, production CFB 451, création le 8 novembre 2018 au Théâtre de Châtillon.
● Romain Serre pour la musique de "No Man‘s Land", chorégraphie de Milène Duhameau, production de la Compagnie Daruma, création le 8 novembre 2018 au caméléon à Pont-du-Château.
● Damien Skoracki pour la musique de "Versus", chorégraphie de Jonathan Pranlas Descours et Christophe Béranger, production Sine Qua Non Art, création le 22 février 2018 au Klap à Marseille.
● Ary (Rico) Toto pour la musique de "J'habite une blessure sacrée", chorégraphie de Max Diakok, production de la Compagnie Boukousou, créé le 5 janvier 2018 à la Chaufferie de Saint-Denis.
● Clément Vercelletto pour la musique de "Labourer", chorégraphie de Madeleine Fournier, production Odetta, création en novembre 2018 aux Ateliers Carolyn Carlson à Paris.

Théâtre et théâtre musical, les lauréats :

● Clémence Jeanguillaume pour la musique de "Le Procès de Philippe K", texte et mise en scène de Julien Villa, production Compagnie Vous êtes ici, création le 12 mars 2018 aux Plateaux Sauvages - Le Centquatre à Paris.
● Julien Kanoun pour la musique de "Mo", texte et mise en scène de Maris Vauzelle, production Compagnie Mab, création le 11 mars 2019 au Théâtre du Jeu de Paume d'Aix-en-Provence.
● Alexandros Markeas pour la musique de "Au Bois", texte de Claudine Galea, mise en scène de Benoît Bradel, production Théâtre National de Strasbourg, création le 14 mars 2018 au Théâtre National de Strasbourg.
● Karl Naegelen pour la musique de "À vos saveurs !", texte et mise en scène de Laurent Dupont, production d'Acta, création en janvier 2019 à l'Espace Pagnol de Villiers-le-Bel.
● Annabelle Playe pour la musique de "Delta Charlie Delta", texte de Michel Simonot, mise en scène de Justine Simonot, production La Compagnie du Samovar, création en mai 2018 au Théâtre de l’Échangeur de Bagnolet.


La SACD soutient la création musicale contemporaine :
Dans le cadre de son action culturelle Musique, la SACD mène une politique d'incitation à l'écriture et à la production d'ouvrages lyriques contemporains. La copie privée est une source de financement capitale pour les auteurs. Pour en savoir plus sur notre action culturelle et sur l'apport essentiel de la copie privée aux différents Fonds SACD, n'hésitez pas à consultez la rubrique soutiens sur le site de la SACD.

Photo : "Au bois" de Claudine Galea, musique d'Alexandros Markeas © Jean-Louis Fernandez.

Communiqué SACD du 23 mars 2018.
>> sacd.fr
La Rédaction

Nomination de Charles Berling et Pascale Boeglin-Rodier à la direction de Châteauvallon  24/02/2018

Déjà directeurs du Théâtre Liberté, Scène nationale de Toulon, Charles Berling et Pascale Boeglin-Rodier dirigeront désormais aussi Châteauvallon à Ollioules, avec qui ils partagent depuis 2015 le label de Scène nationale.

Le conseil d’administration de Châteauvallon s’est réuni le vendredi 23 février 2018 pour procéder à la nomination de Charles Berling et Pascale Boeglin Rodier à la direction de Châteauvallon, laissée vacante par Christian Tamet.

Le conseil d’administration du Liberté s’est réuni ce même jour pour autoriser ses directeurs, Charles Berling et Pascale Boeglin Rodier, à assumer cette responsabilité dans les deux structures, une charge supplémentaire certes, mais qui pourra bénéficier d'une synergie tant en matière de création que d'accueil et de programmation.

Une décision prise suite à la vacance laissée par le départ de Christian Tamet, qui a été à la tête de la structure ollioulaise pendant 20 ans.

"Nous sommes avec Charles, à la fois honorés de cette confiance et conscients en même temps des responsabilités qui nous incombent, a fait savoir Pascale Boeglin Rodier. On se réjouit de se mettre rapidement au travail. C'est une belle aventure qui nous attend".

Le Liberté, scène nationale, Grand Hôtel, Place de la Liberté, Toulon (83).
>> theatre-liberte.fr

Châteauvallon, scène nationale, 795, chemin de Châteauvallon, Ollioules (83).
>> chateauvallon.com

Photo : Amphithéâtre de Châteauvallon © DR.
La Rédaction

Avenir du site du théâtre de l’Est parisien et des projets francophones partout en France  11/02/2018

Le Tarmac est installé au 159 avenue Gambetta dans le XXe arrondissement de Paris, à l’emplacement du théâtre de l’Est parisien depuis 2011. La convention d’occupation a été prolongée d’un an et touchera à sa fin en décembre 2018. Afin d’assurer une transition sereine et porteuse de succès, le ministère de la culture a souhaité anticiper l’avenir de ce théâtre.

