La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.

Intermittents et Précaires, Occupation de l'Hôtel Lutetia à Paris  18/09/2014

Communiqué de presse de la CIP-IdF.

De l'argent il y en a pour construire de nouveaux droits.

Nous, chômeurs, précaires, intermittents, intérimaires, avec ou sans papiers, occupons ce jeudi 18 septembre 2014, jour de reprise des concertations de la mission Valls, depuis 7 h, le chantier de l'hôtel Lutetia (45 bd Raspail, Paris Ve, métro Rennes et Sèvres-Babylone).


Cet hôtel de luxe à été vendu en 2010 au groupe Alrov, appartenant au milliardaire Israélien Alfred Akirov, pour 135 millions d'euros. La gestion est restée aux mains du groupe Concorde Hotels & Resorts, lui-même filiale de la société privée de gestion immobilière Starwood Capital Group, qui gère plus de 9 milliard de biens immobiliers dans le monde.

Nous sommes ici dans une volonté déterminée de recourir au blocage économique pour rappeler que nous n'entendons pas accepter la casse des droits sociaux des chômeurs, précaires, intermittents et intérimaires, aggravée par la mise en place de la convention d'assurance chômage du 22 mars.

Monsieur Rebsamen demande le renforcement du contrôle des chômeurs : nous lui répondons qu'il ferait mieux de contrôler les fraudes des employeurs sur le paiement des cotisations sociales qui coûtent plus de 20 milliard d'euros par an.
Arrêtez de dire que les précaires sont responsables du déficit de la protection sociale, c'est un mensonge !
Nous demandons l'abrogation de la nouvelle convention d'assurance chômage visant à faire des économies sur le dos des seuls chômeurs et précaires, en les stigmatisant.

Monsieur Valls offre un pacte de "responsabilité" aux entreprises pour favoriser la compétitivité et l'emploi, alors que ces dernières versent 30% de dividendes supplémentaires à leurs actionnaires au second trimestre 2014 et demandent par ailleurs à pouvoir embaucher en dessous du SMIC pour s'en sortir.
Ce n'est plus de la provocation, c'est de l'indécence !
Nous ne croyons pas en votre "crise" et ne voulons pas d'un plein-emploi précaire. Nous exigeons que notre modèle de protection sociale accompagne la discontinuité de l'emploi, les contrats courts, l'intérim, et qu'il soit discuté avec les premiers concernés.

Monsieur Gattaz déclare que "notre modèle social à vécu, il n'est plus adapté" : nous lui répondons que c'est notre modèle de dialogue social qui est mort et qui n'est plus adapté. Une gestion paritaire de l'UNEDIC qui date de 1958 : oui, le monde a changé et c'est ce paritarisme là qui n'est plus d'actualité.
Il est scandaleux que les cotisations sociales - part socialisée du revenu appartenant aux salariés - soient gérées de manière mafieuse et qu'il appartienne au patronat d'en décider.
Nous demandons la transparence des comptes de l'UNEDIC et exigeons que les chiffres bruts soient communiqués pour expertise.

Monsieur Hollande, alors que l'INSEE vient de publier son rapport présentant une instabilité et une precarisation croissante des conditions d'emploi, nous demandons que la question de l'assurance chômage devienne un débat national et que le modèle d'indemnisation soit repensé afin que 100% des chômeurs soient indemnisés.

Nous avons des propositions et tant qu'elles ne seront pas entendues, nos actions ne connaîtront pas de pause.

Nous appelons à une grève de l'ensemble des salariés, avec ou sans emploi, le 1er octobre 2014, jour de mise en application de l'ensemble de la convention d'assurance chômage.

Nous sommes tous concernés, soyons tous mobilisés.

Communiqué de presse de la CIP-IdF.
La Rédaction

Nomination de Pierre Blaise à la direction du Théâtre aux Mains Nues  26/08/2014

Nomination de Pierre Blaise à la direction du Théâtre aux Mains Nues
Pierre Blaise, responsable artistique du Théâtre Sans Toit, et actuel Président de Themaa (Association Nationale des Théâtres de Marionnettes et des Arts Associés) est nommé à la direction artistique et pédagogique du Théâtre aux Mains Nues. Il prend ses fonctions à compter du 1er septembre 2014, et succède à Eloi Recoing, nommé à la direction de L’Institut International de la Marionnette.

En 1977, Pierre Blaise fonde et dirige le Théâtre Sans Toit, d’abord orienté vers le théâtre de rue. Il y développe un art visuel fondé sur la pratique du masque. Par l’intermédiaire du Théâtre du Petit miroir, il rencontre le maître de marionnettes chinois Li-Tien Lu qui déterminera sa volonté de se diriger vers le théâtre de marionnettes.

L’adaptation de la gaine taïwanaise, considérée comme "un acteur en miniature", à la gaine traditionnelle occidentale lui permet de créer un genre de théâtre de marionnette au jeu réaliste comme dans "Le Roman de Renart". Ses premiers rôles en tant que marionnettiste lui sont confiés par Alain Recoing. Il participe à la génération des marionnettistes engagés au Théâtre National de Chaillot par Antoine Vitez. Il y jouera dans une dizaine de spectacles et y présentera trois mises en scène, dont "Grain-de-sel en mer" d’après Eugène Sue. Il crée plus de vingt-cinq spectacles au Théâtre Sans Toit, d’inspiration picturale ou textuelle, dont "Les Habits neufs de l’Empereur", "Le Monde à l’Envers", "Manteaux d’Arlequin" et "Poésie à jouer", "Cailloux", "Orphée aux Enfers" (création 2013), "La Danse de Zadig", "La Fontaine" (créations 2014). Considérant la marionnette comme un instrument théâtral, il développe une méthode fondée sur la dramaturgie du jeu.

