La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Festivals

FAB 2021 "Ce qui s'appelle encore peau" et "BôPEUPL (Nouvelles du parc humain)", deux expériences humaines à fleur de peau… pour un résultat en demi-teinte - 28/10/2021

La Cie Jeanne Simone connue jusque-là pour ces chorégraphies urbaines et Michel Schweizer l'acteur, metteur en scène, chorégraphe et scénographe inclassable, partagent - à distance - plusieurs points communs. Outre le fait d'avoir plongé leurs racines dans le territoire bordelais qui a vu grandir leur art, leurs créations sont traversées par l'exploration des rapports humain/environnement....  

FAB 2021 "Panique Olympique" et "Studio Cité", remise en perspective de l'espace public en deux propositions "renversantes" - 25/10/2021

Inclure au cœur du processus créatif le citoyen de manière intelligente et exigeante (deux mots qui vont très bien ensemble, comme le chantait naguère Paul McCartney à propos d'une certaine Michelle, ma belle), tel est le projet de ces deux propositions artistiques ayant obtenu chacune un vif succès populaire auprès du public festivalier. Comme quoi il est possible de faire rimer désir de...  

FAB 2021 "Un poignard dans la poche" Au secours Ionesco, tes Rejetons arrivent ! - 21/10/2021

Si, pour leur premier spectacle, les énigmatiques Rejetons de la Reine - collectif issu de la troisième promotion de l'éstba (École supérieure de théâtre de Bordeaux Aquitaine) - ne prennent pas un risque… c'est celui de passer inaperçus. Le moins que l'on puisse dire, c'est que leur proposition perturbe les attendus d'une représentation assise confortablement dans son fauteuil, nous projetant...  

FAB 2021 "Rain" et "Heroes", deux performeuses - l'une d'origine israélienne, l'autre libanaise - font leur show… Esquisse épurée et excès tapageur, au choix… - 19/10/2021

Fidèle à la richesse de sa ligne éditoriale, le FAB ouvre à nouveau son "carnet théâtral" à des artistes internationaux venus cette année d'Argentine, de Grèce, d'Espagne, d'Italie, de Belgique, de Suisse… sans oublier Israël et le Liban auxquels un important focus est consacré. Ainsi, les chorégraphes danseuses, Meytal Blanaru et Khouloud Yassine, au style fort différent, ont-elles pu...  

FAB 2021 "Dimanche" et "Auréliens", des nouvelles de notre planète comme elle va… ou ne va pas ! Pour en parler, deux histoires : une belge et une suisse - 17/10/2021

D'un côté un (vrai) travail théâtral stimulant, de l'autre une fausse (vraie) conférence à effets narcotiques… En effet, la question posée - comment porter sur un plateau de théâtre, lieu dédié à la fiction, les réelles interrogations liées au réchauffement climatique et autres menaces "pesant comme un couvercle" sur l'avenir de notre planète ? - trouve là deux réponses à l'écriture et au...  

FAB 2021 Entre chuchotements et cris : "Larsen C" et "Fuck me", deux chorégraphies aux effets troublants… - 12/10/2021

Entre la poésie plastique de "Larsen C" et la radicalité artistique de "Fuck me", un monde ; celui porté par les deux chorégraphes qui ont inspiré ces deux formes. Si le Grec Christos Papadopoulos explore la géographie du plateau par des mouvements glissés d'une lenteur envoûtante, l'Argentine Marina Otero convoque sa rage de vivre pour faire matière vivante d'une histoire - la sienne - placée...  

FAB 2021 "Symphonie pour klaxons et essuie-glaces" "La Voix humaine/Point d'orgue" Diversité harmonique, la symphonie et son double… - 08/10/2021

Outre les lieux de représentations situés aux antipodes (un banal parking de Saint-Médard-en-Jalles et le somptueux Grand Théâtre de Bordeaux classé monument historique), outre les instruments convoqués (klaxons, essuie-glaces de guimbardes et prestigieux concertistes de l'ONBA, Orchestre National Bordeaux Aquitaine), outre les livrets à l'écriture dissonante (Jérôme Rouger et Jean...  

FAB 2021 La fabuleuse ouverture du Festival des Arts de Bordeaux : arrêt sur images venues d'ailleurs… - 06/10/2021

… un ailleurs résolument fléché cette année vers Le Liban, pays dévasté par une crise économique et humanitaire générée par une corruption politique débouchant sur la répression sanglante des mouvements populaires de 2019 ; les explosions du 4 août 2020 éventrant Beyrouth faisant quant à elles figures de coup de grâce. Dans cet univers chaotique, un collectif d'artistes réunis dans un lieu...  

C'est le 20e anniversaire du festival Lisztomanias à Châteauroux - 24/09/2021

Les Rencontres internationales Franz Liszt, alias les Lisztomanias, vont fêter leur vingtième anniversaire mi-octobre, encore et toujours en compagnie des meilleurs artistes. Créé en 2002 au pays de George Sand, non loin de Nohant, ce festival au cœur du Berry romantique nous propose plus de vingt événements : des concerts symphoniques, des récitals, de la musique de chambre, des expositions, des...  

Festival Jazz à La Villette 2021… Cole cool et Thackray au taquet ! - 11/09/2021

C'est notre deuxième incursion dans ce festival qui se déroule jusqu'au 12 septembre et dont la première édition date de 2002. Sont proposées aussi des rencontres hors concert d'artistes novateurs avec "Under radar" ou des spectacles et ateliers pour les enfants avec "Jazz à la Villette for kids". À l'affiche de ce concert d'un soir, Emma Jean-Thackray et Louis Cole ! Grand soir comme tous les...  
1 ... « 5 6 7 8 9 10 11 » ... 25






À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
05/04/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024