Le 31 janvier, un communiqué de presse officialisait le passage de relais prévu fin 2018 en annonçant la mise en place pour 2019 d’une nouvelle direction artistique pour ce lieu confiée au Théâtre Ouvert de Caroline Marcilhac.

Le cabinet de la Ministre a reçu ce jour Valérie Baran, directrice du Tarmac afin d’échanger sur cette transition que le ministère de la Culture souhaite dans un dialogue constructif.

Des interrogations ont été exprimées quant à l’avenir de la francophonie sur cette scène, propriété du ministère de la Culture. La place des artistes et des auteurs francophones sera bien évidemment inscrite dans le nouveau projet de Caroline Marcilhac. Elle poursuivra le travail remarquable qu’elle mène aujourd’hui dans le XVIIIe arrondissement de Paris en faveur des écritures contemporaines y compris francophones, mais qui aura également pour mission de s’ouvrir davantage encore et de donner une plus grande visibilité à la scène francophone et ultramarine. Parmi ses projets : résidences, publications, rencontres, création d’un festival pluridisciplinaire sur plusieurs mois associant un réseau de programmateurs parisiens et franciliens, partenariats avec le festival des francophonies en Limousin…

Les moyens aujourd’hui alloués au Tarmac seront maintenus. Ils viendront en premier lieu conforter les moyens des deux pôles de référence de la francophonie et de l’Outre-mer : Théâtre Ouvert d’une part et le festival des Francophonies en Limousin d’autre part.

Ensuite, ces moyens permettront de soutenir la production et la diffusion des artistes et auteurs francophones et ultramarins à travers l’ensemble du réseau artistique national car leurs projets doivent irriguer toutes nos scènes et en particulier nos labels.

Ces artistes et auteurs sont francophones mais ils sont avant tout des artistes et auteurs et leur accompagnement ne peut se limiter à deux théâtres qui leur seraient dédiés.

À cet effet, la ministre de la Culture a décidé de confier une mission à l’Inspection générale du ministère de la Culture qui permettra de formaliser des propositions concrètes de manière à assurer un meilleur soutien, une meilleure diffusion, et une plus large place aux artistes et auteurs francophones programmés dans toutes les scènes publiques. Cette mission sera à l’écoute de l’ensemble des acteurs de la francophonie.

Communiqué du 9 février 2018 du Ministère de la Culture, Département à la communication.
La Rédaction

"Adieu Monsieur Haffmann" Prix Théâtre 2017 de la Fondation Barrière  29/01/2018

Le Prix Théâtre 2017 de la Fondation Barrière "De l'écrit...à l'écran et à la scène" a été remis le 23 janvier 2018 à "Adieu Monsieur Haffmann", la première pièce de Jean-Philippe Daguerre au Petit Montaparnasse. La pièce a reçu une véritable ovation de la part des nombreux invités présents pour soutenir les comédiens présents sur scène... Réflexion et émotion étaient au rendez-vous de cette belle soirée.

Étaient présents autour des comédiens et de Dominique Desseigne, Président de la Fondation Barrière... Arnaud Ducret, Anny Duperey, Yves Renier, Arianne Massenet, Martine Chancel, Jean-Louis Debré, Catherine Jacob, François Vincentelli, Régis Warnier, Robert Pagnol, Patric Leconte, Lionel Abelanski, Philippe Caroit, Bruno Madinier, Nathalie Garçon, Eric Assous, Raphaëline Goupilleau…

Le jury Théâtre, présidé cette année par la comédienne Emmanuelle Devos, est composé de Sébastien Azzopardi, Claire Chazal, Alexandre de La Patellière, Matthieu Delaporte, Blandine Harmelin, Sylvain Merle, Alexis Michalik, José Paul et Élisabeth Tanner.

Depuis de très nombreuses années, le groupe Barrière est étroitement associé au monde des arts et de la culture avec la programmation de plus de 3 000 spectacles et animations par an. Partenaire historique des événements les plus prestigieux du monde du cinéma, organisateur et créateurs de festivals, Barrière, fort de cet ancrage culturel, décide en 1999 de créer une Fondation en soutien à la diffusion "De l'écrit à l'écran et à la scène".

Ce mécénat a pour but d'aider et de promouvoir chaque année l'écriture de nouveaux talents dans deux disciplines artistiques majeures : le cinéma et le théâtre.

La dotation globale annuelle est de 31 000 euros par discipline, répartie de la manière suivante :
8 000 € sont remis à l'auteur et 23 000 € sont attribués à la promotion de l'œuvre primée.

Depuis sa création en 1999, la Fondation Barrière a révélé de nombreux artistes qui sont aujourd'hui largement reconnus par leurs pairs et le grand public.

La pièce "Adieu Monsieur Haffmann" est actuellement en représentation au Théâtre du Petit Montparnasse.
La Rédaction

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"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
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"Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
05/04/2024
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"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

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© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

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Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024