Communiqué du 25 août 2014.
La Rédaction

Levée d'occupation de la Mairie d'Aurillac  24/08/2014

Vendredi 22 août, à l'issue de la manifestation interprofessionnelle massive, dynamique et déterminée qui a traversé le festival de théâtre de rue d'Aurillac contre la politique d'austérité du gouvernement et la convention Unedic, nous avons été plus de 200 personnes à occuper l'hôtel de ville, rejointes tout au long de la soirée par des sympathisants.

Au terme de plusieurs heures de discussion, le maire PS, prenant conscience de la légitimité de la colère des manifestants, a rédigé un courrier au premier ministre dont les termes sont les suivants : "(…) J'appelle le Gouvernement à demander aux partenaires sociaux de se mettre autour de la table afin de renégocier la convention UNEDIC en prenant en compte la situation particulière des intermittents du spectacle et des travailleurs précaires, avec une attention spécifique aux propositions portées par les organisations représentatives des concernés, chômeur(se)s, intermittent(e)s, intérimaires et précaires (...)"

Nous avons alors voté la levée de l'occupation vers 1 h 30 du matin. Nous invitons la population à se saisir de tous les outils de lutte permettant de construire un rapport de force contre les politiques d'austérité nuisibles et imposées telles que le pacte de responsabilité dont découle la convention Unedic.

Dans cette perspective, une coordination nationale des intermittents et précaires se tiendra les 31 août, 1er et 2 septembre à Dijon.

Communiqué de la coordination des intermittents et précaires/Assemblée générale d'occupation de la mairie d'Aurillac.
La Rédaction

Communiqué des occupantes et occupants de la mairie d'Aurillac  22/08/2014

2 milliards d'économie sur le dos des précaires : PRENDS TA MAIRIE

Ce vendredi 22 août, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans les rues d'Aurillac leur désaccord avec la politique d'austérité du gouvernement. Plusieurs centaines de personnes ont occupé l'hôtel de ville sans dégradations, redonnant son sens à la croix blanche, hypocritement arborée sur les murs de la municipalité par le maire et la direction du festival.

Depuis le mois de février, nous luttons contre la réforme de l'Unedic, signée le 22 mars 2014 par le medef et les syndicats à leurs bottes (FO, CFDT et CFTC), laquelle concerne tous(tes) les travailleurs(euses) avec ou sans emploi, avec ou sans papiers. Cette réforme s'inscrit dans le cadre du pacte d'austérité, cyniquement appelé pacte de responsabilité, visant à faire des économies sur le dos des précaires. Ces politiques néolibérales, capitalistes et racistes touchent d'abord les minorités, concentrées dans les quartiers populaires ou écartées dans des ghettos. Une fois de plus, on s'attaque aux précaires et non à la précarité, plutôt que d'aller prendre l'argent dans les banques, sauvées en 2008 avec nos sous. Aujourd'hui, 6 chômeurs(euses) sur 10 ne sont pas indemnisés(es) et 86 % des embauches sont des CDD. Ici comme ailleurs, cette austérité montre déjà son vrai visage avec la suppression progressive des RASED, l'augmentation du chômage subi, la dégradation des services publics (hopital d'ailleurs en grève depuis le mois d'avril).

La délégation élue cette après-midi composée à part égale de femmes, d'hommes, d'Aurillacois(es), de gens d'ailleurs, portent les revendications votées en assemblée générale :
- demande par la mairie PS d'Aurillac de l'abrogation immédiate de l'accord du 22 mars auprès du gouvernement ;
- ré-instauration des cours de danse du conservatoire municipal tels qu'auparavant ;
- positionnement du maire contre les compressions de personnel de l'hôpital d'Aurillac ;
- annulation du projet de centre commercial à la Sablière, pourvoyeur de futurs emplois précaires et projet destructeur de la biodiversité ;
- engagement sur la préservation et la mise en valeur des vestiges archéologiques du site de Saint-Géraut.

La mobilisation est interprofessionnelle puisque le capital détourne les richesses produites par tous(tes) les travailleurs(euses) : services publics et secteurs privés, au chômage, retraitéEs avec ou sans papier, nous sommes tous broyés par la même machine capitaliste conduite par les gouvernements successifs, main dans la main avec le medef.
Si à Aurillac la mobilisation connait un franc succès, elle doit encore s'amplifier. Nous appelons donc tous les précaires et toutes celles et tous ceux qui sont concernées et solidaires à se réunir et à agir partout pour sortir de cette austérité hypocrite et imposée.
Peu importe les votes qui se sont exprimés, les mandats pour lesquels les élus(es) se sont présentés(es), n'ont pas été respectés. Il semble donc plus qu'urgent aujourd'hui de réinventer nos outils politiques et de redéfinir la démocratie !

Ensemble, solidaires, inversons la tendance !

Commniqué de l'assemblée générale d'occupation de la mairie d'Aurillac.
La Rédaction

Chalon dans la rue en grève, plus de 2 000 manifestants  24/07/2014

Aujourd'hui, jeudi 24 juillet 2014, nous, travailleurs du festival de Chalon dans la rue, artistes, techniciens, bénévoles, précaires avons décidé de répondre à l'appel national à la grève.

Cette mobilisation se déroule alors que se réunissent les signataires et non signataires de l'accord du 22 mars agréé par le gouvernement le 26 juin. Nous envoyons un message à tous ceux qui sont autour de la table ronde à laquelle se sont joints la CIP, Recours Radiation et l'Ufisc.
Nous envoyons un message pour affirmer que nous sommes attentifs, mobilisés, et que nous ne cesserons pas la lutte tant que ce protocole injuste, néfaste et imposé par le MEDEF ne sera pas abrogé.

Nous envoyons le message au gouvernement que nous refusons la politique d'austérité dont nous voyons déjà les effets dévastateurs partout en Europe. Une politique d'austérité légitimée par une prétendue crise.

Nous voulons aussi nous adresser maintenant aux personnes présentes, au public, aux festivaliers pour dire que ces accords concernent tous les travailleurs précaires, intermittents de l'emploi, saisonniers...

Nous voulons dire à toutes et à tous que nous nous battons pour un système solidaire qui défende les services publics, l'éducation, la santé, la culture, et qui mette les individus au coeur de notre société.

Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous.

Communiqué du CIP - IDF.

>> cip-idf.org
La Rédaction

L'Atelier de Paris - Carolyn Carlson rejoindra, en janvier 2015, le réseau des Centres de Développement Chorégraphique  22/07/2014

Sur décision d’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, en accord avec Anne Hidalgo, maire de Paris, l’Atelier de Paris - Carolyn Carlson rejoindra, en janvier 2015, le réseau des Centres de Développement Chorégraphique.

Fondé par Carolyn Carlson et dirigé par Anne Sauvage, l’Atelier de Paris réunit professionnels et publics au sein d’un même lieu. Masterclasses, résidences sont autant de dispositifs qui permettent chaque année à plus de 500 chorégraphes et danseurs venus du monde entier de partager et d’échanger. L’Atelier de Paris déploie son activité sur le site de la Cartoucherie et bénéficie du soutien du ministère de la Culture et de la Communication, de la Ville de Paris et de la Région Île-de-France.

Cette labellisation interviendra en parallèle de la consolidation d'un réseau pour la danse à Paris, dans le cadre d'une politique conjointe de l’État et de la Ville qui affirment ainsi leur soutien à des lieux qui agissent en faveur de la création, de l'accompagnement de compagnies, de la formation et de la diffusion de la culture chorégraphique.

Le ministère de la Culture et de la Communication et la Ville de Paris vont travailler dès la rentrée sur une convention cadre avec le CDC Atelier de Paris, le Regard du Cygne, Micadanses, l'Etoile du Nord, afin de définir les grands axes de cette mise en réseau.

Communique du Ministère de la Culture et de la Communication.
La Rédaction

Jeudi 24 juillet : Ceci est un appel à la grève !  22/07/2014

Depuis le 4 juillet, nous parlons, imaginons, réfléchissons à des moyens de nous mobiliser ensemble contre l'accord du 22 mars 2014, agréé le 26 juin dernier.

Parce qu'il est la suite logique de la réforme de 2003 contre laquelle nous nous battons... Parce que l'accord dans son ensemble, bien au-delà des seules annexes 8 et 10, touche les plus précaires, mais aussi tous les salariés, à l'heure où 6 chômeurs sur 10 ne sont pas indemnisés. Parce qu'aujourd'hui 86 % des embauches se font en CDD, soit des emplois discontinus.
Parce que le 24 juillet se tiendra le dernier rendez-vous de la table de concertation et que nous devons peser de tout notre poids sur celle-ci.

Parce que nous devons faire savoir haut et fort que nos propositions doivent être soutenues.
Parce que sans une mobilisation visible, nous n'avons aucune chance, absolument aucune, d'aboutir à un accord satisfaisant.
Parce que l'ouverture des négociations n'étant pas actée, la lutte doit être forte pour obtenir des garanties de résultat.
Parce que la grève demeure un outil de pression pertinent et entendu.

Les coordinations des intermittents et précaires et la CGT spectacle appellent à une journée nationale de grève et d'actions jeudi 24 juillet 2014.

Nous appelons chacun, artiste, technicien, chaque compagnie, chaque équipe, chaque lieu, à se réunir en assemblée générale, à prendre la mesure et la gravité de cet accord, et à se mettre en grève, chacun pouvant faire valoir son droit de grève individuel.

Pour cette dernière journée du calendrier de concertation, et pour préfigurer la lutte dans les mois qui suivent, il est évident et primordial d'être nombreux et forts dans la contestation et la mobilisation.

Restons solidaires, mobilisés et déterminés.

Coordination des intermittents et précaires.

>> www.cip-idf.org

Photo : © Gil Chauveau.
La Rédaction

Nomination d’Éric Ruf, Administrateur général de la Comédie-Française  16/07/2014

Éric Ruf a été nommé administrateur général de la Comédie-Française, en conseil des ministres, sur proposition d'Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication.

Après des études en pratique instrumentale au Conservatoire de Belfort, Éric Ruf a intégré l’École nationale supérieure des Arts appliqués et des Métiers d'art en 1987, avant de poursuivre ses études au Cours Florent de 1989 à 1992 et d'intégrer ensuite le Conservatoire national supérieur d'art dramatique de 1992 à 1994. Il est devenu pensionnaire de la Comédie-Française en 1993, avant même la fin de ses études au Conservatoire. Depuis 1998, il est sociétaire de la Comédie-Française et a été l'un des sociétaires membres du Comité d'Administration en 2004 et en 2006.

Éric Ruf s'est illustré en tant que décorateur-scénographe de différentes pièces ou opéras, notamment pour des mises en scène de Denis Podalydès. Il a par exemple réalisé les décors de Cyrano de Bergerac pour lequel il obtenu le Molière du décorateur-scénographe en 2007. Il a joué de nombreux rôles à la Comédie-Française de Dom Juan à Amphitryon, de Ruy Blas à l'Avare. De "l’Échange" à "Lucrèce Borgia", il aura ainsi joué sous la direction de Jacques Lassalle, Anatoli Vassiliev, Andrzej Seweryn, Denis Podalydès, Patrice Chéreau, Robert Wilson, Brigitte Jaques-Wajeman, Jean-Louis Benoit, Claude Stratz, Alain Françon, Muriel Mayette ou Clément Hervieu-Léger. Éric Ruf a également assuré plusieurs mises en scène pour le théâtre et l'opéra parmi lesquelles "L'histoire de l'An 1" de Jean-Christophe Marti en 2001 et "Peer Gynt" de Henrik Ibsen en 2012.

Le projet d’Éric Ruf pour la Comédie-Française repose sur une connaissance intime de l'établissement qui aura nourri son enthousiasme et son désir d'invention pour cette formidable troupe. Dans une filiation évidente avec un théâtre populaire, moderne et exigeant, il propose des saisons qui conjugueront répertoire, commandes à des auteurs et invitations à des grands metteurs en scènes internationaux. Éric Ruf développera un projet ouvert sur le monde, en partenariat avec les théâtres publics du territoire national, se souciant sans cesse de l'impact de son projet sur les publics, son renouvellement et sa diversité.

Son mandat d’administrateur du Théâtre Français prendra effet à compter du 4 août 2014.

La Ministre tient à saluer l’action de Muriel Mayette-Holtz qui a porté avec engagement et succès la Maison de Molière en tant qu’administratrice générale pendant huit ans et qui se verra proposer prochainement par le Gouvernement des fonctions à la mesure de ses réalisations.

Communiqué de presse du 16 juillet 2014.

Photo : © Cosimo Mirco Magliocca, coll. Comédie-Française.
La Rédaction

Proposition de Philippe Nicolas à la direction du Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (CNV)  11/07/2014

© Gil Chauveau.
Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, a proposé au Président de la République la nomination de Philippe Nicolas à la direction du Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (CNV).

Administrateur civil, Philippe Nicolas a occupé différents postes au ministère de l’Économie et des Finances, puis au sein de la Représentation française auprès des Nations-Unies, avant d'intégrer le Groupe France Télévisions en 2001 dont il devient le directeur financier, membre du Comité exécutif. Membre du directoire en charge des fonctions financières d'Euro média Group à partir de 2008, il est nommé en 2011 co-président du journal Libération dont il accompagne la mutation stratégique.

Philippe Nicolas succède à Jacques Renard que la ministre de la Culture et de la Communication tient à saluer pour son engagement à la tête du CNV au terme d’une longue carrière au service de la culture.

Aux côtés de Guy Marseguerra, président du conseil d’administration, Philippe Nicolas s’attachera à mettre en œuvre le projet de développement du CNV comme établissement structurant de la filière musicale, annoncé par la ministre de la Culture et de la Communication en janvier 2014 au Midem de Cannes.

Dans le cadre des missions actuelles de l’établissement, il s’attachera à son rôle de soutien à la diversité musicale, au service de tous les acteurs de la filière de production de spectacle vivant dans le domaine des musiques actuelles et du "one man show" grâce à un financement consolidé à 28 M€ en loi de finances rectificative 2014.

Photo : Festival de Colmar © Gil Chauveau.
La Rédaction

Nomination de Jean Lambert-Wild à la direction du Théâtre de l'Union, Centre dramatique national du Limousin  04/07/2014

Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, en plein accord avec Émile-Roger Lombertie, maire de Limoges, Jean-Paul Denanot, président du Conseil régional du Limousin, et Marie-Françoise Pérol-Dumont, présidente du Conseil général de la Haute-Vienne, a nommé Jean Lambert-Wild à la direction du théâtre de l'Union, Centre dramatique national du Limousin à Limoges.

Jean Lambert-Wild, metteur en scène, auteur, acteur, performer, scénographe, dirige le Centre dramatique national de Caen depuis 2007. Il présente pour le Centre dramatique du Limousin un projet novateur et fédérateur, réunissant auprès de lui Marcel Bozonnet, Lucie Berelowitsch, David Gauchard et Nathalie Fillion en tant "qu'artistes-coopérateurs" aux esthétiques et aux parcours complémentaires. En témoigne la multiplication des propositions de collaborations sur des projets innovants et des ambitions à partager avec le Festival des Francophonies en Limousin, l'Opéra ou le Pôle National des Arts du Cirque de Nexon, mais également des collaborations inédites avec le Frac Limousin ou l'université. En outre, le CDN ouvrira un espace de débat sur les perspectives et identités de la langue française, ainsi qu'un endroit dédié à la critique théâtrale.

Pour l'Académie, école supérieure professionnelle de Théâtre du Limousin, abritée au sein du CDN, Jean Lambert-Wild souhaite développer les coopérations pédagogiques en région et à l'international, proposer de nouvelles modalités d'insertion ainsi qu'un festival des écoles.

Attaché au territoire et à son histoire, il développera les capacités de production du théâtre en coopération avec les réseaux régionaux, nationaux et internationaux, il favorisera l’accueil des spectacles en séries, le dialogue entre les générations et la construction de la parité.

Il succédera le 1er janvier 2015 à Pierre Pradinas qui poursuivra son parcours artistique en compagnie.
La Rédaction

Avignon Off : Grande marche silencieuse du 4 juillet 2014  01/07/2014

Avignon Off : Grande marche silencieuse du 4 juillet 2014
Une grande marche silencieuse aura lieu le vendredi 4 juillet à 17 h. Le rendez-vous et le départ sont fixés Place de l'Horloge.

Dans le grave contexte actuel, nous nous refusons de célébrer de manière festive l’ouverture du OFF et animer, comme si de rien n’était, le cœur d’Avignon.

Fort de ses 8 000 professionnels, de ses 52 000 abonnés et de son nombreux public, le OFF apportera donc cette année encore à la ville d’Avignon, au département du Vaucluse et à la région, une manne financière considérable et une extraordinaire énergie créatrice.

Oui ! L’écrasante majorité des compagnies jouera pendant ce festival.
Les compagnies joueront, parce qu’elles n’ont pas le choix, et non parce qu’elles sont en accord avec un agrément qu’elles rejettent massivement.
Elles joueront le dos au mur parce qu’elles n’ont pas les moyens de tirer un trait sur un investissement artistique, humain et financier de plusieurs mois.
Elles joueront parce qu’elles ont rendez-vous avec leur public.

Nos lettres aux pouvoirs publics sont à ce jour restées sans réponse. Le OFF et ses milliers de créateurs sont comme d’habitude passés sous silence. Puisqu’ils se débrouillent pour jouer, pourquoi s’intéresser à eux ?

Au silence qui nous est opposé, nous répliquerons par le silence.

Le 4 juillet, les artistes et techniciens du OFF se rassembleront pour une marche silencieuse dans les rues d’Avignon. Au terme de cette marche, des milliers de ballons seront lâchés dans le ciel, chacun porteur d'un message.

Nous appelons tous les avignonnais, tous les festivaliers, tous les citoyens qui désirent s’engager au côté du OFF à nous rejoindre pour donner encore plus de retentissement à cette action.
La Rédaction

Lettre au public du festival OFF d’Avignon  23/06/2014

Lettre au public du festival OFF d’Avignon
Madame, Monsieur, chère et cher abonné(e),

Nous nous croisons chaque année dans les files d’attente des théâtres, dans les rues, dans le Village que nous avons mis en place pour vous et tout au long de ces années, vous avez su tisser avec les artistes du OFF, des liens de confiance et une relation privilégiée, qui sont les premières vertus de notre festival.

Car le public du OFF n’est pas un public passif, il n’attend pas que des experts le dirigent, l’encadrent, l’administrent. Oui! Vous aimez la rencontre directe avec les artistes. Dans quelle autre ville de France, un inconnu vous adressera-t-il la parole pour vous conseiller tel ou tel spectacle ? Dans quelle autre ville du monde un artiste a-t-il le bonheur (partagé) de voir le spectateur "tracté" quelques instants plus tôt l’applaudir à la fin de la pièce? Dans quelle autre partie du monde boit-on, mange-t-on, parle-t-on théâtre nuit et jour, pendant trois semaines ?

Vous le savez, cher(e) abonné(e), le monde, les mondes parlent dans le grand théâtre du OFF et cette conversation fait émerger patiemment, année après année, les valeurs universelles d’ouverture et de curiosité bienveillante qui fondent notre festival.

Vous savez aussi que des menaces pèsent sur l’intermittence. Un mouvement de grève agite notre profession. Face à cette situation complexe, nous avons interrogé les compagnies. Une immense majorité affirme :
- rejeter l’accord du 22 mars ;
- vouloir jouer son spectacle dans le OFF 2014.

Le festival OFF aura donc lieu.

Mais nous voulons vous rappeler que si les compagnies jouent, c’est pour vous retrouver et entretenir avec vous ce lien de confiance qui, comme le disait André Benedetto, nous rend "un peu meilleur tous ensemble". Mais aussi parce qu’elles n’ont pas d’autre choix : Tirer un trait sur une année d’investissement humain et financier et sur les tournées qui se décident pendant le OFF équivaudrait à faire une grève de plusieurs mois qui immanquablement, les condamnerait à disparaître.

Du 5 au 27 juillet, nous vous attendons avec impatience, pour de nouveaux échanges plus nécessaires que jamais.

Communiqué du Bureau du OFF du 23 juin 2014.
La Rédaction

Proposition d’Aurélie Filippetti de nommer Stanislas Nordey au poste de directeur du Théâtre National de Strasbourg  22/06/2014

Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication a proposé au Président de la République la nomination de Stanislas Nordey à la direction du Théâtre National de Strasbourg (TNS).

Metteur en scène de théâtre et d'opéra, acteur, pédagogue et découvreur insatiable des auteurs dramatiques contemporains, Stanislas Nordey, 48 ans, a créé sa compagnie dès la fin des années quatre-vingts après avoir été élève au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique. Artiste associé au Théâtre Nanterre-Amandiers sous la direction de Jean-Pierre Vincent, il est appelé ensuite à diriger avec Valérie Lang le Théâtre Gérard Philipe à Saint Denis. De 2000 à 2012, il est directeur pédagogique de l’École supérieure du Théâtre National de Bretagne. En 2013, il est artiste associé de la 67e édition du Festival d'Avignon.

Très habité par les questions de formation, son projet pour le TNS développe une articulation centrale entre le théâtre et l'école nationale supérieure installée au cœur de l’institution et repose sur la mise en avant de la triade acteur - metteur en scène - auteur.

Il propose en particulier d'associer au théâtre et à l'école six metteurs en scène : Julien Gosselin, Thomas Jolly, Lazare, Christine Letailleur, Blandine Savetier et Anne Théron. Des acteurs seront invités ponctuellement sur une saison à jouer plusieurs fois dans la programmation, à enseigner à l'école, à composer un programme de lectures publiques, à participer au comité de lecture, à dialoguer avec les autres artistes associés... Chaque année, un auteur sera partie prenante du projet.

Stanislas Nordey fera évoluer le modèle de production du théâtre afin de favoriser les créations, en particulier celles dédiées aux écritures contemporaines, leurs tournées nationales et européennes et leur durée d'exploitation.

Construisant de très nombreux partenariats avec des théâtres français et européens, attentif aux collaborations territoriales, il développera à Strasbourg un projet ouvert et exigeant, avec des objectifs forts en faveur de la parité hommes-femmes, de la diversité, de la dimension internationale, de l'élargissement et du renouvellement des publics.

Stanislas Nordey prendra la succession de Julie Brochen qui poursuivra le développement de son projet artistique au sein de sa compagnie "Les Compagnons du Jeu".
La Rédaction

Communiqué du 34e Festival Montpellier Danse  22/06/2014

Communiqué du 34e Festival Montpellier Danse
Le régime des intermittents du spectacle est remis en cause par une réforme de l’assurance chômage qui pourrait être signée dans quelques jours et qui est fortement dénoncée par les intermittents, mais aussi par le secteur culturel de manière générale.

Aujourd’hui, samedi 21 juin, à 13 h, les équipes artistiques, techniques et administratives de Montpellier Danse se sont réunies en Assemblée Générale.
Ces équipes sont constituées de personnes employées de manière permanente (qui travaillent toute l’année), de personnes employées ponctuellement (quelques mois pour préparer le festival), et de personnes employées de manière discontinue (plusieurs heures pendant une période courte afin de préparer un spectacle). Dans ce dernier cas, il s’agit des artistes (qui proposent le spectacle) et des techniciens (qui, par exemple, montent les décors et œuvrent à la bonne marche technique du spectacle).

Il a été décidé :
- de laisser se dérouler le spectacle de Salia Sanou "Souvenirs de la Rue Princesse" qui aura lieu dimanche 22 juin à 19 h sur l’Esplanade Charles de Gaulle avec 100 danseurs amateurs.
- que toute personne étant partie prenante au Festival (danseurs, artistes, techniciens, administratifs, stagiaires, agents d’accueil…) a le droit de voter quelle que soit la date du début de son contrat.
- que, afin que le maximum de personne puisse voter, un bureau de vote est installé à l’Agora à l’issue de l’assemblée générale (15 h 30) et est ouvert jusqu’à 21h.

À l’issue de ces 2 heures de débats, il a été convenu de mettre au vote la question suivante : Pour ou Contre la grève lors du spectacle d’ouverture du Festival Montpellier Danse 2014, c’est-à-dire, lors de la première représentation du spectacle d’Angelin Preljocaj "Empty moves (part I, II & III)" au Théâtre de l’Agora.

197 personnes étaient invitées à voter. 118 ont voté.

Après un dépouillement qui a été effectué à la fois par des membres de l’équipe permanente et de l’équipe technique, il ressort que 39 personnes se sont exprimées en faveur de la grève, 67 se sont exprimées Contre et 12 ont voté blanc ou nul.

Par conséquent, le spectacle d’Angelin Preljocaj est maintenu demain, dimanche 22 juin à 22 h au Théâtre de l’Agora.

Pour finir, il a été convenu de se rassembler à nouveau dimanche 22 juin à 12 h.
La Rédaction

Mouvement national pour l'intermittence... du côté de Marseille  20/06/2014

Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République ; Monsieur le Premier Ministre ; Monsieur le Ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue Social ; Madame la Ministre de la Culture et de la Communication,

Nous sommes directeurs de structures, de lieux et de festivals, à Marseille.

Nous vous demandons instamment de ne pas agréer l’accord Unedic du 22 mars dernier et de rouvrir des négociations sur la base des propositions du comité de suivi qui, en accord avec les coordinations des intermittents, a fait des propositions pertinentes, justes, adaptées et plus économiques pour la renégociation des annexes 8 et 10 dans le cadre des négociations sur l’assurance chômage.

Nous ne reviendrons pas sur l’analyse de l’accord du 22 mars, dont nombre de décryptages et de lettres ouvertes vous ont fait état : cet accord est unanimement jugé injuste, inefficace et destructeur. Nous attirons votre attention sur le fait que cinq festivals sont à l’affiche à Marseille en ce mois de juin.

Cinq festivals =
- 137 films, 250 séances de cinéma,
- 90 compagnies de danse-théâtre et groupes de musique en spectacles et concerts,
- 7 expositions d’art contemporain,
- plus de 900 artistes professionnels,
- auxquels il faut rajouter les actions de sensibilisation : ateliers de pratique amateur, stages professionnels, conférences...
qui génèrent des centaines d’emplois permanents et intermittents, ainsi que saisonniers dans le secteur du tourisme.

Un premier spectacle a été annulé dans notre ville le 13 juin dernier. Le lendemain, le festival Uzès Danse a été totalement annulé.

Les menaces de grève s’intensifient de jour en jour : avec elles, le risque des annulations.

Votre fin de non recevoir engagerait votre entière responsabilité dans ces annulations dont les collectivités territoriales ne pourront assumer les conséquences financières.

Comment dès lors, expliquerez-vous à la population marseillaise que ces temps forts du mois de juin, attendus et reconnus depuis plus de 20 ans, n’aient pas lieu ? Comment en rendrez-vous compte à cette population, qui, malgré ses grandes difficultés économiques et sociales, s’est massivement mobilisée aux côtés des artistes et des acteurs culturels, à nos côtés donc, pour réussir Marseille-Provence Capitale Européenne de la Culture 2013 ?

A son tissu associatif, aux enfants de ses écoles, à ses pratiquants amateurs et ses publics de plus en plus nombreux, jusque et y compris dans les quartiers qualifiés des plus "sensibles", comment expliquerez-vous que cette énergie, ce potentiel, cette curiosité, cette dynamique, cette fierté de s’être retrouvé acteur
à part entière d’une histoire collective dont l’art et la culture furent le centre nerveux, soient anéantis six mois seulement après la fin de l’année capitale ?

Car, sachez-le, malgré la désinformation télévisuelle, voire la manipulation éhontée des chiffres, une majorité de nos concitoyens a bien compris - ce fut une des vertus de MP2013 - que le mouvement des intermittents n’est en rien une simple défense corporatiste : il s’agit bien de défendre un projet de société dans laquelle l’art et la culture sont vecteurs d’émancipation et de lien social en même temps que vecteurs de développement économique.

Nous espérons une réponse à la hauteur des enjeux sociétaux en cours, nous espérons vivement que vous renonciez à agréer cet accord.

Anne GUIOT
directrice de Karwan

Premiers signataires :
Alain Arnaudet, directeur de La Friche la Belle de Mai ;
Hubert Colas et Jean-Marc Montera, directeurs de Montévidéo ;
Alain Fourneau, directeur du Théâtre des Bernardines ;
Régis Guerbois, président du Festival de Jazz des Cinq Continents ;
Pierrette Monticelli et Haïm Menahem, directeurs du Théâtre Joliette-Minoterie ;
Josette Pisani, directrice de marseille objectif DansE ;
Apolline Quintrand, directrice du Festival de Marseille_danse et arts multiples ;
Jean-Pierre Rehm, directeur du FIDMarseille / Festival International de Cinéma ;
Ferdinand Richard, directeur du Festival Mimi ;
Christian Sebille, directeur du gmem-CNCM-marseille, Centre National de Création Musicale ;
Pierre Berthelot, président de la Cité des Arts de la Rue.

Communiqué de Karwan - Bâtisseur de projets culturels territoriaux - Arts de la Rue & Arts du Cirque, La Cité des Arts de la Rue - 225 avenue des Aygalades - 13015 Marseille.
La Rédaction

Le Triangle à Rennes : Les annonces d¹hier soir n¹y changent rien...  20/06/2014

Nous salariés(es) permanents(es), intermittents(es) du Triangle, en grève continuons la lutte pour la défense de l’assurance chômage de l’ensemble des travailleurs.

Les annonces d’hier soir n’y changent rien :

Le premier ministre a refusé d’entendre ce que les intermittents, intérimaires, chômeurs et précaires en lutte clament depuis le 22 Mars. Il ne veut pas comprendre que c’est l’ensemble de l’accord Unedic signé le 22 mars qui est inacceptable : aujourd’hui 6 chômeurs sur 10 ne sont pas indemnisés, 9 millions de personnes sur 66 millions vivent sous le seuil de pauvreté en France.

Le premier ministre a décidé d’agréer coûte que coûte l’accord du 22 mars sur l’assurance chômage pour appliquer un "pacte de responsabilité" conclu avec le Medef, et les partenaires dits "sociaux". Ce pacte prévoit de réaliser deux milliards d’économie sur les droits des chômeurs…

Par exemple, cet agrément aggravera l’insécurité sociale imposée aux intérimaires qui vont perdre plusieurs centaines d’euros par mois : une grande partie d’entre eux (ceux qui ne seront pas employés via une agence d’intérim) vont basculer dans le régime général, régime inadapté à l’emploi discontinu.

Depuis 2004, le Comité de Suivi (regroupant de chercheurs, de parlementaires, etc.) a élaboré une proposition pour une réforme de l’assurance chômage de tous les salariés intermittents, intermittence qui devient la règle aujourd’hui dans tous les secteurs d’activités.

Ces propositions, justes, économiques, redistributives, approuvées par les membres du gouvernement quand ils étaient dans l’opposition, n’ont même pas été examinées lors des "négociations" du 22 mars dernier.

Preuve que le paritarisme est à bout de souffle et que les partenaires dits "sociaux" ne représentent qu’eux-mêmes (le MEDEF menace de quitter l’UNEDIC ? Qu’il parte ! Nous avons tout à y gagner)

Une Assemblée Générale aura lieu ce soir, à 19 h, sur l’esplanade du Triangle. Dès maintenant et partout, continuons d’agir afin d’empêcher que cette convention soit adoptée et appliquée.

Ce que nous faisons nous le faisons pour TOUS !

Communiqué du vendredi 20 juin 2014.
La Rédaction

Appel à Rassemblement vendredi 20 juin au Triangle à Rennes  20/06/2014

Nous, salariés du Triangle, techniciens intermittents, membres de la compagnie UBI,

Au regard

- de l’attitude des membres du gouvernement reniant leurs engagements pris du temps où ils étaient dans l’opposition
- des conditions iniques dans lesquelles se sont déroulées les négociations concernant les accords Unedic du 22 mars dernier entre les partenaires dits« sociaux »
- du refus aveugle et répété de la part de ces instances (gouvernement, patronat, syndicats signataires) d’examiner les propositions du Comité de Suivi pour l ‘élaboration d’une nouvelle assurance chômage ;

Et dans la continuité de la grève des techniciens intermittents du Triangle le lundi 16 juin ;

Avons décidé de nous mettre en grève demain, vendredi 20 juin 2014.

De ce fait, nous ne pourrons pas assurer :

- les 3 représentations de Geminus, dernière création de la cie Ubi pour jeune public de 2 à 6 ans
- les présentations de fin d’année des écoles du quartier du Blosne
- l’accueil du public dans le bâtiment, pour raison de sécurité

Nous appelons tous les personnels, salariés permanents et intermittents, des structures culturelles de Rennes et de Bretagne, ainsi que toute personne se sentant concernée, à nous rejoindre

ce vendredi 20 juin, à partir de 12h sur le parvis du Triangle, afin de nous rassembler et d’envisager une réponse commune et immédiate aux attaques que nous subissons sur tous les fronts.

Communiqué : Rennes, le 19/06/14, 19h.
La Rédaction

Occupation actuelle de la DIRECCTE de Bretagne par la CIP Bretagne  18/06/2014

Nous, la CIP (Coordination des Chômeurs, Intérimaires, Intermittents et Précaires) de Bretagne, occupons actuellement les locaux de la DIRECCTE de Bretagne au 3 bis, avenue Belle Fontaine à Cesson Sévigné de manière pacifique. Cette nuit, une quarantaine de personnes a prévu de dormir sur place pour ensuite être rejoint à 10h30 par des manifestants à l'appel de la CGT Spectacle et de la CIP Bretagne.

Un agent de sécurité a contacté les forces de l'ordre qui se dirigent vers les lieux.

Nous occuperons l'hôtel Blossac (DRAC Bretagne)
Jusqu'à obtenir :
- 1 - La décision du Ministère du Travail de ne pas signer l'agrément UNEDIC du 22 mars 2014
- 2 - L'ouverture de nouvelles négociations respectant les procédures démocratiques
- 3 - La prise en compte des propositions du Comité de Suivi.

ET la DIRECCTE
Jusqu'à obtenir :
Un entretien téléphonique de M. Rebsamen, ministre du travail, de l'emploi et du dialogue social.

La manifestation de lundi 16 juin 2014 à Rennes (35)
Organisée contre la convention UNEDIC du 22 mars dernier,
Composée de plusieurs centaines de manifestants (précaires, chômeurs, intérimaires, intermittents, étudiants, responsables de structures culturelles, professionnels du spectacle, cheminots en soutien, etc.)
Et de représentants d'organisations (La CIP Bretagne, La Fédération des Arts de la Rue Bretagne, La CGT Spectacle Bretagne...) a conduit à l'occupation de la DRAC de Bretagne, depuis lundi, reconduite en Assemblée Générale le mardi 17 juin 2014 à 22h00.

Communiqué de presse CIP Bretagne du mercredi 18 juin 2014.
La Rédaction

Montpellier Danse en grève  18/06/2014

Montpellier Danse en grève
L’ensemble du personnel du Festival Montpellier Danse a décidé à la majorité, lors d’une assemblée générale extraordinaire, d’une grève ce jour, lundi 16 juin.

Cette mobilisation générale de tous les professionnels du spectacle, permanents et intermittents, s’inscrit dans le cadre d’un appel à la grève nationale, en opposition à l’accord Unédic du 22 mars visant la réforme de l’assurance chômage.

Nous jugeons cet accord injuste et nous sommes déterminés à ce que les négociations reprennent dans le dialogue et le respect de tous (intermittents, intérimaires, vacataires, demandeurs d’emploi), avant que le manque de considération ne mène à la mise en danger des festivals de l’été, dont l’annulation serait un grand préjudice pour tous.

Dans l’espoir et la volonté d’accueillir les artistes ainsi que le public du Festival dans de bonnes conditions, nous continuons à œuvrer à la mise en place du Festival.

Nous restons toutefois très vigilants, et plaçons entre les mains du gouvernement l’avenir de l’édition 2014 du Festival Montpellier Danse.

Montpellier, le 16 juin 2014.

34e Festival Montpellier Danse
22 juin - 9 juillet 2014
Agora, cité internationale de la danse
18 rue Sainte Ursule
34961 Montpellier Cedex 2
La Rédaction

Pour la défense des salariés intermittents et pour la sanctuarisation des budgets de la culture  15/06/2014

L’accord passé le 22 mars à l’Unedic entre les représentants du Medef et certaines organisations syndicales de salariés fait l’objet d’une contestation grandissante en raison des nouvelles dispositions qu’il contient et qui viendraient affecter les conditions d’indemnisation des salariés intermittents du spectacle relevant de ce régime d’assurance chômage à compter du 1er juillet 2014.

Plusieurs festivals et de nombreuses représentations sont chaque jour annulés par des artistes et techniciens aux abois laissant craindre un été français sans festival.

La profession, soutenue par la ministre de la culture, de nombreux parlementaires et élus intervenus en ce sens depuis plusieurs semaines demande au ministre du travail de ne pas agréer cet accord et qu’une renégociation plus juste ait lieu. Le Président de la République et le Premier ministre ont été interpellés afin de prendre l’arbitrage qui paraît seul capable de dénouer cette crise qui repose sur de fortes contrevérités en attribuant à ce secteur une responsabilité démesurée dans le déficit de l’Unedic.

Une journée nationale de protestation pour refuser cet accord et protester contre les mesures qui visent le budget de la culture, malgré la sanctuarisation promise, est organisée Lundi 16 Juin à partir de 14 h 30 au Palais Royal à Paris.

La scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise s’associe à ce mouvement car la cause des salariés intermittents est la cause de la vie artistique de notre pays et invite à se joindre à ce mouvement tous ceux qui partagent une légitime ambition pour la vie artistique de notre pays.

Jean Joël Le Chapelain
directeur

L'apostrophe scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d'Oise
01 34 20 14 14 • >> lapostrophe.net
une scène nationale • un service public • deux théâtres d'agglomération

Communiqué du 15 jin 2014.
La Rédaction

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